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d’avoir un moment de loisir pour passer une bonne soirée ensemble…

— J’en avais besoin, répondit Lydie, car j’étais triste aujourd’hui.

Un domestique entra en disant :

— On vient d’apporter une lettre pour monsieur.

Dunel brisa le cachet du billet et le parcourut des yeux ; l’enveloppe tomba près du garde-feu.

— Oh ! quel ennui ! dit-il, me voilà forcé de sortir pour une affaire. On prévoit, pour demain, un mouvement à la bourse et je reçois un avis. Il faut que j’aille de suite passage de l’Opéra, et de là chez un de mes collègues. Il me semble, Edmond, que vous êtes intéressé là dedans, et que vous ne pourriez que gagner à venir avec moi.

— Non ; je préfère rester avec ces dames, si elles veulent bien me le permettre.

— Certainement, répondit Violette.

— Pardonnez-moi, je n’ai pas un instant à perdre, adieu, à demain.

Dunel sortit.

— Oh ! la vilaine lettre, dit Lydie en ramassant l’enveloppe et la tournant entre ses doigts.

La duchesse assise auprès de son amie, suivait du regard tous ses mouvements avec une inquiétude extraordinaire.