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LOUG

gré à gré. (Mérimée.) il Donner par état certains objets h louage : Louer des voitures. Louer des chaises. Louer des habits. Dans les pays étrangers, tout le monde fait le métier de louer en garni. (Balz.)

— Prendre à louago : Maison à louer. Louer un riche appartement. Louer une loge au Vaudeville. Un fantaisiste prétendait qu’il valait mieux louer un ami à tant par jour, que d’en avoir un gratis, (H. Castille.) y Prendre à son service pour un salaire convenu : Aurélie avait loué Geneviève, ma femme, comme esclave lavandière. (E. Sue.)

— Absol. Donner quelque chose à louage : Le droit de vendre et de louer est attaché au droit de propriété. (Troplong.) Il Prendre quelque chose à louage : Comme on me demandait trop cher, je >i’ai 'pas loué.

— Loc. fam. Louer son ventre, Louer son tambourin, Promettre d’aller prendre un repas chez quelqu’un, il Avoir des chambres à louer dans sa tele, Manquer de quelque faculté, être incomplet au point de vue de l’intelligence.

— B.-arts. Figures à louer, Dans le langage des peintres, Figures inutiles dans une composition.

Se louer v. pr. Être loué, pris à louage : A Paris, des logements infects se louent à des prix exorbitants.

— Vendre son travail, ses services à un prix, convenu : Se louer à la journée. Bien des gens qui se louent sont fâchés qu’on ne puisse se vendre.

— Syn. Louer, a[teraer, V. AFFERMER.

. LOUET (Georges), jurisconsulte français, né à Angers vers 1540, mort en 160S. Il était abbé de Toussaint lorsque Henri IV l’employa aux négociations entamées avec la cour de Rome pour amener l’annulation de son mariage avec Marguerite de Valois. Pour le récompenser des services qu’il rendit dans cette occasion, le roi le nomma président aux enquêtes (1600). Il venait d’être appelé au siège épisuopal de Tréguier lorsqu’il mourut. Ses vastes connaissances en droit canonique lui avaient valu le surnom de Petit pape. On lui doit un Commentaire sur les llègles de la chancellerie romaine, par Dumoulin (Paris, 1656, in-4o), et Recueil d’arrêts (1602, in-4o), ouvrage qui a eu un très-grand nombre d’éditions.

LOUET (Alexandre), compositeur français, né à Marseille en 1753, mort à Paris en 1817. Ayant perdu sa fortune pendant la Révolution, il se fit accordeur de pianos, puis passa en Russie où il resta plusieurs années. Outre des sonates pour clavecin, on a de lui : la Double clef ou Colombine commissaire, opéra joué à la Comédie-Italienne en 1786 ; Amélie, opéra en trois actes, représenté à Feydeau (L797), et Instructions sur l’accord du pianoforte (1798).

LOUETTE s. f. (lou-è-te). Ornith. Nom vulgaire de l’alouette.

LOUEUR, EUSE s. (lou-eur, eu-ze — rad, louer). Personne qui donne des éloges, qui aime à les donner, qui en donne mal à propos : Un loueur de profession. Une loueuse à gages. Bien n’est plus tuant que ces loueurs de profession, qui sont toujours préparés à débiter leurs flatteries. (St-Evrem.)

... Les hommes sont, sur toutes !es affaires.

Loueurs impertinents ou censeurs téméraires.

Molière. Surtout craignes le poison des loueurs ; Accostez-vous de fidèles critiques.

J.-li. Rousseau.

LOUEUR, EUSE s. (lou-eur, eu-ze — rad. louer). Personne qui fait profession de donner certains objets à louage ; Un loueur de voitures. Une loueuse de chaises. Un loueur de chambres garnies. Il avait cet air bête et crétin que possèdent, dans nos églises, les donneurs d’eau bénite et les loueuses de chaises. (A. Karr.)

LOUFTON s. m. (lou-fton). Fr.-maçonn. Syn. de louveteau.

LOUFTY-PACHA, grand vizir ottoman. V.

LUFTY.

LOUGA, rivière de la Russie d’Europe. Elle prend su source près du village d’Oudriuo, dans le gouvernement et à 00 kilom. N. de Novgorod, ’ coule au S.-O. et se jette dans le golfe de Finlande, à 110 kilom. S.-O. de Saint-Pétersbourg, après un cours de 260 kilom. Elle est navigable au printemps ; on y embarque beaucoup de bois pour le port do Hambourg.

