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danse pour exprimer que chacun de nous doit subir la mort. On lit, en effet, dans un texte de U53 : Quatuor simasias vini exhibitas illis qui choream Alacchabzorum fecerunt. « On peut, dit M. Littré, supposer que les sept frères Macchabées avec Eléazar et leur mère, souffrant successivement le martyre, donnèrent l’idée de cette danse, où chacun des personnages s’éclipsait tour a tour, et qu’ensuite, pour rendre l’idée plus frappante, on chargea la Mort de conduire cette danse fantastique). Se dit d’une sorte de ronde qu’on peignait fréquemment dans les cimetières au moyen âge, et qui figurait une danse de morts de tout âge et de toute condition, sujet souvent reproduit par la peinture : La l/anse macabre de Ilolbein. La Mort, dans les Danses macabres, est variée à l’infini, mais toujours bouffonne, à l’instar de la vie, Qui n’est qu’une sérieuse pantomime, (Cbateaub.)

MACACUS s. m. (ma-ka-kuss). Mamm. Nom scientifique du genre macaque.

MACADAM s, m. (ma-ka-dumm — du nom de l’inventeur, Mac Adam). Nouveau genre de pavage en pierres dures concassées et soumises à une forte pression : Chaussée en macadam.

— Par ext. Ghaussée, chemin en macadam : Marcher sur le macadam.

MAC-ADAM (John-Loudon), ingénieur anglais, inventeur du système de routes qui porte son nom, né à Kirkoudbright (Écosse) en’1756, mort en 1830. Il fut chargé de l’administration des routes d’Écosse et nommé

curateur de celles de Bristol en 1819. Le eailloutage qu’il employa pouf le ferrement des chemins et des rues devint d’un usage presque général en Angleterre. Il n’a été introduit à Paris qu’en 18-19, sous l’administration de M. Bineau. Préconisé par des ingénieurs, repoussé par d’autres, si ce système a des avantages, la pratique a démontré qu’il produit dans les villes, en hiver, une boue liquidé, en été une poussière insupportable. Ajoutons que le maoadamisage est une invention française qui nous est revenue par l’Angleterre. 11 fut mis en usage sous Louis XVI’par Trésageur, inspecteur général des uont3 et chaussées. Mac-Adam a laissé quelques écrits, dont le principal a pour titre : Observations sur les routes (Londres, 1S22).

Macadamisage s. m. (ma-ka-da-mi-zaje

— rad. macadamiser). Action ou manière de macadamiser : Le macadamisage est un progrès, mais il est encore bien loin d’être $a~ lis faisan t.

— Encycl. Ce genre de construction, qui n’est autre que celui de l’empierrement proprement dit, consiste à maintenir dans un état parfait de sécheresse le Sol sur lequel la route est établie. À cet effet, M. Mac-Adam, qui le premier, par ses travaux et ses écrits, appela l’attention générale sur la construction des routes, conseille la suppression des encaissements, l’exhaussement des chaussées, l’emploi unique des pierres cassées, la propreté et la netteté de ces pierres et un emploi fait avec un soin minutieux. Les méthodes de cet ingénieur sont : l° la construction des chaussées en une ou plusieurs couches de pierres cassées, dont la plus lourde ne pèse pas plus de six onces et dont l’épaisseur totale n excède pas’om,25 ; 2° le démontage des anciennes routes pour les reconstruire, après en avoir ôté les parties terreuses ; 3" le piquage des parties à réparer avant d’y placer la pierre ; 4° l’usage des balances pour qu’aucun fragment de pierre ne soit plus lourd que six onces ; 5° l’emploi d’un petit marteau ou massotte pour exécuter le cassage assis. Ce système de macadamisage a subi des modifications nombreuses par la méthode de M. Telford, et par les divers ingénieurs chargés des services de la construction et de l’entretien des routes macadamisées ou, à proprement parler, empierrées. Au mot empierrement nous avons donné le détail de la construction de ce genre de chaussées ; nous renvoyons donc à ce mot pour compléter ces renseignements.

MACADAMISÉ, ÉE (ma-ka-da-mi-zé) part, passé du v Macadamiser : Jtoute macadamisée. Chaussée macadamisée. Boulevard macadamisé.

MACADAMISER v. a. ou tr. (ma-ka-dami-zé

— rad. macadam). Couvrir en macadam, en parlant d’une route ou d’une voie quelconque : Macadamiser un boulevard, une place, un grand chemin. Les matériaux employés pour macadamiser un chemin sont la pierre cassée ou du gravier. (M. de Dombasle.)

