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lin vêtus et quarante-cinq nus ; en tout quatorze cent vingt-sept manses velus et quatre-vingts nus. Le manse entier (mansus mteger ou plenus) était celui qui n’était pas divisé et qui contenait, avec les bâtiments nécessaires pour l’exploitation, la quantité de terres réglée par la coutume du pays et soumise aux redevances et services d usage. Le demi ;-manse {mansus dimidius ou médius) n’avait que la moitié ou environ de la contenance voulue, et ne supportait guère que la moitié, ou à peu près, des charges ordinaires. Mais, comme le fait observer M. Guérard, la contenance du manse était très - variable dans certains lieux, quoique dans d’autres elle eût été rigoureusement fixée. Quelquefois même, un àemi-manse contenait plus de terres qu’un manse entier ; la grandeur du manse se réglait alors moins par la contenance que sur le produit. On distinguait encore les manses héréditaires et les manses amovibles, les manses ecclésiastiques et les manses laïques. Les manses ministériels (ministeriales) étaient occupés par les officiers des domaines royaux ou impériaux. On trouvera les détails sur ces divers manses dans les Prolégomènes du Polyptyque d’Irminon, par Guérard.

MANSEIN s. m. (man-sain). Vitic. Variété de raisin.

M AN SEL (Jean), historien français, né à Hesdin (Artois) ; il vivait au xve siècle. On a de lui, sous le litre de Fleur des histoires, une histoire universelle qui va de la création du monde jusqu’au règne de Charles VI. Cette compilation, dénuée de toute critique, n’a pas été imprimée.

MANSEIXES s. f. (man-sè-le. — N’est-ce pas une altération de raam’selte, forme popufaire de mademoiselle ?). P. et chauss. Chacun des deux bras d’une hie ou demoiselle.

MANSENCAL (Jean bu), magistrat français, né à Bazas, mort à Toulouse en 1562. Il fut successivement conseiller, avocat général, premier président du parlement de Toulouse, acquit une grande réputation de savoir et d’intégrité, signala avec une grande énergie les empiétements et les désordres du clergé et jouit d’un grand crédit auprès des rois Henri II et François II. Nommé par ce dernier prince vice-lieutenant général pour la province de Languedoc, il déploya une grande vigueur contre les huguenots. On a de lui un ouvrage intitulé : la Vérité et autorité de ta justice du roi très-chrétien et la correction et punition des maléfices, contre les erreurs contenues en un libelle diffamatoire (Toulouse, 1549). Dans cet écrit, qui fut condamné en Sorbonne, il réfutait un libelle qui attaquait violemment le parlement dr« Toulouse pour avoir déclaré justiciable da l’autorité séculière un ecclésiastique convaincu de débauche et d’outrage aux mœurs.

MANSFELD, ville de Prusse, province de Saxe, régence et à 45 kilom. N.-O. de Mersebourg, sur le Thalbach ; 1,500 hab. Autrefois capitale du comté de sou nom, cette petite ville possède encore l’ancien château de ses comtes. Il Le comté de Mansfeld, ancien petit État souverain d’Allemagne, dans le cercle de la haute Saxe, aujourd’hui incor ? pore dans ia province prussienne de Saxe, était compris entre les principautés d’Anhalt, d’Halberstadt et de Saxe-Ebsenach, le comté de istolberg, l’évêché de Mersebourg et la Saxe électorale. Il avait une superficie de 100,000 hectares, avec une population de 60,000 habitants. Les villes principales étaient Mansfeld, capitale, Eisleben et Sangerhausen. Ce comté a été gouverné par une ancienne famille, qui tire son nom du château de Mansfeld, et qui est connue depuis le vue siècle. Elle compte parmi ses illustrations : Hoyer, comte de Mansfeld, un des partisans dévoués de l’empereur Henri V, tué au combat de Welfesholze, en 1115, et elle s’éteignit dans les mâles en 1230 en la personne du comte Burckhard VIII. Sa tille et son héritière épousa Burckhard de Guerfurt, burgrave de Magdebourg, qui devint la souche d’une nouvelle maison de Mansfeld ; laquelle a également produit un certain nombre d’hommes remarquables. Les petits-rils de Burckhard, formèrent deux maisons distinctes, celle de Mansfeld et celle de Guerfurt. La première se subdivisa en 1475 en deux rameaux, dont le cadet s’éteignit en 1666, après s’être de nouveau bifurqué.

