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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 1, L-Leo.djvu/36

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retour offensif de Napoléon. Il s’engagea comme volontaire, composa des chants patriotiques ; mais la bataille de Waterloo vint rendre son courage inutile ; il fit néanmoins, avec son régiment, ce qu’il appelait une promenade à Paris, promenade dont il profita pour visiter les musées et les bibliothèques. À son retour, il fut nommé professeur au gymnase de Kœnigsberg, et, dès l’année suivante, il publia un travail sur la grande épopée nationale des Niebelungen. En 1817, il devint professeur extraordinaire à l’université de Kœnigsberg, et fit, en même temps, des cours sur la pnilologie classique et sur l’ancienne langue allemande. Il peut être considéré comme le créateur de cette branche de la philologie, qui a produit de si beaux résultats. II la fit même admettre dans l’enseignement officiel, et vint occuper en 1825, à Berlin, ta chaire de philologie germanique.

L’oeuvre de Lachmann est considérable. Il a mené de front un grand nombre d’études diverses, et si l’on peut considérer comme son principal mérite d’avoir publié les monuments poétiques de l’ancien allemand, il ne faut pas oublier ses remarquables travaux sur les langues classiques et sur le Nouveau Testament. Il a encore traduit les Sonnets, de Shnkspeare, et donné une belle édition des Œuvres complètes de Leasing. Nous croyons donc devoir grouper par ordre de matières ses diverses productions.

Ses recherches sur les Niebelungen : De la forme primitive du poème des Niebelungen (Berlin, 1810), se rattachent intimement aux idées de F.-A. Wolf sur Homère. Il suppose

?ue ce poème a été arrangé au xmo siècle et

orme de chants populaires. Partant de cette idée, il examine les manuscrits, en fait le classement, ’choisit pour type l’un des plus courts, et cherche à y distinguer vingt chansons primitives, déclarant que tout le reste consiste en additions postérieures faites pour constituer l’unité du poëme. C’est d’après ces principes qu’il donna ses deux éditions des Chants des Niebelungen dans leur forme primitive avec les variantes (Berlin, 1826 et 1857, in-4»), et ses Notes sur tes Niebelungen (Berlin, 1836). Mais, dans ces derniers temps, les idées de Lachmann ont été vivement attaquées. Leurs partisans deviennent de plus en plus rares, et l’on peut dire que, de tous ses travaux, il n’est résulté qu’un avantage indirect pour la science. Mais cet avantage est si grand, qu’on doit lui savoir gré d’avoir appelé sur ces questions, dédaignées jusqu’à lui, l’attention des savants. Il faut se rappeler qu’avant Lachmann on n’avait pas encore les beaux ouvrages des frères Grimm, et que ces derniers ont largement profité des textes nombreux publiés par lui. Les éditions de l’/wein, de Hartmann d’Aue, par Lachmann et Bencke (Berlin, 1827), de Walter de la Vogelweide (Berlin, 1827), de Wolfram d’Eschenbach, auteur de Perceval et de Tisurel (Berlin, 1833) ; son Choix de poètes allemands du xiue siècle (Kœnigsberg, 1E26) ; enfin, ses Specimiiia linyuœ frondes, étude sur la langue des anciens Francs (Berlin, 1825), ont une valeur incontestable.

Parmi ses travaux sur les langues anciennes, il faut mentionner des éditions de Tibulle et de Properce, du poète grammairien Trentianus Maurus (Berlin, 1836), et surtout son Lucrèce, avec un commentaire (Berlin, 1850), sa dernière œuvre, qui peut aussi passer pour la plus parfaite. Ici, l’hypothèse de Wolf n’avait aucune prise, car Lucrèce a incontestablement été un poète en chair et en os. Il s’agissait surtout d’éloigner les obscurités et les fautes dont l’avaient maladroitement gratifié d’ignorants copistes, et cette tâche, Lachmann l’a accomplie de main de maître. Citons encore : l’édition de Joseph Genesius, chroniqueur grec du Bas-Empire, qui fait partie de la collection byzantine (Bonn, 1834) ; la quatorzième édition de la Grammaire grecque, de Buttman’(1833) ; enfin, on peut encore rattacher à ce groupe d’écrits la Disputatio fvrensis, maxime de manumissionibus (1837), dissertation sur un point obscur de droit romain, qui valut à. son auteur le diplôme honoraire de docteur en droit.