LOUGANSK, ville de la Russie d’Europe, gouvernement et a. 379 kilom. E. d’Iékatérinoslaw ; 3,700 hab. Ferme modèle du gouvernement pour la culture des plantes territoriales et du tabac d’Amérique. Fonderie de canons et instruments de marine ; fabrication de machines à vapeur et de faux. Aux enviions, mines de houille.

LOUGtë, petite rivière de France (Haute-Garonne). Elle prend sa source dans le canton de Fiunqueville, coule au N.-O., baigne Boussan, Terrebusse et se jetto dans la (iaronno ù Muret, après un cours de 108 kilom.

LOUGH (John-Graham), sculpteur anglais né à Greenhead (Northumberland) en 1805Î Fils d’un paysan, il cultiva d’abord la terre. Ua riche propriétaire d(t voisinage, frappé

S.

LOUH

de ses dispositions pour la sculpture, lui fournit des modèles, puis l’envoya à Londres. Là, lé jeune Lough s’adonna particulièrement à l’étude des chefs-d’œuvre arrachés au Parthénon et commença à exposer à l’Académie royale, en ISSG, un bas-relief représentant la Mort de Turnus. La statue colossale da Milan, exposée par lui l’année suivante, fut acclamée : par le public et achetée par le duc de Wellington. Cette œuvre le mie aussitôt en relief, et les plus grands personnages de l’Angleterre, lord Brougham, les ducs de Northumberland et de Sutherland, etc., se disputèrent ses productions. Lough avait exécuté, entre autres morceaux remarquables, un Samson et les Chevaux de Duncan, lorsqu’il partit, en 1834, pour l’Italie où il resta jusquen 1838. Pendant ces quatre années, l’artiste, qui jusqu’alors s’était inspiré des marbres d’Elgin et des œuvres de Canova, s’adonna particulièrement à l’étude des chefsd’œuvre de la Renaissance. De retour en Angleterre, il mit au jour un grand nombre d’œuvres, parmi lesquelles nous citerons : Y Enfant et le dauphin (1838) ; le Jeune Romain vendant des fruits (1840) ; Opkelia ; les Bacchanales ; Bas-relief d’après Homère (1843) ; Hébé chassée de l’Olympe ; lago ; les Pleureurs, beau groupe qui appartient à la British Institution (1844) ; la Reine Victoria (1846) sur la place de la Bourse, à Londres ; le Prince Albert (1847) ; Southey ; Lord Bastings (1848), statue colossale érigée à Malte ; Combat de chevaux ; un groupe colossal, Satan vaincu par l’archange Michel ; Ariel, Tilania, Puck, la Jalousie d’Oberon (1851) ; YEvèque Broughton (1855) ; Édouard Forbes (185G), etc. Un riche amateur, M. Ridley, possède de lui de nombreuses œuvres, notamment dix statues représentant des héros de Shakspeare, des bas-reliefs dont les sujets sont tirés de la Tempête et de Macbeth, des groupes de bronze représentant des scènes prises dans les œuvres du grand poète anglais, etc. Le palais de Sydenham renferme des copies des principales œuvres de Lough, qui passe pour un des plus grands statuaires de son pays. Cet artiste a un talent incontestable d exécution ; mais il manque d’originalité. Il imite tantôt Canova, tantôt l’antique. Lorsqu’il cherche la grâce, il tombe dans la gentillesse maniérée ; lorsqu’il tend vers la grandeur, il tombe dans l’emphase. C’est un habile statuaire ; mais ce n’est point, a notre avis, un grand maître comme le croient trop volontiers ses compatriotes.

LOUGillBOROUGH, ville d’Angleterre, comté et à 15 kilom. N.-O. de Leicester, sur la rive gauche de la Soar ; 10,800 hab. Bibliothèque publique. Fabrication de cotonnades, dentelles, lil, bonneterie de laine. Exploitation de houille aux environs.

LOUGlinOHOUGH (canal de), espèce de bras de mer qui s’enfonce dans la terre de la Nouvelle-Bretagne, au Nouvel-Hanovre, au N. de l’Ile de Quadra-et-Vancouver. L’entrée est par 50<> 25’ de latit. N., et 128" de longit. E. Il a environ 72 kilom. de longueur sur une largeur moyenne de 2 kilom.

LOUGIIR1ÎA, ville d’Irlande, comté et à 33 kilom. S.-E. de Galway, sur le petit lac de son nom qui verse ses eaux dans la baie de Galway ; 4,700 hab. Fabrication de toiles et lainages ; tanneries. Commerce d’avoine. Ruines d’un monastère du xive siècle.

