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bas du Piréc, il ne s’agit que de supprimer toute police et de laisser les colporteurs crier les journaux en plein vent. »

Sainte-Beuve.

■ Ce n’est pas la beauté de diction, moins encore l’abonrlance ou l’éclat qui manquent à quelques ouvrages adressés au peuple, c’est un certain accent de l’âme auquel seul il est sensible. Pareil à cette marchande dont parle Théophraste, il reconnaît l’étranger à ce je nesais quoi d’indéfinissable qui est absent, et dont rien ne supplée pour lui la touchante éloquence, »

Daniel Stern.

« Combien Béranger n’a-t-il pas perdu de plaisirs secrets et d’inspirations, s’il n’a pu lire en leur langue Lucrèce, Virgile, Horace et Homère ! Effacez le vers :

J’ai sur l’Hymette éveillé les abeille» ; effacez quelques traits encore, dérobés on ne sait comment à ce parler qu’il ignorait, presque tout son appareil grec et romain, dans ses chansons, ressemble fort à ce qu’on voit dans les peintures de David. Il y a le goût, il y a la vie ; mais il y manque je ne sais quel accent du pays grec ou du pays latin. La vendeuse d’herbes du marché d’At/iènesiaima- rait dit : ■ Tu es un Gaulois venu avec Brennus. ■

(Revue de l’Instruction publique.)

Marchanda (livre des), pamphlet politique de Régnier de La Planche, un des meilleurs qui aient précédé la Satire Mcnippëe. L’auteur essaye de détacher les bourgeois des Guises, en faisant vibrer deux cordes sensibles à leurs coeurs : le sentiment national et la fidélité monarchique. La scène s’ouvre dans une boutique, au lendemain du tumulte de Paris, date peu agréable aux Guises. L’auteur vient d’un ton larmoyant se plaindre do l’indifférence des bourgeois envers ce pauvre cardinal. Accusés d’ingratitude, les marchands se récrient : Us ne doivent rien aux Guises ; leur obéissance est au roi et aux édits. Ils savent parfaitement que les Guises sont des étrangers récemment implantés en France, et sentant encore la sauvagine des mœurs paternelles. C’est un grave personnage, un drapier, sorte de Nestor bourgeois, qui se charge d’habiller les Guises de la bonne façon. Une fois en veine de médisance, le bonhomme ne tarit plus : il reprend ab ovo la légende de Lorraine, en insistant avec malignité sur les points scandaleux qui ne manquaient point dans la famille, les spoliations, les querelles întes’ines, les mauvais bruits d’empoisonnement, sans oublier les coupes de bois que le cardinal s’est réservées dans les bénéfices ecclésiastiques. Il en résulte que les Guises ont jusqu’ici élevé leur fortune aux dépens de tous, des clercs, des nobles et du peuple ; recueillant le fruit des confiscations du Bordeaux, dont ils ont laissé l’odieux au connétable ; accaparant pour un des leurs l’héritage des chevaliers de Saint-Jean, et faisant de l’Église leur patrimoine. Là-dessus l’honnête marchand s’enflamme et ne tarit plus en invectives. Au drapier succède un marchand de soie, optimiste pacifique et grand ami de l’ordre, qu’effrayent les ébullitions belliqueuses et l’humeur brouillonne du prélat ; puis prennent la parole un épicier, qui pose en axiome le principe de l’obéissauce au roi, et un mercier, hardi compère, tout disposé à prendre l’arquebuse pour la défense de la loi salique et des trois états, ces colonnes de la monarchie, contre lesquelles échouera l’ambition des Guises et. de 1 Espagne. Peu à peu les têtes se montent, les langues s’aiguisent. L’orfèvre trouve qu’il n’y a rien de tel au monde que d’être né chrétien, Français et Parisien, et se demande qui voudrait échanger ces titrés contre ceux de Guisard et de Lorrain. Un autre compare le cardinal à un mulet, et discute gravement ce parallèle, de sorte que celui qui a provoqué le tumulte s’en va fort satisfait du succès de sa petite ruse. Tel est le Livre des marchands, œuvre trop peu appréciée pour sa valeur historique et littéraire. Celte éloquence insinuante, ces idées de modération et de tolérance, ce respect de la loi et de l’autorité royale font de Régnier de La Planche l’auxiliaire de L’Hôpital et l’un des fondateurs du parti politique.

