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LYCA

sie, de Saxe et la campagne de France lui fournirent maintes fois l’occasion de prouver son courage.

On cite ce trait curieux de sa vie :’L’armée française était vaincue par l’hiver russe. Il neigeait ; le jeune Lyautey marchait presque seul ; il rencontra un de ses compagnons du même grade, qui, les jambes entièrement gelées, gisait sur la route. Le capitaine Lyautey ntiésita pas à le charger sur ses épaules. Il dut lui-même la vie à cette bonne action ; car ses deux mains, saisies parle froid, l’eussent mis dans l’impossibilité de manger, et il serait mort de faim sans l’assistance de celui qu’il portait sur son dos et qui lui mettait les aliments dans la bouche.

Lyautey était chef d’escadron au moment de la Restauration, Il conquit au combat du Trocadero le grade de lieutenant-colonel. En 1830, Lyautey, qui commandait l’artillerie de la garde royale à Vincennes, devint colonel directeur de l’artillerie à Brest, commandant de l’artillerie en Afrique (1840), et, peu après, maréchal de camp. De retour en France, il dirigea, de 1844 à 1846, l’École de Vincennes, et vint siéger ensuite au comité consultatif de l’artillerie. Nommé général de division le 10 juillet 1848, il ne tarda pas à entrer dans la section de réserve de l’étut-major général. En 1854, il devint membre du Sénat. On lui doit divers travaux relatifs à son arme, qui ont été publies par le ministère de la guerre.

LYBAS s. m. (li-bass — nom mythol.). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des clavipalpes, comprenant une vingtaine d’espèces, toutes américaines.

LYDERG, montagne de Suède, dans le gouvernement de Malmœhus, célèbre par l’usage où étaient les paysans de Scanie de se rassembler sur ses hauteurs à l’avènement dos rois de Danemark, alors maUres du pays, pour leur prêter serment de fidélité. Les nouveaux monarques assistaient en personne à la cérémonie, et l’archevêque de Lund leur présentait l’étendard danois à l’e/tigie des trois lions. Sur cette montagne, témoin d’un acte aussi solennel, on ne voit plus s’élever aujourd’hui qu’un vulgaire moulin à vent.

LY8IE s. f. (li-bï). Crust. Syn. de mélie.

LYCAMBË, citoyen de Paros, flétri par Archiioque dans ses Jambes. V. Arcui-

I.OQUU.

LYCANTHROPE s. m. (li-kan-tro-pe — du gr. luttai, loup ; anthrôpos, homme). Personne affectée d’une espèce de folie appelée lycanthropie.

— Se dit pour loup-garou.

LYCANTHROPIE s. f. (li-kan-tro-pîrad. lycauthropé). Espèce de maladie mentale, dans laquelle le malade se figure être changé en loup :

Etee-vous travaillé de la lycanthropie ?

RÉGNIER.

— Superst. Nature de loup-garou : Dans bien des contrées, on croit encore à la lycanthropie,

— Encycl. V. loup-garou. LYCAON s. m. (li-ka-on — du gr. lukos,

loup). iMamm. Nom donné à l’hyène par les anciens auteurs. Il Genre de mammifères’carnassiers, formé aux dépens du grand genre chien, il Genre de mammifères didelphes ou marsupiaux.

