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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 2, An-Ar.djvu/75

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fait grâce et lui rend sa liberté, que son mari vient de racheter au prix d’une forte rançon. C’est là, sans doute, que Aude aura puisé l’idée de la pièce que nous avons citée tout à l’heure : Madame Angot au sérail de Constantinople.

Aujourd’hui, il n’est plus guère question de Mme Angot ; mais le type n’en est pas perdu pour cela ; il vit encore, seulement il a perdu ses aspérités saillantes au rude frottement d’une génération sceptique et moqueuse ; les éclats du vieux rire gaulois l’ont étourdi. Les dames Angot de notre temps ne vont plus au banc d’œuvre aspirer la fumée de l’encens, elles ne font plus fracas de leurs équipages à Longchamp ; ce monopole a passé en d’autres mains. Mais elles donnent des professeurs de danse et de piano à leurs filles, et, quelquefois, elles-mêmes quêtent pour les bureaux de bienfaisance et se font dames de charité.

ANGOT (Jeu de madame). Nom d’un jeu d’action qui se joue quelquefois dans les salons, pendant les longues soirées d’hiver. La société s’étant assise en rond, celui qui dirige le jeu raconte de la manière la plus burlesque l’histoire d’une pauvre dame dont la vie a été remplie d’aventures impossibles. À chaque aventure, l’héroïne de l’histoire a été atteinte d’une infirmité’incurable. D’abord c’est un branlement de tête, puis un clignementd’yeux, puis un tournoiement de bouche, etc. A mesure qu’il annonce une infirmité, le narrateur la simule, et il faut que chacun des assistants fasse comme lui, sous peine de donner un gage. Quand l’histoire est avancée, le salon ressemble à une réunion de possédés, tous, hommes et femmes, exécutant à qui mieux mieux les mouvements les plus comiques. "Enfin, comme toute chose doit avoir un terme, la pauvre Mme Angot succombe à tant de secousses, et son historien engagera société à lui faire, des obsèques dignes de sa haute célébrité. Les mouvements cessent alors. Les joueurs se lèvent, et chacun, saisissant son siège à deux mains, le traîne autour du salon en suivant son voisin jusqu’à ce qu’il se retrouve à sa place. Le jeu de Mme Angot est aussi quelquefois appelé jeu de mère Bobinette.

ANGOULE (an-gou-le). Pois d’angoule, ou pois d’angola. Fruit du cytise de l’Inde:Sa mère le berçait avec son pied, tandis qu’elle s’amusait à lui faire fin collier avec des pois d’angoule rouges et noirs. (B. de St-P.)

ANGOULÊME, ch.-lieu du dép. de la Charente, anc. cap. de l’Angoumois, à 439 kil. S.-S.-O. de Paris, sur une montagne au pied de laquelle coule la Charente; évêché, lycée: pop.-aggl. 22, 363 hab. — pop. tôt. £4, 961 hab. L’arrond. a 9 cant., 137 comm., 138, 944 hab. Distilleries d’eaux-de-vie, dites de Cognac; papeteries importantes:entrepôt du commerce de Bordeaux et des dép. du Midi. Patrie de Marguerite de Valois, du fanatique protestant Poltrot de Méré, de J.-L. de Balzac, des deux Saint-Gelais, de l’ingénieur Montalembert, du régicide Ravailiac et du physicien Coulomb. On y avait établi, sous ! a Restauration, une école de marine qui fut transférée à Brest en 1830.

Mentionnée pour la première fois par le poète Ausone (ive siècle), sous le nom d’Incu-

■ lisvta, Angoulême est appelée Civitas Ecolismensium dans la Notice des Gaules. Elle passa successivement sous la domination, des Wisigoths, des Francs et des Anglais. Elle chassa ces derniers sous Charles V, et se donna à ce monarque. Erigée en duché par François Ier et cédée depuis, comme gage, à Charles de-Valois, elle fut réunie à la couronne en 1710. À dater de cette époque jusqu’en 1830, elle devint l’apanage des princes de la maison royale.

