Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 3, As-At.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
904
ATT ATT ATT ATT


avons connsidérée : les limites de l’intégrale seront alors :

la valeur de l’intégrale sera donc

^["-«->(7T7 b)]

on voit que c’est le produit des masses de la

couche et du point matériel par ■—. Ainsi, une

couche sphërique homogène exerce sur un point placé en deltnrs d’elle la même attraction qu’exercerait un point de même masse placé en son centre. Il en résulte que l’action exercée par une sphère composée de couches également denses dans toute leur étendue, sur un point extérieur, est la même que si toute la masse de cette sphère était concentrée en son centre.

Cela posé, si maintenant l’on considère deux sphères composées chacune de couches homogènes, l’action totale de chacune d’elles sur un point quelconque de l’autre, sera la même que si toute sa masse se trouvait concentrée en son centre, c’est-à-dire que chacune pourra être réduite à son centre ; les deux sphères agiront donc l’une sur l’autre comme deux points matériels placés en leurs centres respectifs et doués de masses égales à celles de ces deux sphères.

Ces premiers théorèmes établis, rev

au cas d’un point placé à l’intérieur sphère pleine, c’est-à-dire au cas que pL„ terait un point matériel que l’on descend) dans un puits extrêmement profond : si la sphère est supposée homogène, ou si sa densité varie peu eu centre à la surface, la masse de la portion de cette sphère, qui agira sur le point matériel placé à la distance l de son centre, sera proportionnelle à son volume

Ainsi, la force attractive exercée par la sphère sur le point serait proportionnelle à la distance de ce point au centre. La loi se

tance pour un point placé en dehors de la sphère, est, au contraire, proportionnelle à la distance pour un point qui se trouve placé dans

— Phys. Attraction électrique, V. Ei.kc-

ATT

(Calvin.) C’est chose utile, à mon advis, <f attraire par tous les moyens les hommes à bien faire. (Amyot.) Il y avait quelque rayon de divinité qui sortait des yeux de Jésus-Christ, par lequel i’/'attrayait ceux qu’il voulait. (Péronnet.) La fille de Périandre disait à Lycopkron ce qu’elle croyait leplus capable de /’attrairb et de fléchir son cœur. (P.-L. Cour.)

Parfois m, peut donner, pour les galants attraire ;

À ces petits présents je ne suis point contraire.

RÉGNIER.

Très-di

striai.

magnétique. V. MaGNÉ-

, V. Capil-

— Chim. A ttraction chimique. V.

— Anat. phil. Attraction de soi pour Affinité de soi pour sot.

— Philos, soc. Attraction passionnelle. V, Fouriérisme.

attbactionnaire adj. et s. (a-tra-ksio-nc-re — rad. attraction). Nom que l’on donnait aux partisans du système de l’attraction, quand les découvertes do Newton étaient encore contestées, il On dit aussi at-

TRACTIONNISTE.

ATTRACTIONNEL, ELLE adj. (a-tra-ksio-nèl, è-lo — rad. attraction). Philos. Dans le système de Fourier, Qui produit l’attraction et qui y participe : Dieu est assuré de nous voir tomber dans le malheur sous tous les codes venant de la raison humaine, par cela seul qu’ils ne seront pas attractionnels, et que le législateur n’a pas la faculté d’inspirer attraction pour ses prescriptions. (Fourier.) Si nous voulons nous rallier à cette unité, il faut découvrir un régime social attractionnelok dirigé par la seule attraction. (Fourier)

— Syn. Attractiontiel, aiirayam. Attrayant désigne l’impulsion externe que donne tel objet ; attractionuel désigne l’impulsion interne qui naît du ressort inhérent à 1 âme.

de l’a

attrahière s. f. (a-tra-i-è-re -^ du lat. attrahere, attirer). Jurispr. féod. Droit qu’avait le seigneur de joindre à son héritage, d’attirer à soi les biens des criminels, des aubains, des bâtards et des serfs, il Terres vacantes par attrahière, Biens venant au roi ou au seigneur, en vertu de leur haute ou moyenne justice, par aubaine, confiscation ou autrement.

attraire v, a. ou tr. (a-trè-re — du lat. attrahere, attirer ; ne s’emploie ni au passé défini ni à l’imparf. du subj., et se conjugue comme traire). Attirer, faire venir par le moyen d’un appât : Le sel est bon pour at-traire les pigeons. (Acad.) La vie présentera toujours force délices pour nous attraire.

— v. n. ou intr. Avoir de l’attrait, exercer une sorte de séduction. Vieux.

attrait, aite (a-trè, è-te) part. pass.du v. Attraire : Le poisson est attrait par l’appât.