LYCAO.N, roi d’Arcadie, contemporain de Céerops, fils de Pélasgus et de Mélibée, ou, suivant d’autres, de Titan et de la Terre. Les traditions relatives à ce personnage mythologique sont extrêmement confuses ; les unes le représentent connue un législateur divin qui civilisa sa patrie et fonda la ville de Lycosure, la plus ancienne de toute la Grèce. Plus tard, il institua le3 sacrifices humains en l’honneur de Jupiter, et c’est sans doute cette circonstance qui établit, dans les âges postérieurs, sa réputation de cruauté et motiva sa métamorphose. D’après le récit de Pausanias, Jupiter, pour témoigner sa reconnaissance à Lycaon de ce que celui - ci avait établi son cuite en Arcadie, descendit un jour dans son palais et lui demanda l’hospitalité. Son hôte lui servit les membres d’un jeune enfant. Jupiter, indigné, consuma son palais et le changea lui - même en loup, Suivant Apollodore, Lycaon, ayant recours à la supercherie employée par plusieurs aunes législateurs pour donner plus de poids à leurs institutions civiles ou religieuses, disait que Jupiter venait souvent le visiter sous la forme d’un étranger. Pour s’en assurer, les fils de Lycaon offrirent à ce dieu un sacrifice dans lequel ils mêlèrent aux entrailles des victimes les chairs d’un enfant qu’ils venaient d’égorger. Un ouragan terrible so déchaîna alors tout à coup, et Jupiter foudroya Lycaon ainsi que tous ses fils, à l’exception de Nyctimus, à l’égard duquel la Terre parvint à calmer la fureur de Jupiter. D’après le récit que nous a laissé Ovide, Lycaon était un prince cruel qui égorgeait tous les étrangers de passage dans ses États. Jupiter, qui visitait alors les divers peuples de la terre, afin de se rendre compte de la perversité des hommes, avunt le déluge de Deucalion, arriva en Arcadie avec tomes les marques de sa divinité. Le peuple s’empressa alors de l’honorer ; seul, Lycaon osa douter de son pouvoir iouverain, et il forma la résolution de l’égor LYCÉ

gtsT pendant son sommeil. Toutefois, pour s’assurer si réellement ce n’était pas un dieu qui logeait dans son palais, il lui fît servir a souper les membres d’un de ses hôtes. Aussitôt un feu vengeur, allumé par Jupiter, consuma le palais de Lycaon, qui se vit lui-même métamorphosé en loup.

En dehors du mythe que nous venons de rappeler, signalons encore celui qui représente Lycaon comme subissant une métamorphose périodique : changé en loup, il pouvait, au bout de dix ans, reprendre sa forme naturelle s’il s’était abstenu, pendant cette période, de manger de la chair humaine.

C’est sans doute a cette occasion que le maître des dieux fut adoré sous le nom de Jupiter Hospitalier, comme ayant vengé les devoirs de l’hospitalité outragés dans sa personne par le sanguinaire roi d’Arcadie. Il est probable également que cette fable a donné lieu, dans la suite, à la superstition popufaire sur la lycanthropie.

Les postes, pour ennoblir leur style par une antonomase poétique, voient quelquefois encore dans le loup le roi Lycaon ; c’est ainsi que Voltaire a dit.*

L’ennemi des troupeau* est le roi Lycaon.

LYCAOME, en latin Lycaonia, ancienne contrée de l’Asie Mineure, au centre, comprise entre la Galatie au N., la Cappadoce à TE., la (Jilicie et la Pisidie au S., la Phiygte à l’O. Elle était sillonnée par les montagnes du Taurus et avait pour capitale Icouium.

LYCAONIEN, IENNE s.’ et adj. (li-ka-oniain, iè-ne). Ane. géogr. Habitant delaLycaoniejqui appartient à la Lycaonieou àses habitants : Des Lycaonikns. La langue Lycao- N1ENNE. • — Antiq. Table lycaonienne, repas lycaonien, Table où l’on sert de la chair humaine, par allusion au mets que Lycaon servit à Jupiter.

LYCASTE s. f. (li-ka-ste). Annél. Genre d’annélides formé aux dépens des néréides, et dont l’espèce type-habite les mers du Nord.

LYCÉ, courtisane fameuse du siècle d’Auguste, une des maîtresses favorites d’Horace, qui l’a célébrée en maint endroit de ses poésies. Elle était mariée. Elle connaissait l’art d’être cruelle. La principale ode d’Horace à Lycé est une de ces chansons plaintives que les Grecs nommaient paraclausilhjron, parce qu’on les chantait devant une porte fermée ; mais ce n’est peut-être là qu’une fiction poétique. Ce qui paraît bien certain, c’est la violente passion du poôte pour cette femme. Mais cet amour ne résista pas aux ravages du temps, et le poète composa une ode pour insulter sa maitresse lorsqu’elle commença à vieillir.

LYCÉE s. m. (li-sé — du gr. lukeios, qui a rapport aux loups, de lukos, loup. D’autres pensent que lukeios signifie proprement lumineux, de lu/té, lumière). Antiq, Portique d’Athènes sur les bords de l’Ilissus : Aristote, revenu à Athènes, y ouvrit une école de philosophie dans le Lycée, à peu de distance de la ville. (Clavier.) il École et doctrine d’Aristote : Le Lycée enseigne le contraire. C’est l’opinion du-LYCÉE.