Le rameau aîné eut pour chef Albert, comte de Mansfeld, mort en 1484, père d’Ernest, qui laissa un grand nombre de fils. Philippe, laine, formata ligue de Bornsiœdt, qui lut élevée à la dignité de princes de l’empire et se fondit dans la maison de Colloredo en 1780. Jean-Georges de Mansfeld, fils d’un second lit d’Ernest, fut l’auteur de la branche d’Eisleben, qui finit en 1710. Pierre-Ernest de Mansfeld, troisième fils d’Ernest, créé prince de l’empire, fut gouverneur de Luxembourg et de Bruxelles. Il mourut en 1604, ayant eu plusieurs fils légitimes, tous morts avant lui, et notamment Charles, comte de Mansfeld, qui se distingua au service de l’empire. Pierre-Ernest eut, en outre, un fils naturel, Ernest, le fameux bâtard de Mansfeld, connu pour sa vie aventureuse.

Nous allons compléter cette notice généalogique en donnant la biographie des principaux membres de cette famille.

MANSFELD (Albert, comte de), un des principaux chefs du parti protestant en Aile MANS

magne, né en 1480, mort en 1560.11 força, en 1547, Henri de Brunswick à lever le siège de Brème, fut vaincu quelque temps après par le colonel Wrisberger, conduisit en 1550 des secours à Mngdebourg, dont l’empereur Charles-Quint faisait le siège, mais fut battu et ne put introduire dans la place qu’un très-petit nombre des siens. — Un de ses fils, Wolrath Mansfeld, mort en 1578, conduisit des secours aux huguenots français et prit part à la bataille de Moncontour.

MANSFELD (Pierre-Ernest, comte de), général allemand, né en 1517, mort à Luxembourg en 1604. Envoyé de très-bonne heure à la cour de Charles-Quint, il fit avec lui- la campagne de Tunis, puis passa dans les Pays-Bas et fut nommé gouverneur du duché de Luxembourg en récompense de la brillante valeur qu’il avait montrée, notamment au siège de Landrecies, en 1543. Lorsque Charles-Quint eut déclaré la guerre à la France, le comte de Mansfeld prit Stenay, ravagea la Champagne, fut fait prisonnier dans Ivoy (1552) et resta au pouvoir des Français jusqu’en 1557. Rendu à la liberté, il prit part à la bataille de Saint-Quentin et empêcha le duc de Guise de s’emparer do Luxembourg. La paix ayant été faite, il conduisit à Charles IX des secours contre les protestants, prit une part brillante à la victoire de Moncontour, retourna ensuite dans les Pays-Bas, qu’il pacifia, et en devint gouverneur après la mort du duc de Parme (1592). Il se démit au bout de deux ans de ces fonctions et se retira, avec le titre de prince de l’empire, à Luxembourg. oit il termina sa vie. Le comte de Mansfeld fut un des meilleurs généraux de son temps. Il avait beaucoup de goût pour les sciences et pour les arts ; mais ce goût n’avait point adouci’ son caractère cruel et n’avait fait qu’accroître son insatiable avidité.

MANSFELD (Charles, prince de), général allemand, fils du précédent, né en 1543, mort en 1595. Il conduisit, en 1593, au duc de Mayenne, un corps de troupes, envahit la Picardie et alla, deux ans plus tard, combattre les Turcs en Hongrie. Charles de Mansfeld reçut de l’empereur les titres de lieutenant général et de capitaine général de mer en Flandre. Il avait épousé en premières noces Diane de Cossè, qu’il surprit en adultère avec le comte de Maure et qu’il fit tuer, dit-on.

