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MACË

au ive siècle par Macedonius, evèque de Constantinople.

— s. f. Chorégr. anc. Sorte de danse en usage chez les Grecs.

— Encyci. Hist, relig. Ces hérétiques niaient le dogme" de la Trinité, et ne reconnaissaient pas la divinité du Saint-Esprit. Leur chef fut placé, vers le milieu du rvo siècle, sur le siège épiscopal de Constantinople par les ariens, dont il partageait les opinions ; mais s’étant rendu odieux par ses violences, il fut déposé par ceux-là mêmes à qui il devait son élévation. Il ne se contenta plus alors, comme par le passé, de nier contre les catholiques la divinité du Saint-Esprit, il défendit contre les ariens la divinité du Verbe.

Les Grecs donnèrent aux macédoniens le nom de pneumatomaques ou ennemis du Saint-Esprit. On les appelle aussi quelquefois marathoniens, du nom de Maritthone, évalue de Nicomédie, un des chefs de la secte. D un extérieur grave, austère, de mœurs pures et rigides, affectant la sévérité monastique, les macédoniens eurent à subir des fortunes diverses, selon le caprice ou la foi de l’empereur régnant : ainsi, sous Julien, ils obtinrent la liberté pleine et entière d’enseigner leurs doctrines ; sous Jovien, qui adhérait au concile de Nicée, on leur retira ce privilège ; ils furent poursuivis sousValens. Pour éviter la persécution, ils se rallièrent un instant aux catholiques ; mais cette union plus intéressée que sincère ne leur servit pas longtemps : pour cimenter cette alliance, pour la rendre réelle et non pas illusoire, les catholiques leur demandèrent de signer le symbole de Nicée ; ils s’y refusèrent et furent condamnés comme hérétiques au concile de Constantinople, convoqué par l’empereur Théodose, et défense leur fut faite de prêcher leur doctrine et même de s’assembler ; ce fut la mort de la secte.

MACEDONIUS, patriarche de Constantinople et sectaire fameux. Il vivait au ive siècle, appartenait au parti des semi-ariens et était prêtre de Constantinople lorsque, après la mort d’Eusèbe de Nicomédie (341), les ariens lo choisirent pour le patriarcat pendant que les catholiques rappelaient le patriarche Paul, déposé en 336. Cette élection donna lieu à de tels troubles que l’empereur hésita longtemps à le faire installer. Cette installation eut enfin lieu vers 3S1, et provoqua une formidable émeute, dans laquelle un grand nombre de personnes périrent. Macedonius usa cruellement de son pouvoir contre les orthodoxes ; il obtint de l’empereur Constance un édit en vertu duquel il expulsa des églises les adhérents du concile de Nicée et se rendit haïssable par les actes de cruauté qu’il fit exercer contre eux. Sur ces entrefaites, il ordonna d’enlever le corps de Constantin le Grand de l’église des Apôtres, qui menaçait ruine. Le peuple voulut s’y opposer et une nouvelle émeute éclata. À cette nouvelle, l’empereur, irrité de ce que le patriarche eût pris cette mesure sans son autorisation, fatigué en outre des massacres fréquents dont Macedonius était l’auteur ou le sujet, conçut une vive irritation contre lui et lui retira sa protection. Dans un concile qui se réunit à Constantinople en 360, Macedonius fut déposé par les ariens purs. Il se retira alors dans le voisinage de cette ville, et mourut à une époque incertaine. C’est après sa déposition que Macedonius, déjà demiarien, se fit le chef d’une nouvelle hérésie en niant la divinité du Saint-Esprit et en soutenant qu’il n’était qu’une simple créature sem’ blable aux anges, bien que d’une nature supérieure. Il eut des adhérents nombreux, qui prirent le nom de macédoniens.

MACEDONIUS, patriarche de Constantinople, mort en 516. Il fut élevé à cette dignité en 496, lors de la déposition d’Eupheinius. l’artisan des transactions, il souscrivit 'heuoticon de Zénon et reconnut l’autorité du concile de Chalcédoine. L’empereur Ana-Stase, devant qui il défendit ce concile, le rit déposer (511) et l’envoya en exil à Gangres, où il mourut.