MACAGLIE s. f. (ma-ka-gll). Bot. Syn. de

LÉPIDOSPKRMB.

MACAGUA’ s. m. (ma-ka-goua). Ornith. Genre de faucons, comprenant deux espèces de Cayenno,

— Encycl. Les macaguas fréquentent plutôt les lieux marécageux que l’intérieur même

. des forêts^ et en cela ils offrent quelque analogie avec nos busards’ ; aussi affectionnentils particulièrement les bois que bordent des savanes noyées. Leur naturel est indolent. Us font la chasse aux poissons, et particulièrement aux serpents, qu’ils assommenta coups d’ailes, comme les secrétaires dont ils rappellent un peu les allures et les habitudes dans ces combats bizarres. Ce3 oiseaux sont vo « MAÇA

races ; ils se gorgent plutôt qu’ils ne mangent ; aussi quand ils sont repus, leur jabot ressort-il du milieu des plumes, ainsi que cela se remarque chez quelques autres rapaces (vautours, caracaras, etc.). L’espèce type du genre est le macagua ricaneur, ainsi nommé à cause de ses cris aigus, successifs et saccadés, qui ressemblent à un long éclat de rire. Il a le dos brun tacheté de blanc, la tête blanche, les joues et la langue noires, le ventre blanc. Il habite Cayenne et le Paraguay. Une autre espèce habitant également Cayenne est le macagua à tête noire, qui ne diffère de la précédente que par le signe caractéristique auquel il doit son nom.

’macahalat s. m. (mn-ka-a-la). Méd. Eau que les Égyptiens extraient du calaf par distillation, et qu’ils emploient à l’intérieur et à l’extérieur contre les fièvres pestilentielles ou ardentes. I ! On dit aussi maca-

HALEF.

MACA1IÉ, ville du Brésil, devant un bassin qui n’est séparé de la mer que par une étroite langue do sable formant la rive gaucho. C’était primitivement un établissement de jésuites. Après l’expulsion de la Compagnie en 1759, quelques familles brésiliennes vinrent s’y établir, attirées par l’extrême fertilité du sol de cette contrée. Commerce actif avec Rio-Janeiro ; exportation do riz, de café, etc. On y remarque un fort, bâti sur une petite colline pour défendre l’entrée de la rivière, l’église Santa-Anna et la tour du télégraphe.

MACA1RE (SAINT-), bourg de France (Gironde), ch.-l. de cant., arrond. et à 15 kilom. O. de La Réole, sur la rive droite de la Garonne ; pop. nggl., 2,115 hab. — pop. tût., 2, lG5 hab. Tonnellerie ; récolte et commerce de vin rouge.’Saint-Macaire occupe l’emplacement d’une cité gallo-romaine connue sous le nom de Liyena ; c’était jadis une place forte renfermée successivement dans trois enceintes dont il subsiste des portions considérables de murailles, des portes et des tours. Les restes les plus intéressants des antiques fortifications du bourg sont : la Maison Baritault, qui défendait la porte de Mercadion ; la porte de l’Hôtel de ville (xiie siècle) ; la porte du Turon ; deux tours carrées et la porte do Dams, ouverte sous une tour.

L’église Saint-Sauveur, classée parmi les monuments historiques, est en partie romane et en partie ogivale. Les parties les plus remarquables de ce vaste et bel édifice du xiij» siècle sont : le portail, décoré do niches et de statues ; les chapiteaux des colonnes de la nef, qui offrent de fines sculptures ; le sanctuaire et le transsept, ornés de peintures murales représentant des scènes de l’Apocalypse et de la vie des apôtres.

Signalons aussi : les Testes du château de Tardes ; l’hôtel Savignac, bâti au xvl« siècle ; des maisons du xive siècle ; la place du Marché, bordée de maisons très-anciennes, etc.

Dans les environs, au hameau du Verdelais, s’élève une chapelle souvent rebâtie depuis le xiue siècle, et visitée par un nombre considérable de pèlerins, La façade, d’ordre ionique, est ornée de quatre statues ; le sanctuaire, qui renferme l’image de la Vierge, est décoré avec beaucoup de magnificence.