ATTRAIT s. m. (a-trè— rad. attraire). Penchant, inclination, goût prononcé : Avoir de Battrait pour quelqu’un. Je me sens de f attrait, beaucoup «/’attrait pour la musique. (Acad.) Quand vous vous sentirez attiré par quelque chose de plus intime, suivez.volre attrait. (Boss.) Ce iiW pas qu’il faille s’interdire toutes les fonctions pour lesquelles nous sentons plus Battrait. (Mass.) Telle femme, sans aucun attrait pour la retraite, se consacre au Seigneur par pure fierté. (Mass.) Il cultive les femmes, et entre celles-ci, les plus belles et les mieux faites : c’est son attrait. (La Bruy.) Il fut un temps où je me sentais un attrait violent pour la même carrière. (Dider.) Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines. (Chateaub.) Il avait fini par prendre beaucoup d'attrait à l’étude philosophique des langues. (Ars. Houss.) L’amour est /’attrait qu éprouvent invinciblement l’une pour l’autre la force et la beauté. (Proudh.)

— Charme, don de plaire, do séduire, d’attirer : ^’attrait du pouvoir, des richesses. La

(Boss.) Brises toutes les chaînes pour vous livrer aux attraits divins. (Boss.) .Qu’il donne à sa parole ces attraits si heureux pour la conversion des pécheurs. (Mass.’)< Le secret et l’impunité ne sont pas pour ’lui des attraits pour lévice : (Mass.) L’intérêt est un grand attrait pour la plupart des cœurs. (Mass.) /.’attrait de la vie domestique est le meilleur contre-poison des mauvaises mœurs. (J.-J. Rouss.) Comment /’attrait de ta vertu ne dégoûte-t-il pas pour toujours du vice ceux qui l’ont une fois connue ? (J.-J. Rouss.) Elle était régulièrement belle, et l’on remarquait sur son visage je ne sais quoi de vertueux et de passionné, dont /’attrait était irrésistible. (Chateaub.) Telle parait être l’essence du bonheur physique, que celui qui est passé émousse /’attrait de celui dont nous jouissons. (Bichat.) Les plaisirs de l’esprit ont un attrait toujours nouveau. (Laromiguicre.) La femme règne par /’ATTRAiT(Bautain.) Le travail porte en soi son attrait. (Proudh.) Le bonheur de l’homme est dans /’attrait de ce qu’il attend. (Alibert.) L’attrait de la sociabilité est la sécurité de l’homme sur la terre. (Alibert.) Le premier attrait de l’amour est la nouveauté. (A. Karr.)

Quels attrait* penses-tu qu’ait pour no

Corneille. La vie a des attraits pour les cœurs innocents.

agréments extérieurs d’une femme : De chastes attraits. // s’est laissé prendre aux attraits de cette femme. (Acad.) File brillait de •mille attraits, et ce n’était qu’agrément et que charmes que toute sapersonue. (Mol.) Les filles commencent à se faire de nouveaux attraits, les enfants de Dieu s’y laissent prendre. (Boss.) On emprunte des attraits, lorsqu’on aurait honte de se montrer sous sa véritable forme. (Duclos.) Quels que soient vos attraits, elle est encor plus belle. Corneille.

De mes faibles attraits le roi parut frapp

ATT

Sévigné, de qui les attraits

Servent aux grâces de modèle.

Et qui nnquttes to te belle,

A votre indifférence près. LA FONTAINE.

— Ascét*. Attraits de la grâce, Douceurs intérieures, consolations que la grâce fait éprouver à l’âme.

— Pêch. Appât, amorce.

— Constr., Tout ce qui servait à bâtir ou à réparer une maison.

— Syn. Aurait», appas, charmes. V. APPAS.

— Eplthètes. Doux, aimables, agréables, charmants, tendres, puissants, insinuants, séduisants, séducteurs, enchanteurs, invincibles.irrésistibles, éblou issan ts, incomparables, ravissants, merveilleux, prodigieux, célestes, divins, inconnus, rares, précieux, vainqueurs, victorieux, simples, modestes, naïfs, ingénus, naissants, jeunes, chastes, pudiques, champêtres, communs, grossiers, vils, apparents, mensongers, trompeurs, faux, menteurs, perfides, fatals, funestes, dangereux, coupables, infimes, criminels.

ATTRAPE s. f. (a-tra-pe — rad. attraper). Toute espèce de piège pour, prendre des animaux : Attrape pour les oiseaux, pour les rats, les souris, les mulots. Peu usité en ce

— Par ext. Apparence trompeuse : Son air de bonhomie n’est qu’une attrape. JVe vous fit

pas à son air de candeur} c’est une att

(Acad.) il Petite tromperie faite par pi ; terie : Une attrape de carnaval. Une at- de poisson d’avril. Tout ce qu’il a dit là n’est qu’une attrape. Dans les jeux de société, c’est à qui fera des attrapes. Au milieu de huit ou dix bottes (/’attrape, une boite était garnie de bonbons. (J.-J. Rouss.)

