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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 3, As-At.djvu/170

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c’est que je commence d’être fatigué de la visite de tous les épouseurs, gui, s’ils iî"attrapent pas les dois, attrapent les dîners. (Fr. Souliè.)

jj Tromper, surprendre par artifice : Il s’est laissé attraper par un homme de mauvaise foi. (Acad.) Il n’y a que les dupes qui se /ai’ssent.attraper par tes filous. (Pasc.) Voici le stratagème dont il s’est servi pour attraper sa dupe. (Mol.) Le charlatanisme n’attrape que l’ignorance et la sottise. (Montesq.). Un Parisien n’est qu’une dupe en comparaison d’un Bas-Normand, et mon maître l’attrapera. (Campistr.) Il ne faut pas se laisser attraper comme cela à ce que tes amants disent dans leur colère. (Volt.) Il ne faut pas beaucoup de finesse pour les attraper. (Destouches.) Mes fermiers m’ont toujours attrapé quand ils ont voulu. (Helvét.) Il y a toujours quelques personnes qui le plument et qui l’attrapent. (Le Sage.) Ne vous laissez pas attraper à ce qu’il pourra vous dire. (Le Sage.) Un Russe à lui seul attraperait trois juifs. (De Custine.)

Larmes de crocodile, yeux lascifs, doux langage,
Soupirs, souris flatteurs, tout est mis en usage,
   Quand il s’agit d’attraper un amant.

La fontaine

! ! Gagner, séduire : Les femmes courent devant

nous, quand même elles ont dessein de se, laisser attraper ; c’est lev.r rôle. (MoatesqV) il Gagner, en parlant d’un mal, d’un coup, d’une blessure ou de quelque autre fâcheux accident ; Attraper un rhume, une fluxion de poitrine. Attrapkr’w» coup d’épée, un coup de canne. En courant après le plaisir on attrape la douleur. (Montesq.) Quand on court après l’esprit, on attrapé^ sottise. (Mohtésq.) Vous pourries bien attraper quelque gour’■made. (Regnard,) Lélio, prends garde à’tdi ■ tuvas attraper la fièvre. (G. Sand.) Je fis observer que là fille m’étant confiée, je ne devais pas l’exposer à attraper du mal. (G. Sand.) Il peut avoir couru si vite, qu’il ait attrape une fluxion de poitrine..(Alex. "Dum.") Nous attraperons indubitablement une balle. (Alex. Dum.)

Js viens pour rire et j’attrape un sermon.

C. Pèlavwne.

Il Tomber sur, en parlant d’un mal, d’un fâcheux accident : Plus vous fuyez le froid et le chaud, plus ils vous blessent quand ils vous attrapent. (G. Sand.) h Frapper, heurter, en parlant d’un projectile : Une pierre, une balle Î’a attrapé au front, à l’estomac. En jetant un bâton, il m’ attrapé à la jambe, au bras. (Acad.)

— Fig. Saisir, exprimer, reproduire avec une certaine justesse : Attraper le style, le genre, la pensée d’un auteur, le sens d’un passage. Molière a parfaitement attrapé le caractère de l’avare. Qui peut se vanter d'avoir attrapé la manière de Raphaël ?’ Ce peintre a bien attrapé votre ressemblance. (Acad.) Tous '. les portraits’de Fénelon sont parlants^ sans toutefois avoir pu attraper l’harmonie qui frappait dans l’original.’ (St-Sim.) Le duc de Bourgogne attrapait tous les ridicules avec justesse. (SWSim.) Jp vois bien que vous voulez attraper ce genre d’écrire. (Rac.) Il y a quantité d’endroits où vous «’avez pas attrapé le sens. (Rac.) Je m’ai attrape de leur manière de réciter que ce qui m’a d’abord sauté aux yeux. (Mol.) Il avait attrapé le sérieux des espagnols. (Hamilt.) Son talent était Rattraper le ridicule des gens. (Hamilt.) Il y a dans les arts je ne sais quoi qu’il est difficile Rattraper. (Volt.) Voyez si j’ai attrapé la resremblance de César. (Volt.) Je vous dirai cent mille choses, dont peut-être pas une ne vous sera agréable, car il est assez difficile Rattraper ce qui’ peut vous plaire. (Mm« du Dclî.) Vous avez joué à merveille tous les sentiments, il n’y a que leur habit que vous h’ayez pas attrapé. (Dsse du Maine.) Il est un art dans la coquetterie que la plus grande partie des coquettes Rattrape pas. (Mlle de Somery.) " File était vêtue d’une veste de ce jaune-pista-■ eke que nos teinturiers ne peuvent attraper. fTh. Gaut.) tl Faire des reproches très-vifs : Son chef de bureau t’k attrapé d’importance. Prenez garde que je ne vous attrape o mon tour ; vous pourriez vous en repentir.