Appliquer les règles de la critique au Nouveau Testament était une hardiesse inouïe et qui devait soulever l’indignation des orthodoxes. Lachmann ne recula point ; il supposa que les copistes des saintes Écritures n’étaient pas plus exempts de distractions que ceux des œuvres profanes, et, collationnant un grand nombre de manuscrits, notant les variantes avec soin, il montra que le texte pouvait aussi bien subir des corrections que celui des classiques. Il douna son Novum Testamentum grxce et latine (Berlin, 1842-1850, 2 vol.).

Son édition des Œuvres de Lessing est aussi fort importante. Lachmann ne s’est pas contenté de réunir les ouvrages connus ; il s’est appliqué à retrouver les fragments inédits. Plus tard, on lit une nouvelle édition de Lessing, mais en prenant pour base celle qu’avait donnée Lachmann.

Nous avons passé sous silence se3 dissertations spéciales, qui n’ont pas encore été réunies en volumes. On en trouve la liste, ainsi qu’une excellente notice sur la vie de l’auteur, dans l’ouvrage de Martin Herz, intitulé : Charles Lachmann, sa biographie (Berlin, 1861).

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LACHNACA s. f. (lak-na-ka — du gr. laeknêeis, couvert de duvet). Zool. Genre d’insectes coléoptères subpentamères, de la famille des tubifères (cycliques), tribu des clythraires (chrysomélines de Latreille).

— Encycl. Les espèces qui composent ce genre ont le corps cylindrique ; les élytres sont de la largeur à peu près du corselet, d’un jaune rougeàtre, avec deux ou trois points noirs ou bleus. La tête, et surtout les mandibules sont moins développées que chez les autres clythraires ; les tarses sont forts et élargis.

LACHNAGROSTIS s. m. (la-kna-gro-stiss — du gr. lachnê, duvet ; agrôstis, herbe, gramen). Bot. Syn. de pentapogon, genre de graminées.

LACHNANTHE s. m. (la-knarï-te — du gr. lachnê, duvet ; anthos’, fleur). Bot. Genre de plantes, de la famille des hémodoracées, dont les espèces croissent dans l’Amérique du Nord.

LACHNÉE s. m. (la-kné — du gr. lachnê, duvet). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétrarnères, de la famille des cycliques, tribu des chrysomèles, comprenant une douzaine d’espèces, la plupart européennes et quelques-unes d’Afrique.

— Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des thymélées, dont les espèces croissent au Cap de Bonne-Espérance, il Section des pézizes, genre de champignons, comprenant les espèces qui ont la cupule velue.

LACHNER (François), compositeur allemand, né àRain (Bavière) en 1804. Son père, qui était organiste, l’initia de bonne heure à la musique, puis l’envoya compléter son éducation musicale à Munich et à Vienne (1823). Après avoir été, dans cette ville, organiste d’une église, puis chef d’orchestre du théâtre de la Porte-de-Carinthie (1826), il devint, en 1834, inattre de chapelle à Manheim. En 1S35, lors du concours ouvert à Vienne pour le prix à décerner à la meilleure symphonie, ce compositeur remporta le premier prix par sa Sinfonia appassionnata, qui produisit sur ses juges une profonde impression. Eu 1852, le roi de Bavière l’appela à Munich et le nomma directeur général de sa chapelle et de sa musique particulière.

Lachner est un excellent chef d’orchestre et un compositeur très-distingué. Parmi ses œuvres, on cite principule mêment : Alidia, opéra en trois actes (1839) ; la Caution (1834), en trois actes ; Caiarina Cornaro (la Reine de Chypre)’, Benvenuto Cellini ; l’ouverture et les entr’actes du drame de Lanassa. En musique instrumentale, il a publié six symphonies à grand orchestre ; des oratorios, notamment Moïse et les Quatre âges de l’homme ; des ouvertures de concert ; trois quintettes ; trois quatuors ; une Sérénade ; Elégie sur la mort de Beethoven, pour cinq violoncelles ; des sonates ■ et morceaux de fantaisie pour piano ; des sonates, fugues et préludes pour l’orgue. Enfin, dans sa musique de chant, figurent des cantates, trois messes a grand orchestre, et de très-remarquables lieders avec accompagnement de piano.

