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œuvres de "Watteau om, acquise depuis quel 3ues années. B. Audran a gravé un tableau e cet artiste portant le même titre que le précédent, mais ayant des dimensions plus restreintes.

AMUSER v. a. ou tr. (a-mu-zé — rad. muser). Distraire, récréer, divertir : Amuser des enfants. Amuser une société par son esprit, par ses saillies. Les nymphes se mirent à cueillir des fleurs en chantant pour amuser Télémaque. (Fén.) Tous ces gens ennuyés qu’on amuse avec tant de peine doivent leur dégoût à leurs vices. (J.-J. Rouss.) Ceux qui font métier ({’amuser les autres sont eux-mêmes presque toujours d’un naturel triste et mélancolique. (Grimm.) Les livres remplis de plaisanteries immorales et de principes égoïstes amusent le vulgaire. (Mme de Staël.) Rien de plus facile que de captiver l’attention et d’AMUSER par un conte. (Chateaub.) Le monde aime mieux un vice qui {’amuse qu’une vertu qui l’ennuie. (Laténa.) Les curiosités philologiques ne sont pas les seules qui .amusent l’esprit. (L. Gozlan.) On ne s’ennuie jamais davantage qu’avec ceux qu’on ne peut amuser. (Beauchenc.) Le monde est vieux, dit-on ; je le crois, cependant Il le faut amuser encor comme un enfant,

La Fontaine. — il Flatter, caresser, plaire à : On ne voit dans Isocrate que de.i discours fleuris, que des périodes faites avec un travail infini pour amuser l’oreille. (Fén.) Tout ce qui plait icibas peut amuser le cœur, mais jamais le satisfaire. (Mass.)

Amusez les rois par des songes, Flattez-les, payez-les d’agréables mensonges ; Quelque indignation dont leur cœur soit rempli, Ils goberont l’appât ; vous serez leur ami.

La Fontaine. Il Faire oublier, adoucir : Amuser ses peines, ses souffrances. On doit, dans’l’état où il est, faire ce qu’on peut pour amuser sa douleur. (ïrév.) Jusques à quand amuserai-jc les inquiétudes secrètes de mon âme par de vains projets de pénitence ? (Mass.) Par ses discours trompeurs,

11 tâchait vainement à’amu.ser mes douleurs.

— Leurrer abuser : Ils prétendaient nous amuser par des contes en l’air. (Mol.) Le czar les amusait tous par des espérances. (Volt.) Tandis que le ministre {’amusait par des remises continuelles, son concurrent obtenait l’empire. (Volt.) Vous amusez vos créanciers par de belles paroles. (Campistron.) Il Faire perdre le temps : N’amvsez 'pas ce laquais. (Trév . Il ne faut qu’une mouche pour {’amuser. (Acad.) /{ laissa tomber quelques pièces d’argent pour amuser les gardes. (Volt.) n Tromper en préoccupant : Amuser l’ennemi.

Amuse le vieillard le mieux qu’il se pourra.

Reonakd.

— Se dit, par antiphrase, de quelqu’un dont les discours et les actions ennuient : Tais-toi donc, va ; tu «i’aMuses. Oh ! le plaisant corps ! comme je vous en amuserais, si j’en avais le temps ! (Dider.)

— Absol. : /{ a bien de l’esprit, de celui surtout qui plait et qui amuse. (La Bruy.) Mille espérances amusent. (Mass.) Tout ce qui amuse et fait rire est bon. (Dider.) On ne peut pas dire d’une tragédie qu’elle amuse, parce que le genre de plaisir qu’elle fait est sérieux et pénétrant. (D’Alemb.) On dirait

5ue l’art de parler et ({’amuser est tout en Trame, et que la recherche de la vérité ne compte pour rien. (Phil. Chasles.)

Amuser le tapis, Parler de choses insignifiantes, soit pour faire passer le temps, soit pour ne pas en venir au fait : /{ sait amuser le tapis. C’est assez amuser le tapis. Pendant une heure, il n’a fait çu’amuser le tapis. (Acad.) /{ écoutait les propositions de mariage qu’on lui faisait, pour amuser le

tapis et pour gagner du temps. (M">e de Coulanges.) il En termes de jeu, Jouer avec une grande lenteur.

— Hortic. Amuser la sève, Laisser à l’arbre plus de bois et de bourgeons que de coutume.

