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seppe Mazzini. La propagande des idées li- bérales était active et eñ‘ective; plusieurs membres du clergé partageaient la nouvelle doctrine, et quand Pie 1X monta sur le trône pontifical, le mirage trompeur que ce pontife fit luirc aux yeux des amis de la liberté in— spira à Charles-Albert le rêve de l’indépen— dance de l'Itnlie. Sur ces entrefaites, la mo- narchie de Juillet dis arut, et la deuxième République française ält proclamée. Le vent révolutionnaire passa les monts; Milan ehassa les Autrichiens; Venise se déclara en répu- blique et la guerre de l'indépendance com- mença. Triomphanto d'abord à Custozza, la li- berté italienne fut vaincue à. Novare (1849). n Venise succombe le 8 août 1849, malgré les efi'orts héroïques de Daniel Manin‘. La Lom- bardie vit ainsi s’évanouir pour quel ue temps encore l’espoir de ressaisir son in é-

endance. Mais lhabile politique du comte

e Cavour ne tarda pas i1 trouver l'occasion de recommencr la lutte (1859), et le Piémont. aidé de la Franco, chassa en quelques jours les Autrichiens de la Lombardie que la paix de Villafranca rendit enfin ii la liberté.

LOMBABDINO (Cristofano), architecte et scul teur milanais. V. LQMBARDI (Cristo— folios.

LOMBARDIQUB adj. (lon‘bar—di-ke). Géogr. Qui appartient aux Lombards ou à la Lom- bardie. ll Peu usité.

— Diplomatiq. Ecriture lombardique, Ecri- turc romaine altérée par les Lombards, et qui a été employée du vue au xiiiB siècle, avec des formes très-variées.

— s. f. Ecriture lombardique : LOMBARDI- Quu capitale, massive, bouclée, histories, Iran- clte'e._ Il Lettre lombardique : LOMBARDIQUES en zigzag, à compartiments, d volutes.

LOMBARDISME s. m. (lon-bar-di-sme— — rad. lombard). Littèr. ital. Façon de par- ler propre aux habitants de la Lombardie.

LOMBARDO (Pietro), architecte et sculp- teur vénitien, né vers 1445, mort vers 1530. Il construisit le Tombeau de [Joule à. Ra- venne, la Tour de l’horloge à Venise, l’église de Spntri-Maria-de’-1).liracoli, le palais Vendre- mini-Calergi, et l’un des cloitrcs du couvent de Sainte-J ustine de Padoue. Parnii.ses sculp- tures, on cite principalement : deux chapi- teaux et l'ornementation de la frise et des pilastres li. la chapelle du Crucifix de l’église Saint-François de Revenue, les statues de Saint Jérânie et Saint Paul, à. Saint—Etienne de Venise, et le Mausolée de bronze alu cardi- nal Giovanni Baltisla Zeno, è. Saint-Marc.

LOMBARDO (Tullio), architecte et sculp— reur vénitien, fils du précédent, né vers 1470. On lui doit la construction des églises de Saint— Jeun-Chrysostome et de San-Salvator a Ve- nise; deux bas-reliefs àSaint—Antoine de Pa- doue; les statues d’Adam et d'Euc au palais Vendramini; le bas-relief des Apôtres dans le cénacle, à Saint-Jean-Chrysostoma, et les fonts baptismaux de Saint-Martin.

LOMBARDO (Antonio), sculpteur et artiste vénitien, frère du précédent. Il vivait h la fin du xvc siècle, construisit le collège de la. Miséricorde à Venise, décora la chapelle del Santo, dans l’église Saint—Antoine de Pa- doue, et sculpte, entre autres pièces remar- quables les statues placées sur le maître—au- tel de lèglise Sainte-Justino a Venise, plus

le Saint .l/zomas qu’on voit li Saint-Jean-et-'

Saint-Paul près du tombeau du doge Michel Stcno.

