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les présents des Samnites), de Held Stockade, de Jacques de Witt, d’Adrien Backer, etc.

Le mouvel hôtel de ville n’a rien de remarquable comme monument ; mais il doit être cité pour les trésors d’art qu’il renferme et qui y sont malheureusement entassés dans le plus grand désordre : les Régents, qu’on regarde comme le chef-d’œuvre de Flinck ; les Archers de Frans Hais, et plusieurs autres tableaux du même genre (réunions de portraits), commandés par des corporations et exécutés par Van der Helst, Ravenstein, Th. de Keyser, Spilberg, Sandrart, etc. ; le portrait de Marie de Médicis par Honthorst ; un très-beau paysage de Van der Hagen ; deux vues de l’ancien hôtel de ville, l’une de Saenredam, l’autre de Lingelbach ; et divers ouvrages de Van der Ulft, d’Ovens, etc.

Le Musée (Trippenhuisen), qui ne date que du commencement de ce siècle, n’est point un édifice digne de sa destination. Une précieuse . collection d’estampes est enfouie dans les salles obscures du rez-de-chaussée. Les tableaux, éparpillés dans les deux étages supérieurs, ne sont ni mieux disposés, ni mieux éclairés ; on compte-pourtant dans le nombre quelques-uns des principaux chefs-d’œuvre de l’école hollandaise : la célèbre Ronde de nuit et les Syndics de la corporation des marchands de drap, de Rembrandt ; le Banquet des arquebusiers et les Arbitres de la confrérie des arbalétriers, de Van der Helst ; une Assemblée de gardes civiques et Isàac bénissant Jacob, de Govert Flinck ; les Bégenls de la maison de correction d’Amsterdam, tableau de lï pieds de large sur 7 et demi de haut, de Karel du Jardin-, l’École du soir, composition très-vantée de Gérard Dow ; la Robe de satin, de Terburg ; un Homme et une Femme à table et un Vieux Buveur, de Metzu ; un Vestibule, de Pieter de Hooch ; la Fêle de saint Nicolas, un Charlatan et plusieurs autres compositions humoristiques, deJan Steenune Réunion villageoise, d’Adrien van Ostade, et une autre toile très-intéressante du même artiste, représentant l’Intérieur de son atelier ; Orphée domptant les animaux par les accords de sa lyre, et un Paysage mon{ueux avec bétail, de Paul Potter, deux petites peintures infiniment préférables à une gigantesque Chasse aux ours, du même artiste ; le Pillage d’une ville, une Chasse aux hérons, un Manège, et un Cheval blanc, de Wouwerman ; le Bac et une Halle de voyageurs, de Both ; deux Batailles navales et la Vue d’Amsterdam, le plus grand tableau que l’on connaisse, de Willem van de Yeklo ; de vigoureuses peintures d’oiseaux vivants, d’Hondekoeter ; du Gibier, de Jan Weenix ; des Fleurs et des Fruits, de David de Heem, de van Huysum et d’Abraham Mignon ; une admirable Cascade, de Ruysdael ; d’autres paysages, de "Wynants, de Jan Hackaert, d’Albert Cuyp ; des marines, de Backhuizen, de Zeeman ; des vues de villes, de Van dur Heylen ; de très-intéressants portraits de Miereveld, de Moreelse, de Ravenstein, de F. Bol, de Bramer, de Jan Lievens, de Franz Hais, de Van der Venne.d’Honthorst, et enfin divers ouvrages de Nie. Maes, deMiéris, de Schalcken, de Dusart, de Netseher, de poelenburg, de Van der Werff, de Gérard de Lairesse, etc. Les autres écoles ne sont représentées que par un très-petit nombre d ouvrages, pour la plupart de médiocre valeur.

