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ou neuf folioles pectinées et réfléchies ; l’ovaire, à une seule loge uniovulée, est surmonté d’un style et d’un stigmate simples ; il en résulte que le fruit ne renferme qu’une graine, particularité assez remarquable dans la famille des ombellifères, et qui provient, soit d’un avorteinent, soit d’une soudure naturelle. La laijœcie croît en Orient et dans les lies de l’archipel grec. Elle a une odeur forte ; ses semences passent pour être carminatives. On cultive cette plante dans lesjardins, comme le cumin et le fenouil ; on l’a •■mployée quelquefois comme condiment.

LAGOMARSIN1 (Jérôme), humaniste italien, né à Port-Sainte-Marie (Espagne) en 1008, mort à Rome en 1773. Son père, négociant, originaire de Gènes, l’envoya faire ses études en Italie. Lagomarsini entra dans l’ordre des jésuites, professa la rhétorique à Arezzo et à Florence, puis il occupa, de 1751 jusqu’à sa mort, la chaire de grec au Cotlegium Greyorianum de Rome. C’était un latiniste consommé, un érudit de premier ordre, un homme bienveillant et doux, infatigable au travail, et dont la conversation avait parfois une légère teinte de causticité. Il forma un grand nombre d’excellents élèves. Pendant de longues années, il réunit des matériaux pour donner une édition nouvelle de Cicéron ; mais il mit tant de soin dans ses recherches, qu’il ne publia que le discours In Pisonem (Venise, 1740). Nous citerons de lui : Vita di S. Fernano (Lucques, 1726) ; Ad Facciolatum epistola (Florence, 1723) ; Orationes (Milan, 1746) ; Jutii Poggiani epistols et oraliones (Rome, 1756-17G2, 4 vol. in-4<>), avec d’excellentes et précieuses notes ; De fonlium origine Carmen (Venise, 1719) ; Epistola ad amicum, in qua judirium fertur de aliquot locis operis inscripti : Nactium sarmaticarum Vigilis (Bologne, 1758, in-S°), agréable et spirituelle satire ; Alex Januensis lionne traductas ratio, eleyia, poème Sur la loterie, publié dans la Colleclio culogerana, etc.

LAGOMYS s. m. (la-go-miss — du gr. lagôs, lièvre ; mus, rat). Mamm. Genre de rongeurs, détaché du genre lièvre.

— Encycl. Les lagomys étaient autrefois réunis, comme simple section, aux lièvres, dont ils se distinguent surtout par l’absence de queue, ce qui leur a fait donner le nom vulgaire de lièvres sans queue. À ce caractère, il faut ajouter les suivants : une tête de moyenne grosseur ; des oreilles petites, courtes, arrondies ; un museau proéminent ; des dents assez généralement conformées comme celles des lièvres, mais les grandes incisives supérieures marquées d’un sillon si profond, qu’elles paraissent doubles ; les clavicules presque parfaites ; les jambes de devant égalant presque en longueur celles de derrière. Ils se distinguent aussi des lièvres (du moins du lièvre commun) par leurs mœurs, qui ont beaucoup plus d’analogie avec celles des lapins’. I.es lagomys, en effet, se creusent des terriers, où ils passent en société la plus grande partie de leur vie. C’est la nuit seulement qu’ils sortent pour aller chercher leur nourriture. Ce genre ne renferme jusqu’à. présent que trois espèces, qui habitent surtout la Sibérie, bien qu’on ait quelquefois signalé leur présence dan ? les contrées voisines.

Le lagomys alpin, plus connu sous le nom de pifca, qu’on étend, du reste, à tout lo genre, a environ 0™,25 de longueur totale, le pelage rude, d’un roux fauve, avec quelques ongs poils noirs sur le dos, fauve pâle en dessous, les oreilles noires et les pieds bruns. 11 habite les montagnes escarpées de la Sibérie orientale, de préférence dans lo voisinage des neiges, et vit tantôt dans des terriers qu’il se creuse, tantôt dans les cavités naturelles que lui ofFrent les rochers ou les vieux troncs d’arbre. Il se trouve souvent seul, et ne sort que la nuit. Mais, vers le milieu d’août, les pillas se réunissent ordinairement en société pour faire leurs provisions d’hiver, qui consistent en tas d’herbes sèches disposés à l’entrée de leur terrier. Ces herbes, qu’ils coupent eux-mêmes, doivent servir à les nourrir tant que le sol est couvert de neiye ; les tas atteignent quelquefois près de 2 mètres de hauteur sur 3 de diamètre ; comme ces dimensions les font facilement découvrir, ils sont souvent enlevés par les habitants du pays.