Les vins connus dans le commerce sous le ■ nom de saint -macaire, se récoltent dans la Gironde, à H kiloin. O. de La Réole ; ce sont des vins communs, très-colorés, rudes, dépourvus de spiritueux et ayant un goût de terroir très-prononcé ; ce qui n’empêche pas les négociants d’en exporter environ 100,000 hectolitres par an.

MACAIHB (saint), l’Aucien, né dans la haute Égypte vers l’an 300, mort vers 390. Il se relira, à l-âjje da trente ans, dans les déserts de la Thébaîde ; maison l’en fit sortir pour le revêtir du sacerdoce. Persécuté par Va !ens, à cause do son attachement au Symbole de Nieée, il fut relégué dans une Ile du’ Nil. Il en sortit, cependant, et retourna au désert, où il mourut. On lui attribue cin* quante Homélies (en grec), -plusieurs fois réimprimées et dont l’édition la plus complète est celle que Floss a publiée sous ce titre : Macurii Égyptii epislolx, homiliarum loci, etc. (Cologne, 1850, in-8°). L’Église l’honore le 15 janvier.

MACAIRE (saint), le Jeune, né à Alexandrie, moi’t vers 395.11 se rétira vers 335 dans la vallée de Natron (Égypte), eut près de 5,000 moines sous sa direction, et fut persécuté à cause de son zèle contre les ariens. On lui attribue les Itèyles des moines, imprimées dans le Codex regularum (Rome, 1661, 2 vol. in-4°). Il est honoré le 2 janvier.

. MACAlltE, métropolitain de Moscou, mort en 1564. Il siégea d abord à Novgorod, d’où il envoya des prêtres en Laponie pour y propager le christianisme, encore peu répandu. Nommé métropolitain de Moscou en 1512, il lit canoniser vingt et un personnages, sans aucune formalité, convoqua plusieurs conciles pour détruire certaines sectes, notamment le fameux concile de 1551, dans lequel fu’ rent décrétés cent canons. Dans ses loisirs, il réunit des légendes de saints et en fit huit gros volumes qui sont restés manuscrits. Ce tut également lui qui présida à la rédaction des annales russes, connues sous le titre de Stepnia-Knigo {Livre des degrés) et il comri MACA

bua à. faire établir à Moscou la première imprimeriéque cette ville ait possédée.

MACAIRE, surnommé Chryaocépimle, prélat et écrivain ecclésiastique byzantin, qui paraît avoir vécu au xive siècle. Il fut archevêque de Philadelphie et dut son surnom à l’habitude de ranger les extraits qu’il faisait des œuvres des Pérès en chapitres, auxquels il donnait le nom de Chapitres d’or. Macaire composa sur des sujets religieux un grand nombre d’ouvrages, estimés auxivo siècle, et qui n’ont pas été imprimés, à l’exception d’une Oraison sur l’exaltation de la croix, publiée par Gretser dans son ouvrage intitulé De cruce.-

MACAIRE (le chevalier), assassin d’Aubry de Montdidier. Y. chien de Montargis et l’article suivant.


Macaire, chanson de geste publiée, d’après le manuscrit de Venise, par M. Guessard (Paris, 1866, 1 vol. in-12). C’est un des grands poèmes du moyen âge. L’original est malheureusement perdu. On n’en possédait que le manuscrit italianisé, découvert récemment à Venise. M. Guessard l’a publié avec une restitution en regard ; cette restitution n’est pas sûre, mais seulement plausible. Au moment d’éditer le livre, on a découvert à la bibliothèque de l’Arsenal une version en prose.

