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l’ayant rompu, l’armée florentine Tint mettre le siège devant Sienne, demanda secours à Mainfroy, fils de Frédéric II, et chef du parti gibelin ; aussitôt, les Florentins implorèrent l’appui d’Alphonse"X, roi de Castille, vers lequel ils dépêchèrent Brunetto Latini. Brunetto fut bien accueilli par le monarque espagnol ; il en reçut même des promesses de secours ; mais, peu après son retour dans sa ville natale, les Siennois, soutenus par Mainfroy et par les gibelins exilés de Florence, remportèrent sur l’armée florentine une victoire décisive àMontaperti. Forcé de s’exiler de sa patrie, ainsi que les principaux chefs du parti guelfe qui venait d’être vaincu (12-10), Brunetto Latini se rendit à Paris, où il composa son curieux., ouvrage intitulé le Trésor, et y passa sept années. Après la mort de Mainfroy (1207) et le triomphe du parti guelfe, Brunetto revint dans son pays. Charles d’Anjou, appelé par la cour de Rome à conquérir le royaume de Naples sur le parti gibelin, avait, en passant, établi un de ses lieutenants à Florence pour y diriger toutes las a 11 aires. Mais une telle usurpation ne dura pas longtemps ; car, dès 1273, Brunetto avait recouvré son poste de notaire et secrétaire de la république florentine. Dès lors, et jusqu’à la fin de sa vie, il figura dans tous les événements importants de la ville de Florence. En 1280, il fut un des principaux négociateurs de la paix éphémère que Nicolas III fit conclure entre les guelfes et les gibelins. Il devint, en 1287, un des prieurs Je la république, et remplit à plusieurs reprises les fonctions à’arringatore ou d’orateur, chargé d’exposer devant les conseils les raisons pour lesquelles telle ou telle loi était présentée.

À la fois homme d’État, orateur, historien, philosophe, théologien, poète et linguiste, Brunetto Latini fut un des hommes les plus distingués de son temps. Il donna des leçons de belles-lettres et d’économie politique, et compta parmi ses élèves Guido Cavalcanti et Dante. Ce dernier, en écrivant la Divine Comédie, s’est souvenu do son ancien maître. Il l’a placé dans le.cercle de son Enfer où sont punis les pécheurs qu’il nomme violents contre nature, et qui se sont souillés d’un vice honteux.

« Si Dieu exauçait mes prières, lui dit-il en « le voyant couvert d’une pluie de feu, vous ne seriez pas banni du séjour de la vie ; je garde un touchant souvenir de cette voix, chère et paternelle qui m’enseigna le chemin de la gloire (ce souvenir brise mon cœur en ce moment), et il faut que, pendant que je vis encore, on m’entende vanter vos bienfaits. Je rappellerai ce que vous dites de mes destinées, et si j’arrive jusqu’à une femme céleste qui les connaît, je l’entretiendrai de vos prodictions, et d’une autre que je viens d’entendre. Sachez, en même temps, que ma conscience ne me fait aucun reproche et que je suis prêt à supporter tous les coups du sort. • Ce procédé de Dante, vis-àvis d’un homme envers qui il s’avoue être fort redevable, a assez embarrassé les commentateurs. On serait presque tenté d’imaginer, disent quelques-uns, qu’il ne l’a mis en si honteuse compagnie que pour mieux démontrer l’indépendance et l’énergie de ses sentiments pour sou illustre concitoyen. En tout cas, si c’est de l’amitié, c’est celle de l’ours, et Dieu nous en préserve. Brunetto Latini mourut à Florence et non à Paris, comme le dit Boccaoa. Il fut enterré dans le cloître de Sainte-Marie-Majeure, et on a retrouvé dernièrement son portrait, fait par Giotto, dans le palais du podestat. Outre îles opuscules en vers et en prose, on doit à Brunetto Latini : Jïtica di Àristolele ridotla in comnendio ; ce sont des extraits de la Morale d’Aristote, dont il transporta plus tard la plus grande partie dans son Trésor ; Iletorica di ser Brunetto Latini in volgar fiorentino, traduction du second livre de Cicéron sur la rhétorique ; Il pataffio, poème burlesque ; le Livre de la bonne parlure, grammaire ; Il favotetto, recueil de poésies légères ; Il tesoretto, suite de visions merveilleuses, où Dante puisa peut-être l’idée de su Divine Comédie, et qui a été publié à Rome, en 1642, avec les Uimes de Pétrarque ; le Trésor, son principal ouvrage, sorte d’encyclopédie, écrite en français, et dont d sera parlé au mot trésor. La traduction italienne de cet ouvrage a été imprimée à Trévise (1474, iu-fol.).