MANSFELD (Ernest de), l’un des plus grands généraux du xvti« siècle, fils naturel du comte Pierre-Ernest, né en 1585, mort en 1626. Il fit la guerre en Hongrie, puis en Flandre, en Savoie, se fit ensuite profestant, alla combattre en Bohême comme général des révoltés, chassa les Autrichiens et fut mis au ban de l’empire (1619). Contraint de se retirer devant des forces supérieures, il alla ravager l’Alsace (1622), puis battit les Hessois et les Bavarois, alliés de l’Autriche, gagna avec le duc de Brunswick la bataille de Fleurus sur les Espagnols, passa ensuite en Hollande et en Wesiphalie, et se retrancha si bien dans l’Osi-Frise que le général autrichien Tilly, chargé de le combattre, n’osa essayer de l’en chasser. Comme ses troupes se livraient a toute sorte de déprédations, les états de l’Ost-Frise lui offrirent une somme importante pour qu’il quittât la province. Mansfeld accepta, licencia ses troupes, se rendit à La Haye, où il vécut pendant quelque temps comme un simple particulier, se rendit en 1724 en France pour demander des secours dans le but de rétablir l’électeur palatin sur le trône de Bohème, reçut de Richelieu la promesse d’un subside, passa de là en Angleterre, où il fut accueilli avec distinction ! par le roi Jacques, qui lui remit des sommes importantes, et revint (1625) en Allemagne à la tête d’une foule d’aventuriers. Mais il fut vaincu par le fameux Wallenstein (1626), général de l’empereur, et dut se replier dans la marche de Brandebourg. Ayant reçu de nouveaux secours d’Angleterre et du Danemark, le général protestant traversa la Silésie et la Moravie.et gagna Jablonska, où il fut rejoint par le duc de Saxe-Weimar. Son projet était de pénétrer en Hongrie, afin de taire une diversion favorable à Bethlem Gabor, prince de Transylvanie, qui venait de prendre les armes contre l’empereur. Mais ce prince ayant entamé des négociations de paix avec Wailenstein, Mansfeld remit le commandement de ses troupes au duc de Saxe-Weimar, prit la route de Venise, tomba malade à Vranovitz en Bosnie et y termina sa brillante et aventureuse carrière. Homme de guerre de premier ordre, Mansfeld était a la fois un négociateur habile, plein de ressources, et força ses ennemis mêmes à l’admirer.

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MANSFELD (Charles de), théologien allemand, également, fils naturel du comte Pierre-Ernest, né en 1588, mort en 1647. Il devint ’ aumônier général des armées espagnoles dans les Pays-Bas. On a de lui plusieurs ouvrages dont, les principaux sont : Clericorum ccenubitica (Luxembourg, 1625) ; Cleriats, siue. de statu perfeciiuiiis cterxcorum (Bruxelles, 1027), ouvrage estimé ; Mayisterium miiitare (Anvers, 1647, in-4").

MANSFELDOIS s. m. (man-sfèl-doi), Hist. relig. Nom donné à des protestants d’Allemagne qui, au xvio siècle, formèrent une secte ayant pour chef le comte de Mansfeld.

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MANSFÉNI s. m. (man-sfé-ni). Ornith. Espèce d’aigle ou d’autour du Brésil.

MANSFIELD, ville d’Angleterre, comté et a 22 kilom. N. de Nottingham ; 9,800 hab. Fabrication importante de cotonnades et de bonneterie, gants, etc. Commerce de grains et de drèche. On y remarque une belle église gothique renfermant plusieurs monuments et des vitraux peints, Mansfield est bâtie au centre d’une ancienne forêt, dont les futaies ont été en grande partie abattues et qui fut autrefois illustrée par les exploits de Robin-Hood. Il Ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de l’Ohio, à 80 kilom. N.-E. de Colombus ; 4,800 hab. Cette ville est située dans une position élevée et pittoresque, au milieu d’une contrée fertile et populeuse.

MANSFIELD (William MuRRAY, comte de), magistrat anglais, né à Penh en 1705, mort à Londres en 1793. Il se distingua comme avocat dans plusieurs affaires importantes et fut élu en 1740 membre du Parlement par un bourg du Yorkshire, puis réélu en 1747 et en 1754. Ayant soutenu le parti du gouvernement, il en fut récompensé par la charge de sollicitor gênerai. Après la révolte des jacobites, auxquels il avait été associé dans sa jeunesse, Murray fut accusé de haute trahison. Il dédaigna de se justifier et l’accusation s’évanouit. Plus d’une fois Pitt eut l’occasion de se mesurer avec cet orateur, qui était regardé comme un des principaux chefs du parti tory, et, dans ces luttes orageuses, l’avantage ne resta pas toujours du côté du premier. Murray fut nommé attorney général en 1754, président de la cour du banc du roien 1756, créé pair, avec le titre de baron de Mansfield, puis ministre sans portefeuille. Lord Mansfield n’acquit pas, dans ces fonctions, une grande popularité ; en 1780, son hôtel fut livré aux flammes par le peuple. I ! se démit de la présidence de la cour suprême en 1788. Murray avait été élevé au rang de comte en 1782.