Marchand (le), comédie de Plaute. Demiphon, le marchand qui a donné son nom à la pièce, envoie son fils Charin faire des achats à l’étranger. Le jeune homme ne se contente pas de faire des affaires, il achète une jolie esclave, Pasicompsa, et revient avec elle. Il s’agit de la dérober aux regards paternels, mais précisément Demiphon instruit de son retour va au-devant de lui sur le port, et aperçoit la belle. Il interroge l’esclave de Charin, un drôle bien stylé, qui lui répond que son maître l’a achetée pour l’offrir à sa mère. Le vieillard tombe amoureux de Pasicompsa, et prie son fils de ne pas l’amener à la maison ; il fera mieux de la céder à un autre vieillard de ses amis. Charin répond qu’il l’a déjà promise à un des siens. Le père et le fils jouent au plus rusé ; le jeune homme met dans ses intérêts le fils du voisin, mais Demiphon a pour lui le voisin lui-même,

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bonhomme de son âge, qui comprend toute la vitalité des passions séniles, et lui apporte un concours actif. Il prend les devants et achète l’esclave ; mais sa femme, voyant chez elle cette jolie fille, croit que son mari veut en faire sa maîtresse, et le contraint à la rendre. Demiphon, au compte de qui elle a été achetée, ne peut la reprendre, sa femme ayant été avertie par l’autre, et, comme il a honte de paraître débauché, à, son âge, il laisse Pasicompsa à son fils.

Cette pièce est attachante, originale et d’un vrai comique ; c’est, comme dans l’Astnaire et les Baechis, l’histoire de la rivalité d’un père et d’un fils, mais la lutte est plus vive, plus dramatique, et surtout plus décente. L’auteur a su peindre à merveille l’expérience et la sagaciffi du vieillard, dont il a su ne pas faire un père imbécile ; il est si fin et si adroit, en se sentant rajeunir par la passion, que, si la jalousie de la femme du voisin ne s’en était mêlée, peut-être l’eût-il emporté.

Bien que plusieurs scènes du Marchand passent pour, supposées, l’ensemble est presque sans défauts ;.les ressorts dramatiques sont nouveaux et hardis.

Marchand amoureux (le), comédie espagnole de Gaspar Aguilar, la meilleure de ce poBie valencien (1570). Elle est, comme la plupart des comédies espagnoles, en trois journées et en vers. Bélisaire, un riche marchand qui désire se marier, hésite dans son choix entre deux jeunes filles, dont il est également épris. Avant de se décider, il veut acquérir la certitude d’être aimé pour lui-mèine, et non pas pour son argent. Dans ce but, il feint d’avoir, par un accident malheureux, perdu sa fortune, et se concerte avec un de ses commis, le jeune Astolfo, entre les mains duquel il dépose ses trésors. Astolfo, ayant désormais les apparences d’un homme riche, se présente comme concurrent auprès des deux jeunes filles. L’une d’elles n’hésite pas à renoncer à l’amour du prétendant qu’elle croit ruiné, et donne la préférence au nouveau galant ; l’autre, au contraire, supporte l’épreuve sans faiblir. On pressent le dénoûment : l’amour fidèle même après la ruine est récompensé par le maiiage.

La dotinée de cette pièce était peut-être originale à l’époque où Aguilar la mit en œuvre, mais il faut avouer qu’elle a été depuis fort exploitée. Imprime seulement en 100S, le Mercader amante a été réédité dans la collection Rivadeneyra : Dramalicos contemporaiwos à Lope de Vega (1858,2 vol. in-io),