MACEDONIUS, de Thessalonique, poëte grec qui vivait au Vie siècle de notre ère. On croit qu’il occupa un emploi important dans l’administration, sous le règne de Justinien. il composa, dans un style plein d’élégance, un grand nombre de petites pièces erotiques et descriptives. Quarante-trois morceaux de Macedonius sont parvenus jusqu’à nous. On les trouve dans l’Ani/iologia de Jacobs et dans d’autres recueils.

MACÉDO-BOMAIN adj. Linguist. Se dit d’un dialecte valaque. V. valaque.

MACEFRONDE s. f. (ma-se-fron-de). Art milit. anc. Machine à lancer des pierres.

MACEIO, ville du Brésil, capitale de la prov. das Alagoas, par 9° 39’ de lat. S. et 38° 40’ de long. O. ; 14,000 hab. Elle est bâtie près de l’Océan, sur une éiuinence delaPunta-Verde. Sun commerce consiste en coton et en sucre.

MACÉMUTINE s. f. (ma-sé-mu-ti-ne). Métrol. anc. Pièce d’or d’Aragon, d’origine arabe : En 1204, Pierre II, roi d’Aragon, étant venu se faire couronner par Innocent III, s’obligea à lui payer tous les ans 250 macé- MM1NES. (Fleury.)

MAC-ENCROE (Démétrius), médecin irlandais, également connu sous le nom de Dénié MACË

irlua de La Cruli. 1.1 vivait à Paris dans la première moitié du xvmc siècle, cultiva avec succès la poésie latine et se fit connaître par un charmant petit poûme d’environ cinq cents vers hexamètres, intitulé : De connubiis florum. Ce morceau, publié pour la première fois eu tête du liotatiicon Parisiense do Vaillant (Leyde, 1727, in-fol.), a été fréquemment réimprimé sous le nom de D. de La Croix, qui paraît être la traduction française de Mae-Eneroe. A. Barbier en a donné une édition avec une traduction et des notes {Paris, nos). On lui doit en outre deux autres petits poSmes : Calamus hibernicus et Pctro Demarelz abbati carmen (in-S°, Sans date).

MACER s. m. (ma-sèrr). Bot. Ecorce d’un arbre de Barbarie, employée comme astringent.

— Encyci. On désigne sous les noms de macer, macir, macre, etc., une sorte d’écorce très-rare, dont les anciens ont parlé avec éloge ; elle est jaunâtre, et ressemble beaucoup a l’écorce de siinarouba. On l’apporte du fond de l’Orient et de la Barbarie. Quelques relations de voyage aux Indes orientales attribuent à cette écorce la forme, la couleur et les propriétés du simarouba ; d’un autre côté, elle porte, dans quelques contrées de l’Inde, le nom même de simarouba. Il est donc probable que ces deux substances sont identiques. Si le macer est un peu plus épais et plus aromatique, cette différence n est peut-être due qu’à la culture ou au climat. D’après Christophe d’Acosta, l’arbre qui produit le macer est appelé arbre à la dyssenferie ou arbre saint. V. simarouba.

MACEU (L.-Clodius), propréteur d’Afrique sous Néron. En l’an GS av. J.-C, il se fit proclamer empereur et s’empara de la flotte qui conduisait le blé à Rome. Galba, qui venait d’être revêtu de la pourpre, le fit tuer dans la même année.

MACEU (^Emilius), poëte latin, né à Vérone vers 70 av. J.-C, mort l’an 16. Il composa des ouvrages en vers sur les oiseaux, les serpents et les plantes médicinales. On possède, sous ce titre : JEmilius Macer, de herbarum virtutibus, un ouvrage dû à un médecin qui vivait plusieurs siècles après le contemporain de Virgile. Cet ouvrage, publié pour la première fois à Naples en 1477 et plusieurs fois réédité, a été traduit en français par Lucas Tremblay, sous ce titre : les Fleurs du livre des vertus des herbes (Rouen, 1588, in-8o).

MACER (Jean), historien et jurisconsulte français, né à Santigny (Yonne) vers le commencement du xvio siècle. Il occupa une chaire de droit canon à Paris. On lui doit plusieurs ouvrages qui respirent i’umour le plus vif pour sa patrie et pour la gloire du nom français. Les principaux sont : De prospéris Gatlorum successibus iibellus (Paris, 1045, in-s°) ; Panegyricus de laudibus mandu' ùiorum (Paris, 1550) ; Indicarum historiarum ex oculatis et fidélissimis testibus perceptarum libri III (Paris, 1555) ; Philippique contre les poétastres et rimailleurs de mirétemps (Paris, 1557).