— T. de théâtre, Amuser l’entr’acte, Distraire le spectateur quand le rideau u été baissé, attirer son attention sur un objet quelconque qui l’occupe dans l’intervalle qui sépare un acte de l’acte suivant. On amuse l’entr’acte d’une foule de manières : tantôt un compère placé au paradis excite une dispute, imite le cri ou le chant de quelque animal, laisse tomber un chapeau, etc. ; tantôt des loustics bénévoles font assaut de jeux de mots, engagent des dialogues bouffons, etc. En attendant, les badauds prennent patience ■et oublient la longueur de l’entr’acte.

S’amuser, v. pr. Trouver du plaisir, do l’agrément à une chose : /{ n’est point homme à s’amuser de si peu. On ne s’amuse pas longtemps de l’esprit d’autrui. (Vauven.) Je lai surprise à s’amuser d’un papillon, d’une fleur. (Ch. Nod.)

Favorisez les jeux où mon esprit s’amuse.

La Fontaine. il Se livrer à quelque occupation frivole pour se distraire. Dans ce sons, il est suivi d’un complément marqué par la preposit. À.- S’amuser à des riens, à des bagatelles. S’amuser à bavarder. Il s’amuse à tout et ne se plait à rien. (La Rochef.) Vous me demandez où je suis, comment je me porte, et à quoi je mV muse ? Je suis à Paris, je me porte bien, et je m’amuse à des bagatelles. (Mme de Sév.) /{ ne

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s’amusbjjcw à deviner les secrets des autres. (Fléch.) /{ avait un serpent, qu’il s’était amusé à élever et qu’il nourrissait de sa main. (La Harpe.) Je me suis quelquefois amusé à voir des pécheurs prendre des poissons la nuit. (B. de St^P.) Ce n’est non plus sa faute, à lui, si d’une comédie la duchesse s’est amusée à faire une tragédie. (E. Sue.) Lorsqu’une tête est l’enjeu d’un discours, on ne s’amuse pas à polir une phrase. (Cormenin.) Des femmes élégantes couvraient les quais et s’amusaient aux lazzi des masques. (G. Sand.) Mais à quels vains discours est-ce que je m’amuse.’

BOU.EAU.

Ne noua amusons pas, ma fille,

Qu’a

La Fontaine.

A me demander mon secret, Si j’étais Apollon, ne serait point ma muse. Elle serait Téthys, et le jour finirait.

Sainte-Aulaire, a la duchesse du Main*.

— Perdre son temps : Ne vous amusez pas, on vous attend. (Acad.) Morbleu ! je suis bien sot de m’amuser à raisonner avec vous ! (Mol.) Il Se moquer : Corbleu ! vous amusez-vous de moi ? On s’amuse de lui tout en acceptant ses dîners. Les sots s’amusent des gens d’esprit, aussi bien que ceux-ci peuvent s’amuser des sots. (Duclos.) À mes dépens, toujours, monsiei

Il S’aviser de : Ne vous amusez pas à le plaisanter : il n’entend pas la raillerie. (Acad.) A quoi vous amusez-vous de parler à un fou ? (Acad.) i

— Absol., dans ces différents sens : H est plus facile de s’enrichir que de s’amuser. (Prov. angl.) Les sots s’amusent sans rivalité ; les gens d’esprit s’ennuient par jalousie.

(Boisle.) Je m’amuse dès que je le puis, et j’ai besoin de me dél"™~"-" t* ?"- * - -’■des lecteurs

e m amuse dès que je le de me délasser. (Fén.)

La plupart

struire. (J.-J. Rouss.) Toujours samusjïr, cela n’est pas toujours am’jsant. (M’ie E. de Gir.) Les gens qui n’ont jamais su que s’ennuyer ne peuvent supporter que les autres s’amusent. (A. d’Houdotot.) L esprit s’amuse en voyaye, le cœur s’ennuie. (H. Rigault.) — Faire dos choses contraires à la pudeur ; se livrer à des attouchements indécents : Ce petit garçon a la funeste habitude de s’amuser la nuit. Il faut amuser tes enfants, de peur qu’ils ne s’amusent. (J. do Maistre.).