— Angoulême conserve quelques restes intéressants de ses anciennes fortifications et d’un vieux château. L’église Saint-André, qui date du commencement du xie siècle, et 1 antique abbaye de bénédictins fondée par saint Cybard, sous le règne de Charlemagne, méritent l’attention. Mais le monument le plus remarquable est sans contredit la Cathédrale, dédiée à saint Pierre. Cet édifice, qui appartient au style romano-byzantin de transition, date du xn « siècle. Elle n’a qu’une nef voûtée en berceau ; et dont la longueur dans œuvre est de soixante — douze mètres. Le « hœur est terminé par une-abside semi-circufaire. Les deux ailes étaient primitivement plus allongées ; celle du nord est surmontée d’une tour à sept étages superposés en retraite; une autre tour placée à l’extrémité de 1 aile du sud aété détruite par les calvinistes, en 1568. Au centre du transsept s’élève une lanterne percée de douze fenêtres à plein cintre. La façade, large de vingt mètres, est fort belle : elle offre trois rangs d’arcades superposés. Les arcades de la rangée inférieure sont séparées par des colonnes à chapiteaux ornés de feuillages ; celle du milieu, plus large et plus élevée que les autres, donne entrée dans l’église ; les quatre autres sont aveugles. Une fenêtre, la seule de la façade, est pratiquée dans l’arcade placée au-dessus de la porte. Les arcades a droite et à gauche de cette fenêtre et celles de la rangée supérieure sont garnies de statues. Un entablement droit, à corniche saillante, couronne ce frontispice ; deux clochetons de forme ronde s’élèvent aux extrémités.

ANGOULÊME (Charles de Valois, duc d’), fils naturel de Charles IX et de Marie Tou-


chet, né en 1573, mort en 1650. Il porta d’abord le titre de comte d’Auvergne, qu’il quitta en 1619, après avoir reçu le duché d’Angoulême. Il s’attacha de bonne heure à la fortune de Henri IV ; et combattit glorieusement k Arques, à Ivry et à Fontaine-Française. En 1602, il fut impliqué dans la conspiration de Birôn, reçut sa grâce, seconda néanmoins les ’intrigues de la marquise de Verneuil, et fut condamné à une prison perpétuelle. Remis en liberté par Louis XIII (1616), il rendit d’importants services k ce prince, au siège de La Rochelle et dans les guerres du Languedoc, d’Allemagne et de Flandre. Ce prince avait hérité des goûts littéraires de son père, et il a laissé divers écrits, entre.autres : Mémoires très-particuliers du duc d’Angoulême, pour servir à l’histoire des règnes de Henri 'III et Henri IV. Ces Mémoires forment le tome 1er des Mémoires particuliers pour servir à l’histoire de France. — Un de ses fils, Louis-Emmanuel de Valois, duc <ï’Angoulême (1596-1G53), d’abord évêque d’Aede, puis colonel général de la cavalerie et gouverneur de Provence, se distingua aux sièges de Montauban et de La Rochelle, et dans les guerres d’Italie et de Lorraine.

ANGOULÊME (Louis-Antoine de Bourbon, duc d’), dernier dauphin de France, fils du comte d’Artois, depuis Charles X, né à Versailles en 1775, mort à Goritz en 1844, eut pour gouverneur M. de Sérent, suivit son père dans l’émigration en 1789, acheva son éducation militaire à Turin, reçut, en 1792, le commandement d’un corps d’émigrés, mais ne se fit remarquer par aucune action d’éclat. En 1799, il épousa, à Mittau, sa cousine Marie-Thérèse, fille unique de Louis XVI, et il resta constamment, avec elle, auprès de Louis XVII r, jusqu’au mois de janvier 1814, époque à laquelle il débarqua à Saint-Jean-de-Luz. De cette ville, il adressa à l’armée une proclamation libérale où l’on remarquait ces mots : « Je viens briser vos fers… Marchons tous ensemble au renversement de la tyrannie. » Le 12 mars, il prenait possession de Bordeaux au nom du roi, et recevait, le 15 mai suivant, le titre de grand amiral de France. Il se trouvait encore à Bordeaux en mars 1815, lorsqu’on apprit le retour de Napoléon de l’Ile d’Elbe. Nommé alors lieutenant général du royaume, on peut dire qu’il justifia, autant qu’il était en lui, cette marque de haute confiance. Il se rendit en toute hâte à Toulouse, y organisa un gouvernement, courut à Nîmes, et, avgc trois mille hommes, tant troupes de ligne que volontaires, il s’avança sur Lyon, espérant y arrêter la marche triomphale de Napoléon ; mais, quelques succès, qu’il obtint d’abord furent suivis d’une entière défaite, et il se vit avecdouleur abandonné des siens. Après avoir été retenu six jours prisonnier au Pont-Saint-Esprit, il fut conduit au port de Cette, par ordre de l’empereur, et fit voile pour Barcelone. Le désastre de Waterloo lui rouvrit les portes de la France. Envoyé par Louis XVIII dans les départements méridionaux, il parvint à mettre un terme à l’odieuse réaction qui ensanglantait ces belles contrées. Lorsque, en 1823, le cabinet des Tuileries eut résolu de renverser le gouvernement libéral des Cortès, le duc d’Angoulême fut mis à la tête de l’armée. Cette campagne, à laquelle ne se rattache guère aujourd’hui que le succès du Trocadero, fut aussi courte que facile. Le généralissime sut racheter ce que cette guerre avait d’impopulaire par la modération qu’il mit dans son triomphe. Bientôt il eut à arrêter les excès de ceux mêmes qu’il était venu secourir : dans une ordonnance rendue à Andujar, il flétrit la conduite de Ferdinand VII et de ses conseillers. À la mort de Louis XVIII, le duc d’Angoulême prit le titre de dauphin, et eut voix délibérative au Conseil. Le 29 juillet 1830, il prit le commandement des débris de l’armée royale, après avoir outragé le duc de Raguse. qui avait été impuissant à dompter la révolution, puis il signa, avec Charles X, sa renonciation au trône en faveur du duc de Bordeaux. Il suivit ensuite son père, sous le nom de comte de Marnes, — k Holyrood, à Prague et à Goritz. Ce prince n’était dépourvu ni des qualités du cœur, ni de celles de l’intelligence. Il avait de la bravoure, et même un certain esprit d’k-propos. On lui prête ce mot d’une beauté antique, qu’il aurait adressé au bailli de Suffren, lorsque l’illustre marin, de retour de sa campagne de l’Inde, vint le visiter : « Je lisais en ce moment même les vies des hommes illustres de Plutarque ; je quitte mes héros anciens avec plaisir, puisque j’ai le bonheur d’en avoir un devant les yeux. »

