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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 1, P-Pate.djvu/320

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teur traite de l’importance de la parole. La parole se mêle à toutes les grandes transformations des peuples ; elle prépare les révolutions et marque d’un mot chacun des grands pas de l’histoire. La parole a créé les peuples ; elle les préserve, les conserve ; elle répand les religions, édicté les constitutions, maintient les libertés. Le polythéisme, le judaïsme, le christianisme, le mahométisme, la Réforme et la Révolution ont été engendrés par elle. Elle est l’auxiliaire du droit, la compagne du progrès, et la liberté dont elle jouit peut être regardée comme la mesure de la civilisation. Où l’éloquence est proscrite, le droit gémit et le peuple est esclave. Mais cette toute-puissance crée à la parole des devoirs ; elle ne doit pas, comme elle le fit sous les empereurs romains, dégénérer en déclamations vaines ou se prostituer à d’indignes flatteries ; elle doit s’inspirer uniquement de la vérité et de la justice ; c’est là la condition non-seulement de sa* dignité, mais encore de sa force et de sa grandeur. Si elle est indispensable au triomphe du droit, le droit ne lui est pas moins indispensable pour qu’elle devienne l’éloquence et ne dégénère pas en une misérable sophistique. Telles sont en résumé les principales considérations habilement développées par M. Bancel dans son introduction.

À l’introduction succède la partie historique proprement dite, et tout d’abord se pose la question des origines de l’éloquence. Sur ce point, Bancel rejette l’opinion de la plupart des historiens et des critiques, qui prétendent qu’elle naquit en Sicile et qu elle eut pour pères Corax et Tisias, et que, vers 440, un autre Sicilien, Gorgias de Léontium, l’auruit transportée en Attique où elle ne tarda pas à s’acclimater et à fleurir. D’après Bancel, l’éloquence est née avec la Grèce, et, déjà impétueuse et irrésistible dans Ylliade et l’Odyssée, elle éclate non-seulement chez les poètes, chez Homère, Eschyle, Sophocle, Euripide, Aristophane, mais chez les législateurs, les hommes d’État, les philosophes, les historiens, chez Lycurgue, Dracon, Aristide, Thémistocle, Périclès, Pythagore, Zaleueus, Thaïes de Milet, Phérécyde de Scyros, Anaximandre le Milésien, Hérodote, Thucydide ; tous répondent à l’idée que Bancel se fait de l’homme éloquent : « Si, après avoir entendu un homme, vous vous sentez meilleurs, plus fermes à la fois et plus indulgents ; si la bonté, cette vertu des forts, pénètre vos âmes en même temps que le jour se fait dans vos esprits, ne cherchez point une autre règle pour juger de l’orateur : cet homme est éloquent. ■ Bancel s’occupe particulièrement de l’éloquence athénienne, de son rôle dans la direction des affaires publiques, de ses illustres représentants et des changements successifs de cette éloquence. Sur ce dernier point, il adopte la division de M. Edgar Quinet, qui distingue dans la parole à Athènes trois âges principaux, dont Périclès, Démosthèno et Cléon sont les types : chez Périclès la gravité, chez Démosthène la passion, chez Cléon la violence. Quelles furent les causes historiques et physiologiques de ces transformations ? Comment les sophistes, ces rhéteurs à la langue légère, détournèrent-ils l’éloquence de saïiaute mission pour en faire l’instrument de la subtilité et du scepticisme, l’art de faire triompher l’injustice par des arguments capitieux ? Comment et avec quel succès Socrate et son disciple Platon furent-ils les adversaires implacables des sophistes, et dans quelle mesure, en faisant prévaloir les principes du bien, du vrai et du beau, contribuèrent-ils à la gloire de l’éloquence jusqu’au jour où, la Grèce ayant laissé éteindre la flamme de la justice et préférant l’argent, le bien-être, le repos, les jouissances matérielles de la vie, Philippe parut et les soldats macédoniens asservirent la patrie de Pindare et de Phidias ? Quels furent les caractères de l’éloquence romaine ? Quelle influence exerça sur elle le stoïcisme ? A quelles causes politiques faut-il attribuer ses développements dans Rome ? Quelle fut la nature du talent oratoire de Caton le censeur, des Gracques, d’Hortensius, de Cicéron ? En quoi l’éloquence religieuse, issue du christianisme, differe-t-elle de l’éloquence païenne et quels furent ses plus illustres représentants dans les premiers siècles de l’Église 1 Bancel aborde ces diverses questions, et montre en les traitant une vive imagination, une érudition variée, un jugement sûr et un mouvement véritablement oratoire dans le style. Les longues études que Bancel consacre à l’examen des systèmes philosophiques de l’antiquité font de son ouvrage aussi bien un essai sur la philosophie qu un essai sur l’éloquence. C’est que pour Bancel, comme pour tous les esprits sérieux, la sagesse et la philosophie sont les bases de l’éloquence. C’est à la philosophie que l’éloquence emprunte les idées qu’elle pare des charmes du style.

