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sistantes. Les fleurs, disposées en ombelles, en grappes ou en épis terminaux, sont portées sur de longs pédoncules articulés, accompagnées d’une bractée irrégulière creusée en capuchon ou en cornet. Elles présentent un calice de deux à sept sépales courts, coriaces, souvent colorés, imbriqués, libres ou légèrement soudés à la base, persistants ; une corolle composée de pétales en nombre égal à celui des sépales, tantôt libres ou à peine réunis à la base, tantôt entièrement soudés en une sorte de coiffe qui tombe d’une seule pièce en se détachant circulairement à la partie inférieure ; des étamines, tantôt en nombre égal et alternes, tantôt en nombre indéfini, à filets libres ou soudés entre eux à la base, qui est toujours» élargie ; un ovaire libre, globuleux, à une ou plusieurs loges pluriovulées, surmonté d’un stigmate sessile ou presque sessile, à plusieurs lobes disposés en étoile. Le fruit est globuleux, coriace, charnu à l’intérieur, déhiscent ou indéhiscent, renfermant des graines très-petites, à test dur et à embryon dépourvu d’albumen.

Cette famille, qui a des affinités avec les clusiacées, les bixacées et les fiacourtianées, comprend les genres maregrnvie, norantée, ruyschie, souroubée et anthotome. Lesmaregraviacées croissent presque toutes dans l’Amérique tropicale, k l’exception du dernier genre, qui habite la Nouvelle-Calédonie. On attribue aux feuilles de quelques espèces des propriétés diurétiques.

MARCGRAVIE s. f. (mar-gra-vl — de Maregraf, a. pr. d’homme). Bot. Genre de plantes, type de la famille des maregraviacées.

MARCH, rivière de Moravie- V. Morava.

MARCH (Ausias), poète espagnol, né à Valence, mort en 1460. Il acquit un rang distingué parmi les écrivains de son temps par ses compositions poétiques, dans lesquelles il chante Thérèse de Momboy, qui lui avait inspiré une passion profonde. « March, dit M. Gustave Brunet, est grave, simple et sans affectation ; il y a chez lui de la tendresse et de la vérité ; ses expressions offrent de la fraîcheur et de la grâce. Il imite souvent Pétrarque, et parfois il ne le cède en rien au célèbre auteur des Canzoni. » Les œuvres de ce poëte, consistant en cent seize petites compositions, ont été publiées pour la première fois sous le titre de Obras (Barcelone, 1543, in-4o). Elles ont eu une grande vogue on Espagne.

MARCH (Estebnn), peintre espagnol, surnomme iiea GfltaiiieB, né à Valence vers 1595, mort dans la même ville en 1660. Élève de Pedro Orrente, il acquit beaucoup de réputation en représentant des joutes et des combats. On raconteque, pour se mettre en verve, cet artiste, d’un caractère extravagant, s’armait de pied en cap, se précipitaitï’épée à la inain, au son de la trompette et du tambour, sur les murailles de son atelier, puis, après s’être escrimé contre des ennemis imaginaires, prenait sas pinceaux et représentait ce que lui inspirait son imagination surexcitée. Ses tableaux, très-estimés, sont remarquables par la vigueur et l’éclat du coloris, par la facilité de la touche, par l’art avec lequel il savait rendre les atmosphères sombres et chargées de la fumée de la mousqueterie. — Son fils, Miguel March, peintre et son élève, né à Valence en 1633, mort dans la même ville en 1070, fit le voyage de Rome et cultiva la peinture historique. Parmi ses ouvrages, qui se recommandent par la facilité de la touche et la correction du dessin, on cite un Calvaire, deux tableaux dont les sujets sont tirés de l’Histoire de saint François, etc., à Valence.

MARCHAGE s. m. (mar-, cha-je-rad. marcher). Action de piétiner en marchant.

— Techn. Opération consistant à préparer la terro à poterie en la marchant, c’est-à-dire en la piétinant.

— Ane. coût. Société que les habitants des paroisses limitrophes formaient ensemble, pour avoir le droit do faire paître leurs troupaux sur le territoire les uns des autres ; droit résultant de cette association.

MARCHAIS s. m. (mar-ehè). Ichthyol. Variété de maquereau qui n’a pas de taches. Il Hareng qui a frayé, qui n’a plus ni œufs ni laite.

