Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 2, Molk-Napo.djvu/409

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ne s’est montré plus grand capitaine que la veille de sa dernière défaite. Mais c’est que, dans ces pressentiments que n’ont point les hommes vulgaires, il voyait son étoile pâlir et son heure approcher.

Chateaubriand a bien compris et bien rendu cette grande défaillance de cœur, lorsqu’il a dit dans sa touchante description de la bataille de Waterloo : « Quelques grenadiers blessés restent debout, appuyés sur leurs mousquets, baïonnette brisée, canon sans charge. Non loin d’eux, l’homme des batailles, assis à l’écart, écoutait, l’œil fixe, le dernier coup de canon qu’il devait entendre de sa vie. »

Préparer l’Europe à l’unité démocratique, au moyen de la guerre et par la diffusion du génie français, tel me paraît avoir été le rôle assigné à Napoléon dans l’histoire. Ce rôle, il l’a rempli doublement : d’abord en répandant la France sur l’Europe par ses conquêtes, et surtout en amenant l’Europe en France par sa défaite. Livrée aux étrangers qui foulaient son sol, la France les a moralement et définitivement conquis. De telle sorte que notre œuvre cosmopolite s’est accomplie par nos revers, après avoir commencé par nos triomphes. Napoléon vaincu a plus fortement agi sur le monde que Napoléon victorieux.

Napoléon était un homme de guerre ; il n’était que cela. Ceux qui lui ont prêté des intentions pacifiques n’ont été que des flatteurs maladroits ; et Napoléon lui-même n’était pas sincère lorsqu’il voulait faire croire au monde que la haine de l’Angleterre pour la France l’avait seule forcé à être un grand capitaine. Il avait trop la conscience de lui-même pour ne pas comprendre que la paix aurait rendu oisives ses plus hautes qualités et anéanti ce qui faisait la grandeur, l’originalité du rôle que lui avait assigné la Providence.

Telle a été l’œuvre historique de l’Empire. Mais qui ne sent qu’elle est aujourd’hui terminée ? Non, non, il n’est pas de main qui puisse désormais soulever la pierre de ce tombeau, cette pierre que Dieu semble avoir scellée lui-même. (Louis Blanc.)

Cette terrible fin d’un pareil homme et d’un pareil règne a excité des récriminations bien violentes, des lamentations bien amères, bien éplorées. L’histoire, la poésie, le théâtre, le pamphlet, la littérature, tous les arts y ont trouvé une source intarissable d’inspirations. Oubliant que l’homme n’avait eu qu’un but : sa propre élévation ; que le règne avait, par deux fois, abouti à la ruine de la France ; négligeant les fautes, les folies, les crimes, ils ont créé une légende à la place de la vérité, montré le martyre là où fut l’expiation ; et, grâce à ces imaginations plus ou moins sincères, il est advenu, un jour, que celui qui avait dévasté l’Europe, foulé les peuples, épuisé la France, excité des haines internationales implacables, éteint le flambeau de la Révolution, ramené notre patrie aux institutions, aux abus de la vieille monarchie ; que celui-là, disons-nous, a passé pour l’ange libérateur des nationalités, pour le messie du progrès, de la civilisation.

On revient de ces incroyables erreurs, et cela est heureux. On voit dans la fin de Napoléon un châtiment providentiel, une légitime expiation.

Toutes les religions, d’accord en cela avec un sentiment inné chez l’homme, placent dans une autre vie la récompense et la peine assurées des actions humaines. C’est une croyance universelle, tout à la fois consolatrice des justes, des opprimés, et tutélaire des sociétés. Cependant, au spectacle prolongé de la perversité triomphante, cette croyance s’ébranle chez les plus fermes, et le scepticisme gagne les âmes. Il est donc souverainement bon, souverainement utile que, parfois au moins, sur cette terre même, ces grands coupables de lèse-nation, de lèse-humanité, ces ambitieux turbulents qui sacrifient les peuples à leur égoïsme, qui les désolent par la conquête, soient précipités des sommets dans les abîmes. Les plaindre alors, c’est obéir à un faux sentiment de générosité, c’est insulter à la justice céleste, donner encouragement à qui serait tenté de les imiter.