Le lagomys ogoton, plus petit d’un tiers, a le pelage fin et lisse, d’un gris pâle, avec le ventre blanc et les pieds jaunâtres. On le trouve dans la Mongolie, les montagnes pierreuses de la Selenga, au delà du lac Baïkal. Il se plaît dans les terrains rocailleux et sablonneux, et fait des provisions moins abondantes que celles du pika. L’ogoton a un cri très-aigu ; le putois, l’hermine et surtout le chat mauul sont pour lui des ennemis acharnés.

Le lagomys sulgan est de la taille du précédent ; son pelage est épais, mais fin et doux, gris brunâtre sur le dos, jaunâtre sur les flancs, blanchâtre sous le ventre, avec la gorge, les lèvres et le nez blancs, et les pieds jaunâtres. Il habite la Sibérie méridionale, i’Oural, et vit dans des terriers, cù il se nourrit d herbes, de feuilles et d’écorces d’arbre. Il est solitaire et ne s’engourdit pas en hiver ; il a "un cri particulier, qu’il l’ait entendre au lever et au. coucher du soleil. D’un naturel très-doux, il s’apprivoise facilement.

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On a trouvé des ossements fossiles de lagomys à Nice, en Corse-et en Sardaigne.

LAGON s. m. (la-gon — dimin. de l’espagnol lugo, lac). Nom donné, dans l’Amérique du Nord, à îles sortes de petits lacs ou étangs salés qui se trouvent près des côtés, il Petite mare ou étang d’eau de mer, que les coups de vent ou les remous laissent sur les plages.

LAGONE a. m. (la-go-né — augment. de l’ital. logo, lac). Gèol. Nom donné, en Italie, a de grands amas de matières boueuses d’où s’échappent de grandes quantités de vapeur. JJ PI. lagoni.

— Encycl.’ Les lagoni sont répandus sur une superficie d’environ 30 milles, que les vapeurs aqueuses, sortant des crevasses du sol, soulèvent à chaque instant avec un bruit plus ou moins fort. Ces vapeurs, nommées soffioni dans la localité, sont chargées d’acide borique, d’acide sulfhydrique, de bitume et de quelques sels. Elles se condensent en grande partie au milieu de la vase et y déposent toutes les matières qu’elles entraînent avec elles du sein de la terre.

Autrefois, la contrée était regardée par les paysans comme l’entrée de l’enfer, et, sans nul doute, cette superstition remontait à une très-haute antiquité, car la montagne qui avoisine les principaux lagoni porte encore le nom de Monte-Cerbero (mont de Cerbère). Les paysans ne passaient jamais dans cet endroit sans terreur, disant leur chapelet et invoquant la protection de la Vierge. C’est en 1776 que Hoefer annonça, le premier, l’existence de l’acide borique dans les Maretmnes, et Mascagni, dans ses Commentaires, appela l’attention sur la fabrication du borax comme un objet très-important. Ce n’est, toutefois, que depuis 1815 que les lagoni sont exploités régulièrement, et ils fournissent actuellement, année commune, 750,000 kilog. d’acide cristallisé. Cette exploitation est très-simple. La localité elle-même fournit les instruments de celto fabrication,

LAGON lit ; KO, ville d’Italie, province de Potenza, k 17 kilom. N.-O. de Policastro, au pied des Apennins, près d’un lac qui lui a donné son nom ; 5,718 hab. Fabrication de toiles et chapellerie. Victoire des Français sur les Napolitains en 1806.

LAGONYQUE s. m. (la-go-ni-ke — du gr. layôs, lièvre ; onux, onuchos, ongle). Bot. Genre de sous-arbrisseaux, de la famille des légumineuses, tribu des miinosées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans le Caucase et la Sènégambie.

LAGOPE s. m. (la-go-pe — du gr. logés, lièvre ; pous, pied). Bot. Espèce jle trelle, dont l’épi velu rappelle la patte dê~ lièvre.

LAGOPÈDE s. m. (la-go-pè-de — du gr. layôs, lièvre, et du lat. pes, pedis, pied). Ornii.h. Genre d’oiseaux gallinacés, de la famille des tétras : Les lagopkdks aiment ta société de leurs semblables. (Z. Gerbe.)

