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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/227

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Se localiser v. pr. Être localisé : Les corps se localisent par le temps et l’espace ; mais il n’en est pas de même de l’esprit. Lu mal est plus facile à attaquer quand il s’est localisé.

LOCALISME s. m. (lo-ka-li-sme — rad. local). État de ce qui est local : Déplacer le localisme des productions. (Proudh.)

LOCALITÉ s. f. (lo-ka-li-té — rad. local). Endroit, contrée, pays considéré dans ce qu’il a de spécial : Une localité peu connue. Les coutumes différent suivant les localités. Le premier effet de la centralisation est de faire disparaître, dans les diverses localités d’un pays, toute espèce de caractère. (Proudh.)

— Philos. Qualité d’un corps en tant qu’il occupe un lieu déterminé : L’impénétrabilité est une conséquence de la localité.

— Peint. Ton local : Une grande armoire occupe le fond du tableau, dont la localité nous a paru un peu trop rougeâtre. (Th. Gaut.)

Il Néol.

LOCANA, ville du royaume d’Italie, prov. de Turin, district et à 40 kilom. S.-O. d’Ivrée, sur la rive gauche de l’Orca ; 5,161 hab. Fabrication d’ouvrages en laiton.

LOCANDA s. f. (lo-kan-da — du lat. locare, louer). Maison garnie ou auberge, en Italie : On me servit un dîner qu’oit avait été chercher à la locanda voisins. (Th. Gaut.)

LOCANDI s. m. (lo-kan-di). Bot. Syn. de

SIMADERE.

LOÇAPÂLA, gardien du monde, dans la mythologie indienne. On confond quelquefois les locapàlas avec les dieux qui président aux points cardinaux. Mais il faut les distinguer. Les locapàlas sont proprement les divinités chargées par Brahma de créer le monde sous sa direction et de veiller chacune sur les êtres d’espèces différentes soumis a leur autorité.

LOCAR s. m. (lo-kar). Bot. Nom vulgaire du froment monocoque, dit aussi locular et petite épeautre.

— adjectiv. : Blé locar.

LOCARIUS s. m. (lo-ka-ri-uss — mot lat. ; de locare, louer). Antiq. rom. Spectateur qui venait de bonne heure au spectacle pour y occuper une bonne place et la louer à quelque personne arrivée en retard.

LOCARNO, en allemand Luggarus, ville de Suisse, un des trois ch.-l. du canton du Tessin, avec roi port sur la côte septentrionale du lac Majeur, k 15 kilom. S.-O. de Bellinzona, 18 kilom. N.-O. de Lugano ; 2,700 hab. Siège du gouvernement cantonal. Evéché. Riche culture de la vigne et des arbres à fruit. Foires à bétail très-importantes. Port de navigation et de commerce actif. Cette ville s’élève en amphithéâtre sur les bords du lac et au milieu d une riche végétation ; cependant les marais voisins en rendent le séjour malsain. L’aspect de Locarno est tout italien. On y remarque une vaste place publique bien ombragée, le palais du gouvernement, le vieux château et l’église de la Madona-del-Sasso (Madone du Rocher), enrichie de dorures, de fresques attribuées à Luni, et but de nombreux pèlerinages. Cette église couronne une hauteur d’où Ton découvre une vue magnifique.

LOCATAIRE s. (lo-ka-tè-re— lat. locatarius, celui qui loue ses services ; de locare, louer). Personne qui tient à loyer une mai- ; son, un bâtiment, un terrain servant k l’industrie ou à l’agrément ; Le locataire d’un hôtel, d’un appartement, d’une chambre, d’un hangar, d’un jardin. Donner congé à tous ses

LOCATAIRES.

Principal locataire, Celui qui prend à loyer une maison entière pour 1» sous-louer en totalité ou par parties.

LOCATELL1 ou LUCATEJ.LI (Giacopo), peintre-italien de l’école vénitienne, né k Vérone en 1580, mort en 1618. Il eut pour maître l’Albane et le Guide. Parmi ses ouvrages, qui joignent l’éclat du coloris k la. correction du dessin, on cite les deux tableaux de l’église San-Fermo-Maggiore, à Vérone.

LOCATELLl ou LUCATELL1 (Giovanni-Battista), sculpteur véronais, fils du précédent, qui vivait vers 1620. On connaît de lui deux statues, la Foi et l’Espérance, placées dans la cathédrale de Vérone, et une RésuiTection du Christ, bas-relief exécuté pour l’église de Saint-Pierre de Vicence, œuvres qui donnent une idée médiocre du talent de leur auteur.