Pour moi, je le dis bien haut, je contemple d’un œil sec Napoléon cloué sur un rocher au milieu des mers ; je réserve mes larmes pour ceux qui furent victimes de son ambition. Elles ont coulé quand j’ai foulé les champs où dorment tant de milliers de soldats tombés sous le drapeau de la France, ensevelis ici dans un éphémère triomphe, là dans une trop durable défaite.

Cette défaite pèse encore sur notre patrie, il ne faut pas se le dissimuler ; car on a vu, on est parvenu à faire voir la France luttant tout entière dans un suprême effort, là où n’ont combattu qu’un homme et une armée : un homme dont le génie militaire s’était épuisé dans les excès du despotisme ; une armée restée numériquement faible, dénuée de toutes réserves par suite de lenteurs, d’hésitations inouïes dans l’organisation de la défense, par suite, encore et surtout, de la duplicité d’une politique odieusement énervante.

Le peuple vit la lutte ; il ne put y prendre part. (Colonel Charras, Campagne de 1815, Waterloo.)

Bonaparte vainqueur à Waterloo, ceci n’était plus dans la loi du XIXe siècle. Une autre série de faits se préparait, où Napoléon n’avait plus de place. La mauvaise volonté des événements s’était annoncée de longue date.

Il était temps que cet homme vaste tombât.

L’excessive pesanteur de cet homme dans la destinée humaine troublait l’équilibre. Cet individu comptait à lui seul plus que le groupe universel. Ces pléthores de toute la vitalité humaine concentrée dans une seule tête, le monde montant au cerveau d’un homme, cela serait mortel à la civilisation, si cela durait. Le moment était venu pour l’incorruptible équité suprême d’aviser. Probablement, les principes et les éléments, d’où dépendent les gravitations régulières dans l’ordre moral comme dans l’ordre matériel, se plaignaient. Le sang qui fume, le trop-plein des cimetières, les mères en larmes, ce sont des plaidoyers redoutables. Il y a, quand la terre souffre d’une surcharge, de mystérieux gémissements dans l’ombre, que l’abîme entend.

Napoléon avait été dénoncé dans l’infini, et sa chute était décidée.

Il gênait Dieu.

Waterloo n’est point une bataille ; c’est le changement de front de l’univers. (Victor Hugo, les Misérables.)

Dans cette grande vie où il y a tant à apprendre pour les militaires, les administrateurs, les politiques, que les citoyens viennent à leur tour apprendre une chose, c’est qu’il ne faut jamais livrer la patrie à un homme, n’importe l’homme, n’importent les circonstances ! (Thiers, Hist. du Consulat et de l’Empire.)

Napoléon Ier. Bibliogr. Nous essayerons de ne rien omettre d’intéressant dans la nomenclature que nous allons placer sous les yeux des lecteurs. Pour plus de clarté dans notre travail, nous classerons en trois catégories les ouvrages que nous allons énumérer : œuvres de Napoléon ; œuvres inspirées ou dictées par Napoléon ; œuvres sur Napoléon.

— I. Œuvres de Napoléon. Les ouvrages écrits par Napo ! éon sont plus nombreux qu’on ne se l’imagine généralement. Il avait beaucoup écrit avant d’arriver au souverain pouvoir, il a beaucoup écrit quand il a été assis sur le trône, mais il a écrit surtout, ou plutôt il a dicté quand il en a été descendu. Nous n’avons pas à juger ici Bonaparte comme écrivain ; contentons-nous de dire d’une manière générale que la médiocrité de ses œuvres est presque aussi surprenante que leur nombre.

