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LA PAGODE AUX COBRAS

Pour consigne : ceux qui rencontreraient des issues de pénétration s’arrêteraient et appelleraient.

Aussitôt, les plus proches viendraient les rejoindre pour former une troupe d’envahissement qui ne devait se remettre en marche que sur un ordre de Rigo.

Trois hommes avaient été laissés en observation sur les arbres d’où ils pouvaient surveiller tout le massif et signaler au besoin une tentative de sortie ou de fuite.

Les assaillants grimpaient silencieusement sur les flancs des rochers ; s’aidant des arbustes et des lianes, ils progressait lentement avec les plus grandes précautions pour éviter de donner l’éveil à ceux qu’il voulaient surprendre.

Mais, au moment où un Man s’agrippait à une tige, celle-ci, mal plantée dans les pierres en éboulis, s’arracha, entraînant avec elle une avalanche bruyante de cailloux.

Les bonzes avaient entendu ! Un coup de trompe strident donna l’alarme… et tout rentra dans le silence.

L’assaut se précipita ; il n’y avait plus à éviter de faire du bruit, il fallait au contraire attaquer rapidement.

Deux entrées furent découvertes, et aussitôt des groupes formés pénétrèrent.

Rigo commandait l’un, l’autre était conduit par ses adjoints et le chef Man.

Torches électriques au poing, ils foncèrent dans les grottes.

Pas d’ennemi en vue, pas de résistance, et, quand les deux troupes se rencontrèrent dans une grande salle centrale, ils n’avaient aperçu personne.

Seul au milieu de la vaste excavation, un immense boud-