MACER, théologien et philologue italien. V. Magri.

MACER ATA, ville du royaume d’Italie, ch.-l. de la prov., du district et du mandement de son nom, à «4 kilom. S. d’Ancôno, à 238 kilom. S.-E. de Florence, par 43° 18’ de lat. N. et il» 26’ de long. E. ; 19,283 hab. Siège d’un évêché ; ch.-l. de circonscription électorale. Tribunal civil et criminel ; cour d’appel. Université fondée en 1824 par Léon XII, avec une très-riche bibliothèque. Industrie et commerce peu importants ; verrerie ; commerce de grains, soie et bestiaux. Cette villa est située sur le sommet d’une colline d’où l’on découvre la mer Adriatique ; elle est assez bien bâtie et renferme quelques églises qui méritent d’être citées, entre autres : l’église Suint-Jean, où l’on admire un tableau deLanfranco ; celle des Capucins, qui possède un excellent tableau de Baroccio ; celle des Barnabites ; la chapelle des confrères de la Miséricorde, qui est toute revêtue de marbre, et l’église de la Vierge, qui est d’une belle architecture et qui possède, parmi plusieurs bons tableaux, un bel ouvrage du Tintoret. La porte de la ville, qu’on appelle Piet est un arc de triomphe érigé au cardinal de ce nom, avec son buste en bronze par-dessus. Il La province de Macerata, division administrative du nouveau royaume d’Italie, et naguère une des délégations des Eiats de l’Église, est comprise entre l’Adriatique à l’E., la prov. d’Ancône au N., celle de Pérouse à l’O., et celle d’Ascoli au S. Elle mesure 40 kilom. dans sa plus grande largeur du N. au S., et 70 kilom. dans sa longueur ; superficie, 2,730 kilom. ; elle renferme 54 communes et 229,620 hab. Le sol de cette province est accidenté par les ramifications orientales de l’Apennin, et arrosé par le Musone, l’Esino, le Chianti, la Potenza, etc. ; il est fertile en blé, chanvre, lin, huile, soie, etc. Élève de bestiaux. Sous le premier Empire français, la province actuelle de Macerata forma une partie des départements du Musone et du Tronto, division administrative du royaume d’Italie.

MACERAT À DI MAHCIAMSE, bourg du royaume d’Italie, prov. de la terre de Labour, district et à 12 kilom. S.-O. de t’aserte,

MACÊ

mandement de Marcianise ; 3,252 hab. Récolte et commerce de vins et de soie.

MACERATA FELTRIA, bourg du royaume d’Italie, prov. de Pesaro-et-Urbino, district et à 19 kilom. d’Urbino, ch.-l. de mandement ; 2,140 hab. Récolte et commerce de soie et céréales.

MACERATA (Guiseppino da), également connu sous le nom de Giimciipîno del Mnso, peintre italien, né à Macerata (Marche d’Ancone). Il vivait dans la première moitié du xvii« siècle. On ne possède aucun détail sur sa vie. Ses tableaux, dans le style du Carrache, ce qui a fait croire à tort qu’il l’avait eu pour maître, sont bien composés et les têtes en sont généralement belles, mais l’exécution en est parfois négligée. On cite parmi les plus remarquables : la Vierge apparaissant à saiiit Nice/tas et à saint Jérôme, Jésus remettant les clefs à saint Pierre, à Macerata ; YAimoneiation et le Miracle des apôtres, qui passe pour son chef-d’œuvre, à Fabriano.

MACÉRATÉ s. m. (ma-sé-ra-te — rad. macéré). Pharm. Liquide obtenu par macération.

MACÉRATEUR adj. m. (ma-sé-rn-teurrad. macérer). Techn. Se dit des tonneaux dans lesquels on macère les betteraves pour la fabrication du sucre.

MACÉRATION s. f. (ma-sé-ra-si-on — rad. macérer). Chim. et pharm. Opération qui consiste à laisser un corps dans un liquide, à la température ambiante, pour le débarrasser de celles de ses parties qui sont solubles à cette température, u Liquide chargé des matières ainsi dissoutes.

— Métal], Fusion et épuration de la fonte.