MARCHAIS (André-Louis-Augustin), homme politique français, né à Paris en 1800, mort îi Constantinople en 1857. Il prit part à la conspiration militaire du 19 août 1S19 et se fit affilier en 1821 à la charbonnerie, dont il devint un des chefs. Apôtre de la Révolution dans tous les pays, Marchais fit partie du comité grec en 1824 ; trois ans plus tard, il fonda la société Aide-loi, le ciel t’aidera. Après 1830, il organisa une expédition révolutionnaire contre Ferdinand VII, mais ses tentatives, d’abord encouragées, dit-on, par le gouvernement, furent ensuite formellement désavouées, et Marchais devint un ennemi implacable du gouvernement de Juillet. Il fut un des fondateurs de la Société du monde et d’une foule de sociétés du même genre, et il dirigea la Jieoue républicaine. Impliqué dans le procès d’avril 1834, il parut abandonner la politique, et, retiré à Rouen, se livra à l’industrie jusqu’en 1841, époque à laquelle il fonda le Club de la réforme, qui prépara les événements de 1848 dans le département de la Seine-Inférieure. Après la révolution, de MARC

venu chef du cabinet de M. Goudchaux au ministère des finances, il fut nommé par Ledru-Rollin commissaire extraordinaire dans

Indre-et-Loire, et, après juin, préfet ; i ! fut révoqué en octobre 1848. Rentré dans l’industrie, il se mêla encore de politique militante après le coup d’État du 2 décembre, fut arrêté en octobre 1873 comme membre de la Marianne, et condamné à trois ans de prison. Rendu quelque temps après à la liberté, il quitta la France, partit pour l’Orient et mourut d’un accident.

MARCHAIS (le chevalier Renaud des), navigateur français. V. Desmarchajs.

MARCHAL (François-Joseph-Ferdinand), littérateur belge, né à Bruxelles en 1780, mort en 1858. Pendant la réunion de la Belgique à la France, Marchai remplit des fonctions administratives en Illyrie, puis il obtint un emploi aux archives de l’État (1827) et fut, de 1830 à 1856, conservateur des manuscrits de la bibliothèque de Bourgogne. Nous citerons de lui : Catalogue des manuscrits de la bibliothèque des ducs de Bourgogne (Bruxelles, 1842, 3 vol. in-fol.) ; Histoire politique du règne de l’empereur Charles-Quint (Bruxelles, 1856-1857, in-8»),

MARCHAL, de Lunéxille (Charles-Léopold-Jean-Baptiste), publiciste français, né à Lnnéville en 1801. Il était avocat lorsqu’il fut nommé président du tribunal de Saint-Louis au Sénégal. Ayant, de concert avec l’avocat général Auger, poursuivi des employés supérieurs accusés de vendre la poudre de l’État et de falsifier le vin des hôpitaux, il fut, ainsi que ce magistrat, suspendu de ses fonctions par le gouverneur et dut retourner en France (1831). Depuis lors, il s’est adonné à des travaux littéraires. Outre de nombreux articles insérés dans

Revue des Deux-Mondes, dans

le Journal de la marine et des colonies, la Phrértotogie, Y Illustration, etc., M. Marchai a publié : Histoire de Lunéville (1829) ; Mémoire sur Singan-Fou (Paris, 1853) ; Voyage scientifique au Sénégal (1853, in-4o) ; la Croi’a ; de Chine instructive et historique, trad. en français (lS53, in-8o) ; Mélodies universelles(18=6), recueil de chants des principaux peuples, Mémoire sur les paratonnerres de la Chine (1857) ; les Ruines romaines de Champlieu ■(1860, in-Su) ; le Parthênon (18G4, in-S°), etc.-On lui doit encore le résumé d’un Voyage en Chine, publié dans ('Illustration (1857), un Système de langue universelle par la phrénologie, dans la Phrénologie (1856-1857) ; VHistoire de la télégraphie électrique, dans l’Industrie (1S5S-1859).