— Absol : ;

Avant que d’attraper, il faut longtemps courir, . Corneille.

— Ellipt. Attrape ! Se dit familièrement à une personne qui.vient d’être l’objet d’un tour, d’une malice, ou à quelqu’un que d’on vient de châtier, il Attrape qui peut ! Que le plus alerte, que le plus adroit s’en saisisse 1

0 Attrapez-moi toujours de même. Se dit à quelqu’un qui, croyant nous jouer un mauvais tour, nous procure en’réalité quelque avantage, quelque plaisir. Il II courra bien si on ne l’attrape, On le poursuivra si vivement, que, selon toutes les apparences, on lo prendra. Il Bien fin qui pourrait l’attraper, Il est ^ d’une habileté et d une prudence qui laissent peu de chances à ceux qui veulent fe tromper. On dit dans le même sens : Il faut se lever bien matin pour l’attraper, n Les boiteux attrapent quelquefois ceux qui courent le ~J— T "

, U les ânes les attrapent. Se disait autrefois des charges ecclésiastiques, qui n’étaient pas accordées aux plus dignes ; et aujourd’hui se dit des places, des emplois, qui échappent souvent au mérite pour échoir à la médiocrité et à l’ignorance. Ce proverbe était familier à Louis XI,

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— Théâtr. Attraper le lustre, Ouvrir la bouche pour laisser passer un son qui s’échappe avec peine du gosier.

" — M&r.«Attroper le mouillage, Y arriver :- Attraper i.e mouillage en deux bords, à la bofdée. il Attraper à, Se porter à, agir pour : Attrapez à serrer la grand’voile. Attrape à prendre deux ris au petit hunier.

— Attraper la cigale, Prene la cigalo ; signifie, en.provençal, .s^enivrer, ; parce que, dans l’ivresse, on charité" : * ’.. .•-..

Pcr prene la cigalo, ,, ’, ’"'., f N’an pas’no’ste bon vin’ ;

1 N’an pas loujougne prim

à De nosti prouvençalo. — T. Aubanel.

(Pour attraper la cigale, ils n’ont pas notre bon vin ; ils ’n’ont pas l’a’ taill£ fine de. nos Provençales). * ’

r S’attraper, y. pr. Se heurter, s’accrocher :

trapé à un clou, il Se Jàisser, prendre à un piège, se laisser tromper : Une souris s’attkape-/-«//« deux fois au même piège ? (Baïz’.)11 S’attaquer : Ne, va pas T’imiÀPURTàtlui ; il a bec et ongles. ■- i • T

— Manég. Ce cheval s’attrape, Se donne des atteintesen marchant. ■

— Récipr. Se tromper mutuellement : Les honnêtes gens ne devraient jamais s’attraper, s’ils festoient réellement. (Montaig.)