Dragées d’attrape, beignets d’attrape, Dragées, beignets dans lesquels on a mis quelque chose d’un goût désagréable, pour attraper ceux à qui on les offre.

— Mar. Cordage plus ou moins gros, employé momentanément à contenir ou à assujettir un objet suspendu à des palans. et mis en mouvement par l’agitation du bâtiment, n Cordage employé dans l’abattage en carène, pour modifier au besoin l’action des

forces employées pour coucher le ■ :’-'

Bout de vieux câble servant à l’s d’un bâtiment dans un port.

— Techn. Sorte de pince coudée qui sert à retirer du fourneau les creusets lorsqu’ils se cassent.

— Jeux, Jeux d’attrape, Nom d’une variété de jeux de salon dans lesquels un des joueurs remplit presque toujours le rôle de dupe. Les jeux d’attrape sont le plus souvent de ridicules et quelquefois indécentes mystifications : aussi, sont-ils généralement bannis de toute réunion d’où le respect des convenances n’a pas entièrement disparu. Les plus usités portent les noms suivants : Les ambassadeurs, le baiser à la pincette, le couteau, frère on me bat, l’encens, Yœuf caché, le pince-sans-rire ou pince-minette, ma servante n’aime pas les 0, le sifflet, le roi d’Ethiopie, la reine de Nubie, voir la mort, etc.

ATTRAPÉ, ÉE (a-tra-pé) part. pass. du v. Attraper. Pris, retenu dans un piège : Un renard qui est échappé d’un piège n y est plus attrape. (Raym.)

lamarrage

C’était un piège ;

it attrapé.

La Fontaine.

— Par ext. Qui se laisse ou s’est laissé prendre, attirer, séduire : C’était un minois à piper les plus fins : j’y aurais moi-même été attrapé. (Le Sage.) // se faisait gloire d’appartenir à cette école de philosophes cyniques qui ne veulent pas être attrapés par les femmes. (Balz.)

— Fig. Déçu, trompé : Vous seriez bien attrapé si l’on vous montrait te passage qui vous condamne. (Acad.) J’y ai été bien attrapé. (Pasc.) Vous seriez bien attrapé si on allait croire sur votre parole que vous n’avez pas d’esprit. (Scudéry.) Par ma foi ! ton maître est plaisamment attrapé. (Mol.) Je juge de moi par vous, mon cher monsieur, souvent j’y suis attrapée avec d’autres, mais jamais avec vous. (M’ic de sév.)

Un homme reçoit par méprise, Certain soir, des coups de bâton ; Et ne pouvant modérer sa surprise. Il riait. • De vos ris quelle est donc la raison ? Dit un témoin du fait. Quellé joie est la votre 1 • À quoi le bàtonné, toujours riant, répond : . Ils sont bien attrapés, ils m’ont pris pour un autre..

— Fam. Peint, représenté au naturel, dont la ressemblance est bien réussie :

— Prov. Les plus fins y sont attrapés, Il faut y regarder de bien près pour n’y pas être trompé.

attrape-deniers s. m. (a-tra-pe-denié’). Charlatan, escamoteur, qui trompe la foule pour on tirer do l’argent.

ATTRAPE-LOURDAUD s. m. (a-tra-pelour-dô) Syn.. de attrape-nigaud.

ATTRAPE-MINON s. m. (a-tra-pe-mi-non — rad. attraper et minon. dans le sens de chat). Hypocrite, sycophante, qui, sous des dehors de dévotion, de vertu, de probité, attrape, trompe les simples, à PL des attrape-

ATT

ATTRAPE-MOUCHES s. m. (a-tra-pc-mouche). Ornith. Autre nom du gobe-mouches.

— Bot. Nom vulgaire d’une dionée dont les feuilles sont formées de deux lobes qui se rapprochent lorsqu’un insecte vient à se poser dessus, et retiennent l’animal assez longtemps pour qu’il périsse dans cette position.

Il Nom vulgaire de l’apocyn à feuilles d’androsème, qui retient fréquemment entre les filets et les anthères de ses éiamines les insectes qui viennent sucer ses fleurs, n Nom vulgaire du dracuncule ou gouet chevelu, qui attire les mouches par son odeur cadavéreuse, et les retient dans les soies de la spathe qui enveloppe ses fleurs, n Nom vulgaire d’une espèce de silène, plante couverte d’une humeur visqueuse, qui a la propriété de retenir les insectes dans les poils gluants dont elle est pourvue. Cette dernière plante s’appelle aussi gobe-mouches.