MANSFIELD (William - David Mdhrav, comte dk), pair d Angleterre, descendant du précédent, né à Londres en 1806. A l’âge de vingt-quatre ans, il fut élu membre de la Chambre des communes, où il vota avec le parti tory, fut, de 1834 à 1835, lord de la trésorerie dans le cabinet présidé par sir Robert Peel et entra à la Chambre des lords (1840). Depuis lors, il a été successivement député, lieutenant du comté de Penh (1846), lord lieutenant de Clackmannan et haut commissaire du synode général de l’Église écossaise en 1852, 1856 et 1859.

MANSFIELD (sir William-Rose), général anglais, né à Ruxley, comté de Surrey, en 1819. Il prit du service dès l’âge de seize ans et passa dans les Indes. Là, il lit partie de plusieurs expéditions, se battit à Budleiwal, à Aliwal, à Sobraon, fit comme lieutenantcolonel la campagne de Peshawur (1851-1852) et obtint le grade de colonel en 1854. Cette même année, Maustield fut rappelé en Europe où la guerre de Crimée venait d’éclater. Attaché d’abord a sir Colin Camphell, puis conseiller près de l’ambassadeur d’Angleterre à Constantinople, il devint, après la signature de la paix, consul général à Varsovie. Mais il ne tarda pas à quitter ce poste pour retourner dans les Indes avec le général Camphell, qui le choisit pour chef d état-major (1857). Pendant la formidable insurrection des c’ipayes, il rendit de très-grands services et reçut, avec le grade de major général, des remerciements publics du Parlement. Depuis lors, sir Mansfield a pris le commandement de l’armée de Bombay (1860), qu’il quitta en 1865 pour devenir général en chef de l’armée des Indes. Il est depuis 1866 grand-croix de l’Étoile da l’Inde.

MANS1 (Jean-Dominique), prélat italien, né à Lucques en 1692, mort en 1769. Après avoir enseigné la théologie à Naples, il visita l’Italie, la France et l’Allemagne pour chercher dans les archives et les bibliothèques des documents relatifs à l’histoire ecclésiastique, son étude favorite. Il fut promu en 1765 à l’archevêché de Lucques. Ses principaux ouvrages sont : De casibus et excommunicationibus episcopis reseruatis (Lucques, 1724 et 1739, in-4o) ; Prolegomena et dissertationes in omneset singulos sanctx Scripturx tibros (Lucques, 1729, in fol.) ; De epochisconciliorum Sardicensiset Sirmiensium, exterorumque in causa Arianorum (Lucques, 1746-1749, 2 vol. in-8o) ; Sufiplementum cullectionis conciliorum et decrelorum N. Coteti (Lucques, 1748-1752, 6 vol. in-fol.) ; Sacrorum conciliorum noua et amplissima collectio (Florence, 1759-1798, 31 vol, in-fol.).

MANSIGNÉ, bourg et commune de France (Sarthe), canton de Pontvallain, arrond. et à 18 kilom. de La’Flèche, sur un coteau ; pop. aggl., 559 hab. — pop. tôt., 2,244 hab. Fabrication de toiles : poterie. Vestiges d’un camp romain, près desquels on trouve des restes de bains, hypocaustes ; médailles romaines, etc.

MANSION s. f. (man-si-on — lat. mansio ; de mauere, demeurer). Demeure, habitation. Il Campement, étape, lieu de repos. Il Vieux mot.

— Antiq. rom. Lieu où les saliens, porteurs des boucliers sacrés, s’arrêtaient pour se reposer et prendre de la nourriture,

— Astrol. Syn. de maison.

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MANSION, sculpteur, né à Paris en 1773, mort dans cette ville vers 1854. Une statue à’Aconce et Napoléon donnant la paix à la terre lui valurent à l’Exposition de 1810 une médaille de première classe. Aux Salons suivants, il envoya, en 1812, Ajax fils d’Oïlée ; en 1814, Une nymphe de Diane ; en 1819, Eseulape protégeant la beauté par la découverte de la vaccine. On lui doit encore, de la mémo année, les bustes de Rembrandt et de Philippe deChampaigne, commandés pour la grande galerie du Louvre, et Cydippe amante d’Aconce ; de 1822, le buste de Teniers commandé pour le Louvre, et les bustes de Laugier et de Dupuytren ; de 1824, une commande d’un basrelief pour la cour du Louvre : l’invention de la poésie lyrique.

MANSION (Colard), écrivain et imprimeur à Bruges. V. Colard.

MANSIONNAIRE s. m. (man-si-o-nè-rerad. mansion). Nom donné a certains officiers de la primitive Église : Les basiliques avaient des mansionnaires ou gardiens chargés de les nettoyer et de les orner. (Fleury.)