ANGOULÊME (Marie —Thérèse —Charlotte, duchesse d’), fille de Louis XVI, épouse du précédent, née à Versailles en 1778, morte à Frosdorf en 1851, reçut en venant au monde, le titre de Madame Royale, et fut élevée par Mme » de Rohan-Guémenée, de Polignac, de Tourzel et de Mackau. Enfermée au Temple avec ses parents, après la journée du 10 août, elle eut la douleur de voir son père et sa mère monter sur l’échafaud ; son lrère lui-même (Louis XVII) lui fut enlevé le 9 juin 1795. Vingt jours après, la Convention, par un décret, chargeait le comité de salut public de proposer à la cour de Vienne l’échange de la fille du dernier roi des Français, contre les conventionnels Bancal, Quinette, Camus et Lamarque, le ministre de la guerre Beurnonville, livrés par Dumouriez, le :

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Drouet, l’ambassadeur Sémonville et autres, arrêtés par l’Autriche, contre le droit des cens. Ce n’est qu’au bout de six mois, le 19 décembre, que la princesse sortit de prison. Un capitaine de gendarmerie la conduisit à Baie en chaise de poste, et avec tous les égards dus à son rang et a ses malheurs. On arriva dans cette ville le 25, et dès le lendemain l’échange eut lieu. La duchesse d’Angoulême, réunie aux siens, suivit leur fortune, errant avec eux en Allemagne, et se fixant enfin en Angleterre. En 1814, elle fit son entrée dansParis aux côtés de Louis XVIII, et fut saluée par les vieux royalistes comme l’ange tutélaire de la France. Ils se plaisaient k répéter ces mots tracés par elle sur les murs du Temple, en quittant cette prison : « O mon Dieu ! pardonnez à ceux qui ont fait mourir mes parental » Le retour de Napoléon, en mars 1815, la surprit à Bordeaux. Son mari partit, le 9, pour organiser la résistance dans le Midi ; elle resta à Bordeaux, et, par sa fermeté, conserva cettéville à la cause royale, dix jours encore-après la rentrée de l’empereur aux Tuileries. On la vit animer les autorités civiles, passer des revues entourée d’officiers généraux, visiter les troupes dans les casernes, présider à l’organisation de la défense et de l’attaque. Elle ne partit que le 1er avril, lorsque l’armée eut fait défection, et que les habitants eurent été refroidis eux-mêmes par le voisinage d’un petit corps envoyé contre la ville, sous les ordres du général Clausel. C’est dans cette circonstance que Napoléon, qui savait buriner un mot comme on burine sur l’acier, a dit que la duchesse était le seul homme de sa famille. Un navire la transporta à Londres, d’où elle alla rejoindre la cour fugitive à Gand, puis elle rentra en France après le désastre de Waterloo. Sa vie n’offre plus rien de particulier. On dit pourtant que, le 29 juillet 1830, elle s’opposa avec beaucoup de fermeté à l’évacuation de la capitale par les troupes. Cette pr