LOUGRE s. m. (lou-gre). Mar. Petit bâtiment de guerre fort léger, dont se servent particulièrement les pirates et les contrebandiers.

— Encycl. Le lougre est un petit bâtiment, le plus souvent armé, et dont les bordages sont à clin, c’est-à-dire se recouvrent les uns les autres de 0"i,03 environ. La mâture de ce ■ navire se compose d’un grand mât, d’un mât de misaine, d’un tapecu, tous les trois.inclinés vers l’arrière, et, de plus, d’un beaupré très-court. Ses basses voiles sont à bourcet. Quand le lougre est fort, il grée des huniers et parfois des perroquets volants. Le lougre a beaucoup de tirant d’eau sur l’arrière.

La fortune do ce petit bâtiment, connu partout, a été faite par les romanciers : tout forban, tout flibustier doit monter un lougre. Il file comme un goéland, lorsqu’il se couvre de toile ; mais craint-il l’œil du guetteur de mer, ses hautes voiles disparaissent aussitôt ; il rase les rochers, avec lesquels il semble se confondre. Sa voilure change suivant l’occasion. De loin, il ressemble à. un brick ; puis il se déguise tout à coup, ce n’est plus un brick, plus un lougre même : c’est un honnête navire, une goélette légère, un yacht de plaisance. Le lougre est le bâtiment le plus capricieux, le plus fin, le plus roué qui vole sur les flots.

Le lougre a été importé chez nous par les pirates normands ; il a conduit les Danois aux Orcades, en Islande, et jusque sur les bords glacés du Groenland. Maintenant que la piraterie est à peu près morte, le lougre a renié son origine ; il est devenu l’auxiliaire des vaisseaux de guerre ; il sert d’éclaireur dans les Hottes, il voltige sur les ailes et annonce l’approche do l’ennemi. Le lougre tend néanmoins à disparaître de jour en jour.

LOUlIÀiSS, en latin Lovineum, ville de France (Saône-et-Loire), ch.-l. d’arrond. et do oant., à 57 kilom. N.-E. de Mâoon, au confluent de la Seille et du Solnan ; pop. aggl., 3,170 hab. — pop. tôt., 3,913 hab. L’arrond.

LOUI

comprend 8 cant., 81 coinm. et 85,897 hab. Tribunaux de 1" instance et de commerce ; justice de paix ; collège communal ; bibliothèque publique. Moulins, battoirs à écorce, moulin a tan. Fabrication de tiretaine, toiles, machines ù battre ; tanneries, mégisseries, chapelleries, poteries. Commerce de grains, farine, gibier, volailles grasses recherchées, porcs, bœufs et chevaux ; merrains. Entrepôt des marchandises qui passent de Lyon en Suisse. Cette petite ville appartint successivement à la famille de Hochberg, puis à celle d’Orléans qui la conserva jusqu’en 1700. Incendiée par les grandes compagnies en 1370, ravagée par les Armagnacs, puis par les protestants et les ligueurs, elle l’ut prise deux fois par les armées de Henri IV en 1591. Sous Louis XIII, elle eut aussi a souffrir des horreurs de la guerre, et ne commença à se relever de ses ruines qu’en 1674. L’église est très-curieuse, car elle se compose de deux églises ogivales bâties l’une à côté de l’autre et communiquant entre elles par une ouverture pratiquée dans le mur mitoyen. La tour du clocher est terminée par une belle galerie découpée a jour. L’hôpital renferme de jolies boiseries.

LOUI s. m. (lou-i). Mot qui signifie crocodile dans la langue des Cathayens, et par lequel ils désignent le cinquième de leurs cycles d’années..

LOOICHÉE s. f. (loui-ché — de Louiche Desfontaines, bot. fr.) Bot. Syn. de ptéran-

THE.

LOUIS s. m. (lou-i). Métrol. Monnaie d’or de France, dont la fabrication commença sous Louis XIII, et qui valut d’abord 10, puis 24 livres : Tel homme veut bien donner cent louis, qui ne veut pas être dupé de quinze. (Beaumarch.)

J’ai cent mille vertus en lauis bien comptés.

IBoileatj.

Cent beaux louis comptant en avance d’hoirie.

Réchaud.

Gratis est mort ; plus d’amour sans payer.

En beaux louù se content les fleurettes.

Il Double louis, Pièce d’or valant deux louis ou 48 livres : Ou surprit irn jour Voltaire comptant ses doubles louis d’un air joyeux et disant : Un ami, deux amis, trois amis, etc. (Noël.)

— Abusiv. Pièce d’or de 20 francs frappée depuis la Révolution.