—Hist. littér. Etablissement de Paris ou se faisaient des cours publics, et qu’on nomme aujourd’hui l’Athénée : C’est au Lycée que Lahurpe donna ses leçons de littérature.

— Enseignem. Etablissement de premier ordre pour l’instruction secondaire, sous la direction de l’État : Envoyer ses enfants au lycée. Faire ses éludes au lycée. Nos lycées d’internes, demi - séminaires et demi-casernes, ne sont pas meilleurs pour l’esprit que pour le corps, (ii. Laboulaye.)

— Encycl. Antiq. École du Lycée. L’enseignement, dans l’école de philosophie fondée par Aristote en l’an 336 av. J.-C., comprenait la physique, la théologie, la morale et la politique ; nous allons l’étudier à ce quadruple point de vue.

Physique. La nature, d’après la doctrine arisloiélieune, est le principe et la cause du mouvement et du repos dans le sujet qui les contient. La substance sensible, 1 animal, a seul sa vie à soi, existence indépendante, naissance et mort. L’animal se reproduit ; l’essence productrice doit préexister à son produit.

La nature se meut vers une fin, et dans sa marche il n’y a aucune trace de dérèglement, de hasard. Elle tend vers le meilleur ; elle est la cause do tout ordre, de toute proportion, de toute beauté. Mais, parmi les êtres, les uns sont immuables, les autres soumis à l’accident, lequel, n’étant soumis à aucune régie fixe, se définit négativement : ce qui n’est ni toujours ni dans le plus grand nombre de cas. Les choses se précipitent vers la cause finale ; le hasard parfois les interrompt aveuglément et produit les monstres.

L’infini semble exister quand on songe que les mathématiques offrent des grandeurs infinies et qu’inépuisable est la fécondité de la grande nature ; mais l’infini ne saurait être un sujet existant indépendamment de toute substance, ni un attribut réel des corps sensibles, lesquels sont justement définis : ce qui est terminé par des surfaces. On ne peut donc admettre l’existence de l’infini que dans les grandeurs, et comme la division est la seule

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forme qui nous le présente indubitablement, définissons-le : ce hors de quoi il existe toujours quelque chose..

Tout ce qui est est quelque part, d’où îa nécessité du lieu. Le lieu n’est pas identique au corps ; c’est la surface de ce qui entoure, vase immobile, limite fixe du contenu qui se meut. Le vide n’existe pas et ne saurait exister : on ne peut concevoir ni un vide en soi, ni du vide dans les corps, ni du vide occupé par eux : un tel vide serait le lieu conçu comme intervalle, comme dimension, et il n’existe pas de dimension sans corps.

Le temps n’est pas un être : c’est le nombre du mouvement sous le rapport de l’avant et de l’après. Il y a deux choses dans le nombre : 1° ce qui nombre ; 2° ce qui est nombre, c’est- à-dire le temps eu soi. Sans l’âme, le nombre du temps existerait, mais il ne serait pas nombre ; l’âme seule a la vertu de connaître les nombres.

2« Théologie. Tout mobile tient son mouvement d’un moteur ; mais les mouvements ainsi produits les uns par les autres ne remontent pas jusqu’à l’infini : il existe un premier moteur, lui-même immobile. « C’est une vérité de raison et c’est une vérité de fait qu’il existe un mobile éternellement mû, circuiairement et d’une manière continue ; c’est le premier ciel le premier mobile. Or, cet être, qui à la fois est mû et qui meut, occupe par là même un rang intermédiaire. Il existe donc un être qui meut sans être mû, être éternel, essence pure, actualité pure. En effet, le désirable et l’intelligible meuvent sans être mus. Le premier moteur est l’acte éternel, invariable d’un être immuable et nécessaire, être éternellement et parfaitement vivant, qui est Dieu.