LATINI (Latino), érudit italien, né à Viterbe en 1513, mort à Rome en 15B3. S’étant rendu à Rome, il y prit l’habit ecclésiastique, devint successivement secrétaire des cardinaux del Pozzo, Pto, Farnèse et Colonna, puis fut appelé par Grégoire XIII à faire partie de la commission chargée de revoir le Corpus juris canonici. Latini jouit de son temps d’une grande réputation de savoir. Il légua à sa ville natale sa belle bibliothèque, , dont un grand nombre de livres étaient annotés de sa propre main. Ses deux ouvrages principaux sont : Episto/n, conjecturée et obscroationes, sucra profanaque eruditione ornatie (L659-1667, 2 vol. in-4") ; Bibliotheca sacra et profana, sive obseruationes, correctionés, conjectures et variie lectiones in sacros et profanas scriptores (Rome, 1677, in-fol.).

LATIN1ACUM, nom latin de Lagny.

LATINISANT, ANTE adj. (la-ti-ni-zan, ante

— nul. latiniser). Ilist. ecclés. Se dit des personnes qui, vivant dans un pays schisma LATI

tique, pratiquent le culte de l’Église latine : Les chrétiens latinisants.

— Substantiv. : Les latinisants d’Orient.

LATINISATION s. f. (la-ti-ni-za-si-onrad. latiniser). Action de latiniser : Sur la question de la latinisation des noms et des surnoms, on voit une si grande variété de sentiments et d’usages, qu’il y a lieu de s’étonner que les critiques et les grammairiens n’aient pas essayé d’en fixer les règles. (Huet.)

LATINISÉ, EE (la-ti-ni-zé) part, passé du v. Latiniser : Les savants se donnaient autrefois des noms latinisés.

— Ilist. relig. Grec latinisé, Gre.c qui est entifé dans l’Église latine.

LATINISER v. a. ou tr. (la-ti-ni-zé — rad, latin). Donner une inflexion, une terminaison latine à : Latinisur un mot. Beaucoup de vieux auteurs, qui ont latinisé leurs noms, les ont rendus tout à fait méconnaissables. (Acad.)

— Donner l’esprit latin à : Du Bellay ne demandait pas qu’on latinisât ou qu’on grécisât la France, mais i qu’en dévorant les anciens on les digérât. » (Rigault.)

— v. n, ou intr. Affecter de parler latin :

Un pédant qu’on appelle Gilles, Pense avoir attrapé nos filles

Quand il a bien latinisé.

Cotis.

— Ilist. eccl. Pratiquer le culte et suivre les pratiques do l’Église romaine.

Se latiniser v. pr. Être latinisé : Tous les mots français ne peuvent se latiniser.

LATINISEUR s. m. (la-ti-ni-zeur — rad. latiniser). Fam. Homme qui affecte de parler latin ou de citer du latin.

LATINISME s. m. (la-ti-ni-sme — rad. latin). Construction, tour de phrase particulier à la langue latine : On a enrichi la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme, et réduit le style à la phrase purement française. (La Bruy.)

— Encycl. Nous citerons quelques exemples de latinisme, en commençant par ceux qui portent, sur des noms. Les Romains disaient, pour signifier « dès l’enfance, t a puero et a-pueris (littéralement : dés l’enfant, dès les enfants) ; ainsi chez Cicéron : Artibus a pueris dediti sumus (Nous nous sommes livrés aux arts dès notre enfance). On disait aussi, pour exprimer la même chose : ab unquimlis, ou a teneris unguibus, ou encore, avec ellipse, a teneris (littéralement : dès les tendres ongles). Le3 Romains désignaient les époques à l’aide des grandes charges consulaires ; mais, par un latinisme usuel, ils disaient : Post Brutum consutem (littéralement : Après Brutus consul), pour : • Après le consulat de Brutus. »