•— Prov. et fam. S’amuser à la moutarde, S’arrêter à des bagatelles, à des choses

tilps Inrsmî’il fnnrli*ni+. cYtn/»nr»rti« Ha ni

— Syn. Amuser, divertir. AmUSCT, c’est

s’occuper légèrement l’esprit, de manière qu’on ne sente pas le poids du temps ou du travail : Les nymphes se mirent à cueillir des fleurs en chantant pour amuser Télémaque. (Fén.) Divertir, c’est occuper agréablement l’esprit, de manière qu’on ne sente, en quelque sorte, le temps que par une succession de plaisirs : Cette pièce m’A. beaucoup diverti.-Employés pronominalement, ces deux verbes sont également synonymes. Se divertir, c’est se réjouir ; s’amuser, c’est ne pas s’ennuyer. On peut s’amuser seul ; pour se divertir, il faut être plusieurs. Le temps passe quand on s’amuse ; on en jouit quand on se divertit. On va h la promenade pour s’amuser, et au spectacle pour se divertir.

enjâlcr, en imposer, leurrer, •urprendre,

t»mper. V. ABUSER.

— Antonymes. Assommer, contrarier, ennuyer, fatiguer, impatienter, importuner, taquiner, tourmenter, vexer.

AMUSETTE s. f. (a-mu-zè-to — rad. amuser). Petit amusement, bagatelle qui amuse : Ce n’est pour lui qu’une amusette. Notre ambassadeur en Hollande, lassé de toutes les amusettes avec lesquelles on le menait, salua le roi le lendemain. (St-Sim.)

Chaque siècle a son amusette. Bérangeu. Il Particulière m., Jouet : Les poupées sont des amusettes d’enfants. (Acad.) L’enfant de huit ans prétend que le vrai plaisir est déjouer aux globules ; mais, à quinze ans, il sourira de pitié à l’aspect des amusettes de l’enfance. (Fourier.) Quelle importance ont des amusettes d’enfants ? (Chateaub.)

le prend, l’encage bien et beau,

LaFon

Le donne à ses enfants pour se

— Par ext. : Les Zoïles osent tout, d’autant mieux qu’on a habitué les Français à se repaiire de détraction et à s’eti faire une amusette littéraire. (Fourier.)

— Art milit. Canon léger imaginé, au dernier siècle, par le maréchal de Saxe, qui le destinait aux combats d’avant-poste, aux escarmouches, et à la guerre en pays fortement accidenté, h’amusette lançait un boulet do plomb pesant environ 250 grammes. Quoi qu’on en ait dit, il ne paraît pas qu’on s’en soit jamais servi, du moins en France.

AMUSEUR s. m. (a-mu-zeur — rad. amuser). Celui qui amuse, qui divertit : C’est un aimable amuseur. Boisrobert était /’amuseur

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en titre du cardinal de Richelieu. Il n’y a pas de fléau plus insupportable dans la société que les amuseurs en titre. (Richelot.) Le jeune Rastignac était évidemment {’amuseur de cette société. (Balz.)

AMUSOIRE s. f. ou AMUSOIR s. m. (a-muzoi-re — rad. amuser). Moyen d’amuser : Cela n’est pas sérieux, ce n’est qu’une amusoire. Il Peu usité.

comme moyen d’arrêter les hémorragie, . divers ouvrages sur l’anatomie des hernies, sur la lithotritie, les rétrécissements de l’urètre, et sur le danger de l’introduction de l’air dans les veines. Il a enrichi la chirurgie d’instruments très-ingénieux. » Amussat, a dit M. Isidore Bourdon, est un chirurgien de, premier ordre, un homme profondémentdévoué a son art, un opérateur justement célèbre, d C’est à lui que l’on doit-l’invention de la sonde droite, qui rendit possible l’emploi de l’instrument de MM. Civiale et Leroy d’Etioles pour broyer les pierres dans la vessie, et la substitution de la cautérisation des tumeurs hémorroïdales à l’opération désespérée de l’excision.

AMYCLÉE, ville de l’anc. Grèce, voisine de Sparte, fut la résidence de Tyndare et la patrie des Dioscures, d’Hélène et de Clytemnestre. Son climat et sa fertilité l’avaient fait surnommer par les poëtes la verdoyante

AMYCLÉEN, ENNE s. et adj. (a-mi-clé-ain, è-ne). Habitant d’Amyclée ; qui se rapporte à la ville d’Amyclée ou à ses habitants, n Le silence a perdu les Amycléens, Proverbe en usage dans l’anc. Grèce, et dont voici l’origine : Amyclée, située près de Sparte, était sans cesse inquiétée par ce puissant voisinage, et les Amycléens croyaient sans cesse à une invasion prochaine. À la fin, lassés de ces fausses nouvelles, ils firent une loi contre quiconque en répandrait de semblables. Un certain jour, ils se virent surpris par une attaque dont personne n’avait ose donner l’avis.

