ble pointe rattachée par un cordon de rappel à l’appareil meurtrier.
L’attentat était certain. C’était donc qu’elle et son mari avaient été repérés par les bonzes.
Sans perdre son sang-froid, elle se hâta de clore les portes et d’appeler auprès d’elle un boy. Elle rédigea ensuite un télégramme à l’adresse de l’inspecteur pour l’aviser de l’incident.
En le recevant, Rigo n’hésita pas. Deux ordres furent lancés.
Le premier, adressé à tous ceux qui allaient participer à l’expédition, leur enjoignait de fouiller, en forêt, tous les indigènes porteurs d’arbalètes et de rechercher si, dans leur carquois, ne se trouvait aucune flèche à deux pointes, et d’arrêter aussitôt ceux sur qui il en serait découvert.
L’autre dépêche fut envoyée à Mme Rigo. Elle l’invitait à rejoindre sans retard Hanoï et à y demeurer pendant toute la durée de l’expédition.
Quand elle eut retrouvé son mari, la vaillante jeune femme insista pour le suivre, mais elle se heurta à un refus formel.
— Tu ne dois pas courir de dangers inutiles ! Tu as rempli ta mission. Maintenant, tu dois rester à l’abri.
Elle céda…