MARCHAL (Charles), plus connu sous le pseudonyme de Cbaiie» de l)u»»y, littérateur et journaliste, né à Paris en 1822, mort dans la même ville en 1870- Son père était avocat. À peine sorti du collège, le jeune Marchai se lança dans les lettres. En 1840, il publia, avec Cuntagrei, Quatre mois en mer (in-8u), et fit paraître l’année suivante, sous forme de petits volumes in-32j les Physiologies de l’Anglais, du chicard, de l’usurier, de la femme honnête, de la fille sans nom, du Parisien en province. Puis, abordant le roman, il donna successivement : les Nuits espagnoles (1841, in-8o) ; Benedetto (1842, in-S°) ; Médérie (1842, 2 vol. in-8») ; la Dame de trèfle (1842, in-8<>) ; Un grand homme politique (1843, 2 vol. in-S°) ; le Peintre breton (1843, 2 vol. in-8o) ; les Mystères du grand monde (1844, 6 vol. in-8o) ; les Mystères de Londres (1844, 2 vol. in-8o), etc. Ces nombreuses et hâtives productions n’ayant pu le tirer de l’obscurité, Marchai, qui désirait se faire un nom à tout prix, chercha à attirer sur lui l’attention publique en se faisant pamphlétaire. Il débuta, dans ce genre, par une brochure : Lord Guizot, sa politique et son voyage à Londres (1844, in-32), suivi de la Famille d’Orléans depuis son origine jusqu’à nos jours (1345, in-so). Poursuivi pour cet ouvrage, il fut condamné en 1845 à cinq ans de prison et a 10,000 francs d’amende. Pendant son emprisonnement, il composa et publia les Grecs au xixe siècle ou les Floueries au jeu démasquées (Doullens, 1846, in-ic), et la Citadelle de Doullens (1847, 2 vol. in-8o). La révolution de 1848 rendit Marchai à la liberté. On le vit alors se proclamer républicain de la veille, bien qu’il n’eût aucune conviction sincère, et essayer de se faire jour en créant divers journaux qui n’eurent qu une durée éphémère et lui attirèrent plusieurs condamnations. Une brochure, intitulée Fin de la République (1851, in-12), lui valut une nouvelle condamnation à cinq ans de prison et à 10,000 francs d’amende. Lorsque Marchai recouvra la liberté, l’Empire avait remplacé la république. Il se jeta ulors du côté du parti triomphant, et, sous le pseudonyme de Charles de Bussy, il se mit à écrire contra l’esprit libéral et philosophique des libelles odieux, dont la vente n’eut point le succès qu’il espérait. Plongé dans une vie de désordre, ayant perdu toute pudeur, couvert du mépris public, il se mit, dans les dernières années de l’Empire, comme il l’avouait lui-même, aux gages de la police. Après avoir été pendant quelque temps rédacteur en chef de la Revue sociale, il rédigea, avec un nommé Stamir, ('Inflexible, la Foudre, et, en dernier lieu, la Tante Duchène, petites feuilles dans lesquelles il s’attacha à couvrir d’injures et de calomnies, à insulter de son mieux tous les adversaires du despotisme impérial, notamment Rochefort. Attaqué pour diffama

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tion, il fut condamné à maintes reprises, mais n’en continua pas moins son ignoble besogne-En 1869, une famille qui portait le nom de Bussy demanda et obtint qu’il cessât de prendre un nom qui n’était pas le sien et qu’il déshonorait. Au mois d’avril 1870, on ramassa Marchai dans la rue, où il était tombé sous le coup d’une hémorragie cérébrale, et on le transporta à l’hôpital Beaujon, où il mourut quelque temps après sous l’étreinte hideuse d un délire alcoolique. Outre les écrits déjà cités, Marchai a publié également sous son nom : Cri de misère (1848, in-8") ; P.-J. Proudhon et Pierre Leroux (1850, in-18) ; Christianisme et socialisme (1850, in-18) ; le Livre de la famille (1850, in-8") ; la France et la constitution (IS50, in-18) ; Restauration (1851, in-12) ; Pourquoi j’ai été républicain, pourquoi je ne le suis plus (1854, in-so) ; Histoire de Sa Sainteté Pie IX (1854, 2 vol. in-8o) ; le Rationalisme et la doctrine chrétienne (1854, in-8o) ; la Marie-Madeleine (1857, in-12) ; les Soldats sanctifiés (1858, in-12). On lui doit, sous le pseudonyme de Charles de Bussy, des compilations sans valeur et des pamphlets : Veillées sur terre et sur mer (1857, in-12) ; les Philosophes au pilori (1858, in-12) ; les Régicides (1S5S, in-12) ; les Toquades (1858, in-4o) ; les Conspirateurs en Angleterre (1839, in-12) ; Dictionnaire universel d’histoiré (1S58, in-i ?) ; les Courtisanes devenues saintes (1859, in-32) ; Dictionnaire amusant (1859, in-12) ; Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts (1859, in-12) ; Histoire delà guerre d’Italie (1859, in-8o) ; Histoire et réfutation du socialisme (1859, in-12) ; Sauvons le pope (1860, in-18) ; les Philosophes convertis (1860, in-12) ; le Socialisme en Russie (1860, in-8o) ; Dictionnaire universel de géographie (1860, in-12) ; Étude historique et politique sur les anciens partis (18S0, in-8o) ; Histoire des excommuniés (1860, in-32) ; Catéchisme politique ( !861, in-32) ; Dictionnaire ■universel des beaux-arts (1861, in-12) ; Mystères et friponneries du commerce ([SGI, in-32) ; Dictionnaire universel d’éducation(&6]., in-12) ; Dictionnaire universel de marine (1862, in-12) ; Encyclopédie universelle (1862, in-S’O ; Dictionnaire usuel d’agriculture et d’horticulture (1863, in-12) ; l’Ame de A/"e Henriette Renan à son frère Ernest (1803, in-12) ; la Pologne devant (’Europe (1863, in-8o) ; les Révoltés contre l’Église et l’ordre social (1863, 2 vol. in-12) ; Vie de Judas (1864, in-32) ; Célébrités révolutionnaires, les régicides (1865, in-12) ; Dictionnaire de l’art dramatique (1865, in-12) ; Dictionnaire de l’art vétérùiaire (1865, in-12) ; Rochefort l’assommeur (&6&, in-12) ; les Impurs du Figaro (1S68, in-12), etc. Enfin Ch. Marchai a publié les Souvenirs de Jacques Laffitle (1844, 3 vol. in-8»), donné une continuation de l’Histoire de France d’Anquetil et collaboré à quelques pièces de théâtre de Benjamin Antier.