Marchnud do Vcuiao (le), comédie de William Shakspeare, un de ses chefs-d’œuvre (1590). L’aventure qui en fait le sujet est tirée d’un conte dont il est difficile de désigner la provenance ; elle est racontée dans les Cesta Jtomanorum, dans laPecorone, dans le recueil de nouvelles françaises intitulé Jloyer-JJontemps en bonite humeur ; on la retrouve dans un conte persan, et l’histoire attribue à Sixte-Quint un jugement sévère contre un particulier qui avait fait avec un juif le fameux marche d’Antonio avec Shylock. C’est dans le P&corone sans doute que la lut Shakspeare, qui possédait à fond tous les novellieri italiens et qui a su en tirer un très-grand parti. Portia, riche orpheline, est maîtresse absolue de sa main et de sa fortune. Cependant son père, avant de mourir, a fait placer dans un cabinet trois coffres de même dimension, l’un en or, le second en argent, et le troisième en plomb. Dans l’un tl’eux se trouve le portrait de Portia ; elle doit se marier avec celui qui aura la main assez heureuse pour choisir juste la cassette au portrait. De nombreux prétendants se sont déjà présentés, mais jusqu’à ce jour aucun n’a réussi. Un jeune Vénitien, nommé Bassanio, qui demeure fort loin, et qui a vu autrefois Portia, brûle du désir de tenter l’épreuve ; mais sa fortune ne lui permettant pas d’entreprendre ce voyage, il s’adresse à son ami Antonio, qui, engagé dans des entreprises considérables, est obligé, pour rendre service à Bassanio, d’avoir recours à un juif nommé Shylock. Ce dernier, qui cherche à se venger de toutes les avanies que lui a fait subir idassanio, consent à avancer la somme qu’on lui demande sans intérêt, ll’exige pour seule condition qu’Antonio, auquel il fait cette avance, signe un engagement portant que, dans le cas où il ne rendrait pas au jour fixé la somme exprimée dans l’acte, il sera condamné à lui abandonner une livre de sa propre chair, que le juif coupera sur telle partie du corps qu’il lui plaira de choisir. Antonio, bien certain d’acquitter ce billet un mois avant l’échéance, s’engage en riant, et Bassanio s’embarque aussitôt pour venir retrouver l’objet de ses amours. Portia, qui n’est pas insensible à la passion du jeune Vénitien, apprend avec plaisir son arrivée, et, voulant le retenir auprès d’elle, l’engage à différer le moment de l’épreuve, car tout compétiteur s’oblige par serment à observer trois conditions : la première, de ne jamais révéler le coffre qu’il a choisi ; la seconde, de ne jamais se marier, et la troisième de repartir sur-le-champ. Après mainte hésitation, Bassanio, inspiré par l’amour, choisit le coffre de plomb ; c’est celui qui renferme le portrait tant désiré. Il est au comble du bonheur ; Portia partage son ivresse, et, pour gage de sa foi ; Jui donne une bague que Bassanio jure de ne quitter qu’avec la vie. Une si grande félicité

