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longtemps malade, nomma corégent son fils aîné. Outre ce dernier, il laissa encore deux fils et une fille, savoir : le prince Charles, né en 1809, général de l’infanterie hessoise, marié en 1835 avec Élisabeth, fille du prince Guillaume de Prusse, de laquelle il eut trois fils, dont l’aîné, le prince Louis, a épousé en 1862 la princesse Alice, fille de la reine Victoria ; le prince Alexandre, feld-maréchal lieutenant au service de l’archiduc, sous les ordres duquel fut placé, pendant la guerre contre la Prusse en 1866, le corps d’armée de l’Allemagne du Sud ; enfin, la princesse Marie, née en 1824, mariée à Alexandre II, empereur de Russie.


LOUIS III, grand-duc de Hesse-Darmstadt, fils du précédent, né en 1806. Il prit peu de part au gouvernement jusqu’aux événements de 1848, à la suite desquels son père, par l’édit du 5 mars 1848, le nomma corégent. Le grand-duc Louis II mourut quelques semaines plus tard, et son successeur s’empressa de congédier le ministère du Thil, qu’il remplaça par un nouveau cabinet à la tête duquel il plaça le baron de Gagern. Sous ce dernier et sous son successeur Jaup, une révolution complète s’accomplit dans la politique du gouvernement, ainsi que dans l’esprit public, que Louis III se concilia entièrement en s’associant aux efforts du parti national pour constituer l’unité de l’Allemagne, et en adhérant à la ligue dite des Trois-Rois. Mais ce changement tut de courte durée, et, lorsqu’en 1850 la réaction commença, le grand-duc revint aux errements de son prédécesseur : il se rallia entièrement à l’Autriche et prit pour ministre le baron de Dalwigk, qui imprima aux affaires, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, une marche tout opposée à celle qu’avaient fait espérer les débuts du nouveau règne. Depuis cette époque, la discorde n’a pas cessé d’exister entre le grand-duc et la Chambre des députés.

Dans la lutte entre la Prusse et l’Autriche, en 1866, Louis III embrassa le parti de cette dernière, et les troupes hessoises firent partie du 8e corps de l’armée de la Confédération, placé sous les ordres du prince Alexandre de Hesse. Le traité conclu entre la Prusse et l’Autriche, le 3 septembre 1866, mit à la charge du grand-duc une partie des frais de la guerre et lui enleva en outre le landgraviat de Hesse-Hombourg, dont il avait hérité peu de temps auparavant, ainsi que quelques lambeaux du territoire de la Hesse supérieure ; il dut en outre, à cause de cette dernière province, adhérer à la Confédération du Nord. Le grand-duc Louis avait épousé, en 1833, Mathilde, fille du roi Louis de Bavière, laquelle mourut en 1862, sans lui laisser d’héritiers.


ROIS D’ITALIE.


LOUIS Ier, le Débonnaire. V. Louis Ier, empereur.


LOUIS II, dit le Jeune. V. Louis II, empereur.


LOUIS III, dit l’Aveugle. V. Louis III, empereur.


ROIS DE NAPLES ET DE SICILE.


LOUIS DE TARENTE, roi de Naples, né en 1320, mort en 1362. Après l’assassinat d’André de Hongrie, assassinat dont il fut sinon l’auteur, au moins l’un des instigateurs, il épousa sa cousine, Jeanne Ire, reine de Naples (v. Jeanne de Naples), et régna avec elle de 1347 à 1362. Chassés de Naples par Louis Ier, roi de Hongrie (1348), les deux époux furent rappelés par les Napolitains en 1352. Leur règne ne fut qu’une longue suite de guerres et de désordres ; et les noms de Louis de Tarente et de sa digne épouse sont associés éternellement dans le mépris de l’histoire.


LOUIS Ier, roi de Naples ou de Sicile, né à Vincennes en 1339, mort en 1384. Second fils du roi de France Jean II, il reçut en apanage les comtés d’Anjou et du Maine. En 1354, le jeune comte d’Anjou fut donné par son père en otage au roi de Navarre. Rendu à la liberté, il se trouvait à la bataille de Poitiers, où son père fut fait prisonnier par les Anglais, et où un des premiers il prit la fuite ; il alla remplacer le roi Jean comme otage à Londres, mais il s’évada après une courte captivité (1363). Après le sacre de son frère Charles V (1364), il se rendit en Bretagne pour amener un accommodement entre le duc Jean de Montfort et la princesse Jeanne la Boiteuse, puis devint lieutenant du roi en Guyenne et en Languedoc, prit aux Anglais plusieurs villes de la Guyenne et du Querci, envoya des secours à Henri de Transtamare en guerre avec Pierre le Cruel, et se fit détester en levant avec rigueur de nouveaux impôts.