MARCHAL DE CALV1 (Charles-Jacob), médecin français, né à Calvi (Corse) en 1815, mort en 1873. Il commença l’étude de la médecine en Algérie, puis se rendit à Paris, devint aide-major au Val-de-Gràce et se fit recevoir docteur, n’ayant encore quo vingt-deux ans. Reçu au concours agrégé k la Faculté de médecine de Paris en 1844, Marchai devint, quelque temps après, professeur d’anatomie et de physiologie pathologique au Val-de-Gràce. Après la chute de Louis-Philippe, il se signala par l’ardeur de ses idées républicaines et se porta, mais sans succès, candidat à l’Assemblée constituante. En 1852, il concourut pour une chaire d’hygiène à la Faculté de médecine, mais ses opinions politiques le firent évincer, et le gouvernement, pour l’éloigner de Paris, l’appela à occuper un poste en Algérie. Marchai de Calvi refusa de l’accepter et donna sa démission de médecin militaire de première classe. Depuis cette époque jusqu’à sa mort, il ne cessa de s’adonner à des travaux scientifiques. Indépendamment d’un grand nombre d’articles insérés dans les Annales de la chirurgie, dans la Revue chirurgicale, dans la Tribune médicale, qu’il fonda en 1867 principalement pour soutenir les principes de ia médecine holopathique, outre quelques brochures politiques telles que l’Emancipation du prolétariat, Discours sur l’organisation du crédit en général et en particulier du crédit foncier, on lui doit : Physiologie de l’homme, à l’usage des gens du monde (1841, in-18) ; Précis d’histoire naturelle (1841, 2 vol. in-8<>) ; Du sentiment et de l’intelligence chez les femmes (1841, in-12) ; Question de l’embaumement (1843, in-8o), écrit au sujet duquel Gannal lui intenta un procès en contrefaçon ; Abcès phlegmoneux inlrapelviens {1844, in-8o) ; Des épidémies (18S2, in-4o) ; la Question du cancer devant t Académie de médecine (1855) ; Sur l’empoisonnement par la vapeur d’essence de térébenthine (1856, in-8o) ; Lettres et propositions sur le choléra (1866, in-8"), qu’il déclare contagieux ; la Guerre de 1870 ; Formule du communulisme (1871, in-so).

MARCHANCE s. f. (mar-chan-se). Féod. Droit qu’avaient les seigneurs de prendre chez leurs vassaux de l’avoine et du foin pour leurs chevaux. Il On trouve aussi marchansie,

MARCHANP, -ANDE s. (mar-chan, an-dedu bas hit. mercadere, vendre, dérivé par mercantum du latin mercari, de merx, marchandise. Curtius et Corssen rapprochent

mercari, dénominatif de merx, de merere, mériter, soit que merx veuille dire ce qui mérite