Dans les Révolutions de la parole, l’auteur ne fait pas seulement l’histoire de l’éloquence

Iiroprement dite, de celle qui a pour piédestal a chaire religieuse ou la tribune aux harangues, mais aussi de celle qui est écrite et contenue dans les chefs-d’oeuvre de l’esprit humain jusqu’à l’époque de la Renaissance, à laquelle 1 auteur consacre une étude approfondie et qu’il examine dans ses diverses manifestations, littérature, philosophie, religion, politique, beaux-arts et sciences. Les chapitres intitulés : la Renaissance, les Artistes, De

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l’esprit de la Réforme, De l’esprit du calvinisme, De l’esprit du jésuitisme, méritent d’être lus et relus à cause de l’originalité et de la justesse des aperçus. Nous citerons encore le dernier chapitre du livre sur Rabelais, étude fort remarquable sur l’auteur de Gargantua et de Pantagruel. Dans ce livre, Bancel se montre inébranlablement attaché au principe de la perfectibilité humaine. « L’histoire, à travers ses grandeurs et ses décadences, dit-il, tend sans cesse vers la vérité, la justice. Elle nous montre, à chaque pas du temps, la sagesse et ta lenteur de ses lois. Souvent triste, navrée, blessée, quasi mourante, elle avance au milieu d’un cortège de ruines, et chaque débris du passé qu’elle foule est une assise de l’avenir. Pour qui la considère attentivement, sa marche n’est pas interrompue. Elle ne tourne pas dans le cercle de Vieo. Elle ne se déroule pas dans une spirale infinie. La liberté humaine est son artisan. Le progrès est sa loi. Même aux heures les plus lourdes et les plus sombres, vous apercevez l’immortelle étoile qui la guide. » Enfin ce livre savant, et qui semble écrit de l’abondance du cœur, se termine par une parole de concorde et de fraternité’ : « Catholiques, protestants, israélites, fils du concile de Trente, confesseurs de la diète d’Augsbourg, fils de Moïse et de David, si les dogmes ont divisé nos pères, que les idées nous rapprochent et nous réconcilient ! Oublions nos controverses et nos colères ! Au nom de vos saints et de vos héros, je vous adjure I Si vos synagogues, vo3 temples et vos églises ont été des lieux de discoïde et des places de guerre, si la maison de votre Dieu a été la maison de la haine, que l’école soit celle de l’amitié I Aimons-nous sur ces bancs de bois où règne l’égalité. Nous aurons toujours assez de temps pour nous haïr. Soyons frères dans l’école, afin de l’être dans la vie et dans la mortl >

Parole* (le capitainb), intermède de MM. Vacquérie et Paul Meurice. V. capitaine.

PAROLETTI (Victor-Modeste, chevalier de), antiquaire italien, né à Turin en 1765, mort dans la même ville en 183-4. Il se fit recevoir docteur en droit, puis s’adonna à l’étude des sciences physiques, des beaux-arts, des antiquités, et devint membre de l’Académie de Turin. Lorsque les Français établirent, en 1799, un gouvernement provisoire à Turin, Paroletti en devint secrétaire, puis fut successivement membre de la consulte, de la

commission exécutive (1802), député du Pô au Corps législatif (1807-1814) et se fit naturaliser Français au début de la Restauration. Depuis cette époque, il vivait à Paris, occupé de travaux scientifiques et littéraires, lorsqu’en 1825 il retourna dans sa ville natale et y termina ses jours. Indépendamment d’un grand nombre d’articles publiés dans les Archives littéraires de l’Europe, dans la Biographie universelle, on a de lui des ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Recherches sur l’influence que la lumière exerce sur la propagation du son (Paris, 1S04) ; Lettres sur les moyens de désinfecter les ateliers de vers à soie (1805, in-8o) ; Description historique de la basilique de Superga (isos, in-fol.) ; Discours sur le caractère et l’étude [des langues- française et italienne (1811) ; Turin et ses curiosités (1819) ; Vies de soixante Piémontais illustres (1826) ; Voyage romantique et pittoresque dans les provinces occidentales de l’Italie (1828, 3 vol. in-8o). Ces deux derniers ouvrages sont en italien. — Son frère, Gaétan-Cnmille-Thomas Paroletti, général, né à Turin en 1769, mort à Paris en 1826, entra d’abord dans le ordres, puis dans l’armée lors de l’arrivée des Français en Italie, devint rapidement colonel, servit ensuite dans les troupes françaises, fit les campagnes d’Autriche (1809), d’Espagne, de Saxe (1813), obtint le grade de général de brigade, reçut le commandement de la Haute-Loire pendant les Cent-Jours et fut mis à la demi-solde par le gouvernement de la seconde Restauration.