L’anthropomorphisme et les fables furent conçus dans un but purement politique et destinés à agir sur les peuples. Bien différente est l’origine de ta tradition sur les essences des dieux. Cette origine est divine, assurément, et l’enseignement qu’elle nous apporte est sans doute le précieux vestige de la science perdue des vieux âges ; car plusieurs fois, peut-être, les sciences et les arts ont été perdus et retrouvés par les hommes, et l’on peut croire que nous avons les restes heureusement sauvés des opinions d’un ancien âge. C’est ainsi seulement que nous acceptons les croyances des anciens et de nos pères. »

Morale. La morale a pour objet le. bien véritable de l’homme, c’est-à-dire le bonheur. Ce bonheur, poursuivi par tous, recherché par le grand nombre dans la volupté, dans la richesse, dans les honneurs, réside pleinement et absolument dans la spéculation et dans l’acte pur, domaine de la philosophie. L’objet de la politique est le bonheur et la vertu. Or, il est en l’homme deux sortes de vertus. Les unes, provenant de l’entendement, sont susceptibles d’être enseignées ; les autres, ayant pour objet la volonté ou les mœurs, naissent de l’habitude. Il faut donc appliquer à nos actions une règle qui nous enseigne la vertu, et qui, par la répétition de cet enseignement, nous en imprime l’habitude. Cette règle, produisant en nous l’accord harmonieux du désir et de la raison, nous fera trouver le bonheur véritable, celui qui gît dans la vertu. En effet, la vertu morale est relative aux plaisirs et aux peines, puisque c’est l’attrait du plaisir qui nous porte aux actions mauvaises, et la crainte de la peine qui nous détourne des bonnes : c’est pour cela qu’il faut, comme dit Platon, avoir été élevé, dès l’âge le plus tendre, de manière à ne trouver du plaisir ou de la peine que dans les choses où on le doit ; car c’est là justement la bonne éducation. Aussi, tout ouvrage qui traite de la vertu ou de la politique n’est ; au fond, qu’un traité des peines et des plaisirs.

La justice peut se définir le souci de l’intérêt de tous. Le penchant qui nous fait prendre ce souci s’appelle vertu. Toute action est juste ou injuste, bonne ou mauvaise, selon qu’elle tend à maintenir ou à rompre l’intérêt commun. Ainsi, ce qui fait l’essence du juste et de la vertu, c’est la généralité de leur objet. Chaque injustice qui blesse un individu blesse eu même temps 1 humanité tout entière en violant le principe universel de la justice. Les lois ont pour objet de maintenir la justice dans les rapports des individus entre eux.

L’homme est un animal sociable incapable de vivre sans la société. Toutes les règles qu’elle a établies sur le commerce et l’échange sont des règles vitales. Elles sont justes, étant fondées sur le principe de la réciprocité. 11 est aussi des lois distributives et des lois compensatrices ; les unes partagent les richesses et les honneurs, les autres appliquent des peines ou réparent des dommages.

Mais cette raison, base de la vertu, qu’estce donc ? La faculté de juger. C’est le lien de l’acte à la pensée. La raison choisit, juge. Cinq moteurs déterminent ses préférences : 1° la science, qui est une conviction intime et raisonnée ; 20 l’art, qui effectue ce que la raison a conçu, qui en est l’image et le reflet ; 30 l’intelligence ; 40 la prudence, qui connaît les causes du bien et du mal ; 5° la sagesse, dont l’attribut suprême est le bonheur. Mais il ne suffit pas de savoir ce que c’est que la vertu, il faut la posséder et s efforcer a en faire usage ; car lorsqu’il est question de facultés actives, le but qu’on doit se proposer n’est pas de connaître et de considérer