LOMBABDO (Saute), sculpteur etarchitecte italien, neveu des précédents et petit-fils de Pietro Lombardo, dont nous avons donné la biographie, né à. Venise en 1504, mort en 1560. I construisit a Venise le grand esca- lier et la façade du collège de Snint-Roch, les palais Vendramini, Gradenigo, et le palais Malipiero dans l’île de Sainte-Marie-Formose. SOn mérite comme sculpteur est plus con- testé, et on ne cite particulièrement aucune de ses œuvres.

LOMBARDO (Tommasso), sculpteur italien, né à Lugano à la fin du xvü siècle. Il était eleve de Sansovino,et on cite parmi ses com-

ositions les plus remarquables les statues de 'attique de lancicnne bibliothèque de Saint- Marc de Venise, le Saint Je'ro'me de l’église Saint-Sauveur de la même ville, et enfin la Madone avec l’Enfant Jésus et le Petit saint Jean qu’on voit a Saint-Sébastien.

LOMBARDO (Antonio), peintre italien de l'école de Parme qui vivait dans la seconde moitié du xvue Siècle. On lui attribue une partie des fresques exécutées dans l'oratoire de Santa-Croce de Parme, et à lit voûte de l’église Saint-Hilaire, plus la Sainte Barbe, peinte à fresque sur la façade d’une maison du faubourg Saint-Sylvestre.

LOMBARD-VÉNITIEN, IENNE adj. Géogr. Qui appartient a la Lombardie et à. la Véné- tie. t1 On dit aussi LOMBARDO-VÉNITIEN.

— Substantiv. Habitant du royaume lom— bard-vénitien : Les Lomueuns-Vunrrisus.

LOMBARD-VÉNITIEN (ROYAUME), dénomi- nation donnée, de 1815 a 1866, àla partie ita- lienne de l'empire d’Autriche, composée de la Lombardie etde la Vénétie. Bien qu’après la guerre de 1859 la Lombardio eût cessé de taire partie' des possessions autrichiennes, le reste de ce royaume, c’est-à-dire la Vénétie et une partie du Mantouan, ne continua pas

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moins de porter jusqu'après la. bataille de Sa— dova (1866) le nom de royaume Lombard- Vénitien. Mais, depuis la cession de la Véné' tie au royaume d'Italie, le titre de royaume Lombard-Vénitien est tombé dans le domaine de l’histoire. Pour les détails géographiques et historiques, v. LOMBARD, LOMBARDIE, Vi’i- Nnriu.

LOMBART (Pierre), graveur français. né à Paris en 1612, mort en 1682. Elève de Siinon Vouet, il alla s’établir à. Londres, où il tra— vailla d’abord pour les libraires, et excella notamment dans le portrait. Ses principales œuvres sont: Charles le? à cheval, d’après Van Dyck (a rès la mort du prince, la tête de Cromwell ut, sur cette gravure, substituée à celle du roi); la série des douze portraits connue sous le nom des Comtesses de Van Dyclc; un portrait du Protecteur suivi d’un page; Lafond, gazeticr de Hollande; la Du- chesse d'York et Sumuel Moreland, d'u rès Leslie; Marie de Médicis; le Duc de l’enclume ,- la Nativité, l'Adoration des bergers et la Cène, d’après Poussin; l’Archange Michel, d'après Raphaël ; la Vierge assise sur un trône, d’après Annibal Carruche; Madeleine péni— lenle, du Titien, et enfin le Jésus en croix, d'après Philippe de Champagne.

LOMBERS, village et commune de France

4 (Tara), canton de Réalmont, arrond. et à.