— Hist. Officier du roi qui, sous les Capétiens, était chargé de faire préparer les logements royaux.

— Encycl. Les critiques sont partagés sur la question de savoir quelles étaient au juste les fonctions de ces officiers. Justel, Bévéridge, Cujas, Godefroi et Vossius croient que les mansionnaires étaient des fermiers laïques qui faisaient valoir les biens de l’Église. Fleury a combattu cette idée, qui s’accorde assez bien du reste avec l’étymologie du mot, en s’appuyant sur ce que, dans ITïglise primitive, aucune fonction n était exercée par des laïques. Il pense que « ces officiers étaient chargés d’orner l’église aux jours solennels, soit avec des tapisseries de soie ou d’autres étoffes précieuses, soit avec des feuillages et des tieurs, et de veiller à ce que le lieu saint fût toujours dans un état de décence et de propreté capable d’inspirer le respect et la piété. » Les Grecs donnaient au mansionnuire le nom da paramonarios, et dans le deuxième concile de Chalcédoine, il se trouve que ce nom sert à désigner les économes. C’est aussi dans ce sens que saint Grégoire parle des mansionnaires. D autres croient que mansionnaire et portier étaient synonymes ; saint Grégoire appelle, en effet, le mansionnaire : custos ecclesix, le gardien de l’église. D’autres enfin pensent qu’il avait simplement pour fonction d’allumer les lampes et les cierges.

MANSLE, bourg Je France (Charente), çh.-l. de cant., arrond. at a 17 kilom. S. de Ruffec, sur la Charente ; pop. aggl., 1,552 hab.

— pop. toi., 1,830 hab. Minoterie, brasserie. Commerce de bestiaux, céréales, chanvre. Sur les bords de la Charente, près, du bourg, •on voit une tour crénelée. Restes d’un château fort.

MANSO (Jean-Baptiste), marquis de Villa, poète italien, né à Naples vers 1560, mort en 1645. Sa grande fortune lui permit de s’entourer de savants, de postes et d’artistes qu’il encourageait et récompensait. Il fut l’ami du Tasse qui a immortalisé leur amitié dans un dialogue intitulé ; il Mtinso, fonda dans son palais l’Académie des Oziosi et voulut qu’après sa mort sa fortune servit à la fondation d’un collège de nobles. On a de lui : l Paradossi, ouero deW umore dialnghi (Milan, 1608, in-4o) ; Erocallia, oôero dell amure e delta bettezza dialot/hi XII (Veniso, 1618, in-4u) ; La vita di Ù’orquato Tasso (Naples, 1019, in-4o), très-esiiinée ; Le poésie nomiche divise in rime amorose, sacre e morali (Venise, 1635, . in-12).

MANSO (Jean-Gaspard), philologue allemand, né à Blasienzell, grand-duché de Gotha, en 1759, mort en 1826. Il étudia la théologie, la philologie et la philosophie a l’université d'Iéna, embrassa ensuite la carrière de l’enseignement, et était à sa mort directeur du collège de Sainte-Madeleine, à Breslau. Il avait été lié très-intimement avec Frédéric Jacobsen et Garve. Outre différents traités sur des sujets d’archéologie classique, ainsi que des traductions allemandes des Géorgiques de Virgile, de l’Œdipe roi de Sophocle, et d’excellentes éditions de Méléagre, de Dion et de Moschus, on a de lui, entre autres ouvrages historiques : Sparte, essai pour servir à l’éclaircissement de l’histoire et de la constitution de cette république (1800, 3 vol.) ; Vie de Constantin le Grand (1817) ; Histoire de la monarchie prussienne depuis la paix d’Hubertusberg (1819, 3 vol.) ; Histoire de l’empire des Ostrogoths en Italie (1824). Enfin, nous citerons encore de lui : l’Art d’aimer, poème (1194), et Épître à Garve sur les calomnies contre les sciences.

MANSOIS, OISE s. et adj. (man-soi, oi-ze). V. Mansais, aise.

MANSON (Jean), marin suédois, mort en 1G5S. Il devint capitaine et’ fut tué dans un combat naval entre les Suédois et les Danois, On a de lui : Une description nautique de la Baltique (Stockholm, 1644), réimprimée par-Jean Hahii, en 1749.

MANSON (Jacques-Charlesde), général français, né en 1724, mort à Munich en 1809. Entré fort jeune dans l’artillerie, il se distingua pendant la guerre de Sept ans, acquit la réputation d’un officier aussi instruit que brave,

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