Nommé régent pendant la minorité de Charles VI, il se déshonora par sa rapacité et sa tyrannie. Institué par la reine Jeanne (1380) héritier du trône de Naples, il alla en Italie, après s’être fait couronner à Avignon par le pape (1382), mais il ne put détrôner Charles de Duras. Privé de toutes ressources, abandonné de ses troupes, Louis Ier mourut au moment où son compétiteur allait le faire prisonnier.


LOUIS II, d’Anjou, roi de Naples et de Sicile, fils du précédent, né en 1377, mort en 1417. Couronné roi de Naples par le pape Clément VII en 1390, il se rendit dans cette ville, dont il s’empara, et il y resta jusqu’en 1397, sans avoir pu se rendre maître du royaume. Battu à cette époque par son compétiteur Ladislas, il se vit contraint de retourner en France, et épousa Yolande d’Aragon. Reconnu roi de Naples par Alexandre V et le concile de Pise, Louis II entreprit à diverses reprises, en 1409, en 1410 et en 1411, de s’emparer de son royaume. En 1411, notamment, il battit complètement Ladislas à Rocca Secca, mais les Napolitains l’abandonnèrent bientôt après et il revint en France. Comme comte de Provence, il institua un parlement à Aix et augmenta les privilèges de l’université de cette ville. Capitaine de Paris sous Charles VI (1416), il réprima la conspiration bourguignonne qui éclata aux fêtes de Pâques de cette même année. Le duc de Bourgogne l’accusa publiquement d’avoir fait empoisonner le dernier dauphin.


LOUIS III, d’Anjou, roi de Naples et de Sicile, fils du précédent, né en 1403, mort en 1434. Il hérita des prétentions de son père et de son grand-père sur le trône de Naples, mais il ne fut pas plus heureux qu’eux, et combattit sans succès contre Alphonse d’Aragon. Après avoir épousé Isabelle, fille du duc de Bretagne (1417), il se rendit à Naples avec quatorze vaisseaux (1420), fut reconnu par Jeanne II comme son héritier, se vit tour à tour servi et trahi par Jeanne II, combattit Alphonse d’Aragon avec des alternatives de succès et de revers, et fut enlevé par une mort prématurée à Cosenza, en Calabre. C’était un prince brave et généreux.


LOUIS D’ARAGON, roi de Sicile, né en 1338, mort en 1355. Il succéda en 1342 à son père, Pierre II, sous la tutelle de son oncle le duc de Randazzo. Deux factions déchiraient la Sicile, les Clermont et les Patizzi, ou le parti sicilien et le parti aragonais, et au milieu de l’anarchie causée par leurs luttes le jeune Louis ne joua qu’un rôle insignifiant.


ROIS D'ÉTRURIE.


LOUIS Ier, roi d’Étrurie, né en 1773, mort en 1803. Il était fils de Ferdinand III de Bourbon, duc de Parme. En 1801, la France conclut avec l’Espagne un traité aux termes duquel Ferdinand cédait le duché de Parme à la France, tant en son nom personnel qu’au nom de ses héritiers, et, en compensation, de la Toscane réunie au pays de Piombino, fut formé un royaume appelé royaume d’Étrurie dont le trône fut déféré au prince héréditaire, Louis de Parme. Les Toscans ne témoignèrent que froideur à ce monarque éphémère, dont le règne dura à peine deux ans.


LOUIS II (Charles-Louis de Bourbon, dit), roi d’Étrurie, fils du précédent, né en 1799. Il fut, à la mort de son père, proclamé roi d’Étrurie, sous la tutelle de sa mère. En 1807, à la suite d’une convention intervenue entre la France et l’Espagne, il fut dépossédé de ses États, en échange desquels on devait lui donner le royaume de Lusitanie, qui ne fut jamais constitué. Il devint prince de Lucques en 1814, et duc de Parme en 1817,


ROIS DE HONGRIE.