était peu populaire. Le parti libéralle

dait généralement comme l’inspiratrice ae

tous les actes de vengeance, de toutes les

mesures rétrogrades, de toutes les

sions faites au clergé. Il y avait dans son caractère, dans sa physionomie même, quelque chose de dur, peu fait pour inspirer la sympathie. Elle était douée de connaissances assez étendues ; on lui attribue l’écrit suivant : Mémoires particuliers formant, avec l’ouvrage de M. Hue et le Journal de Cléry, l’histoire complète de la captivité de la famille royale au Temple, 1817, in-8°.

ANGOULEVENT, nommé aussi Nicolas Joubert, fou et valet de chambre de Henri IV, prenait le titre de prince des sots ou de prince de la sottise. Il eut avec les comédiens de l’hôtel de Bourgogne use contestation fort vive au sujet de la Principauté des sots, qu’il déclarait sa propriété exclusive. Quelques opuscules, très-rares aujourd’hui, se rattachent à ce singulier personnage.

ANGOUMOIS, anc. province de France, cap. Angoulême ; forme aujourd’hui le dép. de la Charente et une partie de celui de la Dordogne. Le comté et le duché d’Angoulême répondaient k peu près k l’Angoumois. Pépin, roi d’Aquitaine, l’érigea en comté au ix « siècle, et, après avoir été possédé quelques années par les Anglais, il fut réuni à la couronne sous Charles V, et n’eut plus que des comtes. ou des ducs apanagistes.

angoumois, oise s. et adj. (an-gou-moi, oi-ze). Géogr. Habitant de l’Angoumois ; qui appartient a cette anc. prov. ou à ses habitants : C’était un Angoumois fort poli. Nous étions entourés de fort jolies Angoumoises. Le bositf angoumois se rapproche du bœuf limousin par ses cornes et par son pelage. I) On dit aussi Angoujioisin, ine.

— Sylvicult. Nom vulgaire d’une espèce de chêne..,

— Hortic. Variété d’abricotier qui donne un fruit dont la chair est savoureuse, bien que légèrement acide.

angoumoisin, ine s. et adj. (an-goumoi-zain, i-ne). Géogr. Syn. de angoumois, oise : Les Angoumoisins ne t’en demandent pas davantage, (Balz.) Je soupçonne fort ma vieille robe de velours et ma figure angoumoisine d’amuser les Parisiennes. (Balz.)

t d’Héli

ANGOURIE s. f. (an-gou-rî — du gr. aggourion, sorte de melon d’eau). Bot. Genre de cucurbitacées, renfermant un petit nombre d’espèces, qui croissent dans l’Amérique équatoriale. il On dit aussi angurie.

angouya s. m. (an-gou-ia). Ratdu Brésil.

ANGOXA, région maritime de l’Afrique orientale, sur la côte de Mozambique. Les Portugais y ont établi des comptoirs, et y font, avec les nègres et les Maures, un grand commerce de riz, d’ivoire et’d’or. il Nom d’un groupe d’îles, situé dans le canal de Mozambique, vis-à-vis du district de ce nom.

ANGRA, ville et port de l’archipel des Açores, dans l’île Terceire, cap. de tout l’archipel, par 38° 38’lat. N. et 29 » 32f long. O. ; place forte, siège du gouvernement général des Açores et d’un évêché ; arsenal, collège militaire, exportation de vins et de grains ;

ANG 14, 000 hab. Il Petite ville de l’Afrique occidentale, sur la côte de Gabon, dans la Guinée supérieure ; factorerie hollandaise. On donne aussi le nom à Angra k la baie qui baigne la

ANGRA-DOS-REYS, ville du Brésil, dans la province et à 110 kil. S.-O. de Rio-Janeiro, ■sur la baie de son nom ; commerce considérable de riz, maïs, manioc, sucre et indigo. Pop. 3, 000 hab. il Baie de la province de Rio-laneiro, la plus considérable de celles que présente la côte du Brésil, par 23° de lat. S. et 46 « long. O. ; elle est formée par deux promontoires, entre lesquels s’élèvent deux lies, qui séparentlabaiede la pleine mer, en laissant trois passes.

