Page:Laroche - La pagode aux cobras, 1949.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
64
LA PAGODE AUX COBRAS

Maintenant, des hommes de bonne volonté grimpent derrière le rideau qui se dissipe ; dans chaque trou, dans chaque excavation, ils projettent des grenades à gaz.

Les bonzes ne profitent pas de la dernière chance qui leur est donnée. Ils préfèrent mourir que de se renier.

Un moment s’écoule, accordé pour permettre aux dernières fumées dangereuses d’être chassées par la brise, puis, masqué, Rigo grimpe jusqu’à l’ouverture par laquelle il a précédemment pénétré dans la caverne du bouddha.

Il entre, revolver au poing, suivi de quelques hommes.

Spectacle tragique ! Devant le grand bouddha impavide, sur une cathèdre de cérémonie, le grand-prêtre est renversé… mort !

Près de lui, tout autour de lui, en cercle, ses bonzes sont étendus… Morts aussi !

Mais ce sont leurs armes qui les ont tués… La double blessure du cobra peut se voir sur leurs poignets.

Quelques instants plus tard, dans la clairière, devant les rochers, la garde indigène présente les armes, le clairon sonne au drapeau et le résident supérieur remercie Rigo qui a bien mérité de l’Indochine et de la France.

Derrière lui, timide et rougissante, Mme Rigo tente de se cacher…

FIN



S.E.G. — Dépôt légal 3e trimestre 1949.