LACHNER (Ignace), compositeur et violoniste allemand, frère du précédent, né àRain en 1807. Il était attaché, comme violon, au théâtre royal de Munich, lorsque son frère François l’appela auprès de lui à Vienne, et lui enseigna l’harmonie et le contre-point. Dès ce moment, Ignace se livra tout entier à la composition. D abord maître de chapelle à l’église réformée de cette ville, il accepta, en 1831, la place de directeur de la chapelle du roi de Wurtemberg, qu’il occupe encore. Ignace Lachner est un des compositeurs les plus sérieux et les plus instruits de l’Allemagne actuelle. En 1847 et 1S49, il a fait représenter, au théâtre de Stuttgard, deux opéras, la Tour des revenants et les Frères de la pluie, que la critique a jugés avec une grande sympathie. On connaît aussi de cet artiste des ouvertures et entr’actes, des ballets, une symphonie, des quatuors et quelques sonates pour piano. Ses chansons avec accompagnement de piano, notamment son hymne intitulé : Toi partout, jouissent dans son pays d’une grande popularité.

LACHNER (Vincent), compositeurallemand, frère des deux précédents, né àRain en 1811. Après avoir été quelque temps précepteur, il s’adonna entièrement à l’étude de la musique, et succéda, en 1838, à son frère François comme directeur do la musique de la chapelle et du théàtro de Manheim. Dans sou Voyage musical, Berlioz, qui ne prodiguait pas l’éloge, a ainsi jugé Vincent Lachner : C’est un artiste doux et timide, rempli de modestie et de talent. » On a de ce compositeur plusieurs grandes symphonies pour orchestre ; un quintette, considéré comme l’une des productions modernes les plus remarquables en ce genre ; un quatuor, nombre de lieders et de chants pour quatre voix d’homme.

LACHNIE s. f. (la-knî — du gr. lachnê, duvet). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétrarnères, de la famille des longicornes, tribu des lamies, dont l’espèce type habite, à ce qu’on croit, la Guyane.

LACUISITH (Louis-Wenceslas), compositeur allemand, né à Prague en 1746, mort à Paris en 1820. U apprit à jouer du cor, se

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rendit à Paris en 1773, et joua à plusieurs reprises de son instrument au concert spirituel, où il fut très-applaudi. Sa santé l’ayant contraint à renoncer a cet instrument, ils’adonna à la composition, lit représenter trois opéras-comiques qui obtinrent peu de succès, et ne put parvenir à faire représenter à l’Académie de musique un opéra en trois actes, intitulé les Fêtes vénitiemies. C’est alors qu’il résolut de faire connaître en France les opéras de Mozart : mais, au lieu de donner dans leur intégrité les chefs-d’œuvre de ce maître, il n’hésita point à les mutiler, sous prétexte de les adapter à la scène française. La Fldte enchantée devint entre ses mains les Mystères d’isis. (1801) ; puis, de concert avec Kalkbrenner, il fit jouer Saùl et la Prise de Jéricho, qui avaient subi la même absurde mutilation.

Parmi les compositions qui lui appartiennent en propre, nous citerons des symphonies, des quatuors, des sonates, etc. Enfin, il publia : Méthode ou principe général du doigter pour le forte-piano.

LACHNOLÈME s. m. (la-kno-lè-me — du gr. lachnê, duvet, écume ; laimos, gorge). Ichthyol. Genre de poissons acanthoptérygiens, de la famille des labroïdes : Le lachnoleme aigrette.

— Encycî. Ce genre, étnbli par Cuvier, comprend des poissons voisins des labres, dont ils ont la lèvre charnue, la membrane qui descend de leurs sous-orbitaires, les écailles sur les joues, la lanière dorsale, etc., mais spécialement caractérisés par le prolongement flexible de leurs premiers rayons dorsaux, des dents antérieures fortes et crochues, leurs pharyngiens veloutés sur une grande étendue, ce qui leur a valu leur nom générique, leur teinte générale, qui est rouge, avec une tache noire a la base de la dorsale. Une des cinq espèces du genre, lo lachnolème aigrette, qui habite les Antilles, fournit un aliment délicieux.