LOUIS Ier, dit le Grand, roi de Hongrie et de Pologne, né en 1320, mort en 1382. Élu roi de Hongrie en 1342, à la mort de son père Charobert, il eut d’abord à dompter une rébellion des Valaques, aida ensuite Casimir, roi de Pologne, contre Jean de Bohême (1344), soumit les Croates, et entreprit en 1347 une expédition en Italie pour venger la mort de son frère André, roi de Naples, étranglé par ordre de sa femme, la reine Jeanne, en 1345. À la tête d’une petite armée, il arriva sans rencontrer d’obstacles à Naples, d’où Jeanne s’était précipitamment enfuie, prit possession du royaume, puis retourna en Hongrie (1348). Deux ans plus tard, il revint en Italie avec une armée, mais consentit à conclure une trêve avec Jeanne, et à rendre le pape juge au sujet de l’assassinat du roi André. En 1356, Louis enleva aux Vénitiens la Dalmatie et Zara, puis il battit et fit prisonnier le roi des Bulgares. Son oncle Casimir III, qui l’avait fait reconnaître en 1355 comme son successeur, étant mort en 1370, il prit alors possession du trône de Pologne ; mais il indisposa aussitôt contre lui ses sujets en tenant peu compte de leurs prérogatives, et retourna en Hongrie, laissant pour gouverner la Pologne sa mère Élisabeth, avec le titre de régente. La mauvaise administration de cette princesse accrut le mécontentement, et plusieurs révoltes éclatèrent. Louis mourut peu de temps après avoir repoussé une attaque de Jagellon, duc de Lithuanie. C’était un prince actif et fort remarquable. Il abolit les combats judiciaires, apporta de sages réformes dans les lois et se montra le protecteur des lettres. Ce prince n’avait eu que des filles. L’une, Marie, donna la Hongrie en dot à l’empereur Sigismond ; l’autre, Hedwige, épousa Jagellon, qu’elle fit monter sur le trône de Pologne.


LOUIS II, roi de Hongrie et de Bohème, né en 1506, mort en 1526. Il succéda à son père en 1516, sous la tutelle des grands, qui ne lui laissèrent que le litre de roi. Il ne sut pas défendre ses États contre les Turcs, et périt à la bataille de Mohatz (1526), gagnée par Soliman II.


DUCS DE SAVOIE.

LOUIS DE SAVOIE, comte de Piémont, mort en 1418. C’est à lui qu’on doit la fondation de l’université de Turin en 1405, et son caractère conciliant était tellement connu de toute la chrétienté qu’il fut choisi pour tenter d’apaiser le schisme qui désolait l’Église à cette époque. Comme il n’avait point d’enfants, il laissa ses États à Amédée VIII, son beau-frère. De ce moment date la réunion du Piémont à la maison de Savoie.


LOUIS, duc de Savoie, né en 1402, mort en 1465. Il donna en mariage à Louis XI de France sa fille Charlotte, âgée de douze ans, et Charles VII, père de Louis XI, alors dauphin, résolu à tirer vengeance de ce mariage accompli sans son autorisation, envahit la Savoie. Le duc se soumit et demanda en mariage pour son fils, le prince de Piémont, Yolande de France. Plus tard, il fut obligé de recourir au roi de France, son gendre, pour rentrer dans ses États, dont l’avait dépouillé Philippe, l’un de ses fils, et témoigna sa reconnaissance de l’appui que lui avait prêté Louis XI en lui dénonçant la ligue qu’avaient formée contre lui les grands vassaux sous le nom de Ligue du bien public,


LOUIS DE SAVOIE, second fils du précédent, né en 1431, mort en 1482. Par son mariage avec Charlotte de Lusignan, il devint roi de Chypre. Assiégé par Jacques l’Usurpateur dans la ville de Cérine, il capitula et revint terminer son existence dans son pays natal. Sa veuve céda le royaume de Chypre à Charles Ier de Savoie,


ROI D'ESPAGNE.


LOUIS Ier, roi d’Espagne, né en 1707, mort en 1724. Son père, Philippe V, abdiqua en sa faveur (1724) ; mais au bout de huit mois Louis mourut, et Philippe remonta sur le trône. C’était un prince taciturne et superstitieux, que le peuple aimait parce qu’il était né en Espagne. Il avait épousé, en 1722, Élisabeth d’Orléans, princesse corrompue dès son extrême jeunesse, qu’il avait fait enfermer à l’Alcazar, et avec laquelle il voulait divorcer lorsqu’il mourut.


ROI DE PORTUGAL.