1° Œuvres complètes ou choisies. Œuvres complètes de Napoléon, publiées par Linder et Lebret (Stuttgard, 1822-1823, 5 vol. in-8o) ; Œuvres de Napoléon Bonaparte (Paris, 1821-1822, 6 vol. in-8o) ; Œuvres de Napoléon (Paris, 1822, 5 vol. in-8o) ; Œuvres littéraires et politiques de Napoléon (Paris, 1840, in-12) ; Œuvres choisies de Napoléon (Paris, 1827, 4 vol. in-32) ; Œuvres choisies de Napoléon Bonaparte (Paris, 1829, 6 vol, in-18) ; Œuvres choisies de Napoléon (Paris, 1843, in-12).

2° Œuvres militaires. Plan de réforme des écoles militaires (1785) ; De l’importance des places fortes (Paris, 1826, in-8o) ; Dispositions de la force armée pour son service à Paris (179.05) ; Plan d’organisation des milices corses, manuscrit (1792) ; Mémoire sur la manière de disposer les pièces de canon pour le jet des bombes (Auxonne, 1788) ; Mémoire sur le perfectionnement de l’artillerie turque, manuscrit (1793) ; Projet pour la défense militaire du golfe d’Ajaccio, pour la défense de Mortella, etc., manuscrit (1792-1793) ; Mémoire et pièces diverses relatives à la mise en état de défense des côtes de la Méditerranée (Marseille, 1794) ; Projet de fermer par une muraille crénelée les forts qui dominent Marseille (1795) ; Rapport sur la nécessité de s’emparer des îles de la Madeleine (1792) ; Mémoire au ministre de la guerre sur le plan d’attaque de Toulon (Ollioules, 1793) ; Recueil des matériaux historiques et militaires de l’armée d’Italie ou Mémoire des opérations de cette armée, manuscrit ; Plans pour la seconde opération préparatoire à l’ouverture de la campagne de Piémont (Colmars et Nice, 1794).

3° Bulletins, proclamations, discours, etc. Discours de Napoléon Bonaparte, officier d’artillerie, écrits en 17 (Paris, 1826, in-8o) ; Collection générale et complète des lettres, proclamations, etc., de Napoléon le Grand, rédigée d’après le Moniteur, publiée par Chr.-Aug. Fischer (Leipzig, 1808-1813, 2 vol. in-8o) ; Recueil de manifestes, proclamations, etc., extraits du Moniteur, publié par Lewis Goldsmith (Londres, 1810, in-8o) ; Napoléon, recueil par ordre chronologique de ses lettres, proclamations, etc., par Kermoysan (Paris, 1833-1853, 3 vol. in-12) ; Rapport sur la journée du 13 vendémiaire an IV, dans la Biographie publiée par Coston (1840) ; Bulletins de la campagne de Marengo, au Moniteur (1800) ; Ordres du jour de l’armée d’Allemagne (1809, in-fol.) ; Bulletins de la grande armée, au Moniteur (Paris, 1812-1814, in-8o).

4° Œuvres politiques. Dissertation sur l’autorité royale (Auxonne, 1788) ; Lettre sur le serment constitutionnel des prêtres (1790, in-4o) : Adresse de la municipalité d’Ajaccio à Paoli (1799, placard in-fol.) ; Manifeste du corps municipal d’Ajaccio (1790, placard in-fol.) ; Pétition à la Convention nationale, manuscrit (1793) ; Souper de Beaucaire (Avignon, 1793, in-8o) ; Note sur les moyens d’augmenter la puissance de la Turquie contre l’envahissement des monarchies européennes (1795) ; Allocuzione fatta dal primo console, adressée aux curés de Milan (1800) ; Manuscrit de l’île d’Elbe ; Considérations sur l’état de l’Europe, dans la Biographie publiée par Coston. Cet écrit passe pour apocryphe.

5" Œuvres historiques. Mémoire sur la Corse, manuscrit ; Histoire de la Corse, manuscrite (1788) ; Recueil sur l’histoire, manuscrit (1794-1796) ; Précis des guerres de César (Strasbourg, 1836, in-8o) ; Guerre d’Orient, campagnes d’Égypte et de Syrie (Paris, 1847, 2 vol. in-8o) ; Notes de l’empereur Napoléon sur l’histoire d’Angleterre (Paris, 1850, in-8o) ; Alesia (Paris, 1859, in-8o).