15 kilom. d’Albi, sur un affluent du Dardou; 1,501 linb. C’était au moyen âge une ville qui joua un rôle important lors de la guerre des albigeois, et qui avait été, 'a une époque fort ancienne, érigée en baronnie. Son château- était bâti sur le pic Lombers, et au-dessous, ù. peu près à 80 mètres, coulait la rivière d'As- sou. Une ceinture de terre qui entourait ce château etle sèparaitdelavillea fait supposer que son nom venait du latin lumbore, lumbaris. Le premier baron de Lombers céda, en 1193, son titre et son château à Bernard de Bois- seson et à. Adéla‘i‘de de Boisseson, célèbre par sa beauté. Hugues d’Adhémar succéda aux Boisseson dans la baronnie de Lombers, et mourut en 1208. Un an plus tard éclata la guerre des albigeois, et, en 1210 Simon de Montfort se rendit maître du ch' teau. A la mort de Philippe de Montfort en 1256, son oncle, Lambert de Monteil-Adhèinar lui suc— céda, et la baronnie de Lombers resta entre les mainsde cette famille jpsqu'en 1313, épo- que ou Marguerite de Monteil-Adhémar lu fit passer dans celle de son mari, Gui de Com— miuges. Bouchard Vll de Vendôme fut le dernier membre direct de cette maison qui possède la baronnie; elle échut après lui au mari de sa sœur Catherine de Vendôme,

'Jeun I" de Bourbon, qui mourut e111437.

Eléonore de Bourbon, leur fille, en hérita et l'apporta par maria o à la maison d'Armu- gnac. En 1519, le par ementréunit définitive- ment cette baronnie ii. la couronne. Louis de Lesoure était gouverneur de Lombers lorsque cette ville embrassa, malgré lui, le parti du duc de Rohan, qui était huguenot. Elle fut brûlée et rayée du nombre des villes. Les ruines du château furent données en 1668 aux capucins et passèrent ensuite entre les mains de divers propriétaires. En 1176, il se tint à. Lombers unconcile dans lequel l’hé- résie des Vaudois, appelés alors les bons hommes, fut jugée et condamnée. Les vau- dois y étaient représentés par leurs plus sa- vants docteurs.

LOMBERT (Pierre), littérateur, né à Paris, mort vers 1710. ll se fit recevoir avocat au parlement de Paris, mais se borne à donner des consultations. S'étant lié avec les soli-

taires de Port-Royal, il s’adonna a l’étude

des Pères de l'Ewlise et fit des traductions estimées, bien qu’il prête parfois, àl’exemple de d'Ablancourt, ses pensées aux auteurs qu'il traduit. Nous citerons : Œuvres de saint L'yprien (1672, 2 vol.); la Cité de Dieu de saint Augustin (1675, 2 vol. in—BO); les Prin- cipes de la vie chrétienne du cardimal Bona (1681), etc.

LOMBES s. m.pl. (lon-be—lat. lunibi, même sens). Anat. Région comprise entre la base de la poitrine, le bassin et la région ombili- cale, dans la partie postérieure du corps: Les plaies des LOMBES ne sont dangereuses qu’aulanl qu'elles sont très-profondes, et qu’elles pénètrent dans la cavilc' abdominale. (Petit.)

— Encycl. Si l’on divise l’abdomen par deux lignes verticales s’étendant de l’épine iliaque antérieure et supérieure jusqu’au re- bord cartilagineux des côtes, de chaque côté, et par deux autres lig'nes horizontales, l’une au niveau de la base de la poitrine, l’autre au niveau de la base du bassin, on partagera ainsi la cavité abdominale en neuf ré- gions. Les deux régions latérales de la partie moyenne portent le nom de tombes. Elles sont séparées par la région moyenne, appelée ré— gion ombilicale. Au—dessus d’elles se trouvent les hypocondres, au-dessous les flancs. V. ces mots et les mots ABDOMEN, LOMBAIRE.