La chanson de Macaire a d’abord été composée (probablement au XIIe siècle) en vers de dix syllabes, puis refaite en vers de douze syllabes avec un grand développement. On n’en connaît pas l’auteur, bien qu’elle ait eu un grand succès en France et à l’étranger. La légende est de beaucoup antérieure au règne de Charles V. On pourrait suivre dans la plupart des littératures de l’Europe latine l'histoire du poëme de Macaire, partout lu, commenté, paraphrasé et objet de récits légendaires qui ont traversé les siècles. En voici la donnée très-sommaire : Charlemagne était revenu en France après les guerres d’Espagne et y avait oublié Roncevaux et la mort de Roland. Il avait admis à sa cour et jusque dans son intimité un chevalier de la race de Mayence, un parent du traître Ganelon, Macaire de Losane. Charlemagne ne tarde pas à se repentir de la confiance qu’il a mise en lui. Macaire ose lever les yeux sur l’épouse de son maître, la belle et vertueuse Blanchefleur, la fille du césar de Constantinople. La reine repousse ses avances et le décourage de différentes manières. Macaire, irrité, entreprend de lutter contre la résistance de la vertueuse Blanchefleur et trouve le moyen de se servir contre elle du nain favori de Charlemagne. Macaire est puni de l’injure qu’il réussit à faire à la reine ; elle le châtie de telle sorte qu’il est obligé de garder la chambre durant huit jours. Macaire veut se venger de la reine, et dans cette entreprise le nain continue de lui servir d’auxiliaire. Il a été châtié aussi, et la vengeance de Macaire se confond avec la sienne. Le misérable se cache donc le soir dans la chambre du roi, derrière la porte. Charlemagne a l’habitude de se lever de bonne heure afin d’assister à matines ; aussitôt qu’il est levé, le nain se fourre dans la couche de la reine à la place même que vient de quitter le roi. C’est là que Charlemagne doit le trouver à son retour. Le nain n’a rien à redouter. Si on l’interroge, il dira qu’il a obéi aux injonctions de sa souveraine. Et puis Macaire lui a promis son assistance. Le nain est donc heureux de pouvoir servir les desseins du traître Macaire ; il suit à la lettre les instructions qu’il en a reçues et l’événement arrive tel qu’on l’avait prévu. Charlemagne revient de matines ; à son entrée dans la chambre de la reine, il découvre des vêtements sur un banc et aperçoit dans le lit de Blanchefleur la grosse tête du nain. Il sort de la chambre en proie à une sorte de délire furieux. Dans la grande salle du palais, où il se rend, il trouve Macaire en compagnie de plusieurs chevaliers déjà levés à cette heure matinale. Il veut rendre ces serviteurs fidèles témoins de sa honte et les conduit dans la chambre de la reine, toujours endormie en compagnie du nain, qui ronfle à côté d’elle. Macaire est chargé d’interroger le nain, qui récite la leçon que Macaire lui-même lui a apprise. Blanchefleur s’éveille pendant l’interrogatoire, et son embarras est tel qu’elle ne trouve pas un mot pour se défendre. Ce que Macaire avait prévu se réalise : Charlemagne fait le serment solennel de faire monter la reine sur le bûcher.

Mais Charlemagne aime tant la reine qu’il ne demanderait pas mieux que d’avoir un prétexte pour l’épargner. Macaire et les chevaliers qu’il a sous son influence s’opposent comme ils peuvent à ce désir du prince. Celui-ci se résigne, en dernier lieu, à faire exécuter la sentence qu’il a prononcée, car le serment de Charlemagne est une sentence. Le bûcher est allumé. Au moment d’y monter, Blanchefleur demande un confesseur. L’abbé de Saint-Denis est chargé de remplir cet office. La reine se confesse ; sa confession persuade l’abbé de Saint-Denis de son innocence ; il exhorte Charlemagne à lui épargner le bûcher. D’ailleurs elle est enceinte. Le roi, sur le conseil du duc Naimes dans lequel il a une entière confiance, fait grâce de la vie à Blanchefleur, mais la condamne au bannissement. Un jeune damoiseau, du nom d’Aubry, est chargé de la reconduire dans son pays natal. Aubry part avec la reine, qu’accompagnent tous les regrets, y compris ceux du roi.

Macaire n’est pas content de voir l’affaire tourner de cette manière et complote une nouvelle vengeance. Il poursuit la reine pendant son voyage, attaqua Aubry, qui refusa de lui abandonner celle qu’on lui a confiée, et tue le fidèle gardien de la princesse. Durant le combat, la reine s’est échappée. Ne pouvant la retrouver, Macaire revient à Paris. Mais Aubry avait un lévrier qui lui était fort attaché et qui ne le quittait point. Le chien dévoué reste trois jours près du cadavre de son maître, puis, vaincu par la faim, se décide à revenir à Paris.

Il arrive au palais du roi au moment où les barons sont à table, voit Macaire et saute sur lui ; après quoi il prend du pain sur la table et retourne auprès du corps d’Aubry. L’agression dont Macaire avait été l’objet parut singulière ; on se demanda si Aubry avait déjà accompli sa mission, car on avait reconnu son chien et l’on savait qu’il ne quittait pas son maître. Le chien revint à la même heure ; mais cette fois il trouva les gens de Macaire préparés à le recevoir. Macaire ne fut pas mordu, et le fidèle lévrier retourna de nouveau auprès du cadavre de son maître.