6° Œuvres scientifiques. Mémorandum d’un cours de minéralogie, manuscrit (au musée de Sainsbury, à Londres) ; Recherches sur la cycloïde (Auxonne, 1788) ; Mémoire sur la culture du mûrier (Auxonne, 1788).

7" Correspondance. Lettres sur la Corse, à l’abbé Raynal (1790) ; Lettre à M. Malteo Butcafuoco (Dôle, 1794, in-8o) ; Correspondance inédite, officielle et confidentielle de Napoléon Bonaparte avec les cours étrangères, etc., publiée par le général Beauvais (Paris, 1819-1821, 7 vol. in-8o) ; Correspondance et relations de J. Fiévée avec Bonaparte (Paris, 1836, 3 vol. in-8o) ; Correspondance de Bernadotte avec Napoléon, depuis 1810 jusqu’en 1814 (Paris, 1819, in-8o) ; Correspondance inédite de Carnot avec Napoléon pendant les Cent-Jours (Paris, 1819, in-8o) ; Correspondance de Napoléon Ier (Paris, 1858-1869, 32 vol. in-4o).

8° Œuvres diverses. Discours sur cette question proposée en 1791 par l’Académie de Lyon:« Déterminer les vérités et les sentiments qu’il importe le plus d’inculquer aux hommes pour leur bonheur. » Le travail de Bonaparte fut classé quinzième, sur dix-huit concurrents ; Mémoire sur l’éducation des jeunes Maniotes (1785) ; Dissertation sur l’amour (Valence, 1791) ; Entrevue de Bonaparte avec plusieurs muftis et imans dans l’intérieur de la grande pyramide dite de Chéops, insérée au Moniteur de 1798 ; Conseils de l’empereur à son fils (1821, in-8o) ; Testament de Napoléon (1822, in-8o) ; Copie d’un manuscrit de la main de Napoléon Bonaparte, avec l’orthographe qui existe dans le manuscrit même (Paris, 1841, in-8o) ; Lettres écrites de Longwood, plus connues sous le titre de Lettres du Cap de Bonne-Espérance (1817), attribuées à Napoléon, et qui sont une réponse à l’ouvrage de G. Warden, chirurgien du Northumberland ; Règlement de la calotte du régiment de La Fère, composé en 1788 par Napoléon Bonaparte (vers 1862, in-12) ; le Roman Corse, nouvelle (1786-1787) ; le Comte d’Essex, nouvelle (1786-1787) ; le Masque prophète, conte orientai (1786-1787) ; Giulio, conte sentimental improvisé par Napoléon (Paris, 1852, in-32). L’auteur, qui n’est pas Napoléon, n’explique pas comment il a pu recueillir et faire imprimer une improvisation.