— Encycl. Les lagopèdes sont caractérisés par un bec robuste, court, convexe en dessus, voûté ; des narines oblongues, cachées sous les plumes du front ; un pouce court, ne portant à terre que sur l’ongle, et surtout des tarses et des doigts entièrement recouverts de plumes, ce qui donne aux pieds de ces oiseaux une certaine ressemblance avec ceux du lièvre. Les lagopèdes habitent les régions glaciales de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique, les crêtes des montagnes inaccessibles et couvertes de neige, laquelle parait être pour eux ce que l’eau est aux palmipèdes. L’hiver, ils la trouvent dans les régions moyennes, où ils descendent ; par les beaux jours d’été, ils vont la chercher sur les monts qui en sont couronnés. Peu sensibles au froid, parce qu’ils sont pourvus, durant l’hiver, d’un duvet très-épais qui recouvre immédiatement leur corps (duvet qui tombe à mesure que la chaleur s’accroît), les lagopèdes se roulent dans la neige. Ils s’y creusent même, à l’aide de leurs pieds, des trous où ils se mettent à l’abri du vent, qu’ils redoutent fort, et des pluies de neige. Ainsi que tous les oiseaux du même ordre/les lagopèdes aiment k vivre en société, et demeurent réunis, par troupes plus ou moins nombreuses, depuis le mois do septembre jusqu’en mai. À cette époque, l’instinct de la reproduction détermine la dispersion des familles ; les couples se forment, s’écartent les uns des autres et se cantonnent. Un creux circulaire d’environ om,20 de diamètre, pratiqué au bas d’un rocher, au pied d’un arbuste, est tout ce qui constitue le nid des lagopèdes. Les femelles commencent leur ponte dans le courant de juin ; le nombre des œufs varie suivant les espèces ; il est ordinairement de six à dix. Pendant tout le temps de l’incubation, les mâles veillent auprès des femelles. Ils rôdent sans cesse en caquetant autour du nid, apportent même de la nourriture aux couveuses, mais ils ne les remplacent pas dans leur pénible fonction. Celles-ci couvent avec tant d’assiduité, qu’on peut quelquefois les prendre sans qu’elles songent à s’échapper. L’incubation dure environ vingt jours. Les mâles ont un cri fort, rauque, qu’ils font entendre le matin, le soir et quelquefois durant la nuit, surtout à l’époque de3

—amours ; celui des femelles, beaucoup plus

faible, ressemble aucaquetage de nos jeunes

poules. Les lagopèdes se nourrissent de baies,

de bourgeons, de feuilles et quelquefois d’in 1 sectes. Après les oiseaux de proie, leur plus

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grand ennemi, c’est l’homme, qui recherche leur chair, car ils passent pour un gibier délicat. L’espèce qui est dans la Grande - Bretagne nous est expédiée l’hiver par nos voisins d’outre - Manche, et celles de nos Alpes et do nos Pyrénées arrivent annuellement sur nos marchés, pendant la même saison, en assez grand nombre. Mille moyens sont employés pour détruire les lagopèdes ; mais le plus usité est le lacet ou collet.

Parmi les espèces peu nombreuses de ce genre, nous citerons surtout les suivantes : lo le lagopède ptarmigan (Yayopus mutus) ; son plumage d’été est fauve, maillé et vermiculé de noir. Celui d’hiver est d’un blanc pur, avec un trait noir sur les yeux. Sa longueur totale est d’environ om,38. On le trouve dans les hautes montagnes de l’Europe centrale, où il fréquente surtout la région des neiges éternelles. En été, on le rencontre assez souvent dans les contrées boréales de l’ancien continent et même du nouveau. Il niche dans les broussailles, les mousses, les grandes herbes, sous les buissons rampants, etc. ; sa ponte est d une quinzaine d’oeufs oblongs, d’un jaune rougeàlre tacheté de noir.

2» Le lagopède hyperboré ou d’Islande (Ittgopus Islandoriim) n est probablement qu’une variété dû précédent, dont il diffère surtout par un bec plus fort, un trait plus grand sur l’œil et une bande noire à la base de la queue. Il est, comme son nom l’indique, très-répandu en Islande.

3o Le lagopède des saules (lagopus saliceti) est long, en tout, de om,43 ; son plumage, entièrement blanc en hiver, est d’un roux tacheté de blanc en dessus pendant l’été. Il habite les régions les plus boréales des deux continents, et recherche les forêts élevées, où il se nourrit surtout des graines et des bourgeons de saule et de bouleau. Il pond à terre, dans les touffes de bruyère, une douzaine d’eeufs blanchâtres.