Dans les bâtiments de l’Académie des beaux-arts a été installée, depuis peu, la belle galerie qu’un riche amateur, M. Van der Hoop, a léguée à la ville d’Amsterdam, en 1854. Ce second musée, qui ne compte pas moins de 198 tableaux, la plupart hollandais, est ouvert au public moyennant une taxe d’entrée d’à peu près 50 centimes, prélevée au profit des pauvres, conformément aux intentions du donateur. Entre autres toiles capitales, on y remarque : la Fiancée juive, de Rembrandt ; une Femme tenant un dévidoir, de G. Dow ; une Fileuse, àe Nie. Maes ; une Consultation médicale, de Samuel van Hoogstraten ; trois Intérieurs de Pieter de Hooch ; une Liseuse, de Van der Meer de Delft ; un Rendez-vous de chasse, d’Adrien van der Welde, et un autre paysage non moins précieux, où le même artiste a placé son portrait et celui de sa femme ; l’Abreuvoir, de Wouwerman, tableau célèbre provenant de la collection de la comtesse de Verrue ; un Intérieur, de Van Ostade, qui a appartenu au duc de. Choiseul ; le Retour de la chasse, de Metzu ; plusieurs chefs-d’œuvre de Jan Steen, notamment une Scène de médecin et une Scène d’orgie ; un Moulin à eau et un autre petit paysage, tous deux d’une grande beauté, d’Hobberaa ; une Marine, de Ruysdael, qui vaut presque celle du Louvre ; des Animaux, d’Albert Cuyp, de Paul Potter ; une Kermesse, de Téniers ; se beaux portraits, de Van Dyck et de Rubens ; et diverses compositions de Terburg, de Mieris, de Frans Hais, de Miereveld, de Both, d’Everdingen, de Berghem, d’Asselyn, etc. Une quarantaine de tableaux de l’école néerlandaise contemporaine figurent dans la même galerie.

On trouve encore de très-intéressantes peintures dans l’ancien hôpital des Lépreux (Leprozenhuys), notamment une Assemblée des régents de la léproserie, qui passe pour être le chef-d’œuvre de F. Bot. De simples particuliers, parmi lesquels il nous suffit de citer MM. Van Loon, Six van Hillegom, possèdent également des collections fort riches en tableaux de l’ancienne école hollandaise.

Amsterdam est en outre une ville savante, dont les instituts et les écoles sont depuis long AMU

temps célèbres. Patrie du philosophe Spinosa, du naturaliste Swammerdam, du voyageur Titsengh et d’un grand nombre de peintres célèbres : Van Huysum, Van der Welde, Backhuizen, Van der Neer, Philip et Salomon Koninck, Karel du Jardin, Van den Eeckhout, Steenwyck, etc.

AMSTERDAM (île d’), dans l’océan glacial Arctique, sur la côte nord du Spitzberg ; c’est là qu’au xviic siècle, les baleiniers et les pêcheurs hollandais avaient le fameux établissement de Smeerenberg.

AMSTERDAM (NOUVELLE-), lie et fort de la Guyane anglaise, à l’embouchure de la Berbice ; 1,600 hab.

AMULETTE s. f. (a-mu-le-te — du lat. amuletum ;Û6 amoliri, écarter). Petit objet, tel que figure, médaille, etc., que l’on porte sur soi par superstition, et auquel on attribue la vertu d’écarter les maléfices, les maladies, les accidents, etc. : La plupart des Vendéens portaient des amulettes pour aller au feu. On trouva des amulettes sur les cadavres de presque tous les Russes tués à la bataille de l’Aima. Il n’y a pas de peuple au monde plus superstitieux, ni qui le soit plus sottement que les Persans... Comme Us ont de ces amulettes en papier, ils en ont aussi gravées sur des pierres. (Cnardin.) Mon hâte avait des amulettes suspendues au cou. (Chateaub.) En continuant de parcourir la série des Abraxas, on apercevra le nom de Jésus répété sur plusieurs de ces amulettes si singulièrement bigarrées de christianisme et d’antiques superstitions orientales. (Val. Parisot.) On sait que Pascal lui-mén : e portait une amulette. (Bouillet.) Cependant le geste du capitaine avait mis à découvert /’amulette mystérieuse qu’elle portait au cou. (V. Hugo.) Elle tira d’entre les nattes tordues autour de sa tète une de ces amulettes que

qu’un moment, animée d’une vie d’emprunt, se jouant avec des amulettes enchantées. (Ch. Nod :) Qu’importe à celui qui dort du doux sommeil de la tombe, que les générations qui lui succèdent adorent en rougissant le rosaire imposteur de Louis XI, ou les hideuses amulettes de Marat ? (Ch. Nod.) Sous cette corde brillait une petite amulette ornée de verroteries vertes. (V. Hugo.)

— Sachet rempli d’une matière odorante et volatile, que l’on applique sur la peau d’un malade : Il faut distinguer les amulettes médicamenteuses et magnétiques, des simulacres superstitieux ou des substances inertes.

— L’Académie fait ce mot masculin, malgré sa terminaison, et, nous ajouterons, contre l’usage général. On voit, en effet, par les exemples ci-dessus, que les écrivains préfèrent le féminin, qui avait déjà été adopté par d’Aubigné.

