nait de faire. Cette attitude rassura Dunel, qui s’approcha d’elle et lui dit en l’embrassant :
— Voyons, calmez-vous. Votre imagination vous entraîne trop loin ; je vous ai parlé tranquillement des choses les plus ordinaires du monde. Je n’ai pas voulu vous faire de mal ; si je vous en ai fait, pardonnez-le-moi et oubliez cette scène. Je ne suis pas un homme méchant ; je veux que vous soyez heureuse, et croyez bien que tous les maris ne sont pas comme moi ; mais ne me demandez pas des choses impossibles. Vous voulez mon âme ? Vous voyez bien que c’est du délire. Revenez à la raison et soyez plus juste pour moi. Je vous aime.
Il l’embrassa de nouveau avec tant de douceur que Lydie, le regardant avec une sorte de compassion, lui dit :
— Pauvre homme ! je vous tourmente en vous demandant ce que vous ne pouvez me donner.
— Oui, vous voilà mieux déjà ; il faut vous mettre au lit, vous reposer un peu. Vous avez eu un petit accès de fièvre. Je vais envoyer chercher le médecin.
— Non, c’est inutile, je suis bien. J’ai seulement besoin d’être seule.
— Je vais faire venir votre femme de chambre.
— Je ne veux pas.
— Au moins, laissez-moi vous conduire chez vous.