— II. Œuvres dictées ou inspirées par Napoléon. Guerres d’Orient ; Campagnes d’Égypte et de Syrie ; Mémoires pour servir à l’histoire de Napoléon, dictés par lui-même à Sainte-Hélène et publiés par le général Bertrand (Paris, 1847, 2 vol. in-8o) ; Des Bourbons en 1815  ; Manuscrit de l’île d’Elbe, dicté par Napoléon et publié par le général comte Bertrand (Bruxelles, 1825, in-8o) ; on a cru que le général Bertrand était le véritable auteur de cet opuscule insignifiant ; Napoléon en exil ou l’Écho de Sainte-Hélène, ouvrage contenant les opinions et réflexions de Napoléon, etc., traduit de l’anglais du docteur Barry O’Meara par Mme  Collet et revu par Beaupoil de Sainte-Aulaire (Paris, 1822, 2 vol. in-8o) ; Mémoires pour servir à l’histoire de France sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène par les généraux qui ont partagé sa captivité et publiés sur les manuscrits corrigés de la main de Napoléon (Paris, 1823, 8 vol. in-8o ; nouvelle édition refondue et augmentée, 1830, 9 vol. in-8o) ; Recueil de pièces authentiques sur le captif de Sainte-Hélène, de mémoires et documents écrits ou dictés par l’empereur Napoléon (Paris, 1821-1825, 12 vol. in-8o) ; Napoléon, ses opinions et jugements sur les hommes et sur les choses, recueillis par ordre alphabétique, par Damas-Hinard (1838, 2 vol. in-8o) ; Dictionnaire Napoléon ou Recueil alphabétique des opinions et jugements de l’empereur Napoléon Ier, par Damas-Hinard (Paris, 1854, in-8o) ; Confessions de Napoléon (Paris, 1816, 2 vol. in-8o), ouvrage dont on a nié l’authenticité et qui a été attribué à Piepteur, ancien chirurgien-major de la grande année ; les Confessions de l’empereur Napoléon, traduit en anglais (Londres, 1818), traduit en français sur le texte anglais par Halbert d’Angers (Metz, 1863, in-18) ; Napoléon peint par lui-même ; notes prises par un Américain à l’île d’Elbe, en français et en allemand (Londres, 1818, in-8o) ; l’auteur prétend avoir copié secrètement un manuscrit qu’il avait trouvé dans le cabinet de Napoléon ; le fait est plus que douteux ; Pensées et maximes de l’empereur Napoléon, recueillies dans ses mémoires et sa correspondance, par Eug.-Alex. Husson (Paris, 1852, in-32) ; Maximes, pensées et réflexions de Napoléon Ier, par A.-D. Mariotti (Bastia 1857, in-8o) ; Pensées des deux empereurs Napoléon Ier et Napoléon III, par Martial Bretin (Paris, 1859, in-12) ; Maximes de guerre de Napoléon (Paris, 1830, in-32) ; Napoléon (Biographie des contemporains), par Léonard Gallois (Paris, 1824, in-8o) ; Opinions de Napoléon sur divers sujets de politique et d’administration, par Pelet de la Lozère (Paris, 1833, in-8o) ; les Polonais à Somo-Sierra en 1808, suivi des opinions de Napoléon Ier sur la Pologne (Paris, 1855, in-8o) ; Fragments religieux inédits ; Sentiments de Napoléon sur la divinité, pensées recueillies à Sainte-Hélène par Montholon et publiées par le chevalier de Beauterne (Paris, 1841, in-8o) ; Sentiment de Napoléon sur le christianisme, conversations religieuses recueillies à Sainte-Hélène par Montholon (Paris, 1843, in-8o) ; Testament religieux de Napoléon Ier, sa profession de foi sur Dieu, sur Jésus-Christ et sur les principaux dogmes du christianisme (Paris, 1861, in-18) ; le Manuscrit venu de Sainte-Hélène d’une manière inconnue (Londres, 1817, in-8o). Napoléon lui-même a protesté [contre cet écrit, qu’on lui attribuait et qui parait être d’un faussaire.

— III. Ouvrages sur Napoléon. Les livres écrits sur, pour et contre Napoléon sont innombrables ; nous avons dû faire un choix, au risque d’omettre bien des travaux intéressants, et les mentions que nous avons conservées sont encore si nombreuses, que le lecteur risquerait de s’y égarer si nous n’avions adopté un certain classement; nous citerons donc :1° les histoires et biographies générales ; 2° les histoires et biographies particulières ; 3° les histoires diplomatiques ; 4° les histoires anecdotiques ; 5° les mémoires ; 6° les œuvres critiques et satiriques ; 7° poésie et fantaisie ; 8° théâtre. Mais souvent, les ouvrages à citer empiétant plus ou moins sur deux ou plusieurs de ces diverses catégories, nous avons dû nous en tenir, pour les classer, au caractère dominant.