— Encycl. La croyance aux amulettes existe de temps immémorial. Dans l’antiquité, ce furent tes Orientaux, particulièrement les Persans et les Chaldéens, qui l’adoptèrent avec le plus d’ardeur et la communiquèrent aux autres peuples. Les Juifs eux-mêmes.portail

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et les Romains durent la

amulettes à leurs relations avec les Asiatiques. Néanmoins, les Romains n’y-ajoutèrent foi véritablement qu’à l’époque de l’empire. Pendant le moyen âge, toutes les nations chrétiennes portèrent des amulettes, malgré les défenses des conciles, oui ne cessèrent de les anathématiser. Aujourd’hui, l’usage des amulettes est encore général chez tous les peuples musulmans, ainsi que chez les sauvages de l’Amérique, de l’Afrique et de l’Océanie. Il n’a pas même entièrement disparu dans certaines parties de l’Europe. Il ne faut pas confondre entièrement avec les amulettes les agnus, les images et autres objets de piété bénits par l’Église. En effet, ces objets sont considérés comme de simples témoignages de la foi chrétienne, auxquels certaines grâces surnaturelles sont attachées, mais non comme des préservatifs, dans le sens propre du mot.

— Syn. Amulette, talisman. Le talisman ne se porte pas nécessairement attaché sur la personne comme l’amulette, et il a une vertu plus étendue. Si l’amulette peut, au dire des Orientaux, éloigner les dangers, les maladies et même la mort de ses heureux possesseurs, le talisman permet non-seulement de se défendre, mais encore d’attaquer les autres au

AMUL1US, roi d’Albe et fils de Procas, descendant d’Aseagne. Il détrôna son frère Numitor et força Rhéa Sylvia, sa nièce, à se consacrer au culte de Vesta. Mais elle eut de Mars deux enfants, Romulus et Rémus, qui tuèrent Amulius, et rétablirent Numitor sur le trôné, vers l’an 754 av. J.-C.

AMUNITION, première forme du mot, mais aujourd’hui barbarisme populaire, fréquemment commis dans cette phrase : Pain d’amunition pour Pain de munition.

AMUNITIONNÉ, ÉE (a-mu-ni-si-o-né) part, pass. du v, Amunitionner : Place bien amukitionnÉe. Fort AMUNITIONNÉ pour deux ans.

AMUN1TIONNEMENT s. m. (a-mu-ni-sione-man). Action d’amunitionner.

amunitionner v. a. ou tr. (a-mu-ni-si-oné

— rad. munition). Pourvoir des munitions

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nécessaires : Amunitionner une place, une citadelle, un fort.

AMURAT 1er ou MOURAD, sultan des Turcs, né en 1319, succéda a son père Orkhan en 1360. Jusqu’à lui, les Ottomans, maîtres de l’Asie Mineure, n’avaient encore fait que des incursions en Europe. Amurat enleva aux Grecs la Thrace, Gallipoli et Andrinople, dont il fit le siège de son empire, et soumit la Macédoine et l’Albanie. Les princes bulgares, hongrois et valaques se liguèrent contre lui, mais il les écrasa dans les plaines de Cassovie, en 1389. Comme il visitait le champ de bataille, un soldat servien près d’expirer ranima ses forces et lui porta un coup mortel. Ce sultan avait remporté trente-sept victoires. • ’

AMURAT II, sultan des Turcs, fils etsuccesseurdeMahometlcr (1421), sevitdisputerl’empire

par l’imposteur Moustapha, qui se prétendait frère de Bajazet, et pu il fit mettre à mort après l’avoir vaincu. Il chercha vainement à s emparer de Constantinople, mais Thessalonique tomba en son pouvoir. Il dépouilla les Grecs et les Vénitiens d’un grand nombre de places en Asie et en Europe et emporta Belgrade. Ladislas, roi de Hongrie, et ie célèbre Jean Huniade tentèrent inutilement d’arrêter ses conquêtes : le premier fut tué. À la bataille de Varna, en 1444, par Amurat lui-même. Toutefois Scander-Beg, prince dTËpire et d’Albanie, réussit à mettre un terme aux succès du sultan, qui mourut à Andrinople en 1451, laissant la couronne au fameux Mahomet II, son fils. Amurat était un prince philosophe, qui fut surnommé le Juste par ses sujets.