ANGRAJY D’ALLERAV (Denis — François), magistrat français, né k Paris en 1715, mort en 1794, occupa successivement différentes charges dans la magistrature, et fut membre de l’assemblée des notables en 1787. La Révolution le trouva lieutenant civil au Chàtelet et conseiller d’État. Dans toutes ces circonstances, il joignit k une grande élévation d’idées, k une éloquence douce et persuasive, une grande simplicité de mœurs et une bonté d’âme peu commune ; c’est k un trait de sa vie que Chastenet — Puységur emprunta le sujet d’une comédie intitulée le Juge bienfaisant. Pendant, la l’erreur, il fut traduit au tribunal révolutionnaire et eut pour accusateur Fouquier-Tinville, qui voulait le sauver. Interrogé s’il avait fait passer des secours aux ennemis de l’État, il répondit sans hésiter qu’il avait envoyé de l’argent k M. de la Luzerne, l’un de ses gendres. « Ignorais-tu la loi qui le défend ? lui dit un des jurés. — Non, répliqua-t-il courageusement, mais la loi de la nature a parlé plus haut k mon cœur que la loi de la république. » Cette noble réponse fut son arrêt de mort.

ANGREC s. m. (an-grèk-du malais angarek, même signif.). Bot. Genre de plantes de la famille des orchidées, dont les différentes espèces vivent dans les contrées intertrepicales de l’ancien et du nouveau monde : Z’angrec odorant fournit les feuilles connues dans le commerce sous le nom de fahani, et de thé de l’île Bourbon.

ANGR1, ville d’Italie, dans l’ancien royaume

7 hab. Ch.-lieu de cant.

duché de Saxe.

angrivariENS s. m. pi. (an-gri-va-riain — du lat. Angrivarii, forme de Angria). Géogr. anc. V. l’art, suivant.

ANGRIVARII, nom latin des Angrivariens, peuple de l’ancienne Germanie établi sur les bords du Weser, au nord des Chérusques ; leur territoire, appelé Angrie au moyen âge, fut le domaine de Witikind, et forme actuellement la partie méridionale du royaume de Hanovre.

ANGROIS s. m. (an-groi). Techn. Petit coin au moyen duquel on affermit le manche d’un marteau.

ANGSTER s. m. (an-gstèr). Petite monnaie de Suisse, de la valeur d’un quart de kreutzer, ou un peu moins de 1 centime.

ANGUICHORE s. f. Blas. et Chass. V. En-

ANGUICIDE adj. (an-ghi-si-de — du lat. anguis, serpent ; cœdere, tuer). Qui a la propriété de faire périr les serpents.

ANGUIDÉ, ÉE adj. (an-ghi-dé — du lat. anguis, serpent). Erpét. Qui ressemble à un orvet.

— s. m. pi. Famille de reptiles sauriens qui a pour type le genre orvet.

ANGDIER (François), sculpteur, né à Eu en 1604, mort à Paris en 1669. Son père, qui était menuisier, le plaça d’abord dans l’atelier de Carron d’Abbeville, sculpteur et architecte ; puis il l’envoya k Pans, où il étudia sous Simon Guillain, ainsi que son frère Michel. Après être allé passer quelque temps en Anfleterre, il se rendit à Rome, où il resta penant deux ans, et vécut intimement avec Poussin, Dufresnoy, Mignard et Stella. De retour à Paris, il obtint de Louis XIII un logement au Louvre et la garde du cabinet des antiques. François Anguier, comme beaucoup d’artistes de son temps, n’a guère exécuté que des mausolées. Celui de Henri Jet duc de Longueville, qu’il exécuta pour l’église des Célestins, s’élève aujourd’hui au milieu de la salle qui porte son nom et celui de son frère Michel, au musée de sculpture du Louvre : ce monument comprend un obé ! —que en marbre, orné de trophées et de quatre statues symboliques, la Vérité, l’Union, la Justice et la Force. On a placé dans ta même salle la statue de Jacques-Auguste de Thou, qui figurait autrefois sur le tombeau de ce personnage dans l’église Saint-André-des-Arts, et celle qui ornait également le— tombeau de Charlotte de la Trémoille, princesse de Condé. Parmi les autres ouvrages de François Anguier, qu’on voyait autrefois dans les églises de Pans, on cite le Tombeau du cardinal de Bérulle, à l’Oratoire, et la statue du duc de Bolian-Chabot, aux Célestins. On regarde comme son chefd’œuvre le mausolée qu’il éleva, dans l’église