— PI. Attrape-mouches. Quelques-uns écrivent attrape-mouche au singulier, bien que le sens s’oppose à cette orthographe. L’Académie même a commis cette faute, et elle écrit cependant gobe-mouches, ce qui nous paraît constituer une flagrante contradiction.

ATTRAPE-NIAIS s. m. (a-tra-pe-ni-è). Syn. de attrape-nigaud.

ATTRAPE-NIGAUD s. m. (a-tra-pe-ni-gô). Ruse grossière, qui ne peut attraper que les nigauds : Je n’ai trouvé là oue des attrapenigauds. Je ne me chargerai pas, moi, de colporter de semblables attrape-nigauds. (Balz.) On dit dans le même sens attrape-lourdaud et attrape-niais.

attrape-PARTERRE s. m. (a-tra-pe-partè-re). Coups de théâtre, artifices de déclamation ou de style, propres à entraîner, à séduire un parterre, un public peu délicat : N’allez pas vous attendre à de belles tirades, à de grands vers ronflants, à des sentejices, enfin à des attrape-parterre. (Volt.)

ATTRAPER v. a. ou tr. (a-tra-pé — rad. trappe). Prendre à une trappe ou a un autre piége : Attraper an loup à une traînée. Attraper des oiseaux avec des lacets, avec de la glu. Le renard s’est enfin laissé attraper. (Acad.)

Un pâtre à ses brebis trouvant quelque mécompte

Voulut Moute force attraper le larron.

La Fontaine. Il Servir à prendre, à saisir, avec le nom du piége pour sujet :

Quand reginglçttes et réseaux Attraperont petits oiseaux, Ne volez pas de place en place.

La Fontaine.

traper une mouche, un papillon. La meute attrapa le cerf près de l’étang, Le lièvre eut beau ruser, les chiens /’attrapèrent. (Acad.) Les chouettes, qui ne peuvent attraper la nuit que des chauves-souris, se rabattent sur les papillons phalènes. (Buff.) Vous courez après lui, vous prenez une-peine inutile ; ni vous ni moi, nous «’attraperons jamais ce petit pendardlà. (Dancourt.) Il y a bien des gens que l’on croit fort occupés dans leur cabinet, où ils attrapent plus de mouches que de vérités. (De Ségur.) S il est par là, il faudra bien que nous /’attrapions au passage, ce beau militaire, et sachions ce qu’il pense. {G. Sand.)

La jeunesse répugne a des airs trop farouches ;

Et c’est avec le miel qu’on attrape les mouches.

Le brouet fut par lui servi sur une assiette : La cigogne au long bec n’en put attraper miette, Et le drôle eut lapé le tout en un moment.

La Fontaine. 11 Atteindre, joindre en chemin : La diligence ne pourra jamais nous attraper.

— Prendre sur !e fait, surprendre  : Que je vous attrape encore à venir voler mes raisins ! Ah ! ah ! je vous y attrape donc, monsieur le galant ! Ah ! je vous y attrape.■ vous cites

Voltaire, (J. de Maistre.)

— Par anal. Arriver jusqu’à, en parlant d’une époque : De quelque façon qu’on prenne la chose, il est certain qu’il aura toujours bien de la peine à attraper le bout de son année. (Vauban.) Ma chère petite, dit le docteur en asseyant Ursule sur ses genoux, tu vas attraper tes seize ans bientôt, et ta vie de femme va commencer. (Balz.)

l’attrape le bout de l’année ; Chaque jour amène son pain.

Il Atteindre, en parlant d’un terme ou d’un but : L’ambition va au delà de ses souhaits quand ils sont accomplis ; elle a un terme qu’elle m’attrape jamais. (Fonten.)

— Fam. Obtenir, arriver à se procurer : Attraper le gros lot à la loterie. Nos poêles sont pleins d’epithètes forcées pour attraper la rime. (Fén.) C’est une école que sa conversation, ’ et j’y viens’ tous les jours attraper quelque chose. (Mol.) Les sots «’attrapent rien, et souvent ils y mettent du leur. (P.-L. Courier.) il Tirer de quelqu’un par ruse, par adresse : Attraper de l’argent de quelquun. Il voulait m’ATTRAPER mon secret. Je n’ai jamais trouvé rien de si drôle qu’un tour qui vient d’être joué par un fils à son père, pour en attraper de l’argent. (Mol.) On ne saurait avoir un peu de bien, que les hommes ou le diable ne cherchent à vous /’attraper. (Regnard.) Eh bien, messieurs, je dois vous dire une chose,