— Myth. Surnom d’Apollon, qui avait une statue colossale à Amyclée.

AMYCTÈRE s. m. (a-mik-tè-re — du gr. amuktèr, sans nez, sans trompe). Entom. Genre de coléoptères tétramères, de la famille des curculionites, ne renfermant que des espèces de la Nouvelle-Hollande.

AMYctique adj. (a-mik-ti-ke — du gr. amuktikos, égratignant, déchirant). Méd. Se dit des topiques corrosifs.

AMYCUS, fils de Neptune et de Bithynis, inventa le ceste, et provoquait au combat tous les étrangers. Pollux le tua, ou l’attacha à un arbre (le laurus insana), pour lui infliger le châtiment d’une mort lente.

AMYDEs. m. (a-mi-dc). Nom donné à un genre de tortues fluviales, plus généralement appelé trionyx.

AMYDÈTE s. m. (a-mi-dè-te). Entom. Genre de coléoptères pentamères, ne renfermant que trois espèces, toutes du Brésil.

AMYÉLIE s. f. (a-mi-é-li — du gr. a priv. ; muelos, moelle). Anat. Monstruosité caractérisée par l’absence de la moelle épinière.

amyélOnervie s. f. (a-mi-é-lo-nèr-vîdu gr. a priv. ; muelos, moelle, et neuron, nerf). Méd. Paralysie de la moelle épinière.

amyÉLOTROPHIE s. f. (a-mi-é-lo-tro-fî — du gr. u priv. ; muelos, moelle, et trophè, nourriture). Méd. Atrophie de la moelle épinière.

AMYGDALAIRE adj. (a-mig-da-lè-ro — du gr. amugdalè, amande). Géol. Se dit de la structure des rochers, qui présentent dans leur intérieur des parties minérales en forme d’amande.

amygdale s. f. (a-mig-da-le — du gr. amugdalè, amande). Anat. Glande en forme d’amande, située de chaque côté de la gorge : Avoir {es amygdales enflammées. Le fluide muqueux sécrété par les amygdales sert à faciliter le passage du bol alimentaire. Les amygdales sont spongieuses. (Trév.) n Les amygdales portent aussi le nom scientifique de tonsillcs. n Quelques-uns, contrairement à l’étymologie grecque, écrivent amigdale.

~ Moll. Genre de coquilles bivalves, formé aux dépens dos moules, et qui n’a pas été conservé.

de la forme d’,

la gorge, de chaque côté de l’isthme un 6u31Cidans un enfoncement particulier que bornent en avant et en arrière les piliers du voile du palais. Les Latins les appelaient tonsillcs ; les Grecs antiates, parce qu’elles sont opposées l’une à l’autre. Les amygdales sécrètent un mucus demi-visqueux et demi-transparent, qui est versé dans 1 arrière-bouche par une douzaine de petites ouvertures. On les aperçoit aisément sur les individus à qui l’on fait ouvrir largement la bouche, et qui savent d’eux-mêmes abaisser la langue, ou qui du moins la laissent abaisser dans le même but avec le plat d’une cuiller. V. Amygdalite.

AMYGDALE OU AMYGDALINÉ, ÉE adj. (a-mig-da-lé. li-né — du gr. amugdalè, amande). Bot. Qui ressemble à un amandier.

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— s. f. pi. Tribu de la famille des rosacées, ayant pour type le genre amandier.

amygdalifèRE adj. (a-mig-da-li-fè-re

— du gr. amugdalè, amande, et du lat. ferre, porter). Bot. Se dit d’une plante qui porte des amandes : Plante amygdalifère.

AMYGDALIN, inë adj. (a-mig-d’a-lain, i-ne

— du gr. amugdalè-, amande). Se dit des préparations dans lesquelles il entre des amandes :

Looch AMYGDALIN. SaVO» AMYGDALIN. Pâte

AMYGDALINE.

AMYGDALINE s. f. (a-mig-da-li-ne — du gr. amugdalè, amande). Chim. Substance qui se rencontre toute formée dans les amandes amères, dans les feuilles du laurier-cerise, etc.