Le roi et ses barons se promirent de suivre le chien la première fois qu’il reviendrait. Il revint effectivement et on découvrit le crime dont Aubry avait été victime. Macaire, accusé de l’avoir assassiné, nie le fait et offre de prouver son innocence par les armes. Personne n’ose accepter le défi, car Macaire est un rude chevalier et fort bien apparenté. Le duc Naimes propose, en désespoir de cause, de mettre aux prises l’accusé et l’accusateur, c’est-à-dire Macaire et le chien d’Aubry. Macaire, vaincu dans ce duel, est attaché et promené à la queue d’un cheval, puis brûlé vif.

Cependant Blanchefleur s’était égarée dans la forêt. Elle fit la rencontre d’un bûcheron, qui s’offrit à l’accompagner jusqu’à Constantinople. Mais lu grossesse avancée de la reine ne lui permit pas d’aller plus loin que la Hongrie, où elle accoucha d'un fils dans une auberge.

Varocher, le bûcheron, passait pour le mari de Blanchefleur, et il ne tint à rien que le fils de Charlemagne n’eût un cabaretier pour parrain. Heureusement, le roi de Hongrie, se rendant dans un moutier, découvrit l’aventure et tint l’enfant sur les fonts. Il reconnut la haute origine du nouveau-né à une croix blanche qu’il portait sur l’épaule droite. Le roi de Hongrie informa l’empereur de Constantinople du sort de sa fille, qu’il hébergea d’ailleurs loyalement. Le césar byzantin reprit sa tille et se disposa à se venger de Charlemagne. Le repentir, les excuses de ce dernier, le supplice de Macaire ne parviennent pas à le fléchir. La guerre éclate. L’empereur de Constantinople arrive sous les murs de Paris à la tête de 50,000 hommes. Charlemagne sort au-devant de lui avec son armée ; on en vient aux prises. Après maint combat, on prend des deux côtés la résolution d’en finir par un duel entre les deux plus vaillants chevaliers de chaque armée. Varocher est choisi par l’empereur de Constantinople et Ogier le Danois par Charlemagne ; on se bat à outrance. Ogier, surpris de la vaillance de son adversaire, interrompt le combat pour lui demander son nom. Ogier s’avoue vaincu, va demander la paix et revient au camp avec un enfant blond qui dit au roi : « Père, je suis votre fils, et si vous en doutez, voyez la croix blanche que je porte sur l’épaule. » La paix est bientôt faite ; les deux époux rentrent ensemble dans Paris où on célèbre des fêtes magnifiques. Varocher, comblé dé faveurs, est institué champion en titre d’office à la cour de Charlemagne. Il remplace sa chaumière de bûcheron par un château, donne des habits de soie à sa femme et promet à ses fils qu’ils seront un jour chevaliers.


MACAIRE (Robert), personnage de comédie. V. Robert.


Macairien, ienne adj. (ma-kè-ri-ain, iè-ne — rad. Macaire). Néol. Qui convient, qui est propre à un fripon comme Robert Macaire : On ne voyait chez jj/mo Schonts qu’un seul /tomme à réputation macairienne, Couture, qui plus d’une fois avait fait hurler tes boursiers. (Balz.) Charlatanerie macairienne ! Spéculation ! (Proudh.)

MACAIRISME s. m. (ma-kè-ri-sme — rad. Macaire). Néol. Caractèro de Robert Macaire, fripponnerie hardie et ohontée : En supposant qu’il poussât le macairisme jusqu’à ses dernières limites et que pour tui les gendarmes ne fussent que des mortels tout simplement revêtus de culottes plus ou moins jaunes... (L. Huart.) Mystification, macairisme I Spéculation ! (Proudh.)

MACAÏSTE s. et adj. (ma-ka-i-ste). Géogr. Habitant de Macao ; qui appartient à Macao ou à ses habitants : Les Macaïstes. Le commerce MACAÏSTE.

MACALO, lieu de l’Italie septentrionale, entre Bergame et Brescia, célèbre par la victoire que Carmagnola et les Vénitiens y remportèrent, en U27, sur le duc de Milan.. ’.

MACANiEOS ou MACCAUM (Dominique della Bella, plus cou n u sous le nom de), littérateur et érudit italien, né à Maccagno,