LACHNOPE s. m. (la-kno-pe — du gr. lachnê, duvet ; potis, pied). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétrarnères, de la famille des charançons, comprenant une trentaine d’espèces, qui vivent aux Antilles.

LACHNOPHORE s. m. (la-kno-fo-re — du gr. lachnê, duvet ; phoros, qui porte). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille dès carabiques, comprenant une douzaine d’espèces, qui habitent l’Amérique : Les lachnophores sont petits, ornés de couleurs assez vives et couverts de longs poils. (Chevrolat.)

LACHNOPODE s. m. (la-kno-po-de — du gr. lachnê, duvet ; pous, podos, pied). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des mélastomacées, tribu des osbeckiées, qui habite l’Inde.

LACBNOSPERME s. in. (la-kno-spèr-medu gr. lachnê, duvet ; sperma, graine). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des composées, tribu des sénécionées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

LACHNOSTERNE s. m. (la-kno-stèr-nedu gr. lachnê, duvet ; stemon, poitrine). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées, formé aux dépens des hannetons, et comprenant plus de soixante espèces, toutes américaines.

LACHNOSTOME s. m. (la-kno-sto-medu gr. lachnê, duvet ; stomu, bouche). Bot. Genre de sous-arbrisseaux, de la famille des asclépiadées, tribu des cynanchées, dont l’unique espèce habite-l’Amérique tropicale.

LACHNUM s. m. (la-knomm — du gr. lachnê, duvut). Bot. Syn. de lachnée.

LÂCHURE s. f. (lâ-chu-re — rad. lâcher). Navig. Quantité d’eau qui s’écoule en aval d’une écluse quand on a ouvert toutes les portes : Sur la Seine, la Loire et les canaux du Midi, la lâchurij a lieu à jours fixes, afin de produire en rivière une hauteur d’eau suffisante pour que la navigation puisse avoir lieu, il On dit aussi éclusee.

LACIER s. m. (la-sié — rad. lacer). Sorte de filet à manche, employé pour la pêche. [| Filet servant à prendre les loups. Il On dit

aussi LACIÉRE S. f.

LACINIE s. f. (la^si-nl — du lat. lacinia, même sens). Antiq. rom. Bord de la toge. Il Toge elle-même.

— Moll. Syn. de came, genre de coquilles bivalves,

— Bot. Découpure irrégulière, étroite et profonde que présentent les divers organes des plantes. It On dit aussi laciniure.

LACINIÉ, ÉE adj. (la-si-ni-é — du lat. lacinia, déchirure). Bot. Qui présente des lacinies : Les feuilles, tes stipules, les pétales sont souvent laciniés. (C. d’Orbigny.)

LAC1NIEN, IENNE s. m. et adj. (la-si-niain, iè-ne — de Lucinium, n. de ville). Géogr. anc. Habitant de Lacinium ; qui appartient, à cette ville ou à ses habitants.

— Myth. Surnom de Junon, qui avait à Lacinium un temple célèbre : Junon Lacinienne.

— Archéol. Table laciniennef Inscription qu’Annibal fit graver sur l’airain et fixer à

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Un autel, près du temple de Junon Lacinienne.

— Encycl. Archéol. Table laciniemie. On trouve encore les ruines du temple de Junon Lacinia dans laCalabre Ultérieure, à l’entrée du golfe de Tarente, du côté de la mer Ionienne, sur le cap des Colonnes, qui s’appelait autrefois Lacinium. Quant à l’autel et à l’inscription d’Annibal, ils ont disparu. L’inscription, qui était à la fois en langue grecque et en langue punique, rapportait, en abrégé, l’invasion des Carthaginois en Italie, sous la conduite d’Annibal. C’est en 206 av. J.-C. que ce dernier la fit graver, à l’époque où, ayant perdu Capoue, il se maintenait pourtant dans l’Italie méridionale, et trois ans avant que Scipion le contraignît à la paix par la bataille de Zama.

LACINIFLORE adj. (la-si-ni-fio-re — de lacinié, et du lat. flos, floris, fleur). Bot. Dont les fleurs sont laciniées ou frangées.

LAC1NIFOMÉ, ÉE adj. (la-si-ni-fo-li-éde lacinié, et du lat. folium, feuille). Bot. Dont les feuilles sont laciniées.