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se trouve interrompue par l’arrivée d’un courrier qui apporte des nouvelles d’Antonio ; tous les vaisseaux de cet infortuné sont perdus ou naufragés ; il s’est trouvé hors d’état d’acquitter le billet qu’il avait fait à Shylock, et le juif réclame la stricte exécution des conventions signées entre eux, en cas de nonpayement. Vainement on lui offre le double, le triple même de la somme qui lui est due, il ne veut entendre parler de rien : l’échéance est passée, et il préfère la vengeance à l’argent. Bassanio, impatient de revoir son ami, se sépare à l’instant de Portia et part pour Venise. Il arrive au moment où le tribunal assemblé se trouvait forcé de reconnaître les droits de Shylock ; le président n’attendait plus que la réponse du docteur Bellario, le plus grand jurisconsulte de Padoue, consulté au sujet de cette affaire. C’est alors qu’on introduit à l’audience un jeune avocat, porteur d’une lettre de Bellario et chargé de faire connaître sa décision. Le jeune médiateur, après avoir par tous les moyens vainement cherché à ramener le juif à des sentiments plus humains, prononce un jugement ainsi conçu : « Juif, une livre de la chair de ce marchand t’appartient, la cour te l’adjuge et la loi te la donne. De plus, tu dois couper cette chair sur son sein, la loi le permet et la cour te l’accorde. Mais le billet ne t’accorde pas une goutte de sang ■ les termes sont exprès : une livre de chair. Prends donc ce qui t’est dû, prends ta livre de chair. Mais si, en la coupant, tu verses une seule goutte de sang chrétien, les lois de Venise ordonnent la confiscation de tes terres et do tes biens au profit de la République ; bien plus, si la balance penche de la valeur d’un cheveu, tu es mort ! ■ Le juif, accablé par cette sentence, consent à tout ce que l’on exige de lui, et Bassanio, plein de reconnaissance pour le jeuue avocat qui a sauvé son ami, lui donne la bague de Portia, seul gage d’amitié qu’il consente à recevoir. Au cinquième acte, tous ces personnages sont réunis à Belmont, dans la maison de Portia, qui tourmente Bassanio au sujet de cette bague qu’il ne devait quitter qu’avec la vie ; et que cependant il a donnée k un inconnu ; mais elle met fin bientôt à la confusion de son amant en lui apprenant que c’est elle qui a pris le costume de docteur. Elle annonce, en outre, à Antonio que trois de ses vaisseaux sont rentrés dans le port, qu’il est redevenu riche, et tout le monde se réjouit de cette succession d’événements heureux et imprévus. Les péripéties romanesques de la pièce, les amours de Bassanio et de Purtia, le déguisement de celle-ci en docteur, ont ce charme que Shakspeare savait répandre sur toutes ses créations amoureuses ; la figure de Portia est exquise. Mais où le grand poëte s’est surtout surpassé, c’est dans l’effrayant caractère de Shylock. Jamais la bassesse unie à la perfidie n a été rendue avec plus de force ; jamais la haine ne s’est montrée plus hideuse que dans ce juif, si humble tant que l’échéance n’est point arrivée, et qui se redresse, si arrogant et si cruel, quand il croit enfin tenir dans sa main celui qui l’a outragé. C’est un des caractères qu’il a le plus profondément creusés.

Le Marchand de Venise a été élégamment traduit en vers par Alfred de Vigny ; la meilleure traduction ea prose est celle de François-Victor Hugo.

Marchand de Srayriie (LE), Comédie en Un

acte et en prose, de Chamfort (Comédie-Française, 26 janvier 1770). L’intrigue de cette petite pièce se réduit à une combinaison très-simple : le Turc Hassan, habitant de Smyrne, délivré jadis àMarseille, rachètcle Français Bornai, son libérateur, qui à son tour était tombé entre les mains des corsaires, tandis que la femme d’Hassan rachète de son côté la maîtresse de Dornal. Ce roman n’a servi à l’auteur que comme un cadre des plus commodes pour lancer des épigramines contre les coutumes européennes. Kaled, le marchand d’esclaves, est le principal personnage de la pièce. Tout le comique réside dans ses appréciations sur la valeur des hommes, qu’il juge naturellement à son point de vue. Il regrette l’achat qu’il a fait d’un baron allemand, dont le placement est dur, et s’exhale en doléances plaisantes, au sujet d’un procureur et de trois abbés, qu’il a achetés à la foire de Tunis et qui lui restent pour compte. Mais cette plaisanterie est-elle, au fond, bien philosophique ? Est-ce qu’un Racine, un Montesquieu, un Chamfort auraient eu plus de prix qu’ un médecin ou un baron aux yeux d’un Kaled ? Le Marchand de Smyriie manque donc de moralité autant que de ressort dramatique. C’est une bluette qui étincelle néanmoins de saillies ingénieuses et do traits plaisants.

Marchande do mode» (la), parodie de la Vestale, par M. de Jouy (théâtre du Vaudeville, 1SOS). Ce que cette parodie a surtout de remarquable, c’est qu’elle est de l’auteur même de l’ouvrage parodié, cas assez rare dans l’histoire littéraire. M. de Jouy s’est amusé de ses propres inventions dramatiques. La vestale de l’Opéra est devenue la première ouvrière d’une marchande de modes, Mme Létoffê, et elle a pour amant un maréchal des logis de hussards, qui vient effrontément la voir dans le magasin. Mm<s Létoffê, restée seule avec Julie, lui fait une peinture effrayante de l’amour ; c’est un monstre qui ravage la terre. ■ Et qui cependant ne la dépeuple pas, « répond la jeune fille. Mmc Lé MARC

