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LA PAGODE AUX COBRAS

le groupe il y a, c’est maintenant une certitude, l’assassin du résident.

La troupe repart en avant.

Sur le sentier au sol mou, la piste est facile à suivre. Mais bientôt d’autres sentiers viennent, en affluence, rejoindre celui-là.

Trop de gens passent, ont passé ! Les traces se multiplient se superposent… La confusion est complète.

Les fugitifs ont-ils continué sur la piste pénétrant dans la forêt, ou sont-ils allés chercher refuge dans quelque villas de la côte ?

Questionner les habitants ? C’est inutile. Ils n’auront rien vu, ne voudront rien dire… Plus qu’inutile… dangereux. Car ils préviendraient les bonzes, les alertant inutilement.

Rigo s’est arrêté et réfléchit.

S’il connaît un échec, celui-ci cependant n’est pas total. Il a découvert le refuge des rochers, il a tenu la poursuite jusqu’au point de débarquement… Et ce point n’a pas été choisi sans raison… Les bonzes doivent avoir un autre abri une autre cachette, tout près de là peut-être !

Il faut la découvrir ! Mais, actuellement, ses moyens sont insuffisants… La troupe n’est pas assez nombreuse pour une battue en forêt… Et de plus, la fatigue, le manque de provisions se font sentir.

Il vaut mieux laisser le gibier se remettre sans l’inquiéter aussitôt… C’est tactique connue de tous les chasseurs de fauves… Après… lorsqu’ils sont tranquillisés, ils sont plus faciles à surprendre

Sa décision prise, Rigo donna l’ordre du retour.