— Relig, Mortifications, austérités que l’on s’impose a soi-même dans un but pieux : 5e livrera des macérations exagérées. La tendance aux macérations est dans le cœur de l’homme. (B. Constant.)

— Encyci. Pharm. Ce mode de dissolution est fort usité. Beaucoup de praticiens pensent que c’est le meilleur de tous pour les produits végétaux, lorsqu’on veut obtenir les principes actifs et facilement solubles, comme les acides, le sucre, la gomme, l’extractif, dans toute leur intégrité, car il ramène les sues végétaux à ce qu’ils étaient avant la dessiccation des plantes. Cependant la macération est loin d’être sans inconvénients. Elle est généralement inefficace pour les substances fraîches, qui s’altèrent avant de céder au liquide leurs parties-solubles, à moins cependant qu’on ne les déchire et qu’on ne lacère leurs tissus assez exactement’pour que les sucs se mélangent presque directement au véhicule. Bans beaucoup de cas, les liquides froids ne pénètrent que fort lentement dans les tissus végétaux, et, si sa nature ne s’y oppose pas, la masse commence à se décomposer, à fermenter, avant que l’opération soit terminée. Enfin la macération épuise beaucoup moins parfaitement que l’infusion les plantes simplement concassées ; celles auxquelles on l’applique doivent donc être pulvérisées. On doit cependant avoir recours à ce mode opératoire lorsque la substance à traiter ou le véhicule ne peut supporter l’action de la chaleur. Les vins médicinaux, par exemple, so préparent par macération, la chaleur altérant profondément leur bouquet. La macération est encore avantageuse lorsqu’on veut séparer dans une substance des principes solubles dans l’eau froide d’autres principes qui ne se dissolvent que dans le liquide bouillant. Tel est le cas de certaines racines chargées de matières amylacées. On dissout ainsi les matières extractives seules, qui, par décoction ou même par infusion, seraient mélangées d’une forte proportion d’amidon.

Dans certains cas, la macération, quoique impuissante à épuiser certaines substances des matières solubles qu’elles renferment, peut être fort utile pour le traitement de ces mêmes substances. Quand, par exemple, on veut traiter par infusion ou par décoction une racine ou un bois très-compacte, très-dur, on trouve avantage à leur faire subir une macération préalable, qui ramollit leur tissu, distend les cellules et rend ainsi le traitement suivant beaucoup plus facile.

Parfois la macération est employée dans un but tout différent des précédents : on l’applique à la conservation de matières facilement altérables. C’est ainsi qu’en faisant macérer quelque temps la viando dans une solution de sel marin, dans la saumure, on la charge de sel et on empêche son altération. C’est ainsi encore qu’en faisant macérer dans du vinaigre des produits végétaux très-altérables, comme les cornichons, on assure leur conservation pendant fort longtemps.

MACÉRÉ, ÉE (ma-SÔ-ré) part, passé du v. Macérer. Chim. et pharm. Soumis à la macération : Des substances macérées dans l’alcool.

— Par ext. Distendu, ramolli par le contact d’un liquide : La peau macérée par une immersion continuelle..’. (Th. Gaut.)

— Relig. Soumis à de pieuses austérités : Un corps macéré par la pénitence, il Qui porte les traces de mortifications volontaires : Ses traits pâles et macérés, le feu sombre de ses yeux révélaient un de ces hommes que la conviction dévore. (Lamart.)

— s. m. Chim. et pharm. Produit liquide

MACE

d’une macération, solution dans un véhicule quelconque des principes solubles dans ce véhicule, il On dit aussi macératé et macbra-

TVJM.

MACÉRER v. a. ou tr. (ma-sé-ré — du lat. macerare, qui a l’a long, tandis que macer, maigre, l’a bref. Curtius le rapproche du grec massô, pétrir de la racine sanscrite malcch ou ma/cs, frapper, battre, broyer, amollir, d’où aussi masticure, mâcher. Change c en è devant une syllabe muette : Je macère, qu’il macère ; excepté au fut. de l’ind. et au prés, du cond. : Je macérerai, nous macérerions). Chim. et pharm. Mettre en contact prolongé avec un liquide, pour dissoudre à froid les parties solubles : Macérer de l’écorce de quinquina dans du vin.

— Relig. Soumettre à de pieuses austérités : Macérer son corps, sa chair par le jeûne et la discipline.