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toffé, qui voit que ses leçons sont à peu près inutiles, se retire, laissant Julie passer la nuit afin de finir uno robe de noce. Elle lui recommande particulièrement de ne pas laisser éteindre le quinquet. Julie promet tout. Bientôt, le hussard Licentius, à la faveur da la nuit, arrive chez sa maîtresse ; l’entretien s’échauffe ; Licentius ose beaucoup ; Julie se défend mal : on ne sait trop jusqu’à quel point iront les choses, lorsque le quinquet s’éteint, et tache la robe de noce. On appelle, on crie. Licentius, pour sauver l’honneur de sa maîtresse, se sauve ; une patrouille qui passe dans la rue, et qui a entendu tout ce vacarme, entre. La confusion est au comble ; Mma Létoffê arrive, et trouve le quinquet éteint. La mèche est découverte, et Julie condamnée à passer sa vie dans un grenier, au pain et à leau, avec un rat de cave pour luminaire. Licentius, qui veut sauver sa maîtresse et ne peut parvenir à fendre la foule pendant la cérémonie de l’incarcération, a recours à un stratagème : il allume un soleil d’artifice, qu’il a dans sa poche ; tout le monde s’écarte, et il emporte la belle éplorée. La surprise du public fut grande lorsque, réclamant le nom de l’auteur, on le lui dit dans le couplet final.

Mm-chnnd forain (le), opéra-comique en trois actes, de Planard et Paul Duport, musique de Marliani (théâtre de ï’Opéra-Comique, 31 octobre 183-1). Un marchand forain, sur le point d’être dévalisé par des voleurs, a été victorieusement secouru par un jeune officier avec lequel il lie connaissance. Dans le cours de leurs mutuelles confidences, le marchand apprend que son sauveur se nomme le baron de Snldorf, et qu’il a encouru la colère paternelle pour avoir contracté une mésalliance. Forcé de s’exiler, le -baron abandonne à celui qu’il a sauvé le soin de veiller sur sa femme et sur sa fille Emma. La marchand ne trouve rien de mieux que de substituer la petite fille à une enfant de son oncle, morte la veille, de sorte qu’elle est élevée par ce brave homme comme sa propre fille. De longues années se passent : l’enfant est en âge d’être mariée lorsque tout se dê-CGTivre. Sur ces entrefaites, arrive le baron ; le marchand reparaît aussi, et, par le moyen de ces deux témoins, cette question de paternité, si embrouillée, si obscure, s’éclaircit pour tout le monde. La partition de cet opéra-comique, qui n’a pas de grandes prétentions dramatiques, estagréable. Une prière, au premier acte ; au second, une romance et un duo ; au troisième surtout, un trio charmant : Altons, ~altous, un peu de confiance, et l’aie d’Emma, très-beau et très-pathétique, tous ces morceaux, ou jolis ou touchants, rachètent les imperfections de détail.

Mnrcband do chansons (LE), paroles et musique de Frédéric Béritt. Les incorrections et les trivialités fourmillent dans cette chanson de Bérat ; mais elle est empreinte d’un sentiment populaire si franc et si vrai, que la. pensée fait excuser les défaillances de l’expression. La mélodie, du reste, est charmante ; on y rencontre tant de bonhomie, de simplicité cordiale, qu’elle se place au premier rang des trouvailles de ce genre (et l’auteur en compte beaucoup) écloses sous lu plume familière et sans façon de Bérat.

Alkyro non troppo. (J. =50).

ïfâ^

1er Couplet.

Ve- nez, va.

nez, fll-Iet- tes et gar-çons, J’ai pour vous

tous, j’ai de9 chansons nouvel- les ; Jevousreviens a- vec les hi-ron-del- les. Ledouxprin IlSilïÉ

ŒE*Ep

■t—v-vz

temps ra- me-’tie les chansons. Quand vient l’hiver, je quit- te le vil- la - ge, Jo mis pour /

S£i ç-P-Ç-j ±~t* p-p-^

vousm’assor-tir a l’a - ris. Je n’ai ja E^t=4r±tr^fc^^fc3

mdislftïtunmeilleurvoy-a- ge, Ac-cou-rez

tous, enfants je vous le dis, J’ai îles etian-