LOMBEZ, en latin Lombaria, ville de France (Gers), ch.-l. d’arrond. et de cant., sur la. Save, au milieu d’une plaine fertile, à 40 ki— lom.S.-E. d’Auch- pop. aggl., 999 hab. — pop. tot., 1,678 bal). L‘arrondissement com- prend 4 cantons, '71 communes et 31,623 bob. Tribunal de première instance, justice de paix; fabrique de cuirs et de liqueurs; com- merce de graines, laines, cuirs, bestiaux, mules. Cette petite ville possède une belle

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église du xive siècle, classée au nombre des '

monuments historiques; elle est construite en brique et remarquable par la hauteur de sa voûte, ses vitraux et les pierres tombales de quelques évêques. L’hôtel de ville et l'an— cien palais épiscopal méritent aussi d'être si- gnalés. Dans ces dernières années on a dé- couvert rès de Lombez plusieurs molaires de masto onte.

LOMBIS s. m. (ion-hi). Grosse coquille de couleur vermeille, employée aux ornements en rocaille.

LOMBLEN, île de la Malaisie, dans l’archi- pel de la Sonde, par 8° 20’ de lat. S.,et 121040’ de long. E.; à l’E. des lles de Sabraon et de Solor, dont elle est séparée‘par le détroit de Zimanro, et à l’O. de l’lle Pantar, dont elle est séparée par le détroit d’Alou. Elle a en- viron 72 kilom. de longueur sur 24 de largeur, et est habitée par des Malais.

LOMBO-ABDOMINAL, ALE adj. (ion-boa— bdo—mi-nal, a-le -—- du lat. lumbus, rein, et de abdominal). Anat. Qui appartient aux reins et à l'abdomen i Muscle LOMBO—ABDO- MINAL. -

— s. in. Muscle lombo-abdominal :Le LOMBO- ABDOMINAL.

LOMBO-GOSTAL, ALE ndj. (lon-bo-ko- stal, a-le—du lat. lunibus, rein, et de castel). Anat. Qui appartient aux reins et aux côtes : Muscle LOMBO-COSTAL.

— s. m. Muscle lombo-costal: Le LOMBO- COSTAL.

LOMBO-COSTD-TBACHÉLIEN, IBNNE adj . (Ion—bo—ko-sto—tra-ké-li-ain, i-è-ne —— du lat. lunzbus, rein; cosla, côte, et du gr. lrachcle', cou). Anat. Qui appartient aux reins, aux côtes et au cou : Muscle LOMBO-COSTO-TRA- CHÉLIEN.

— s. m. Muscle lombo—costo—trachélien : Le Lonno-cosro—‘i‘RxcnIäLIEN.

LOMBO - nonso - TRACHÉLIEN , IENNE adj. (lon-bo-dor-so-tra-ké-li-ain, i-è-ne — du lat. lumbus, rein; dorsum, dos, et du gr. tra- c/iele‘, cou). Qui appartient aux reins, au dos et au cou : Muscle Lonno-nonso-rnacunmuu.

— s. m. Muscle lombo-dorso-trachélieni Le LOMBO-DORSO-TRACBÉLIEN.

LOMBO—HUMÉRAL, ALE adj. (lon-bo-u- mévral, a—le— du lat. lumbus, rein, et de hu- me’ral). Anat. Qui appartient aux reins et à. l’épaule : Muscle LOMBO-IIUMÈRAL.

— s. in. Muscle lombo-huméral :Le LUMBO HUMÈRAL.

LOMBOK, île de la Mnlaisie, dans l’archipel de la Sonde, sous 8017' delat. 8., et 114017’6" de long. E.; séparée de Bali, à 1’0, par le détroit de son nom, et de Sumbara, à. l'E., par le détroit d’Allas ; 6,200 kiloin. carrés. Les côtes en sont hautes, entourées de rochers et d’un accès difficile. L'intérieur est monta— gneux; il y a dans le nord-est un volcan dont la hauteur est d’environ 1,350 toises. Cette île est arrosée par plusieurs cours d'eau et bien cultivée; une partie des productions des tropiques y abondent, et les forêts sont rem- plies de bois propres aux constructions ne: voles. On y élève beaucoup de bestiaux. Les habitants sont actifs et industrieux; ils ont plusieurs coutumes des lndous, particuliè- rement celle de brûler leurs morts; les veuves se sacrifient sur le bûcher de leurs maris. Ils entretiennent un grand commerce avec les îles voisines et fournissent des rafraîchisse- ments aux navires européens; les articles d’échange dont ils font le plus grand cas sont les armes a feu, les munitions de guerre et les dollars. Cette Ile est gouvernée par un rujah qui dépend de celui de Karamg-As- sim.