AMURAT m, sultan des Turcs, fils aîné de Sélinr II, inaugura son avènement, en 1S74, par le massacre de ses cinq frères. Il enleva trois provinces à la Perse, et son vizir conquit l’importante place de Raab, en Hongrie. Ce prince mourut en 1595.

AMURAT IV, sultan des Turcs, monta sur le trône en 1623, et porta au plus haut point la puissance ottomane. Il fit la guerre aux Polonais et aux Persans, et enleva Bagdad à ces derniers, en 1638. Ses excès et ses débauches le conduisirent à une fin prématurée ; il mourut à 31 ans (1640).

AMURCA. V, AMURGUE.

AMURE s. f. (a-mu-re — du lat. ad murum, au mur, par allusion au trou pratiqué au bordage du bâtiment et par lequel passe la manœuvre). Mar. Cordage servant a fixer le coin d’une-basse voile opposé à celui qui est attaché à la vergue, du côté du vent : Amures de misaine. Les amures de bonnettes, //amure prend le nom de la voile où elle est attachée. (A. Jal.)

Avoir les amures à tribord^ à bâbord. Se dit quand la voilure est disposée pour recevoir le vent par la droite ou par la gauche. On dit de même -..Prendre les amures à tribord, à bâbord. Il Changer d’amures, Virer de bord,

AMURE, ÉE (a-mu-ré) part. pass. du v. Amurer : Navire amure, frégate amurée. Un navire est AMURE tribord ou bâbord, selon qu’il est orienté pour recevoir le vent à droite ou à gauche. (A. Jal.)

AMURÉE s. f. (a-mu-ré). Hist. ecclés. Religieuse d’une communauté de Rouen, qui appartenait à l’ordre de Saint-Dominique.

d’une voile, afin de présenter celle-ci selon l’angle qu’elle doit former avec le vent : Amu-

A mure misaine ! Amure grand’ voile ! Commandement pour faire amener, à l’aide de

l’amure, le point de la voile sur le bord du bâtiment.

AMURGUE s. f. (a-mur-gue). Comm. Résidu de la fabrication de l’huile d olive, qui entre dans la composition des savons communs. Il se nomme aussi amurca.

AMUSABLE adj. (a-mu - za-ble — rad. amuser). Qui peut être amusé : Quel supplice d’amuser un homme (Louis XIV) qui n’est plus amusable ! (Mme clo Maintenon.) C’est un caractère triste et peu amusable. (Volt.) Savez-vous ce que c’est que d’amuser un esprit qui n’est plus amusable ? (Volt.) Envoyez-en copie pour amuser votre petite-fille, supposé qu’elle soit amusable. (Mme du Deffand.) Il faut tout cela pour être homme amusable et lecteur indulgent. (Beaumarch.)

amusant (a-mu-zan) part. prés, du v. Amuser : Point d’importuns laquais épiant nos discours, critiquant tout bas nos maintiens, comptant nos morceaux d’un œil avide, s’amusant d nous faire attendre à boire, et murmurant d’un trop long diner. (J.-J. Rouss.)

AMUSANT, anteadj. (a-mu-zan, an-terad. amuser). Qui est propre à amuser, à divertir, à distraire : homme amusant, d’un esprit amusant. Conversation amusante. La société, pour peu qu’elle soit douce et amusante, dédommage bien des incommodités du climat. (Parny.) Nous cherchions dans les papiers publics des nouvelles étrangères et amusantes pour nous dissiper. (B. de St-P.) Les Anglais de Poona ne sont pas amusants.

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(V. Jacquem.) La lecture de ce livre est intéressante, amusante, instructive. (Villem.)

— Substantiv., Ce qu’il y a d’amusant : Ci diner fut d’une gaieté, dun spirituel, d’ur. amusant égal an prix du souper qu’elle lut avait donné. (Balz.)

— Antonymes. Assommant, ennuyant. ennuyeux, fastidieux, fatigant, insoutenablé, insupportable, intolérable, somnifère, sopo AMUSÉ, ÉE (a-mu-zé) part. pass. du v. Amuser : La foule ne demande qu à être amusée. (Viennet.) C’est à tort qu’on croit, dam le monde, que les femmes ont besoin d’être amusées. (Michelet) La société neperd jamais ses droits, elle veut toujours être amusée. (Balz. J Comme trois enfants amusés à des riens, nous regardions les herbes des bords, les demoiselles bleues et vertes. (Balz.) C’est l’homme de Société, le vieillard oisif et amusé, qui vidt pêle-mêle ses portefeutiles. (Ste-Beuve.)