Latin&mes portant sur tes adjectifs. Nous disons, en français : Le haut d’une montagne, le pied d’un arbre, le milieu de l’été, l’intérieur de la Macédoine, le fond de l’Italie, la fin de l’hiver, le creux de la main, le bout des doigts. Au lieu d’expressions analogues, les Latins se servaient généralement d’adjectifs pour exprimer les différentes parties d’un objet relativement à sa dimension : Summus nions, ima arbor, média slas, intima Macedoniu, ïtltima Italia, extrema hiems, cava manus, extremi digiti.’ Nous désignons un nombre considérable et indéterminé par mille. Les Latins se servaient aussi de mille, surtout en poésie ; mais, en prose, ils employaient de préférence sexcenti (six cents) : Epislolas tuas ego sexcentas uno tempore accepi (Cicéron) : o Je reçois en même temps six cents lettres de vous. » Nous dirions : une infinité de lettres. Le comparatif de l’adjectif antiquus (anliquior, antiquius), signifiant plus ancien, et, par conséquent, qui est avant, signifiait aussi plus cher (qui passe avant, qu’on place avant) ; par exemple, dans Cicéron : Nec kabui quidquam antiquius, quam ut Pansam convenirem, « Je n’eus rien de plus ancien que d’aller trouver Pansa, » pour de plus pressé. Un superlatif construit avec unus, outre son sens propre, avait l’idée de incontestablement, sans comparaison. Ainsi : Urbem unam mihi amicissimam declinavi, ■ J’ai évité la ville unique la plus dévouée à mes intérêts, o

Latinismes portant sur un verbe. Nous donnerons quelques exemples de ces idiotismes, qui sont nombreux et variés. Le parlait du verbe esse (fui, fuisse) s’employait, comme expression adoucie, dans le sens de ne plus exister : Fuimus Troes, fuit Ilium ; Campos ubi Troja fuit. (Virg.)

’ Le verbe agere a donné lieu à plusieurs idiotismes, dont le principal, actum est, a son équivalent en français : « C’en est fait de... » Parmi les idiotismes qu’a formés le verbe facere, le plus curieux est facere pecunium, qui s’est traduit littéralement dans le français vulgaire par : « Faire de l’argent. »

Le latinisme que les anciennes grammaires appelaient que retranché, et qui consiste dansl’emploi d’une proposition infinitive au lieu d’une proposition complétive, est fort connu de tous ceux qui ont appris le latin. Il suffit de citer l’exemple Credo Deum esse ■ Je crois Dieu exister» (Je crois que Dieu existe), pour remettre en mémoire à la plupart d’entre eux bien des tourments, des reproches et peut-être des pensums.

L’infinitif historique est un des plus remar LATI

quables latinismes. Nous l’avons transporté dans la langue française ; il s’emploie pour raconter avec rapidité différents faits successifs ou contemporains. Ainsi, dans Tacite : Intérim vulgato Agrippins periculo, quisqve decurrere ad lit tus ; hi molium objectus, hi proximas scaphas scandero ; alii vadere in mare ; quidam manus protendere. » Au premier bruit du péril d’Agrippine, les uns de courir vers le rivage, les autres de monter sur les digues ou dans les premières barques qu’ils rencontrent ; ceux-ci de s’avancer dans la mer ; quelques-uns de tendre les mains. ■ C’est une tournure qui est tout à fait passée dans notre langue :

Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ; Grenouilles de rentrer dans leurs grottes profondes.

La Fontaine.

On trouve quelquefois, surtout chez les anciens auteurs et chez ceux qui ont imité leurs archaïsmes, un latinisme résultant de l’emploi du supin avec le verbe ire. Ainsi, chez Saltuste : Ne bonos omnes perditum eant (au lieu de ne perdant). Nous dirions aussi : « Qu’ils n’aillent point perdre tous les gens de bien. »

Beaucoup de latinismes sont si bien adaptés à l’esprit de la langue française, que des étrangers, ignorants du latin, pourraient les prendre pour de purs gallicismes, en lisant nos bons auteurs.

LATINISTE s. (la-ti-ni-ste — rad. latin). Celui, celle, qui entend le latin, qui le parle : Bon latinistk. Mauvaise latiniste. Les latinistus modernes admirent sans savoir pourquoi. (D’Alemb.)

■ LATINITÉ s. f. (la-ti-ni-té — lat. latinitas ; de latinus, latin). Manière de parler ou d’écrire en latin : Cet ouvrage est écrit en belle, en élégante latinité. La latinité de Sénèque n’a rien de celle du temps d’Auguste, rien île facile, rien de naturel. (St-Evrem.) On a dit que le cardinal Bembo, parfaitement versé dans l’art de bien écrire et de bien parler la langue de Cicéron, ne récitait point son bréviaire, de peur de perdre le goût de la belle latinité. (Teiss.)