LOMBOK, détroit de la Malaisie, archipel de la Sonde, entre l'Ile de Ce nom a l’E., et l’île de Bali à l’O.; son milieu est par 8° 30' de lat. S., et 113° 20’ de long. E. Il a environ 56 kilom. de longueur du nord au sud, et 12 dans l'endroit le plus étroit. La navigation en est extrêmement dangereuse, à cause de la rapidité du flux et du reflux. A l'extrémité méridionale se trouve l'île de Bunditti.

LOMBO—SACRÉ, Én adj. (louabo—sa-kré —— du lat. lirmbus, rein, et de sacré). Anat. Qui appartient aux reins et au sacrum : Nerf LOMBO—SACRE.

— s. m. Nerf lombo-sacré : LeLOMBo-SA- caé.

LOMBOYÈ, ÈE (lon-bo—ié ou lon-boi-ié) part. passé du v. Lomboyer : Eaua: mères LOMBOYEES.

LOMBOYER v. a. ou tr. (lon-bo-iè ou lon- boi—ié — change y en i devant un e muet : Je lomboie, nous lomboierons). Techn. Faire épaissir, en parlant des eaux mères des sali- nes : LOMBOYER les eauæ mères.

LOMBBES ou LUMBBES (Antoine DE), connu sous la qualification de Président de Lombra', diplomate français du xvne siècle. Il était président de la juridiction du grenier à sel de Moutreuil quand il fut mis en rapport avec le duc de Longueville, qui, appréciant son intelligence, le présenta au cardinal de Richelieu, sous lequel de Lombres fit son dé— but dans la carrière diplomatique. Il repré< sentit la France successivement près de l’é- lecteur do Trèves,duprince-cvéque de Liège, de l’électeur de Brandebourg, près de la cour de Pologne, et enfin, nommé médiateur au

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congrès d’Oliva, il arvint à faire signer la. paix, malgré l’hostilité des ambassadeurs des autres nationalités, malgré les marques de défiance personnelle dont il fut l'objet. Il sé- journa ensuite, en qualité d’ambassadeur, a Varsovie; puis, vers 1664, il disparut soudai- nement de la scène politique. A partir de ce moment, on ne possède plus aucun rensei- gnement ni sur son existence ni sur sa mort.

LOMBRIG s. m. (lon-brik — latin lambri- cus, ver de terre, mot qui se rattache proba- blement à lubricus, gliSSant). Annél. Genre d’animaux articulés, de la famille des chéto- podes, dont le corps est cylindrique, annelé, de couleur rouge et qui vit habituellement dans la tegre z Lorsçu on coupe un LOMBRIC, les tronçons redeviennent des vers entiers, au bout de trois à siæ mois. (Réaumur.) D'autres insectes travaillent sous la ferre; l’innocent LOMBRIC, ui la perce, la remue, prépare d merveille cs terres glaises et argileuscs qui ont peu d’évaporation. (Michelet.) Le LOMBRIC peut supporter un jeûne de huit à neuf mois. (MémL) Il Espèce d'escaride analogue au lombric par la forme extérieure, et qui vit dans l'intestin de l’homme et des animaux : Les LOMBRICS vivent ordinairement dans les intestins gréles, et ne descendent que rarement dans les gros intestins. (J. Cloquet.)

— Erpét. Nom vulgaire de l'orvet, dans quelques localités.

— s. m. pl. Annél. Familles d’annélides,_ ayant pour type le genre lombric.