LOCATELLl ou LUCATELLl (Luigi), médecin italien, mort en 1637. Il adonné Son nom k une préparation encore usitée dans les dispensaires, le baume de Lucatel. Il a laissé l’ouvrage suivant : Thealrum arcanorum chymicorum (Milan 1648, in-s»),

LOCATELLl ou LUCATELL1 (Pietro), peintre italien de l’école romaine, né vers 1630. On est indécis sur le nom de son maître : les uns le nomment Cirro Ferri, d’autres avancent qu’il travailla sous la direction de Pierre de Cortone. Quoi qu’il en soit, les peintures de Locatelli qui existent à Rome, a l’église Saint-Augustin et au palais Colonna, témoignent d’une grande habileté de main et d’un coloris aussi savant que vigoureux. On admire également, à Sienne, deux tableaux de sa main : un Saint Gatgano et une Assomption.

LOCATELLl pu LUCATELLI (Andréa), peintre italien de l’école romaine, né à Rome vers

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la fin du xvne siècle, mort en 1741. On le j croit élève de Paola Anesi, et il a excellé dans le paysage ; mais il est sans rival pour les scènes familières, que les Italiens nomment bambocciate. Le musée du Louvre possède de cet artiste quelques toiles fort remarquables.

LOCATELLl (Pierre), célèbre violoniste italien, né à Bergame en 1693, mort à Amsterdam en 1764. Il est extraordinaire que la vie d’un virtuose auquel ses ouvrages ont fait une si brillante réputation soit presque entièrement ignorée. Et en effet, tout ce qu’on sait de cet artiste, c’est que ses parents l’envoyèrent à Rome étudier le violon près de Corelli ; que, ses études musicales terminées, il fit de longs et fréquents voyages, quoiqu’on ne trouve aucune trace de son passage dans les grandes villes européennes, et qu’enfin il arriva en Hollande et se fixa k Amsterdam. Artiste original et hardi, Locatelli a été le prédécesseur de Paganini, et n’a pas plus formé d’élèves que le violoniste génois. Les contemporains de l’artiste bergamasque n’ont pas rendu justice à ses compositions, qui devançaient de beaucoup son siècle. Il faut, du reste, constater que ces œuvres étaient hérissées de traits et de difficultés inaccessibles aux violonistes d’alors. Ses caprices énigmatiques ont semblé des casse-bras à ses malheureux rivaux, qui se sont vengés de l’infériorité de leur mécanisme en mettant sur le même rang que ces diaboliques productions ses sonates et ses concertos, qui abondent en idées fraîches et gracieuses et en chants tous rayonnants de charme et de jeunesse.

Les compositions pour violon de Locatelli sont divisées en dix œuvres. Le troisième est intitulé ï’Arte del violino ; le neuvième a pour titre l’Arte di nuova modutazione ; le dixième, qui est le plus remarquable, porte pour titre Contrasto armonico.

LOCATEUR, EUSE s. (lo-ka-teur, eu-zedu lat. locare, louer). Néol : Propriétaire qui donne k bail.

— Antiq. rom. Entrepreneur qui, moyennant une somme déterminée, se chargeait de fournir à ceux qui voulaient donner des jeux une troupe d’acteurs, ainsi que les costumes et tous les accessoires nécessaires.

LOCATI (Antonin), dit Frère Humbert

en religion, historien et dominicain italien, né en 1503, mort en 1587. Successivement inquisiteur à Pavie et k Plaisance, commissaire général de l’inquisition à Rome, confesseur de Pie V et évêque de Bagnarea (1568), il se retira en 1581 dans un couvent de son ordre, où il termina sa vie. Il a composé dans un latin élégant. : Dé Placentia nrbis origine et successu narralio {Crémone, 1564, in-4o), histoire de Plaisance, remplie de fables ; Opus guodjudiciale inguisitorum dicitur (Rome, 1570, in-4o) ; Italia travagliata (Venise, 1596, in-4«).

LOCATIF, IVE adj. (lo-ka-tif, i-ve — du lat. locatus, loué). Qui concerne le locataire ou la location.

Réparations locatives, Réparations qui sont à. la charge du locataire, d’après la loi ou l’usage des lieux : Les fermiers sont toujours chargés des réparations locatives dans les bâtiments qu’ils occupent. (Math, de Ûombasie.)