— Encycl. Uamygdaline cristallise en feuillets blancs d’un éclat nacré ; elle est peu soluble a froid dans l’alcool absolu ; mais à chaud ce liquide la dissout aisément ; elle est insoluble dans l’éther et fort soluble dans l’eau. Elle se trouve dans les amandes amères avec Yémulsine ou synaptase, et c’est par une sorte do fermentation qui a lieu entre ces deux substances que se produit l’essence d’amandes amères. L’émulsine est le ferment, Vamygdaline est la matière qui en subit l’action. Les amandes douces, qui ne renferment que de l’émulsine, ne donnent pas d’essence d’amandes amères ;.mais si l’on ajoute de l’amygdaline à une émulsion d’amandes douces, aussitôt l’essence- se forme. Uamygdaline a été découverte par Robiquet et Boutron-Charlard, et étudiée dans ses rapports chimiques par MM. Liebig et Woehler.

AMYGDALINÉ, ÉE adj. (a-mig-da-li-né). Bot. Syn. d’amygdale.

AMYGDALIQUE adj. (a-mig-da-li-ke — du gr. amugdalè, amande). Chim. Se dit d’un acide dans lequel entre une solution aqueuse d’amygdaline.

amygdalite s. (a-mig-da-li-te — rad. amygdale). Pathol. inflammation. des amygdales, appelée aussi angine tonsillaire, esquinancie : L’amygualite se montre quelquefois sans être annoncée par aucun dérangement de la santé. (Chomel.) L’amygdalite affecte tous les âges, mais plus particulièrement les jeunes gens et les hommes d’un tempérament sanguin.

— Miner. Nom donné à dos roches de diverses espèces, dans lesquelles sont disséminés des noyaux arrondis ou en forme d’amande.

— Encycl. Méd. L’amygdalite est ordinairement produite par les refroidissements subits, par les variations de température. Les premiers symptômes sont la difficulté d’avaler et la sensation d’un corps étranger dans l’arrière-bouche. On lui oppose un traitement antiphlogistique, sangsues au cou, pédiluves irritants, boissons délayantes, gargarismes émollients, etc. Il arrive souvent qu’à la suite d’inflammations répétées, les amygdales s’hypertrophient, et deviennent ainsi un obstacle permanent à la déglutition, en même temps’ qu’une cause d’altération de la voix. On ne prévient cette incommodité qu’on ayant recours à une opération fort simple et fort peu douloureuse, l’excision des amygdales.

amygdaloïde adj. (a-mig-da-lo-i-de corps blancs en forme d’amande.

apports géologiques qui détt la physiologie d’un pays, je rappellerai ici que les dômes de trachyte, les cônes de basalte, les coulées <2’AMYGDALofDE à pores allongés et parallèles, de blancs dépôts de ponces entremêles de scories noires, animent, pour ( ;’—

J., ."., ,, -..„c. var les — J (Humboldt.)

— Encycl. Le nom A’amygdaloïde s’applique à toute masse rejetée par les volcans, dans laquelle sont répandus, au travers d’une pâte de wacke, de basalte, de greenstoneou autres sortes de trapp, des nodules arrondis ou amygdalaires de minéraux divers, tels quo calcédoine, agate, spath calcaire, zéolithe. « L’origine de cette structure, dit M. Lyell, n’est pas difficile à expliquer ; des roches analogues se forment dans les laves modernes. De petites cavités ou cellules préexistaient dans la matière en fusion et servaient à loger des bulles de vapeur ou de gaz. Après ou pendant la consolidation de cette matière, les espaces devenus vides ont été remplis graduellement par une substance qui s’est séparée de la masse ou qui s’est infiltrée par voie aqueuse. Comme les bulles se sont parfois allongées par la coulée de la lave avant son refroidissement, les contenus de leurs cavités ont la forme d’amandes. »

amygdalophore s. m. (a-mig-da-lo-fo-re

— dugr. amugdalè, amande ; phoros, porteur). Bot. Nom scientifique de l’amandier.

amygdalotome s. m. (a-mig-da-lo-to-me

— de amygdale, et du gr. tome, action do couper). Chirur. Instrument qui sert à exciser les amygdales, il On le nomme aussi tonsillitome.

AMYLACÉ, ÉE adj. (a-mi-la-sé — du gr. amulon, amidon). Qui est constitue par l’amidon, qui contient do l’amidon : Les substances amylacées servent tantôt de matières alimentaires, tantôt de médicaments. (Soubeiran.)

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