— Pop.’Se coller, adhérer : Là pluie s’était attrapée aux vêtemhits. La main était si serrée gué les doigts ’s’étaientattrapés, u Se dit aussi quand l’un saisit quelque chose à. l’autre : .Certains paysans’et paysannes s’attrapent le liez en dansant. ’ '

Abuser., •, ,., .—

Syn. Attraper, dérober, déli-ouiser, do’ittllsciy escamoter, nuri-oqtior, voler. On Vole

de toutes’manières : Chacun de tes satrapes volait, dans sa province plus d’or et d’argent que nous n’en avions dans toute notre république. (Fèn.) On dérobe en prenant soin d’échapper aux regards : On m’A dérobé mon argent, (Moh) On dévalise un homme partout où il peut se trouver avec ses effets : Ce misérable nous dévalisait aussi aisément qu’effrontément, et, dans une seule nuit, il parvint à vider ma cave. (J.-J. Rouss.) On ne détrousse que les voyageurs : Mon guide indien eut l’adresse de me faire éviter des nègres marrons, qui habitent les montagnes, et détroussent les voyageurs. (Le. Sage.) Attraper, c’est dresser un piège, combiner des’ moyens pour arriver à une. fin : C’est le trésor de votre père que 'j’ai attrapé. (Mol.) Escamoter, c’est enlever quelque chose avec adresse : Un filou lui lescamota sa bourse. (Acad.) Escroquer, c’est parvenir à se faire donner quelque chose sans violence, mais par des moyens perfides et odieux : Je ne dis rien des écus qu’il lescroque aux passants dans les tavernes, et qu’il nié ensuite d’avoir empruntés. (J.’-J. Rouss.)

— Syn. Attraper, gripper, Uapper. Attraper, c’est saisir ce que l’on poursuit ou co que l’on guette : Le lièvre eut beau ruser, les chiens /’attrapèrent. (Acad.) Happer, c’est saisir brusquement : Toutes les hirondelles vivent d’insectes qu’elles happent en volant. (Bun) Gripper, c’est attraper subtilement : Chat qui grippe un morceau de viande.

ATTRAPERIE s. f. (a-tra-pe-rî — rad. attraper). Syn. de attrape.

ATTRAPETTE s. f. (a-trà-pè-te — rad. attrape). Fam. Petitûmalice, petitètronipené ; sorte de piège. ■

ATTRApÈur, Eusè’ s. (â-tra-peur, ’eu-ze

— rad. attraper). Celui, celle qui attrape ; qui obtient par ruse, par intrigue : Un attrapeur de dots, de successions.

ATTRAPE-VILAIN s. m. (a-tra-pe-^vi-lain). Moyen pour attraper un vilain, un avare ; lui tirer de l’argent, d PI. des attrape-vilains.

ATTRAPOIRE s. f, (a-tra-poi-re — rad. attraper). Piège pour attraper des animaux.

— Fig. Attrape, ’tour d’adresse pour tromper quelqu’un’ : <Les filous ont cent sortes Ratthapoires. (Acad.)

ATTRAQDER OU S’ATTRAQUER V. n. OU

intr. (a-tra-ké — rad. traquer). Mar. S’approcher d’un quai pour charger bu décharger le navire.

. ATTRAVANCE s. f. (a-trè-ian-se — rad. attraire). Autref. attrait.

ATTRAYANT (a-trè : ian) part. prés. du’v. Attraire. Peu usité.

ATTRAYANT, ANTE adj. (a-trè-ian, an-te

— rad, attraire). Qui attire, qui.a débattrait :

! Accueil attrayant. Conversation attrayante.

Manières attrayantes. Sujet attrayant. Cette femme n’a rien Rattrayant. (Acad.) La mélancolie rend la solitude attrayante. (B, de St-P.) L’étude est, par elle-même, de toutes les occupations, celle gui procure à ceux qui s’y attachent les plaisirs les plus attrayants. (De Jaucourt.) On a inventé des mets tellement attrayants, qu’ils font renaître l’appétit sans cesse. (Brill.-Sav.) Ce n’es/ pas le travail qu’il faut rendre attrayant ; c est leplaisir qu’il faut rendre instructif. (Rigault.) Cet élan rendit la signor’a si belle et.si. Ai :-