Valeur locative, Revenu que peut rapporter un immeuble donné en location.

Risques-locatifs, Responsabilité encourue par le locataire pour les dommages qu’il peut causer par sa faute k l’immeuble qu’il occupe.

Prix locatif, Prix payé pour la location.

— s. m. Gramm. Cas locatif, Cas de la déclinaison sanscrite et de quelques autres langues indo-européennes, qui indique le lieu.

— Encycl. Linguist. Quelques langues indoeuropéennes, outre les six cas du latin et du grec, ont deux cas d’une nature particulière appelés l’un instrumental et l’autre locatif. Comme son nom l’indique suffisamment, le locatif exprime les relations de lieu. « Dans toutes les langues aryennes, dit M. Max Mûller, il y a eu primitivement un cas marquant le.lieu et que les grammairiens ont appelé le locatif. En sanscrit tout substantif a Son locatif, aussi bien que son génitif ; son datif et son accusatif. Ainsi cœur se dit en sanscrit hrid ; dans le cœur se dit hridi. « Ce cas est particulier au sanscrit, au zend et au lithuanien.

Au singulier, il ai pour caractère en sanscrit et en zend ; de même en grec, où il a pris l’emploi du datif, sans pourtant perdre la signilication locative. Nous avons par exemple, en cette dernière langue, Oodàni, Marathoni, Salamini, agrâ(i), avec un iota souscrit, oikoi, chamai, à Dodone, à Marathon, k Salamine, à la campagne, à la maison, à terre.

L’i du locatif sanscrit, quand le thème finit par a, se combine avec lui et forme ê ; il en est de même en zend ; mais à côté de ê, on trouve aussi ai, de sorte que le locatif zend se rapproche beaucoup de certains datifs grecs comme oikoi, moi et soi, où l’i n’a pas été souscrit et remplacé par l’élargissement de la voyelle radicale.

Dans la langue lithuanienne, qui dispose d’un véritable locatif, les thèmes en a s’accordent, à ce cas, d’une façon remarquable avec le sanscrit et le zend ; ils contractent en

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e cet a combiné avec l’i locatif, qui d’ailleurs ne se.montre nulle part dans sa pureté ; on a, par conséquent, du thème dema le locatif dewe, en Dieu, qui répond au sanscrit dêoê et au zend daivê. 11 est vrai qu’en lithuanien l’e du locatif des thèmes en a est bref ; mais cela n’empêche pas Bopp d’y voir originairement une diphthongue, car les diphthongues, une fois qu’elles sont contractées en un seul son, deviennent sujettes k l’abréviation. Une autre preuve que l’e lithuanien a dû primitivement être long, c’est qu’en slave, dans la classe de mots correspondante, il y a au locatif un ê ; le lette a supprimé l’i du locatif et pour le remplacer a allongé l’a qui précède ; exemple rata, dans la roue, qu’on peut comparer au lithuanien raté, même sens, et au sanscrit ralê, dans le char.

Les thèmes masculins en i et en u, et à volonté les thèmes féminins ainsi terminés, ont en sanscrit au locatif une désinence irrégulière ; ils prennent à ce cas la terminaison du, devant laquelle i et u tombent. Au lieu du locatif, le zend emploie ordinairement pour les thèmes en u la terminaison du génitif ô, et pour les thèmes en à la désinence du génitif ois.

Les pronoms sanscrits de la troisième personne ont in au lieu de i au locatif ; mais ce m ne s’étend pas aux deux premières personnes, et il manque également à la troisième personne en zend.

Les thèmes féminins terminés par une voyelle longue ont en sanscrit une désinence particulière de locatif, à savoir âm. Les thèmes féminins en i et en u brefs peuvent prendre la même terminaison ; les thèmes féminins monosyllabiques en i et en il long ont également part aux deux désinences et peuvent prendre âm ou t : bhiy-âm ou bhiy-i, dans la peur ; le zend et le lithuanien ont perdu la nasale de la désinence âm ; pour les thèmes féminins en o, ce dernier termine le locatif en ôj-ie, forme qui répond au sanscrit ây-âm, aswà-je, exactement le sanscrit asvdyâm. Si le thème est terminé en i, k cet i qui s’allonge en y vient encore s’associer la semi-voyelle j, exemple : awyj-e, qu’on peut comparer au sanscrit avy-âm de avi, brebis.