— Étude de la langue latine : Cours de latinité. Il avait commencé ses classes de latinité dans sa ville natale. (L. Figuier.) Il faut convenir qu’on fait la part très-belle ait clergé en laissant la latinité servir de base à l’enseignement. (Proudh.)

Basse latinité, Caractère du bas latin ; bas latin lui-même : Les auteurs de la bksssù latinité sont la honte et l’infamie de la langue latine. (Volt.)

Latinité ecclésiastique, Latin des Pères de l’Église.

— Ant. rom. Latinité ou droit latin, Ensemble de privilèges accordés par Rome aux villes du Latium : La latinité était plus restreinte que le droit de cité, mais plus étendue que le droit italique. (Suppl. de 1 Acad.)

LATINO (Juan), poète nègre du xvie siècle. Il était né en Afrique, d’où il fut amené fort jeune en Espagne ; il y devint l’esclave du petit-fils de Gonzalve de Cordoue, qui le fit élever avec soin et lui rendit ensuite la liberté. Latino ouvrit alors à Grenade une école de latin et de grec, où il obtint, paraîtil, beaucoup de succès, car il fut appelé comme précepteur dans plusieurs riches maisons de la ville. Une de ses élèves s’éprit de lui et l’épousa. Il ne faudrait pas inférer de ce fait que Latino fût ce qu’on appelle, on Amérique, un nègre blanc. Il était, au contraire, du plus beau noir, ainsi que le prouve ce vers de l’épitaphe gravée sur le tombeau que sa veuve lui fit élever plus tard : . Filius Ailhiopum profesque nigerrima patrum. On a de lui un recueil de poèmes latins sur différents sujets (Grenade, 1573, in-4o), qui est l’une des/plus grandes raretés bibliographiques que 1 on connaisse.

LATINO-COELIIO (Jose-Maria), écrivain et naturaliste portugais, né à Lisbonne le 29 novembre 1825. Il est le fils d’un officier supérieur du corps de l’artillerie. Il sortit de l’Ecole polytechnique pour entrer à l’École militaire, d’où il passa comme sous-lieutenant dans l’armée, et obtint, en 1851, le grade de lieutenant. Ses études sur les sciences naturelles lui firent donner, vers cette époque, une chuire de minéralogie et de géologie. De 1854 à 1880, ses opinions progrèssistes le firent plusieurs fois nommer député, et il se révéla aux Chambres comme un des orateurs les plus distingués du parti libéral. Nous mentionnerons parmi ses ouvrages : Éléments d’histoire naturelle ; Encyclopédie des écoles primaires ; Éloge du cardinal Saraiou ; Éloge de la Fonseca Magalhaes, et un grand nombre d’essais et de notices dans le Farol, la Révolution de Septembre, VEmancipateur, la Revue de Madrid, eto. M. Latino-Coelho est rédacteur en chef du Diario de Lisboa (Moniteur officiel), secrétaire de l’Académie des sciences et membre du Conseil général de l’instruction publique.

LATINUS, roi d’une peuplade de l’Italie centrale. Il régnait, vers l’an 1239 av. J.-C, dans le pays qui fut depuis appelé Latium. Suivant les traditions incertaines et confuses de ces vieux temps, il accueillit Enée et ses Troyens (c’est-à-dire probablement, quelque horde pélasgique venue d’Asie en Italie), et lui donna en mariage sa fille Lavinia, déjà

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fiancée à Turnus, roi des Rurales, que le prince troyen extermina, afin de dégager la parole de son beau-père.

LATINUS, ncteur romain du Ier siècle de notre ère. Le talent dont il fit preuve dans la représentation des Mimes lui valut la faveur de Domitien, qui l’employa comme délateur.

— Fabricius, dons sa Bibliotheca grxca, mentionne un autre Latinus, dont il ne lixe pas l’époque, comme l’auteur d’un traité en six livres, intitulé : Iltçi tûv oùx iSiuv

LATIONITE s. f. (la-si-o-ni-te). Miner.

V. LASION1TE.

LATIPALPE s. m. (la-ti-pal-pe — du lat. latus, largo, et de palpe). Entoin. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des sternoxes, tribu des buprestides, comprenant de nombreuses espèces.