Se macérer v. pr. Être inacéré : Les substances dures doivent se macérkr plus longtemps.

— Relig. Se soumettre à des austérités religieuses ; Sk macéjikk pur le jeûne et la discipline. Se macérer pur un travail pénible et volontaire. On voit les pénitents passer tes nuits à tjémir, su macérer par des jeûnes. (Boss.)

— Avec suppression du pronom se : Faire macérer des roses dans l’alcool.

— Syn. Macérer, mater, mortifier. On macère un corps par le jeûne et par l’abstinence, afin qu’étant affaibli physiquement il ne sente plus aussi vivement l’aiguillon des désirs charnels. On mortifie, non pas le corps, mais les passions, la convoitise, la concupiscence, c’est-à-dire qu’on les amortit par les souffrances, par les privations, par le repentir. Enfin mater se dit de l’homme charnel quand on parvient à le dompter, a faire taire ses appétits dépravés, au moyen de tous les exercices de la pénitence.

Maceret s. m. (ma-se-rè). Bot. Nom vulgaire du genre airelle.

MACERIS s. m. (ma-se-riss — rad. mace, anc. orthogr. de masse). Astron. L’un des noms de la constellation d’Hercule.

MACERON s. m. (ma-se-ron). Bot. Genre de plantes, de la famille -des ombellifères, tribu des smyrnées.

— Encyci. Les macérons sont des plantes bisannuelles ou vivaces, à feuilles ternées et plus ou moins découpées, à fleurs groupées en ombelles dépourvues d’involucres et d’involucelles ; le truit est presque ovoïde et se compose de deux akènes appliqués l’un contre l’autre et murqués do trois côtes très-apparentes sur leur face externe. Ces plantes se trouvent le long des chemins et dans les fossés qui bordent les champs cultivés ; elles se -plaisent surtout dans les lieux frais et ombragés.

Lo maceron commun, vulgairement nommé persil de Macédoine, est l’espèce la plus connue. C’est une plante bisannuelle, a racine fusiforme, épaisse, ramifiée ; sa tige, haute de 1 mètre et plus, listuleuse, striée, rameuse, porte des feuilles d’un vert foncé en dessus, plus pâle en dessous, et des fleurs d’un jaune verdâtre ; le fruit est gros, noir à la maturité, h côtes dorsales fortement saillantes. Cette plante habite le midi de l’Europe ; on la trouve surtout dans les lieux frais et ombragés. Toutes ses parties exhalent une odeur aromatique due à une huiie essentielle, et qui disparaît par la dessiccation. Elle était autrefois assez répandue dans les jardins maraîchers. Sa racine a une saveur amère, qu’on lui enlève en la faisant étioler à la cave ou dans des silos ; on la maugeait comme celle du céleri-rave. Les feuilles servaient d’assaisonnement ; elles ont été avantageusement remplacées par celles du persil ou du céleri, dont la saveur est plus agréable. Les seules parties de la plante qui soient encore utilisées dans certains pays, notamment en Angleterre, sont les jeunes pousses, qu’on mange en salade ou d’autre manière, après les avoir fait blanchir.

Le maceron n’est plus cultivé aujourd’hui que dans les jardins botaniques ; sa culture est très-simple ; il suffit d’en répandre les graines sur un sol convenablement préparé ; comme il est bisannuel, il ne fleurit et ne fructifie que la seconde année. Il est encore quelquefois employé en médecine, mais bien moins qu’autrefois. Du reste, il doit toujours être employé frais ; mais les pieds qui croissent naturellement suffisent aux besoins. Toutes ses parties ont été vantées comme cordiales et antiscorbutiques. Les racines remplaçaient celles de Tache ; mais c’étaient surtout les graines qu’on employait comme apéritives, carminatives et diurétiques. On a préconisé le maceron contre l’asthme, la colique venteuse, les vices du sang.

Les autres espèces de ce genre sont complètement inusitées.

MACES, nom de deux petits peuples de l’an» tiqùité, établis, l’un dans l’Arabie Heureuse, sur le golfe Persique, l’autre dans la Libye intérieure, près des Nasamons.

MACETTE, type d’entremetteuse dévote, créé par MathArni Kegnier, dans sa célèbre satire xm«. Comme Tartufe, ce personnage mérite d’être placé dans la galerie des grandes créations comiques, et son nom pourrait