Comme la plupart des thèmes lithuaniens en i sont du féminin, il est possible que cette circonstance ait influé sur les masculins qui font également au locatif, ijé ; exemple : gentijê, dans le parent. Ce qui est plus étonnant, c est que les thèmes lithuaniens en t», qui sont tous du masculin, ont part à la terminaison je : sunu-je, àesunu.

Nous avons vu plus haut que le génitif en zend peut se substituer a l’emploi du locatif ; Bopp constate le fait opposé en latin, où le génitif est remplacé par le locatif. Fr. Rosen a reconnu le premier un ancien locatif dans le génitif des deux premières déclinaisons : l’accord des désinences latines avec les désinences sanscrites ne laisse aucun doute sur ce point ; ce qui vient encore a l’appui de cette identité, c’est que le génitif n’a en latin la signification locative que dans les deux premières déclinaisonsf/fomas, Corinthi, humi), et seulement au singulier. On dira, par exemple, ruri et non runs. Une autre preuve est fournie par la comparaison de l’osque et de l’ombrien ; ces deux dialectes ne donnent jamais le sens locatif à leur génitif, qui a conservé partout sa désinence propre. On trouve dans ces deux langueu, ou au moins en ombrien, un véritable locatif distinct du génitif.

En osque, nous avons^ pour exprimer le locatif dans la première déclinaison, une forme ai qui est semblable à la désinence du datif, et dans la deuxième une forme ei distincto du datif, lequel se termine en ui. En voici des exemples : esai viai viefiai, in ea via média ; muinikei terrei, in terra communi. Dans la diphthongue ei, l’e représente la voyelle Anale du thème.

En ombrien, le datif combiné avec les pré Ïiositions mem, men, me, et même quelquefois e datif seul, exprime la relation locative.

On peut se demander quelle est l’origine de cet i qui caractérise généralement le locatif dans les langues indo-européennes et qui indique la permanence dans l’espace et dans le temps ; cet i brefest une racine démonstrative, et selon toute probabilité la racine même qui a donné en latin la préposition in. Le locatif sanscrit hridi, par exemple, représente donc un ancien mot composé signifiant cœur dedans. Si cette racine a échappé aux grammairiens indiens, il ne faut pas s’en étonner, car ils ont méconnu de même la vraie forme de toutes les racines pronominales.

Au duel, le locatif a. lanterne désinence que le génitif en sanscrit, en zend et en ancien slave : o’s, en sanscrit, ô en zend, « en ancien slave.

En sanscrit, le caractère du locatif pluriel est su ; en zend su et hu. Toutefois la forme la plus ordinaire en cette dernière langue est sva, hva, ce qui nous conduit à une syllabe sanscrite itia, qui, selon toute apparence, est la forme primitive de la terminaison. En grec, la terminaison du datif si répond au locatif sanscrit ; Bopp regarde l’i comme l’affaiblissement de lu de la forme complète sva.

Les thèmes en a ajoutent k cette voyelle, au locatif pluriel, uni ; de u + i se forme e, auquel correspond le grec oi, exemple : ippoi-si, et par la suppression de l’i, ippoi-s, sanscrit asvê-su, zend aspai-sva. Mais en grec l’i s’est étendu aux thèmes en à et en ê, au lieu qu’en sanscrit et en zeud reste

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pur : asvâ-su, hisvâhva. À ces formes correspondent le mieux les locatifs de noms de ville, comme Plataiâsin, Olumpiasi, Athénêsi.

Dans les anciens datifs éoliens et doriens, comme teuchessi, oressi, le premier s appartient au thème. Dans les formes comme kunessi, nekuessi, gunaikessi, pantessi, selon Bopp et Aufrecht, ssi est pour sfi, et l’e est une voyelle de liaison.

Le lithuanien a, au locatif pluriel, les désinences sa, su ou se, ou plus souvent comme le lette un simple s. Senteicher regarde su comme ia forme primitive, et fait observer que les plus anciens manuscrits ont ordinairement su, les autres sa ou se. Cependant Bopp croit que sa est la forme primitive et q ne l’a qui y est contenu est identique avec 1 a de la désinence sva.

location s. f. (lo-ka-si-on — lat. locatio ; de locare, louer). Action par laquelle on donne ou on prend à loyer : La location d’un immeuble, il Prix payé par celui qui tient k loyer : Payer sa location.