PAROLI s. m. (pa-ro-li). Jeux. Somme double de celle qu’on a jouée la première fois : Faire un paroli au roi, à l’as. Offrir, tenir, gagner, perdre le paroli. Il prit le cornet, gagna, se remit à jouer en faisant paroli ; bref, au bout d’une heure, il avait réparé sa perte de la veille et celle de la soirée. (A. de Musset ;) Il Corne qu’on fait à la carte sur laquelle on joue la double, il Paroli de campagne, Paroli qu’un joueur fait par friponnerie, avant que sa carte soit venue, comme -s’il avait déjà gagné.

— Fam. Faire paroli, Rendre le paroli à quelqu’un, Enchérir sur ce qu’il a dit ou ce qu’il a fait : Vous m’avez désobligé, mais je

VOUS RENDRAI LE PAROLI. (Acad.)

PAROLIER s. m. (pa-ro-lié — rad, parole). Celui qui fait les paroles sur lesquelles on compose de la musique : Perrin et Lambert, l’un parolier, l’autre musicien, avaient établi l’opéra français à Paris. (Castil-Blaze,) L’imprévoyance du I’aroliku met l’exécutant dans l’obligation d’estropier l’air ou les mots. (Castil-Blaze.)

— Encycl. Pour désigner l’auteur des paroles d’un opéra-comique ou d’un opéra, jadis on disait poète, parce qu’on appelait poème le travail fourni par le collaborateur du musicien ; maintenant on dit parolier, parce qu’on s’est aperçu sans doute que les artisans littéraires qui se chargent de cette besogne

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se contentent d’ajuster des paroles tant bien que mal (et plutôt mal que bien), de fournir au musicien un canevas grossier, sans se soucier autrementde le bien servir la plupart du temps, et surtout sans se donner la peine de présenter ou de développer dans leur travail aucune des qualités qui constituent l’écrivain dramatique. « Ce qui ne vaut pas la peine d’être dit, on le chante, ■ a dit notre merveilleux Beaumarchais. Il faut convenir que messieurs les paroliers ont pris l’axiome trop à la lettre, et qu’ils ne contient aux compositeurs que des choses indignes et que le public sifflerait à outrance si la musique, lorsqu’elle est bonne, n’était pas là pour le désarmer.

Scribe a été, quoi qu’on dise, l’un de nos meilleurs paroliers, encore qu’il fût l’un des plus féconds. Sa collaboration avec nos musiciens les plus renommés, Boieldieu, Adam, Carafa, Meyerbeer, Halévy, Clapisson, Auber et bien d’autres, a été riche en succès de toutes sortes. Comme Sedaine, son devancier, il prenait peu souci des exigences purement littéraires, et ses opéras sont écrits de façon à faire bondir d’indignation un homme qui connaît quelque peu sa langue ; mais du moins ses pièces étaient très-bien faites généralement, au point de vue de la charpente, de l’intrigue et de la conduite, et de plus il se rendait merveilleusement compte des besoins particuliers

de la musique et savait donner à ses collaborateurs des situations excellentes, leur tracer des tableaux parfaits. Après lui, il faut citer surtout M. de ;Saint-Georges, qui reproduit quelques-unes de Bes meilleurs qualités scéniques, et qui y joint, avec une certaine grâce chevaleresque, une élégance et un goût du bien dire trop rares pour qu’on ne lui en tienne pas compte. Un peu au-dessous, il faut placer M. de Leuven, plus vulgaire quoique expérimenté, puis Rosier, Édouard Monnais, Paul Duport, etc. De Planard a été un excellent parolier, et le poème du Pré aux Clercs, immortalisé par la musique d’Hérold, restera comme un des modèles bu genre.