LOUIS Ier (Philippe-Marie-Ferdinand-Pierre-Antoine-Michel-Raphaël-Gabriel-Gonzague-Xavier-François-Jean-Jules-Auguste VOLFANDO DE BRAGANCE-BOURBON), roi de Portugal et des Algarves, né en 1838. Fils de Ferdinand, duc de Suse-Cobourg-Gotha, et de la reine dona Maria, il porta d’abord le titre de duc d’Oporto et fut nommé capitaine de vaisseau. La mort de son frère, dom Pedro V, le fit monter sur le trône de Portugal le 11 novembre 1861, et l’année suivante il épousa Marie-Pie, fille de Victor-Emmanuel, roi d’Italie. Ce jeune prince, à l’exemple de son père et de son frère, s’est attaché à remplir, à la satisfaction générale, son rôle de souverain constitutionnel, c’est-à-dire à ne pas exercer de pression sur la direction des affaires politiques, et à laisser le pays so gouverner par ses mandataires. Après la révolution qui détrôna Isabelle d’Espagne (1868), le roi Louis a repoussé les offres réitérées qui lui ont été faites de devenir roi de ce pays. Parmi les actes et les mesures qui ont signalé son règne, nous citerons : la cession de la presqu’île de Macao au Portugal par la Chine, en vertu du traité de Tien-Tsin (1862), l’abolition des passe-ports (1863), l’adoption du système décimal (1867), la division du royaume en départements (1867), l’abolition de l’esclavage dans les possessions portugaises (1868), et la vente des biens du clergé des municipalités pour parer à la crise financière (1869), etc. Le roi Louis a pris une grande part à l’organisation de l’Exposition internationale de Porto en 1866. Deux ans plus tard, il demanda spontanément la réduction de la liste civile, lorsqu’il vit la nécessité de rétablir l’ordre et l’économie dans les finances. En 1869, il dut subir le pronunciamento du vieux maréchal Saldanha, qui renversa le cabinet à l’aide d’une insurrection militaire et prit la direction des affaires politiques ; mais quelques mois plus tard le maréchal dut donner sa démission.


ROI DE HOLLANDE.


LOUIS, roi de Hollande. V. Bonaparte (Louis).


PRINCES NON SOUVERAINS ET PERSONNAGES DIVERS.

LOUIS, comte de Blois, mort en 1205. Il était neveu de Philippe-Auguste et fils de Thibaut V, qui lui laissa en mourant le comté de BloLs (1191). En 1198, il prit part à une révolte contre Philippe-Auguste, jura serment de fidélité à Richard Cœur de Lion, puis prit la croix et partit pour la Palestine. Après s’être signalé à la prise de Constantinople, Louis prit possession de Nicée et de son territoire, puis livra la bataille d’Audrinople, où il trouva la mort.


LOUIS DE FRANCE, dit le Grand Dauphin, unique fils légitime de Louis XIV, né à Fontainebleau en 1661, mort en 1711. Il eut pour gouverneur Montausier, et pour précepteur Bossuet, qui a composé pour lui son Discours sur l’histoire universelle. Il profita peu des leçons de ce maître. L’étude lui faisait horreur. On rapporte qu’une dame lui ayant raconté un jour ses souffrances, « Madame, lui dit le Dauphin, faites-vous des thèmes ? - Non, monseigneur. — Eh bien ! vous n’avez qu’une idée imparfaite du malheur. » Mais s’il avait un dégoût profond pour la lecture et pour tout travail intellectuel, il excellait par contre dans les exercices du corps, et il avait une véritable passion pour la chasse. À treize ans, il assista au siège de Dole. Il eut le commandement de l’armée du Rhin en 1688, et de celle de Flandre pendant les campagnes de 1690-1693. Il avait plus de bravoure que de talents militaires ; aussi se borna-t-il à ravager le Palatinat sans oser rien entreprendre contre le prince Louis de Bade. Louis, qui fut fils de roi, père de roi, « était le plus médiocre des princes, dit Duclos. L’état de nullité où son père le tint pendant toute sa vie la lui fit passer dans une continuelle oisiveté. » Il assistait au conseil des ministres, mais sans s’occuper des affaires politiques. Tremblant devant le roi son père, il n’osait jamais, en sa présence, exprimer son opinion sur un sujet quelconque ; mais, dans l’intimité, il lui arrivait souvent de critiquer la politique de Louis XIV. « Il était, dit Saint-Simon, sans vice ni vertu, sans lumières ni connaissances quelconques, radicalement incapable d’en acquérir, très-paresseux, sans imagination, sans goût, sans choix, sans discernement, né pour l’ennui qu’il communiquait aux autres et pour être une boule roulant au hasard par l’impulsion d’autrui, opiniâtre et petit en tout à l’excès, avec une incroyable facilité à se prévenir, à tout croire, absorbé dans sa graisse et dans ses ténèbres, et qui, sans aucune volonté de mal faire, eût été un roi pernicieux. «