, ’trayante pendant quelques instants, que je

I faillis manquer à mon héroïsme. (G, Sand.)’ //

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vit une femme d’une taille élevée, et de la figure la plus noble et la plus attrayante. (Mérimée.) On doit chercher à rendre les sciences, les devoirs attrayants ; c’est le secret de l’éducation humai ne, c’est ta garantie de l’avenir, (Fourier.) Les ressources dont le pouvoir dispose ne réussiront jamais à rendre la simple profession Ri’sslituteur communal aussi attrayante qu’elle esfutile, (Guizot.) Dans l’art, du portrait ; les peintres se pénètrent profondément des formes qui distinguent et caractérisent les physionomies attrayantes. (Ch., Dupin.) De toutes tes sciences descriptives^ la plus attrayante est la géographie. (Babinet.) Si les savants s’avirsaient de rendre des éttfdes attrayantes, les enfants, en deux^ ans, en sauraient un peu plus queJeurslmaîtres., (T.ousscnCi.’) -^ /i/r/A Vois les couleurs dont U matin-so pare, . Ce qu’ont enfin Pattràyant et de rare Les bois, les eaux, les vergers et les champs.

■ 1 MïEFlûîftB :

—i- Syn. Attrayant, outrant, Bttroclif. V. AT-TIRANT. ’ ; ", ’, ’ VA r

— Antonymes. Antipathique, choquant, ’déplaisant ; bffensWit, repoussant, répulsif.

attrempage -s. im (a-tran-pa-jc — rad. attremp.er) : Tèckn. Opération qui consiste >à construiroun fourneau avec des uriques crues, puis à y faire du feu pour cuire peu à peu la masse entière. , ..

—. Action d’attremper l’acier.

attrempance s : f. (a-tran-pan-se — rad, attremper). Techn. Syn. de attrempage.

— Fig. Modération des passions.^ ’, ,, .

’ ÀTTREMI’ANCB D’ALPUIDIUS, Mercure philosophai., . ■ •

ATTREMPÉ ; ÉE (a-tran-pé) part. pass. du v. Attremper : Acier attrempè.

— Fig. Adouci, tempéréj modéré : Ce qui convient à la complexion d’une société libre, c’est un étal de paix modéré par la guerre, et un état de guerre attrbmpé de paix. (Chateaub.) Vieux.

’ — Fauconn. Qui n’est ni gras, ni maigre, en parlant d’un oiseau : Le vieux margrave portait sur son poing un magnifique teneur bien attrkmpé et bigarré d’àiglures. (H. Castille.) ’ ATTREMPEMENT s. m. (a-tran-pc-maniTai. Atteempér), Autref., Modération, caractère de ce qui est attrempè, tempère.

attremper v. a ; ou tr. (a-tran-pé — rad. tremper, dont le.sens propre est tempérer). •Techn. Chauffer graduellement le four d’une verrerie, il Attremper l’acier, Lui donner la trempe. ’ ',

— Céramiq. Attremper un four, ufi pot ou creuset, Lo cuire par degrés insensibles ; puis élever latempérature au plus haut degré, afin que lo fourneau puisse être de longue durée, ou que le pot puisse tout à coup être transporté dans le four de fusion sans se fracturer.

— Fig. Tempérer, modifier : Attremper un caractère. Vieux.

ATTRIBUABLE adj. (a-tri-bu-a-We -r^ rad. attribuer). Qui peut, qui doit être attribué : Cette faute ne vous est pas attribuadle.

ATTRIBUANT (a-tri-bu-an) part. prés, du v. Attribuer : On népeint bien que son propre cœur, en ^’attribuant à un autre, et la meilleure partie du génie se compose de souvenirs. (Chateaub.)