Mais, hélas I les paroliers d’aujourd’hui sont bien loin de leurs devanciers, dont ils ont conservé les défauts sans posséder les qualités. On sera de notre avis quand nous aurons nommé ces fabricants a la grosse qui s’appellent Michel Carré, Jules Barbier, Nuitter, Beaumont, Cormon, Henri Trianon, Jules Adenis, Eugène Grange... Quelques écrivains dramatiques vraiment distingués, mais dans un autre ordre d’idées, se sont essayés dans ce genre sans y réussir, parce qu’il réclame des qualités et des connaissances spéciales ; parmi eux, il faut signaler M. Emile Augier (Sapho), M.Victorien Sardou (Bataille d’amour), M. Théodore Barrière, etc.

Nous voudrions qu’on abandonnât cette dénomination de parolier, qui nous semble insuffisante, qu’on délaissât aussi celle de poète, parce qu’elle nous paraît au contraire prétentieuse, et qu’on adoptât celle de librettiste, qui, à noire sens, est la plus juste, la plus exacte et la plus précise.

PAROL1NO (François-Rancalli), médecin, littérateur et antiquaire italien, né à Brescia en 1692, mort en 1763. Il acquit beaucoup de réputation dans la pratique de son art, devint médecin de la cour d’Espiigne et mourut dans sa patrie. Dans l’intention de faire connaître l’état de la médecine en Europe, vers le milieu du dernier siècle, il avait fait appel à tous les médecins qui voudraient lui fournir des documents sur la topographie des lieux qu’ils habitaient, sur les maladies qui y régnaient et sur les traitements. Les résultats de cette correspondance furent publiés par Parolino. Il est auteur de plusieurs autres ouvrages. Voici les titres des principaux : Exercilatio agens novam méthodum extirpandi caronculas et curandi fistulas urethrs (Brescia, 1720, in-8o) ; Epistala ad Volisnerium (Brescia, 1724) ; De aquis Briscianis examen chymico-medicum (Brescia, 1724-1725, iu-4o) ; De aquis Catdorii in Mediolanensi dvcatu (Brescia, 1724) ; Historié morborum observationibus auclx et clarissimorum virorum observationibus illustrais (Brescia, 1741, in-fol) ; Diss. IV quorum 1 de purgantium usu in aère Brisciano, etc. (Brescia, 1743, in-4o) ; Diss. de ferreis multisque acubus anatomica inspectione in cadavere repertis, in Raccolta d’Opuscoli scientifici e filologici (Venise, 1746, 32 t.) ; Diss. intorno all’male, morte, etc., délia Maria Maddalena Cappucina, en latin (Brescia, 1740, in-8o) ; Index testarum conchyliorum qum adservantur in museo Nicolai Gualtieri, média florent., avec 1,200 figures (Florence, 1742 ; in-fol.) ; Europe medicina a sapUntibus illustrata et obs. adducta (Brescia, 1749, infol.) ; In variolarum inoculationem dissertatio epistolica (Brescia, 1756, in-4") ; Humanum genus a venenis quatidianis liberatum (Brescia, 1764, in-4o).

PAROMALE s. m. (pa-ro-ma-le — dupréf. para, et du gr. omalos, uni). Entom. Genre d’insectes coléoptères peiitamères, de la famille des clavicornes, tribu des histéroïdes, comprenant une dizaine d’espèces, répandues en Europe, en Afrique et en Amérique.

PAROMÉE s. f. (pa-ro-mé). Bot. Genre de plantes, de la famille des athérospermées.

PAROMOCRICIEN, IENNE adj. (pa-ro-mokri-si-ain, i-è-ne — du gr. paromoios, presque semblable ; ferikos, anneau). Entom. Se dit des insectes dont le corps est partagé d’une ma PARO

nicre peu évidente en thorax et abdomen, attendu la différence peu sensible des anneaux.

— s. m. pi. Ordre de la classe des chétopodes.

PAROMOLOGIE s. f. (pa-ro-mo-lo-jt — du gr. paromoios, presque semblable ; logos, discours). Rhétor. Figure par laquelle on feint de faire une concession, dont on tire aussitôt avantage.