LACINIFORME adj. (la-si-ni-for-mo — de lacinié, et de forme). Hist. nat. Se dit des parties qui sont laciniées, frangées.

LACINIO (Jean), alchimiste italien, né dans laBasilicate. U vivait au xvie siècle. C’était un moine cordelier qui, dans le cours de ses pérégrinations en Italie, découvrit dans une bibliothèque de Padoue le manuscrit d’un ouvrage de 1 alchimiste Pierre Boni, intitulé : Pretiosa margarita. Lacinio le lut avec avidité, se prit de passion pour les études hermétiques, fit des extraits des plus célèbres ouvrages d’alchimie, et les publia avec le traité de Boni sous ce titre : Pretiosa margarita novetla de thesauro ne pretiosissimo phitosophorum lapide ; collectanea ex Arnaldo, Itaymundo, Uhasi, etc. (Venise, 1546, in-4o, avec figures en bois). Cet ouvrage est devenu très-rare.

LACINIUM PROMONTOUlUM.nomque portait autrefois le cap ces Colonnes.

LAC1N1URE s. f. (la-si-ni-u-re). Bot. V. lacinié.

LACliNlUS, brigand qui ravageait les côtes de la Grande-Grèce (Italie méridionale), et qui fut tué par Hercule. Ce héros, en mémoire de sa victoire, bâtit un temple à Junon au promontoire Lacinium, à la pointe orientale du Brutium, aujourd’hui cap des Colonnes.

LAC1NULAIRE s. f. (la-si-nu-lè-re — du lat. lacinuta, lanière). In fus. Genre d’infusoires systolides, voisin des mélicertes et des tubicolaires : Les lacinulaires forment des groupes blanchâtres. (Dujardin.)

— Encycl. Ces systolides sont visibles à l’œil, nu, puisqu’ils atteignent une taille de trois quarts de millimètre. Mais le plus souvent ils sont groupés en tuasses gélatineuses, blanchâtres, larges de 3 à 4 millimètres, tellement perceptibles que les naturalistes les avaient distinguées avant l’invention du microscope. Le corps des lacinulaires est disposé en massue ou en entonnoir à large bord, avec un long pédoncule qui pénètre seul la masse gélatineuse. Ils ont, à leur naissance, deux points rouges que l’on a pris pour des yeux, mais qui disparaissent lorsque l’animal vient à se séparer de la masse commune. Les lacinulaires habitent les cours d’eau peu rapides.

LAC1NULE s. f. (la-si-nu-le — du lat. lacinula, diminut. de lacinia, frange). Bot. Pointe infléchie des pétales des ombellifères.

LACINULÉ, ÉE adj. (la-si-im-lé— rad. lacinule). Hist. nat. Se dit d’un corps qui présente des pointes, des divisions irrégulières.

LACIS s. m. (la-si — rad. lacer). Sorte de réseau : Lacis de soie. Lacis de fil. Faire du

LACIS.

— Par ext. Objets entre-croisés : Un lacis de nerfs, de fibres. Tout homme serait saisi d’une terreur triste en tombant dans le lacis de petites rues qui cercle cette lueur reflétée jusque sur le ciel. (Balz.)

— Bot. Genre de plantes, de la famille des podostémées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Brésil. Il Syn. de mourére, autre genre de plantes.

LACISIO ou LACIZE (Paul), helléniste italien, né à Vérone, mort à Strasbourg. Il vivait au xvie siècle, était chanoine de Latran, et professait les langues anciennes dans un monastère de Lueques, lorsque, ayant adopté les idées de la Réforme, il se rendit en Allemagne (1542), puis en Suisse, et finit par s’établir à Strasbourg, où il enseigna le grec. On lui doit une traduction des Chiliades, de J. Tzetzès (Bàle, 1546).

LACISTÉMACÉ, ÉE s. (la-si-sté-ma-sé). Bot. Syn. de lacistème.

LACISTÈME s. m. (la-si-stè-me — du gr. lakis, déchirure ; siemma, couronne). Bol. Genre d’arbres et d’arbrisseaux, type de la famille des laeistémées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Amérique tropicale.

LACISTÉMÉE, ÉE adj. (la-si-sté-mé — rad. lacistème). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au lacistème.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre lacistème.