ATTRIBUÉ, ÉE (a-tri ?bu-ô) part. pass. du v. Attribuer. Assigné, donné comme attribution : De grands privilèges sont attribués à cette charge- La connaissance de ce genre d’affaires leur est attribuée. (Acad.) u Rapporté comme à son auteur ou à sa cause : Les vers attribués à l’ancien Orphée célèbrent les conquêtes et les bienfaits de ce prétendu demi-dieu. (Volt.) Cette calamité doit être attribuée à l’incurie de l’administration. Les tragédies de mademoiselle Bernard sont attribuées d Fontenelle. (La Harpe.) Presque toutes les fautes reprochées d ta tyrannie peuvent être, attribuées à la servilité. (De Ségur.) L’Itinéraire de l’empereur Antonin, attribué sans preuves à Ethicus, serait une réunion d’anciens et de nouveaux tableaux de routes. (M, ?Bruu.)

attribuer v. a ou tr. (a-tri-bu-é — lat. attribuere, même sens ; formé do ad, à, et tribuere, donner, accorder en partage. — Prend un e muot au futur simple et au cond. prés. : J’attribuerai, nous attribuerions ; les poètes peuvent remplacer cet e muet j>ar un accent circonflexe sur u ; prend un tréma sur lïaux deux prem. pers. du pi. de l’imp. de l’ind. et du prés, du subj., : Nous attribuions, que vous attribuiez. Toutefois l’Académie no mentionne pas cette particularité). Assigner, annexer, conférer : L’édit de création de cette charge y avait attribué de grands privilèges. (Acad.) Valère établit la loi gui attribue au peuple le jugement en dernier ressort. (Boss.) Le roi défendit aux princes et aux pairs d’aller opiner dans le parlement de Paris sur des affaires dont il attribuait la connaissance à son conseil privé. (Volt.) C’est contre cette puissance absolue qu’on veut attribuer aux décemvirs, que je m élève aujourd’hui. (Vertot.)

— Rapporter, imputer à, comme à son principe, son auteur, sa cause : On lui attribue cette belle action. Ne m’attribuez pas cette faute. On lui attribue ce livre, mais il n’en est pas l’auteur. (Acad.) Les philosophes ont confondu les idées avec les choses, et attribué aux corps ce qui n’appartient qu’aux’esprits. (Pasc.) Vous attribuez à vos adversaires des

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écrits pleins d’impiété. (Pasc.) Plutarque attribue à la seule fortune la grandeur romaine, et à’la seule vertu celle d’Alexandre. (Boss.) On ne se trompe pas quandattribue tout à ilaprière. (Boss.) Le sénat se faisaitunhonneur .de défendre les dieux de Romnlus, auxquels il I attribuait toutes les victoiresde l’ancienne république. (Boss.) C’estauxinâgalitésdu fond de la mer qu’orfdoit attrirurr f oriijine des courants. (Buff.) Peut-on hi’attrib.ukr desvers

cette miséralle éâitïon’ést -parsemée ? (Volt.) Je ne sais pourquoi l’on veut attribuer au progrès de la philosophie la belle moralendp nos livres ; cette morale, tirée de l’Évangile, • était chrétienne avant d’être, philosophique. (J.-J. Rouss.) La superstition attribue toujours à des causes'sHrtfdfUreHes les choses di^nt l’ignorance ne permet pas de rendre r&isoii. (CondilI.)lC"«S/ à la’dureté de leur caractère que flu/fon attribue l’insociabilité dès oiseaux de proie. (Cuv.) L’homme ferme attribué tôiit à là volonté ;’ l’homme enthousiaste à ’l’imag’i’nation’ ; l’homme sensible à l’affection., (M^ do Staël.) On attribue", aux comètes une grande influence sur les saisons : c’est un préjugé.

(Aragb.). - ^

Peut-on m’aWÏbuer cesI sottises étranges ? ’, "

’, . ’ ' BOILEAU. -•

a confusion que :

lema’rtaranié...

o^iuow ^ v-"= «acob avait dif’du Christ. (Boss.) Les Chaldéens, les Syriens, léè Égyptiens attribuèrent quelque ’chose de divin à la combinaison des lettres. (Volt.) Les ’hoïnhiès faibles ont toujours attribué dès idécs.hônù.rables à tout ce qui leur faisait peur. (B. de St-P.) Il ne faut pas attribuer à’ia vieillesse tous les défauts des vieillards. (A. Karr.)’,0» a attribué longtemps, et. on attribue encore dans les campagnes, de grandes vertus à une branche de coudrier. (A. Karr.) Être modeste, c’est attribuer à nos semblables une grande supériorité sur nous-mêmes. (Alibert.)