— Théâtre. Action de louer des loges de spectacle : Bureau des locations, tl Bureau où se font les locations : Prendre un billet d

la LOCATION.

— Argot. Vol à la location, Genre d’escroquerie consistant à visiter les appartements à louer, et à profiter do cette visite pour faire main basse sur tout ce qui peut être facilement emporté.

— Jurisp. V. BAIL, CONOÉ, SOUS-LOCATION.

LOCATIS s. m. (lo-ka-tl — du lat. locare, louer). Fam. Mauvais cheval de louage : Prendre un locatis.

LOCATO, chroniqueur italien. V. Locati.

LOCATURE s. f. (lo-ka-tu-re — du lat. locare, louer). Espèce de maison coloniale agricole, donnée k ferme, et dont on peut devenir propriétaire au moyen d’une faible annuité : Userait àsouliailer que depetitesi,0C- tures fussent répandues isolément et dispersées sur toutes les parties du sol français qui manquent de bras pour devenir productives. (Morogues.)

LOCCENIUS (Johannes), jurisconsulte suédois, né à ltzehoë (Holstein) en 1597, mort à Stockholm en 1677. Après avoir étudié la philosophie, le droit et les belles-lettres à Hambourg, Helmstœdt, Rostock et Leyde, où il se lit recevoir docteur, Loccenius commença par étudier l’histoire de Suède au double point de vue des mœurs et de la législation. Dès ses premières publications, l’attention se fixa sur le jeune docteur. Gustave-Adolphe, les ayant lues, lui offrit, en 1G25, une chaire d’histoire et de philosophie à l’université d’Upsal. Loccenius, alors âgé de vingt-six ans, s’empressa d’accepter et publia successivement ses traités sur le droit maritime, sur la législation suédoise, sur les origines de son pays. Christine l’appela à Stockholm, et lui donna les fonctions de bibliothécaire et d’historiographe, véritables sinécures qui permirent à Loccenius de continuer plus facilement ses importants travaux, en lui ouvrant les archives du royaume, et en menant k sa disposition les sources authentiques de l’histoire de Suède. En 1672, Charles XI le mit k la tête d’une commission chargée de recueillir, de coordonner tous les documents se rattachant k l’histoire politique, militaire et sociale du pays et de les londre dans un grand ouvrage, lequel eût été l’histoire officielle de la nation. La mort surprit Loccenius au milieu de cette importante entreprise, Toutefois divers fragments en furent publiés pendant sa vie et après sa mort. D’une rare modestie, Loccenius refusa d’accepter des lettres de noblesse ; elles furent conférées k son fils aîné, qui joignit k son nom celui de Figesklon, Ses publications les plus importantes sout : De jure muritimo et nuvati (Holmioe, 1651, in-8") ; Fascicutus scriptorum de jure nautico et maritimo, cum prxfatione Beineccii (Hallœ, 1740, in-4o), recueil de divers traités de Loccenius, de Siypmau et de Kuricke ; Synopsis juris publiaisuecani (Gothob, 1668, in-8o) ; Synopsis juris privati ad statum et leges Suecix accommodata (Gothob, 1673, in-8o) ; Lexicon juris Sueo-Oothici (1674, in-4o) ; Suecis regni leyes provinciales, prout quondam a Carolo IX pubiicats sunt, et civiles, ut a Gusiavo-Adolpho publicuts sunt (Lund, 1676, in-8u) ; Sueçiss regni jus muritimum latine dt>natum (1674, in-8o).

LOCCUM, bourg de Prusse, province de Hanovre, dans la principauté de Kalenberg, k 4% kilom. S.-O. de Hunovre ; 1,609 hab. Abbaye luthérienne avec séminaire de prédicateurs, école de théologie et bibliothèque. On y remarque une belle église du xino siècle.

LOCELLE s. f. (lo-sè-le — lat. locellus ; de locus, lieu). Petite loge.

— Bot. Cavité de chacune des toges de l’anthère, dans les orchidées.

LOCH s. in, (lok «— angl. log, même sens). Mar. Instrument dont se servent les marins, pour mesurer la vitesse du sillage d’un navire : Jeter le loch, ii Bateau de loch, Pièce de bois triangulaire, qui est la pièce principale du loch. Il jCi^He du loch, Cordelette qui tient au loch et au navire, et qui se déroule k mesure que celui-ci s’avance. Il Table de loch, Ardoise ou tableau où l’on inscrit les observations qui accompagnent l’usage du loch.