—'Bncyc1. Annél. Les lombrics, vulgai- rement nommés vers de terre; sont des ani- maux à corps allongé, cylindrique, pointu aux deux extrémités, surtout en avant, com- posé d'anneaux rétractiles, muni de petites Soies calcaires et cornées, disposées par pai- res sur les deux côtés de chaque anneau, et qui constituent les organes locomoteurs. Leur peau est irisée et très-contractile. Vers le tiers antérieur du corps, on remarque un renflement ou bourrelet plus ou moins sail— lant, et d’un rouge plus intense que le reste; c’est là. que se terminent les organes géni- taux. A la partie supérieure se trouvent de chaque côté une série longitudinale de pores, dont la l'onction est de sécréter le liquide qui recouvre ordinairement les lombricr.

Les organes digestifs de ces vers sont fort simples : la bouche, qui est petite, eSt formée par deux lèvres, dont la supérieure, très- proéminente, sert à l’animal à creuser les trous dans lesquels il se retire. L'estomac est une sorte de gésier, un simple renfle- ment de l’œsophage, composé de fibres assez résistantes. Le foie est remplace par un vais- seau qui s’étend en serpentsnt alu—dessous du tube digestif, et qui, d’après Bluinville, n’est peut-être qu'une veine mésentérique. L'appa— reil circulatoire n’est pas puis compliqué, non plus que celui de la respiration. Les lombric-s sont herinaphrodites, ou plutôt an- drogynes, car un individu ne peut se suffire li lui—même. lls s’uccouplent vers lu fin de l’hi- ver ou au commencement du printemps, et leur réunion dans l’acte copulateur est si in- time, qu’il est à peu près impossible de les séparer autrement que par lambeaux. Quant aux fonctions des organes et nu développe- ment des œufs, les opinions varient beau- coup; on s’accorde néanmoins à regarder les loin rics comme étant ovo-vivipares.

Les lombrics ne paraissent pus subir de métamorphose; toutefois, on a trouvé quel- quefois dans le sol des sortes de capsules 0voi'des, lOngues de près de 013,2 et d’un dia- mètre moitié moindre, d'un tissu Serré, élas— tique, roux jaunâtre, assez transparent pour laisser voir l'animal contenu dans l’intérieur; le petit bout a un prolongement fibreux ter- miné par de petits filets, qui servent à fixer ces corps itla paroi des trous dans lesquels on les trouve. On ne sait pas encore si ces capsules sont des cocons ou do véritables œufs; elles ne renferment jamais qu'un Seul ver, avec une matière pulpeuse jaunâtre qui

araît avoir quelque analogie avec le vitel- us. Léon Dul’our a pu faire éclore une de ces capSules; il en n. vu Sortir, par le“ gros bout, un ver d’environ 0m,005 de longueur, d'une consistance plus molle que celle de l’a- dulte, et offrant un vaisseau dorsal d’un rouge vif.

Le système nerveux consiste en un très— petit ganglion, situé au-dessus de l’œso- phage, et une longue suite d’autres ganglions très-nombreux et très-rap rochés, placés au- dessous de l’abdomen en eux séries longitu— dinalesçarallèles. Le sens du toucher est le seul qui possède un organe distinct; mais il paraît avoir acquis un grand développement. Si l’on vient à remuer, seulement a l'aide du mouvement du pied, la terre dans laquelle sont renfermés les lombrics, ils en sortent aussitôt, quelquefois en grand nombre; c’est même là. un des meilleurs moyens de se les procurer; c'est encore le même stratagème que le pluvier emploie dans le même but.

La vie du lombric semble être uniformé- ment répandue dans toutes les parties de son corps. Quand on coupe lo ver de terre en deux morceaux, les deux parties séparées continuent à vivre et à se mouvoir pendant fort longtemps. On assure même que chaque fragment peut redevenir, en reproduisant ce qui lui manque, un individu complet. uAu bout de quelque temps, dit Deleuze, on voit i1 l’extrémité du tronçon un petit bouton blanchâtre qui grossit et s’allonge peu à. peu;.