AMUSEMENT s. m. (a-mu-ze-man — rad. amuser). Action d’amuser : On a élevé des théâtres forains sur l’esplanade des Invalides, pour ^’amusement des enfants et des badauds. Il Tout ce qui amuse, récrée, divertit : Amusement honnête, innocent. Amusement frivole. Amusement dangereux. C’est son amusement. La musique est pour lui un amusement, et non une occupation. (Acad.) Les plaisirs sont des amusements gui ne laissent qu’un long et funeste repentir. (Fléch.) Il se fit d’abord de l’art militaire-une étude, et non pas un amusement. (Mass.) tes amusements puérilsrapetissent l’esprit, a/faiblissent te cœur, avilissent l’homme. (Fén.) L’harmonie qui ne va qu’à flatter l’oreille n’est qu’un amusement de gens faibles et oisifs. (Fén.) Il se fit un amusement de travailler aux préparatifs du triomphe qu’il étala dans cette capitale. (Volt.) On commence à jouer par amusement, on continue par avarice, et l’on finit par passion. (Brueys.) La promenade, la chasse, la pêche, le jeu, la lecture, sont nos occupations et nos amusements. (Le Sage.) Partout la lutte, te pugilat, tes courses, font partie des amusements du peuple. (Malte-Brun.) Il y a des amusements pour l’Age rfiûr comme il y en a pour l’enfance. (A. Karr.) L’inconstante activité des enfants épuise vile les amusements permis. (Mme Guizot.) Anacréon chercha dans l’amour un amusement pour les sens et pour l’esprit. (H. Beyie.) Les personnes avides ^’amusements sont précisément celles qui ont le plus se peine à s’en procurer. (Dubay.)

— Perte de temps, retard : Pas tant d-

Oh ! jued’AMuSEMENTS 1 Veux-tu parler ? (Mol.) Le moindre amusement peut vous être fatal.

Moliêrh.

il Chose "facile à faire pour quelqu’un : Les problèmes les plus difficiles ne sont qu’un amusement pour lui. il Prétexte, leurre, tromperie : Je suis las de tant tf amusements. (Acad.) Henriette, en

lin-

n frerc,

MOUÈRE.

Il Ces deux derniers sens ont vieilli.

Être l’amusement d’une société, Être l’objet de ses railleries.

tion, réjouissance. La récréation est un délassement de peu de durée, qui a pour but de distraire l’esprit de ses fatigues : Offrir une honnête récréation à des gens continuellement occupés. (J.-J. Rouss.) ifamusement est une occupation facile et agréable que l’on se crée pour échapper à l’ennui : On n’écoute plus sérieusement la parole sainte ; c’est une sorte ^’amusement et de jeu. (La Bruy.) Divertissement est le terme générique qui renferme les amusements, les récréations et les réjouissances ’ publiques : Il faudrait trouver des divertissements moins emportés que le spectacle. (Ross.) La. réjouissance se tait remarquer par des actions extérieures, des danses, des cris de joie, des acclamations de plusieurs personnes : L’Église interdit toutes les réjouissances pendant le carême. (Boss.)

— Antonymes. Ennui, fatigue, peine, tourment, travail.

Amu.cucui. chompC-ire» (les), tableau de Watteau. La composition offre une de^ces scènes plus mondaines que rustiques, qu’affectionnait le peintre des fêtes galantes : des femmes coquettement attifées et d’aimables chevaliers prenant leurs ébats au milieu d’uff frais paysage. La manière piquante dont le sujet est traité fait oublier ce qu’il a. de faux et de conventionnel. M. Bûrger loue le coloris harmonieux du paysage, le ciel qui perce à gauche, entre de grands arbres, le ton délicieux de la chair des femmes, assises sur la verdure, et leurs robes aux couleurs chatoyantes. Ce chef-d’œuvre, qui n’a pas moins de sept pieds de large sur plus de quatre de haut, a fait partie des célèbres collections de Vaudr.euil, de Montalot, du cardinal Fesch. À la vente de ce dernier, il a été acheté par M. Horsin-Déon, au prix de 30,000 fr., avec son pendant, le Rendez-vous de chasse. Peu de temps après, M. de Morny a payé ces deux ouvrages 45 à 50,000 fr., et il a revendu, au même prix, les Amusements champêtres à un Anglais, M. Hertfort, qui les a exposés à Manchester, en 1853. Ces chiffres peuvent donner une idée de la valeur considérable que les