— Encycl. Métrol. La fabrication des premiers louis fut ordonnée par Louis XIII en 1640 ; c’est de ce prince que lui vint son nom de louis. L’usage de donner aux monnaies le nom du souverain dont elles portaient l’empreinte ne remonte qu’au règne de Henri II (1547). On le donnait indistinctement aux monnaies d’or et d’argent ; mais, à dater du règne de Louis XIII, en 1641, ce nom a été consacré aux seules espèces d’or. Depuis cette époque, l’expression à’écu, dont on se servait aussi indistinctement pour les espèces d’or et d’argent, a été réservée aux seules pièces de ce dernier métal.

L’édit du 31 mars 1640 porte que les louis d’or seront fabriqués au titre de 22 carats (ogr,917074), au remè/le (à la tolérance) d’un quart de carat (Ogr,010417), ce qui donnait pour le titre fort 0S,92S094, et pour le poids faible Ogr,907257. Ils étaient à la taille de trente-six un quart au marc ; le marc étant de 244Sr,75, chaque louis devait peser 12Ggruins ou egr,092490 ; les espèces avuient cours pour 10 livres ; leur valeur intrinsèque serait aujourd’hui de 21 fr. 15. On fit des doubles et des démis en proportion. Il y eut aussi quelques pièces de 4, de 6, de 8 et de 10 louis ; mais elles n’eurent point cours dans le commerce et ne furent considérées que comme pièces de curiosité. Ces espèces étaient admirablement belles ; le coin en avait été gravé par le célèbre J. Warin, et elles furent fabriquées au moulin. Elles avaient pour type, d’un côté, l’effigie du roi, tête laurée, de profil à droite, avec la légende : lvd. xiii d. G. fr. et nav. rex, et, au revers, une croix formée de huit L couronnés, cantonnés de quatre lis, avec la lettre monétaire au centre ; autour régnait la légende : christvs régnât, vincit. imferat. La pièce de 8 louis a une valeur marchande de 250 francs ; le louis de 25 francs et ses multiples, et divisions en proportion.

Sous le règne de Louis XIII, à la date de 1641, furent frappées dos pièces d’argent de 60 sous, qu’on appela d’abord louis d’argent, mais auxquelles on donna bientôt le nom à’écu blanc, atin de ne point les confondre avec leur homonyme d’or. On fabriqua dans le même temps des louis de 30, de lu et de 5 sols, au même type que les louis d’or, gravés par Warin. Abot de Bazinghen, dans sou Traité desmonnaies (Paris, ’17G4), rapporte que les petits louis de 5 sous étaient fort recherchés au milieu duxviio siècle> pour le commerce dans les Echelles du Levant, et que les Turcs, qui appelèrent ces espèces iimmins, étaient tellement séduits par la beauté des empreintes qu’ils ne voulaient plus recevoir d’autres monnaies. Des marchands la mode en passa aux femmes, qui en ornèrent leurs coitrurcs et leurs habits. Profitant de la faveur de ces’espèces, les Français qui les exportaient les livrèrent pour 10 sous, réalisant ainsi un bénéfice de 100 pour 100 ; ces louis furent réduits ensuite

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k 7 sous 6 deniers, et enfin, en 1670, ils furent entièrement décriés., ,

Louis XIV continua la fabrication des louis d’or semblables à ceux de son prédécesseur, aux mêmes titre, .poids et valeur. Pour faciliter le commerce avec le Canada, ce monarque fit fabriquer pour 100,000 livres de louis de 15 et de 5-sols en argent, sur lesquels, au lieu de la légende : su NOMKN domini benedictvm, on mit celle-ci : gloriam regni tvi dicent fils raconteront la gloire de ton règne).

Les principaux louis de France qui furent successivement mis en circulation depuis le règne de Louis XIV jusqu’à nos jours sont les suivants :.

Louis de 1703, dits aux insignes, à l’effigie de Louis XIV, tête vieillie, couronnée do laurier, avec la légende : lvd. xihi n. G. FR. et nav. rex ; au revers, huit L couronnés en croix, avec sceptre et main de justice en sautoir, légende : chrs. regn. vinc. imp. Cette pièce a une valeur marchande de 25 à 35 francs ; les doubles en proportion.

Des louis de 1709, dits au soleil, émis au cours de 16 livres 10 sous, au titre de 22 carats (Og’,917), représentant l’effigie du roi, et, au revers, quatre L doubles adossés, formant une croix couronnée à chaque extrémité et cantonnée de quatre (leurs de lis ; au milieu, un petit soleil, avec la légende : chrs. REGN./etc ; sur d’autres louis anciens, les quatre L sont simples. La valeur réelle de ces pièces est de 25 fr. 25 c. environ ; lo prix marchand en est, suivant l’état de conservation, de 30 à 38 fr.