1° Histoires et biographies générales : Histoire de Napoléon depuis sa naissance jusqu’à sa mort, par Henry (Paris, 1826, 4 vol. in-8o) ; Histoire de Napoléon, par de Norvins (Paris, 1827, 4 vol. in-8o) ; Observations sur L’Histoire de M. de Norvins, par Louis-Napoléon (Paris, 1827, in-8o) ; Histoire générale de Napoléon Bonaparte, de sa vie privée et publique, par Thibaudeau (Paris, 1827, 6 vol. in-8o) ; Histoire de Napoléon, par Abel Hugo (Paris, 1833, in-8o) ; Napoléon et le peuple ; Histoire complète de l’empereur Napoléon (Paris, 1841, in-12) ; Histoire de Napoléon Bonaparte, par Amédée Gabourd (Paris, 1845, in-8o) ; Histoire de Napoléon, par Régnault (Paris, 1840, 4 vol. in-12) ; Histoire de Napoléon, par Laurent de l’Ardèche (Paris, 1852, in-8o) ; Histoire de Napoléon, par Martin de Gray (Paris, 1858, 3 vol. in-8o) ; Histoire de Napoléon {{Ier]] ; par P. Lanfrey (Paris, 1867, 4 vol. in-8o) ; Histoire de la République et de l’Empire, par F. Wouters (Paris, 1849, in-4o) ; Histoire de France sous Napoléon, par Bignon (Paris, 1829-1850, 14 vol. in-8o) ; Victoires et conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français de 1792 à 1815 (Paris, 1818, 27 vol. in-8o) ; Monuments des victoires et conquêtes des Français de 1792 à 1815, par Ch. Dupin, J.-T. Parisot et Voïart (Paris, 1820, in-4o) ; Vie politique et militaire de Napoléon, par A.-V. Arnault (Paris, 1822, 2 vol. in-fol.) ; Vie politique et militaire de Napoléon, racontée par lui-même au tribunal de César, d’Alexandre et de Frédéric, par Jomini (Paris, 1827, 4 vol. in-8o) ; Vie de Napoléon (en anglais), par Walter Scott, traduite en français (Paris, 1827, 9 vol. in-8o) ; Réfutation de la Vie de Napoléon de sir Walter Scott, par le général Gourgaud (Paris, 1828, in-8o) ; Réponse à sir Walter Scott, par Louis Bonaparte (Paris, 1828, in-8o).

2° Histoires et biographies particulières. Généalogie de la famille Bonaparte (en italien), par G. Valeriani (Turin et Naples, 1843, in-8o) ; Histoire et généalogie des quatre branches de la famille Bonaparte (Lyon, 1855, in-8o) ; Biographie des premières années de Napoléon Bonaparte, par le baron de Coston (Paris, 1840, 2 vol. in-8o) : Quelques notices sur les premières années de Bonaparte, recueillies et publiées en anglais par un de ses condisciples, mises en français par Bourgoing (Paris, 1798, in-8o) ; l'Enfance de Napoléon, par le chevalier de Beauterne (Paris, 1846, in-12) ; l’Enfance de Napoléon, par Marandet (Paris, 1855, in-12) ; Napoléon Bonaparte lieutenant d’artillerie, par Agricola Monreau (Paris, 1821, in-8o) ; Napoléon Bonaparte à Auxonne, par Pichard (Auxonne, 1849, in-18) ; Napoléon à Lyon ; recherches historiques sur ses passages et séjours en cette cité, par H. Vieux (Lyon, 1848, in-8o) ; Histoire de la guerre des coalitions contre la France, par Liger (Maastricht, 1808, 2 vol. in-8o) ; Souvenirs militaires de la République et de l’Empire, par Berthezèno (Paris, 1855, 2 vol. in-8o) ; Galerie militaire de Napoléon Bonaparte (Paris, 1821, in-fol.) ; Commentaires de Napoléon, par Le Vasseur (Paris, 1851, 2 vol. in-8o) ; Histoire de la Révolution et de l’Empire, par Am. Gabourd (Paris, 1858-1863, 10 vol. in-8o) ; Histoire du Directoire, par Granier de Cassagnac (Paris, 1851-1863, 3 vol. in-8o) ; Campagnes du général Bonaparte en Italie pendant les années IV et V de la République, par de Pommereul (Paris, 1796, in-8o) ; Relation de la campagne d’Italie en 1797, par Boutourlin (Saint-Pétersbourg,