4" Le lagopède à doigts courts (lagopus brachydactylns). On ne connaît cette espèce que sous son plumage d’hiver. Elle se distingue du lagopède des saules par les tiges des pennes des ailes, qui sont d’un blanc pur, et par ses doigts plus courts. Il habite la Russie septentrionale.

5° Le lagopède rouge, lagopède d’Écosse (lagopus scolicus). Il a, été comme hiver, le pelage d’un roux foncé, vermiculé de fauve et de noir. Il habite l’Angleterre, et c’est lui qu’on envoie à Paris.

LAGOPÈZE s. m. (la-go-pè-ze — du gr. lagds, lièvre ; pem, plante du pied). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, comprenant deux espèces qui habitent l’Amérique du Sud.

LAGOPHTHALMIE s. f. (la-go-ftiil-mîdu gr. lagôs, lièvre ; ophthalmos, œil). Méd. Affection dans laquelle la paupière supérieure est retirée et ne peut plus couvrir l’œil, qui reste ouvert même pendant le sommeil. Le nom de cette affection vient du préjugé populaire d’après lequel les lièvres dormiraient les yeux ouverts.

— Encycl. La lagophthalmie reconnaît généralement pour cause la contraction produite par la cicatrisation d’une brûlure, d une plaie ou d’une autre lésion, ou la rétraction de l’une ou l’autre paupière, et son adhérence au bord de l’orbite par suite (le carie ; dans l’un et l’autre cas, il peut y avoir renversement en dehors de la paupière affectée. Quand cette alfection est prononcée, elle peut avoir pour conséquence l’intiainmation de la conjonctive et de la cornée, l’opacité de la cornée et même un staphylôme. L’œil qui est découvert est affecté dépiphora, et inhabile à remplir ses fonctions. . Le traitement do la lagophthalmie consiste à inciser en travers la peau de la paupière rétractée, et à maintenir écartés les bords de la plaie, par l’interposition de pièces de pansement, jusqu’à ce que la cicatrisation soit complète ; mais la guérison est fort difficile à obtenir.

LAGOPHTHALMIQUE adj. (la-go-ftal-mike — rad. lagopUllialmie). Méd. Qui appartient, qui a rapport à la lagophthalmie : Affection LAGOPUTHALMIQUIi.

LAGOPODE adj. (la-go-po-de — du gr. lagds, lièvre ; poils, podos, pied). Zool. Qui a les pattes velues comme le lièvre.

LAGOPUS s. m. (la-go-puss— du gr. lagôs, lièvre ; pous, pied). Ornith. Nom scientifique du genre lagopède,

LAGOR, bourg de France (Basses-Pyrénées), ch.-l. de cant., arrond. et à 16 kilom. S.-E. d’Orthez, sur une colline dominant la vallée du gave de Pau. Pop. aggl., -432 hab. ; — pop. tôt., 1,143 hab.

LAGORCHESTE s. m. (la-gor-kè-ste — du gr. lagds, lièvre ; orchestès, sauteur). Mainm. Genre de mammifères marsupiaux.

LAGOS, en latin Lacobriga, ville forte du Portugal, ch.-l. de la province des Algarves, à 32 kilom. E. du cap Saint-Vincent, à 164 kilom. de Lisbonne, sur l’océan Atlantique, où elle a un bon port ; 7,913 hab. Elle est bâtie sur trois collines et sur la crête ainsi que sur la côte occidentale de la baie qui porte son nom ; la mer baigne le pied de ses murailles. Dès le xve siècle, les Vénitiens se rendaient à Lagos avec leurs galères pour y échanger des marchandises précieuses contre des grai LAGO

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nés et des poissons. Lagos eut beaucoup n souffrir d’un terrible tremblement de terre qui eut lieu en 1755. La mer s’y éleva k In hauteur des murailles, emporta une partie des fortifications et s’étendit an loin dans les terres, où elle causa les plus grands ravages. La ville s’est peu à peu relevée de cet immense désastre, et elle est aujourd’hui dans un état assez florissant. Ses environs, qui sont d’une fertilité extraordinaire, produisent un vin estimé. Sou commerce consiste en vins, fruits et poissons.

Lngua (batailles navales ne). Le 27 juin 1603, Tûurville, avec 71 vaisseaux de guerre, surprit, prés de la côte de Lagos, en Portugal, la glande flotte anglo-hollandaise de 200 vaisseaux marchands et 22 vaisseaux de guerre ; il en prit une partie et brûla le plus grand nombre. Le 17 août 1759, de La Clue, chef d’escadre, l’ut battu, dans les mêmes parages, par une flotte anglaise commandée par l’amiral Boscawen, après un combat hé-, roïque.