Des louis de 1715, dits aux armes, ’h la taille de 30 pièces au marc (8gt,158333) et au même titre de 917 millièmes, au cours de 15 livres 10 sous, ayant la même valeur intrinsèque que les précédents. Us avaient pour type l’effigie du roi, et au revers l’écu aux armes de France seulement, couronné et posé sur le sceptre et la main de justice en sautoir.

Des louis de 1716, dits de Noailles, a la taille de 20 au marc ( !2Br,2375) et au mémo titre de 917 millièmes, au cours de 30 livres, d’une valeur intrinsèque de 37 fr. 35 c. environ. Ils avaient pour type l’effigie du roi, tête enfantine, et, au revers, quatro écussons aux armes de France et de Navarre, formant une croix couronnée à chaque extrémité et cantonnée de quatre fleurs de lis. Des louis de 1718, dits de Malte, au même titre de 917 millièmes, à la taille de 25 au marc (9Br,790), ayant cours pour 36 livres, d’une valeur intrinsèque de 37 fr. 35 c. Us avaient pour type l’effigie du roi, buste enfantin, cou nu, cheveux frisés, et, au revers, une croix de Malte boutonnée et chargée en cœur de l’écu aux armes de France. Des louis de 1720, dits aux deux L, des mêmes poids et titre que les précédents, au cours de 54 livres (édit de septembre 1720), d’une valeur intrinsèque de 30 fr. 35 c, ayant pour type l’effigie du roi, et, au revers, deux L adossés, cantonnés de trois fleurs de lis et surmontés d’une couronne.

Pur édit du mois de mars 1720, il fut fabriqué des louis d’argent, au titre do 11 deniers de fin (ogr,916663), à la taille de 30. au inarc (88^,158333), au remède ou tolérance de trois grains pour le litre (Ogr,010416), les’ quels ont eu cours jusqu’au 30 avril suivant pour 60 sous ; pendant le mois do niai, pour 55 sous ; en juin, pour 50 sous ; en juillet, pour 45 sous ; en août, pour 40 sous ; en septembre, pour 35 sous ; en octobre, pour 3û sous ; en novembre, pour 25 sous, et ont été réduits définitivement, en décembre, ù, 20 sous. Ces pièces, à l’effigie du roi Louis XV, buste enfantin, tête laurée, avaient au revers une croix formée de quatre doublas L couronnés, avec la légende des pièces d’or : chrs. hegn. vinc. IMF. Leur valeur intrinsè-’ que était de 1 fr, 75 ; leur prix marchand est aujourd’hui de 4 à 5 francs.

Des louis d’or de 1723, dits mirlitons, au même titre de 917 millièmes, a la taille de 37 pièces et demie au marc (ogr,52GG66), ayant cours pour 27 livres, d’une valeur intrinsèque de 27 fr. 10 c ; ces pièces avaient pour empreinte l’effigie du roi, buste juvénile, et, au revers, deux L majuscules, entrelacés de face, couronnés et placés entre deux palmes. Dïs.’ouïs de 1726 et années suivantes, dits à lunettes, au même titre de 917 millièmes, à la taille de 30 au marc (85r,158333), ayant cours pour 20 livres, puis pour 24 livres (20 mai 1726), d’une valeur intrinsèque de 25 francs, valant aujourd’hui, dans le commerce des monnaies et antiquités, de 30 à. 35 francs. Ces pièces ont pour type l’effigie du roi Louis XV, buste senior, aux cheveux longs, retenus par un bandeau, et, au revers, les deux écussons aux armes de France et de Navarre, de forme ovale, penchés et surmontés d’une couronne.

Des louis de 1786 et années postérieures, dits aux armes, au titre de 917 millièmes, de 32 au marc (78r,648437), ayant cours pour 24 livres, d’une valeur intrinsèque de 23 fr. 60, valant, prix marchand, de 30 à 35 francs aujourd’hui. Ces pièces ont pour empreinte le buste do Louis XVI, senior, à gauche, cheveux longs, et, au revers, les écussons de Fiance et de Navarre accolés et surmontés d’une couronne, avec la légende : cuits, regn. v.mc. imp., qui existe sur les lm>" procède ni ment décrits.

Des louis dits constitutionnels, de 1791 et années suivantes, des inéiaes titre et poids

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