— Encycl. Voici un exemple de paromologie pris dans Bossuet (Oraison funèbre de la reine d’Angleterre)  : « Je veux bien avouer de lui (Charles Ier) ce qu’un auteur célèbre a dit de César, qu’il a été clément jusqu’à être obligé de s’en repentir. Que ce soit donc là, si l’on veut, l’illustre défaut de Charles aussi bien que de César ; mais que ceux qui veulent croire que tout est faible dans les malheureux et dans les vaincus ne pensent pas pour cela nous persuader que la force ait manqué à Son courage, ni la vigueur à ses conseils. • Autre exemple tiré de Massillon : « Mais je veux, dît-il aux pécheurs qui diffèrent leur conversion, je veux que le temps vous soit accordé, et que le ministre du Seigneur ait le loisir de venir vous dire, comme autrefois un prophète au roi de Juda : Réglez votre maison, car vous mourrez ; l’accablement où vous serez alors pourra-t-il vous permettre de chercher Jésus-Christ ? •

Citons encore, pour donner de cette figure un exemple pris dans un autre ordre littéraire, ce passage de Voltaire où Antoine se sert de la paromologie pour faire l’apologie de César et exciter les Romains contre ses meurtriers :

De votre dictateur ils ont percé le flanc : Comblée de ses bienfaits ils sont teints de son sang ; Pour forcer des Romains a ce coup détestable, Sans doute il fallait bien que César fût coupable : Je le crois ; mais enfin, César a-t-il jamais De son pouvoir sur vous appesanti le faix ? A-t-il gardé pour lui le fruit de ses conquêtes ? Des dépouilles du monde il couronnait vos têtes. Tout l’or des nations qui tombaient sous ses coups. Tout le prix de son’sang fut prodigué pour vou3. De son char.de triomphe il voyait vos alarmes ; Lui-même en descendait pour essuyer vos larmes. Du monde qu’il soumit vous triomphez en pais ; Puissant par son courage, heureux par ses bienfaits. Il payait le service ; il pardonnait l’outrage...

PAROMOLOGIQUE adj. (pa-ro-mo-lo-ji-ke

— rad. paromologie). Rhétor. Qui a rapporta la paromologie : Concession paromolooiq.uk.

PAROMPHALOCÈLE s. f. (pa-ron-fa-lo-sèle

— du préf. para, et de omphalocèle). Chir. Hernie ventrale qui survient à côté de l’ombilic.

PARONIQUE s. f. (pa-ro-ni-ke). Bot. V. pa-

RONYQUE.

PARONNE s. f. (pa-ro-ne). Partie de la charrue à laquelle on attelle les bêtes de labour. Il Vieux mot.

— Collier de cheval d’une forme particulière, aux environs d’Avranches.

PARONOMASE s. f. (pa-ro-no-ma-ze — du préf. para, et du gr. onoma, nom). Rhétor. Figure qui consiste à employer k côté l’un de l’autre des mots dont le" son est à peu près semblable, mais dont le sens est diffèrent, comme dans les phrases suivantes : Traduttore, traditore. Qui vivra verra. Qui se ressemble s’assemble. Les honneurs’ changent les humeurs. V. de nombreux exemples au mot

PARONYME.

PARONOMAS1E s. f. (pa-ro-no-ma-zlrad. paronomase). Ressemblance entre des mots de différentes langues qui peut marquer une origine commune, sans que les mots aient exactement le même sens. Il Syn. de paronomasi ;.

PARONS s. m. pi. (pa-ron — rad. père). Chasse. Père et mère des oiseaux de proie. Il On dit aussi pairons et perrons.

PARONYCHIE s. f. (pa-ro-ni -kî — du prêt. para, et du gr. onux, ongle). Chir. Se dit quelquefois pour panaris.

— Bot. Syn. de PARONYQUE.

PARONYCHIE OU PARONYQtJlÉ, ÉE, adj. (pa-ro-ni-ki-é— ràâ.paronyque). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre paronyque.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre paronyque : Beaucoup d auteurs modernes n’admettent les paronychiées que comme une simple tribu des caryophyltées. (Ad. de Jussieu.)

— Encycl. Les paronychiées sont des plantes herbacées ou des sous - arbrisseaux, à feuilles opposées, souvent connées à la base, fréquemment munies de stipules. Les fleurs, très-petites, axillaires ou terminales, nues ou accompagnées de bractées scarieuses, présentent un calice monosépale, souvent persistant, à cinq divisions plus ou moins profondes, quelquefois formant un tube à sa partie inférieure, qui est épaissie par un ’bourrelet glanduleux ; une corolle à cinq pétales, très-petits, squamiformes, insérée au haut du tube calycinal, quelquefois nulle ; cinq étamines (quelquefois moins) à anthères introrses ; un ovaire libre, à une seule loge, renfermant un ou plusieurs ovules, surmonté d’un style assez court terminé par un stigmate bifide, quel

?uefois d’un stigmate simple et sessile. Le

ruit est une capsule déhiscente, ou s’ouvrant par des valves ou des fentes ; les graines ren-