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le prix, soit plutôt que merere y soit pris dans son sens originaire, avoir en partage, de la racine sanscrite ma, mesurer, partager. Comparez le grec mtiromai, avoir en partage, meros, partie, moros, moira, sort, destin. Merx signifierait donc simplement une chose partageable, une part distribuable, idée fondamentale de la marchandise). Personne qui vend, dont le métier est d’acheter pour revendre : Un marchand en gros, en détail. Un .marchand de bois. Un marchand de comestibles. Une marchande de poissons. Le marchand use son corps et oublie le sommeil, afin d’amasser des richesses. (Lamenn.) Qu’un marchand se mette à vendre sur te principe fraternitaire, je ne lui donne pas un mois pour voir ses enfants réduits à la mendicité. (F. Bastiat.) La noblesse des sentiments ne donne pas inévitablement la noblesse des manières : si Racine avait l’air du plus noble courtisan, Corneille ressemblait fort à un marchand de bœufs, et Descaries avait la tournure d’un bon négociant hollandais. (Balz.) Un marchand de sagesse n’en vendrait pas, eu trois mois, de quoi payer sou terme. (A. Guyard.)

Pour qui se fait marchand l’art n’est plus qu’un mê- lier.

VlENNET.

Le marchand, l’ouvrier, le prêtre, le soldat, Sont tous également les membres de l’État.

Voltaire.

— Parextens. Acquéreur, celui qui achète Trouver un marchand pour son cheval.

S’il vous venait marchand pour ce trésor caché, Je vous conseillerais d’en faire bon marcha.

Corneille.

Il Celui qui accepte un marché : On n’achète pas le rang ; une reine qui serait laide ne trouverait pas marchand. (Volt.)

Il y a marchand, Cri par lequel on déclare accepter, dans une vente publique, une marchandise au prix proposé par le crieur.

Marchand forain, Celui qui, n’ayant pas d’établissement fixe, parcourt les foires, les marchés, la campagne pour vendre.

Marchande de modes, Femme qui fabrique et vend des objets de toilette pour les iemmes. il On dit aussi modiste.

Marchand de soupe, Nom injurieux par lequel on désigne le maître de pension.

— Loc. fam. Être le mauvais marchand d’une chose, N’en tirer que du désavantage, des ennuis.

— Prov. De marchand à marchand il n’y a que la main, Entre marchands il n’est pas besoin d’écrits. Il N’est pas marchand qui toujours gagne, En toute chose il y a des mécomptes, des contrariétés.

— Hist. Communauté des marchands de Paris, Réunion des corporations des drapierschaussetiers, des épiciers, des merciers, des

pelletiers, des bonnetiers et des orfèvres.

— s. m. Ornith, Espèce de canard, il Espèce de vautour appelé aussi urubu.

— Adjectiv. Qui appartient, qui a rapport au commerce, aux marchands : Un commis marchand.

— Par dénigr. Qui n’a pour but que le gain, qui ne songe qu’au lucre  : Il y a des esprits marchands qui méprisent tout ce qui n’a pas l’intérêt pour but. (M’i« du Deffant.)

— Où il y a beaucoup de marchands, où il se fait un grand commerce : Une ville marchande. Une rue marchande, L’A mérique est une société marchande qui n’a que juste assez de temps pour disposer de ses balles de coton et défricher ses forêts. (Ph. Chasles.)

— Qui se vend, qui est à vendre : Une denrée marchande. I ! Qui est d’un débit facile, qui se vend aisément : Ces qualités fines ne sont pas marchandes. Rendre marchandes des marchandises avariées. 11 Qui est de belle qualité, qui n’a point de défauts s’opposant à la vente : Morues marchandes.

Place marchande, Place favorable pour vendre.

Prix marchand, Prix auquel les marchands vendent entre eux : J’ai acheté cette étoffe au prix marchand.

"— Rivière marchande, Rivière navigable, dont les eaux ne sont ni trop hautes ni trop basses pour le transport des marchandises.

Bâtiment, navire marchand, Celui qui transporte des marchandises, par opposition à bâtiment de guerre.

Marine marchande, Ensemble des bâtiments et des marins qui transportent des marchandises, qui servent au commerce maritime.

— Allus. hist. Mnrcllnnfïe d tierbea d’Alhè nc«, Femme du peuple à Athènes, qui reconnut à l’accent de Théophraste qu’il était étranger. Cette finesse d observation, si extraordinaire de la part d’une femme tout à

fait illettrée, est devenue la source de nombreuses allusions :

« Voilà Camille qui commence à se révéler avec ses goûts de saturnales, sa république de Cocagne comme il la rêve, cette république qu’il a presque inaugurée, le 12 juillet, en plein Palais-Royal, et qui, dans son imagination, s’en ressentira toujours. Il ne s’agit, selon lui, pour que Paris ressemble tout à fait à Athènes et que les forts du Port au Blé soient aussi polis que les vendeuses d’her-