LAGOS, ancienne Bistonis palus, baie de la Turquie d’Europe, pachalik d’Andrinople, dans le sangiac de Gallipoli, par 41° de lat. N., et 22° 45' de long. E.

LAGOS, rivière d’Afrique, dans la Guinée supérieure. Elle traverse l’État de son nom, et se jette dans le golfe de Guinée, sur la limite de la côte des Esclaves et de celle de Bénin, près du lac de Ouramo, avec lequel elle communique.

LAGOS ou AOUAîNl, ville d’Afrique, dans la Guinée supérieure, sur une petite lie du Lagos, près de la côte des Esclaves ; 5,000 hab. Commerce de bêtes à cornes, moutons, chèvres, tabac, tissus importés par les Européens.

LAGOS, ville du Mexique, départ, et à 74 kilom. S.-E. d’Aguas-Calientes ; 2,000 hab. Foire célèbre. Aux environs, mines d’argent.

LAGOS (Vincent- Rodriguez de), navigateur portugais, né à Lagos (Algarves), mort au commencement du xvno siècle. Il devint pilote royal, et sa vie tout entière fut employée à des voyages aux Indes orientales. Rodriguez de Lagos a laissé un ouvrage intitulé Naoegaiao de Lisboa as Indias e carreira da naoeyacào de Cochim à Portugal, dans lequel Hugues de Linschoten a puisé sans vergogne pour son Histoire da la navigation aux Indes orientales.

LAGOSÉRIDE s. f. (la-go-sé-ri-de — du gr. layôs, lièvre ; seris, nom do plante). Bot. Genre déplantes, de la famille des composées, tribu des ohiooracees, comprenant plusieurs espèces qui croissent au pourtour du bassin méditerranéen.

LAGOSTERNE s. m, (la-go-stèr-ne — du gr. layôs, lièvre ; sternon, poitrine). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentainères, do la famille Oes lamellicornes, tribu des scarabées, comprenant une seule espèce, qui vit au Cap de Bonne-Espérance.

LAGOSTOME s. m. (la-go-sto-me — du gr. layds, lièvre ; stoma, bouche). Méd. Bec-delièvre, difformité de la lèvre supérieure.

— Mamm. Genre de mammifères rongeurs, voisin des chinchillas et des viscaches.

— Entom. Syn. de durmatodiï.

— Crust. Genre de crustacés décapodes, de la tribu des cancériens, dont l’espèce type habite l’océan Atlantique :

— Encycl. Ce genre a été établi par Milne Edwards, Sur un petit crustncé dont le bord antérieur du troisième article des pauès-mâchoires externes présente une èchancrure large et profonde vers son milieu. La cara puce est un peu ovoïde et bombue dans tous les sens ; le front est incliné, avec les bords latôro-antérieurs très-courbés on arrière. Lo seul individu connu dans ce genre est lo lagostome perlé (lagostoma perlqta). Cette espèce se rencontre dans l’océan Atlantique, et quelquefois aussi sur les côtes de la Bretagne.

LAGOSTOMIDE adj. (la-go-sto-mi-dede lagostome, et, du gr. eidos, aspect). Mamm. Qui ressemble à un lagostome.

— s. m. pi. Famille de rongeurs fossiles.

— Encycl. Chez les lagostomides, les pattes postérieures sont plus grandes que les pattes antérieures ; les doigts sont peu nombreux et les métatarsiens ne sont pas soudés ensemble. Ils sont également caractérisés

par - molaires à lamelles transverses. Cette

tribu ne renferme aujourd’hui d’espèces vivantes que dans l’Amérique méridionale, où l’on a aussi trouvé les ossements les plus caractérisés des fossiles de cette tribu. Toutes les espèces vivantes, connues aussi à l’état fossile, forment le genre unique des viscaches. M. d’Orbigny a établi le genre des megamys sur un tibia et une rotule trouvés dans les grès tertiaires de la Patagonie. La seule espèce connue, le megamys patagonensis, aurait été un des plus grands rongeurs connus, car son tibia avait une longueur de om,339, soit environ l pied.

LAGOTHAMNE s. m. (la-go-tam-ne — du gr. lagôs, lièvre ; thamnos., buisson). Bot. Syn. de tétradymie, genre de plantes.

LAGOTHRIX s. m. Ca-go-triks) — du gr. lagôs, lièvre ; (Art’a ;, poil). Mamm. Genre de