Marié en 1679 à Marie-Christine de Bavière, il en eut trois fils : Louis, duc de Bourgogne ; Philippe d’Anjou, roi d’Espagne ; Charles, duc de Berry. À l’exemple de son père, il eut des intrigues galantes qui firent quelque scandale à la cour. On cite notamment sa liaison avec Louise de Caumont, qui épousa en 1688 le comte de Roure ; puis son long attachement pour une fille d’honneur de Conti, Mlle de Choin, qu’il finit par épouser secrètement. Ce prince fut emporté par une attaque de petite vérole.



LOUIS, dauphin de France, quatrième enfant de Louis XV, né à Versailles en 1729, mort en 1765. Il assista à la bataille de Fontenoy (1745), gouverna quelque temps à la place de son père, après l’attentat de Damiens, soutint les jésuites à la cour, et passa une partie de sa vie dans la retraite ou la dévotion. Il épousa Marie-Thérèse d’Espagne en 1745. D’un second mariage avec Marie-Josèphe de Saxe (1747) il eut huit enfants, dont Louis XVI, Louis XVIII, Charles X, la reine Clotilde de Sardaigne et Madame Élisabeth.



LOUIS, duc de Bourgogne, Dauphin de France. V. Bourgogne.


LOUIS-CHARLES, dauphin de France. V. Louis XVII.


LOUIS Ier et LOUIS II, ducs DE BOURBON. V. Bourbon.



LOUIS DE FRANCE, duc D’ORLÉANS. V. ORLÉANS.


LOUIS Ier DE FLANDRE, comte DE NEVERS, mort en 1322. Il était fils aîné de Robert III de Béthune, comte de Flandre. Accusé d’avoir soulevé les Flamands contre Philippe le Bel, il fut emprisonné au Châtelet, s’évada et se réfugia en Flandre, où il fit sa paix avec la cour de France. Il venait à peine d’être rétabli dans ses domaines quand il se mit à la tête d’une nouvelle rébellion. Déclaré déchu de tous ses biens, il vint à Paris se soumettre une seconde fois, et fut enfermé au château de Rupelmonde. Remis en liberté, à la condition expresse de ne jamais rentrer en France, il succomba à une maladie de langueur.



LOUIS Ier DE NEVERS, comte DE FLANDRE et DE NEVERS, né vers 1304, mort en 1346. Mis en possession de ses États après une longue guerre avec son oncle Robert de Cassel, qui lui disputait son héritage, il poussa, par ses exactions et ses violences, ses sujets à secouer son joug. Il vint en France solliciter l’aide de Philippe IV de Valois, et, les Flamands ayant été écrasés à Cassel, il recouvra ses États. Une nouvelle insurrection, organisée par Artevelde avec l’appui de l’Angleterre, faillit renverser une seconde fois le comte de Nevers, et il ne garda sa couronne qu’en faisant aux rebelles d’importantes concessions. Louis Ier trouva la mort à la bataille de Crécy.



LOUIS II, comte DE NEVERS et DE FLANDRE, fils du précédent, né en 1330, mort en 1384. Une lutte terrible s’engagea entre ce prince et les communes flamandes. Vaincu enfin à Bruges, Louis demanda le secours de la France. Une armée commandée par Charles VI anéantit à Rosebecque les soldats de Philippe d’Artevelde, et Louis II rentra en vainqueur impitoyable dans ses États. Mais à peine le roi de France avait-il quitté ie territoire flamand que les Gantois se révoltèrent, soutenus par une armée anglaise. Charles VI intervint de nouveau, et Louis II mourut avant que les hostilités fussent terminées.



LOUIS LE MORE, duc DE MILAN. V. SFORZA (Ludovic).


LOUIS (Frédéric-Chrétien), plus connu sous le nom de Louis-Ferdinand, prince DE PRUSSE, né en 1772, tué à Saalfeld le 10 octobre 1806. Il était fils du prince Auguste--