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simplement chaque espèce d’action, mais bien plutôt de se mettre en état de les pratiquer. 40 Politique. Si l’homme trouve la félicité suprême dans la vertu, l’État le plus sage sera aussi le plus fortuné. Or, .les premiers éléments de la matière sociale, ce s’ont les hommes. Dans quelles limites renfermerat-on la collection d’hommes qui compose l’Etat ? Dans des limites assez étroites pour que les citoyens se connaissent et s’apprécient mutuellement. Les citoyens doivent posséder deux qualités indispensables : l’intelligence et le courage. Maintenant, examinons la cité en elle-même, énumérons les choses dont elle se compose : ce sont d’abord les subsistances, puis les arts et les métiers, puis les armes ; en quatrième lieu, les finances ; en cinquième lieu, le culte divin ; enfin, ce qui est sans contredit l’objet le plus important, la décision des intérêts généraux et des procès individuels. D’où la nécessité d’avoir des laboureurs, des artisans, des soldats, des financiers, des pontifes et des juges. Les arts manuels sont incompatibles avec le devoir du citoyen, qui est de méditer sur la vertu ; les esclaves seront donc les seuls artisans d’une société bien organisée. Pour ce qui est de la guerre et de la politique, il n’y a qu’à confier toutes ces fonctions aux mêmes mains, mais seulement à des époques diverses do la vie, selon que l’indique la nature elle - même ; et, puisque la vigueur appartient à la jeunesse et la prudence à l’âge mûr, qu’on partage les attributions d’après ce principe aussi solide qu’équitable. En outre, il est nécessaire que les finances de l’État soient toutes aux mains des citoyens et jamais en celles des artisans, étrangers aux nobles occupations de la vertu. Le pontificat sera le partage exclusif des citoyens, mais de ceux que iàge relègue dans un majestueux repos.

Voyons, en quelques mots, ce que devint le Lycée après que le maître eut cessé d’y enseigner. Ses deux disciples immédiats, EudèineetThéophraste, interprétèrent, complétèrent sa doctrine et la firent pencher au sensualisme. L’école lui fit malheureusement perdre en élévation ce qu’elle lui fit gagner en clarté ; on y reconnut un double critérium de certitude : la sensation pour les sens, l’intelligence pour l’esprit. C’est alors, à l’époque de Théophraste, que l’on admit parmi les péripatétioieus cet axiome que le maître n’avait jamais enseigné : rien n’est dans l’intelligence qui n’ait été auparavant dans les sens. Après Théophraste, le Lycée glissa rapidementaumatérialisme. Aristoxene regarda l’âme comme une harmonie des éléments ; Dicéarque ne vit en elle que le corps affecté d’une certaine façon. Enfin, Straton nia toute cause finale, fit de la nature* un être universel doué de sentiment, générateur aveugle, et confondit l’âme avec la sensation.

— Enseignem. L’origine des lycées on France remonte à la loi du il floréal an X, d’après laquelle (art. 9 et 10) il doit y avoir au minimum un lycée par anondissement de chaque cour d’appel. Le nombre des lycées est aujourd’hui bien augmenté. L’intention du gouvernement était, des 1852, d’établir un lycée par département. Quoique ce projet n’ait pas encore été complètement réalisé, la France compte actuellement soixante-dix-huit lycées. Ces lycées sont créés par décret du chef de l’État. La ville qui demande la création d’un lycée doit faire certaines dépenses : bâtiments, mobilier, collections, fondation de bourses, etc. (loi du 15 mars 1850, art. 75).

Voici la liste des soixante-dix-huit lycées de France ;

Agen.

Albi.

Alençon.

Amiens.

Angers.

Angoulême.

Auch.

Avignon.

Bai-le-DuC.

Bastia.

Besançon.

Bordeaux.

Bourg.

Bourges.

Brest. Caen.

Cahors.

Carcassonne.

Chambéry.

Châteauroux.

Chaumont.

Clermont.

Coutances,

Dijon.

Douai.

Evreux.

Grenoble.

Havre (Le).

Laval.

Lille.

Limoges.

Lons-le-Saunier.

Lorient.

Lyon.

Mâcon.

Mans (Le).

Marseille.,

Momauban.

Mont-de-Marsan.

Montpellier

Paris.

Moulins.

Nancy.

Nantes.

Nevers.

Nice. Nîmes.

Niort.

Orléans.

/Descartes. I Corneille. ISaint-Louis. JCondorcet. iCharlemagiie. JVunves (pour les classes élémentaires).

Pau.

Périgueux.

Poitiers.

Pontivy.

Puy (Le).

Remis.

Rennes.

Rochelle (La).

Roche-sur-Yon (La).

Rodez.

Rouen.

Saint-Brieuc.

Saint-Étienne.

Saint-Umer.

Saint-Quentin.

Sens.

Tarbes.

Toulon.

Toulouse.

Tournon.

Troyes.

Vendôme.

Versailles,

Yesoul.