S’attribuer, v. pr. Être attribué : Les fautes d’un peuple 's’atïRibvwv 'justement à sçs.gauvernants. ; M-, <

— Attribuer à soi, revendiquer, s’arroger : S’attribuer une belle action. S’attribuer t«i droit, un privilège. S’attribuer la victoire. Vous vous attribuez des droits qui ne vous sont pas dus. (Trév.-)-C< ? générai s’attribue un succès auquel il n’a potril de part. (Acad.) Il n’a pas cru s’Attribuer trop ; quand il s’est dit l’égal de, Dieu>.(BQSS.) A quel, titre .s’attribuer ïe droit de nous faire de la morale, quand cette morale n’est point prouvée par ?çs actions ? (J.-J.’ Rouss.) Plusieurs villes d’Allemagne s’attribuent exclusivement l’invention de l’imprimerie. (Lav.)

— Syn’. Attribuer, impute*. 'Imputer, c’est rendre un être libre responsable d’une action qu’il a faite : Les historiens imputent d sa témérité et à son arrogance la sanglante défaite des Romains par les Ctmires. (Roll.) Attribuer une chose h quelqu’un, c’est l’en regarder comme l’auteur, sans y attacher nécessairement aucune idée ’ d’éloge ou de blâme : Les malheurs dé Cépion furunt attribués à la vengeance des dieux. (Roll.)

— Syn. S’attribuer, Vopp’Htiiier, ■apprapricr. s’arroger. V. S’APPLIQUER.

ATTRIBUT s. m. (a-tri-bu — lat. dttributum, chose attribuée", dérivé ou’v ; •attribuere, ’ attribuer). Co qui appartient spécialement, ce qui est propre à quelqu’un,

à quelque chose : Ce droit était-un des attributs dû souverain pouvoir. Un des principaux attributs de la souveraineté est l’indépehdeaxee. (Trév.) Un.ATTViavi^, quineneut.convenir à la créature, c’est l’indépendance et la plénitude de l’être. (Boss.) La fluidité, la du-. reté, la mollesse, le mouvement et le repos se pouvant séparer de. la matière, il s’ensuit que tous ces attributs neluisont point essentiels. (Malebr.) La faculté de voler est un attribut essentiel à l’oiseau. (Buff.) La liberté et l’égalité sont deux attributs essentiels à l’homme. (Volnoy.) La parole est un attribut de notre nature ; et si nous ne savons pas comment nous pensons, il faut avouer que nous ne savons guère mieux comment nous parlons. (Andrieux.) Le don d’intéresser "tout le monde n’appartient qu’à l’enfance, et forme un de ses attributs les plus enchanteurs. (Azaïs.) Notre premier attribut, notre faculté distinctive, c’est la pensée. (B. Const.) La liberté’ m^’attribut fondamental de la volonté. (V. Cousin.) Le travail est /’attribut propre de l’homme. (P. Jaqet.) La.loyauté est ^’attribut de la toutepuissance. (M»’E. dû Gir.) La boulé désintéressée et la justice sont les attributs glorieux de la nature divine. (Reid.) La modestie, compagne de la vertu, est souvent confondue avec la honte, qui est un des attributs du vice. (Csso de Blossington.)

— Par ext. Signe distinctif : Les attributs de la royauté, du souverain pouvoir. Il avait a la main un sceptre d’or, attribut fie sa puissance. U Symbolo ; Le gendarma et la potence sont les attributs parlants, de la société actuelle. (Toussenel.)

— B.-arts. Symbole servant ivcaractériser une figure mythologique ou allégorique, ou même une profession : Les .attributs de l’Amour sont l’arc et les flèches. Les attri-