LATIPÈDE adj. (la-ti-pè-de — du lat. latus, large ; pes, pedis, pied). Zool. Qui a les pieds ou les pattes larges,

LATIPENNE adj. (la-ti-pè-ne — du lat. latus, large ; penna, plume, aile). Ornith. Qui a les plumes ou les ailes larges.

LATIPÈS s. in. (la-ti-pèss — du lat. latus, large ; pes, pied). Bot, Genre de plantes, do la famille des graminées, tribu des panicecs, comprenant plusieurs espèces qui croissent en Sénégambio.

LATIPINNÉ, ÉE adj, (la-ti-pinn-né — du latin latus, largo ; pinna, nageoire). Ichthyol. Qui a les nageoires larges.

LATIQUE adj. f. (la-ti-ke — du lat. latus, large). Pathol. Se dit d’une fièvre rémittente et quotidienne, dont les accès sont à peine « inarqués et durent longtemps.

LATIRE s. m. (la-ti-re). Moll. Genre do mollusques, formé aux dépens des fuseaux, et non adopté.

LATIRÈME adj. (la-ti-rè-me — du lat. latus, large ; remus, rame). Zool. Qui a les pattes aplaties en forme de larges rames.

— s. m. pi. Ornith. Oiseaux dont les doigts sont réunis par une large membrane, il On dit plus ordinairement palmipèdes.

LATIROSTRE adj. (la-ti-ro-stre — du Int. latus, large ; roslrwn, bec). Ornith. Qui a le bec large et aplati.

— s. in. pi. Tribu ou famille de passereaux, comprenant les grands genres hirondelle et engoulevent, dont le bec est très-aplati.

Il Famille d’oiseaux échassiers, présentant le mémo caractère, et renfermant les gouras spatule, savncou et flamant.

— Encycl. La famille des latirostres a été établie, par Vieillot et Duméril, pour des échassiers qui ont, comme caractère principal, un bec aplati horizontalement. Elfe comprend les genres spatule, savacou et phénicoptère. Lesson a fait de ce nom le titre d’une tribu de passereaux, dans laquelle se rangent des espèces qui ont un bec très-déprimé, très-aplati, à commissure excessivement fendue et à pieds très-courts. Cette tribu correspond aux niantes d’Illiger, aux planirostres do Duméril et aux fissirostres de Cuvier ; elle comprend la famille des chélidons. De son côté, de Blainville a également donné le nom de latirostres à une famille qui a pour type lo genre engoulevent.

LAT1SANA, ville du royaume d’Italie, province et à 40 kilom. S.-O. d’Udine, sur la rive fauche du Tagliamento ; 4,384 hab. Chef-lieu e mandement.

LATISILIQUÉ, ÉE adj. (la-ti-si-li-ké — du lat. latus, large, et de siliqtie). Bot. Qui a des siliques larges.

LATITANT, ANTE adj. (la-ti-tan, an-torad. latiter). Ane. jurispr. Qui cache, qui recèle, il Qui se cache.

LATITER v. a. ou tr. (la-ti-té — du lat. lalitare, se cacher). Ane. jurispr. Cacher, receler : Latitiïr les effets d’une succession.

LATITUDE s. f. (la-ti-tu-de — lat. latitudo, de latus, large). Largeur, extension, limites très-reculées.

— Franches coudées, facilité, pouvoir d’agir : Vous avez toute latitude pour faire cela. Le meilleur régime social est celui dans lequel tous jouissent tranquillement de la pins grande latitude de liberté possible. (Sioyès.)

— Géogr. Distance d’un lieu à l’équateur, mesurée en degrés du méridien : Latitude Nord. Latitude Sud. Paris est à quarantehuit degrés cinquante minutes quatorze secondes de latitude Nord. (Acad.) Les mammifères qui vivaient sous la latitude de Paris n’habitent maintenant que les contrées les plus chaudes du globe. (L. Figuier.) H Latitude observée, Colle qu’on déduit de l’observation directe des astres. Il Latitude estimée, Celle qui est calculée sur la marche du navire.

— Par ext. Climat, lieu considéré au point de vue de sa distance à l’équateur et des conséquences astronomiques et physiques qui en résultent : A ta différence des animaux, l’homme peut vivre sous les latitudes la plus opposées. (Acad.) Les neiges perpétuelles apparaissent toujours à une certaine latitude, qui varie suivant (es climats. (A. Maury.)

Hautes (aÉi(udes„Contrées très-ôloignéea de l’équateur.

— Astron. Angle que fait, avec le plan de l’écliptique, le rayon visuel mené à cet astre.