Aller au contenu

Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 1, P-Pate.djvu/353

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PASC

soin de lui en faire ; • Jacqueline saisit au contraire cette occasion favorable. C’était une jolie enfant de treize ans, de l’air le plus éveillé ; elle s’acquitta de son rôle avec beaucoup de gentillesse, en mit plus encore a débiter une supplique en vers de sa composition, à l’adresse de Richelieu, et celui-ci, qui savait s’humaniser à propos, lui accorda ce qu’elle demandait. Non-seulement Étienne Pascal, qui était allé se cacher en Auvergne, fut autorisé à revenir à Paris, mais le cardinal lui offrit une charge honorable et lucrative, l’intendance de Rouen. Jacqueline suivit à Rouen sa famille et y compléta son éducation. Elle obtint même un prix aux Palinods et ce fut Corneille qui le réclama pour la jeune muse absente.

Elle n’avait jusqu’alors manifesté aucun penchant pour la dévotion. La même circonstance qui mit Pascal en relation avec les jansénistes lui procura la connaissance des ouvrages de l’abbé de Saint-C yran, d’Arnauld, et la conduisit aux études théologiques. En 1647, ayant accompagné son frère à Paris, elle y vit l’abbé Singlin, qui la conduisit à Port-Royal, et elle demanda a son père d’entrer en religion. Biaise Pascal l’y poussait ; on la présenta a la mère Angélique ; tout le inonde s’émerveilla de son intelligence et de sa vertu, mais son père ne voulut pas se séparer d’elle et l’emmena en Auvergne. Elle résolut alors de vivre en religieuse, tout en obéissant à la volonté paternelle, s’isola du monde par la prière et les macérations et traduisit en vers des hymnes, des psaumes. La mère Angélique, avec qui elle était en correspondance, la ht même renoncer à cette inoffensive distraction en lui répondant durement : • C’est un talent dont Dieu ne vous tiendra pas compte.» Elle écrivit aussi, à la date de 1G51, des Méditations sur la mort du Christ, insérées à la suite des Entretiens de la mère Angélique {Bruxelles, 1657, in-12). Son père étant mort cette même année (septembre 1651), elle revint à Paris au mois de novembre suivant et quoique son frère, toujours souffrant, désirât la garder près de lui, sa vocation religieuse fut plus forte. Elle se rendit à Port-Royaldes-Champs, feignant d’y vouloir faire seulement une retraite (4 janvier 1652), et quatre mois après elle prit l’habit de novice. Au commencement de l’année suivante elle faisait profession, sous le nom de sœur sainte Euphémie, et elle était nommée, peu de temps après, maîtresse des novices. Lorsque lu persécution s’abattit sur Port-Royat et qu’il fallut d’abord congédier les pensionnaires, Jacqueline, qui était fort attachée a ses élèves, en reçut un coup funeste. Déjà une maladie grave de sa sœur Gilberte lui avait causé un profond chagrin ; elle mourut au bout de quelques mois après avoirsigné, sur l’ordre de son directeur, le fameux formulaire imposé par les jésuites, capitulation de conscience à laquelle elle répugnait, autant que son frère et contre laquelle elle protesta dans une lettre éloquente adressée à Aruauld.

Victor (Jousin a publié (1844, in-16) une intéressante biographie de Jacqueline Pascal ; il en a trouvé en grande partie les éléments dans les Mémoires de Mme Périer et dansceux de sa fille, Marguerite Périer, nièce de Jacqueline et l’une de ses pensionnaires à Port-Royal-des-Champs ; mais il a su présenter dans tout son jour cette ascétique figure. 11 a aussi pieusement recueilli ses principales productions et lésa rééditées à la suite d’une nouvelle édition des Pensées dé Pascal (1857, in-8o). V. Cousin a déployé dans ce récit un art parfait ; vers la fin, il s’élève à une grande hauteur, -lorsque, voulant tirer une moralité profonde des faits qu’il a racontés, il s’adresse à Pascal et a sa sœur dans un langage éloquent et leur déclare qu’ils n’ont pas compris la vie humaine.

PASCAL (Françoise-Gilberte), sœur de Biaise Pascal. V. Périer.

PASCAL (Jean-Baptiste-Étienne), archéologue français, né à Marvejols en 1789, mort à Paris en 1859. Il entra dans les ordres en 1813, devint principal du collège d’Uzès, professeur et aumônier aux collèges de Cliàlons-sur-Marne et de Tours, se rendit en 1828 à paris, où il passa quelques années, fut aumônier du collège de Pont-le-Roi de 1833 à 1841 et, étant revenu à Paris, y fut attaché à diverses églises en qualité de vicaire. Nous citerons, parmi ses écrits ; Notice sur Vite SuintLouis, à Paris (1841, in-8») ; Recherches historiques sur Sainte-Enimie ; au diocèse de Menée (1846) ; Gabalum chrislianum (1853), histoire du diocèse de Mende, laquelle a valu à l’auteur une mention honorable de l’Académie des inscriptions ; Origines et raisons de la liturgie catholique (1844-1845, in-8o) ; Collection complète des costumes de la cour de. Borne et des ordres reliyieuxdes deuxsexes (1852, in-4o), composée de plus de 80 planches ; Institutions de l’art chrétien, peinture, sculpture, gravure, architecture (2 vol. in-8o), etc.

PASCAL (Jacques), graveur français, né a Toulouse en 1809. li commença ses études classiques, qu’il interrompit à seize ans pour entrer "à l’École des beaux-arts de sa ville natale. M. Pascal y apprit le dessin, puis la gravure sous la direction de Mereadier. En 1889, il exposa à Toulouse une gravure du liélisaire de Gérard, qui attestait un talent vigoureux et original, rendant avec une grande puissance l’effet et la couleur du modèle. Cette planche eut un grand succès, et, grâce

PASC

à la protection de M. de Montbell, devenu ministre, M. Pascal put se rendre à Paris pour s’y perfectionner dans son art. Bien que cet artiste n’ait jamais voulu envoyer ses œuvres aux expositions périodiques, il n’en a as moins acquis une réputation méritée dans

p ;

le monde des arts. Parmi ses œuvres les plus estimées et dont presque toutes les épreuves ont été achetées par 1 État, nous citerons : la Madeleine, d’après Greuze (1835) ; le portrait de Cervantes (1854) ; la Vierge, du Titien (1359) ; la Madeleine, de Carrache (1860), etc. Dans ces œuvres hors ligne et tout à fait originales, M. Pascal se montre surtout un graveur coloriste. Par ses procédés et sa fougue, il rappelle 1» manière de Rembrandt.

PASCAL (Adrien), écrivain militaire français, né vers 1815, mort en 1863. Il commença par cultiver la poésie, fit paraître, en 1837, un recueil de Chansons politiques, suivi d’un, drame en vers sur Frédégonde (1840), puis chercha dans une autre voie le succès qui lui avait manqué jusque-là. Pascal a publié sur l’armée et sur notre histoire militaire plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Précis des actions de guerre du l*e léger (1841) ; Vie militaire de Louis-Philippe (1841) ; Vie militaire du-duc d’Orléans (1842) ; Vie militaire du dttc de Nemours (1842) ; Bulletin de la grande armée (1843-1844, 6 vol. in-8o) ; Histoire de l’armée et de tous les régiments (1845-1849, 4 vol. in-8") ; Histoire de Napoléon JIl (1853) ; Y Empereur et, sa garde (1853-1854, in-fol.).,

PASCAL (François-Michel)., également connu sous le nom de Michel Pa»col, sculpteur, né à Paris’vers 1815. Il eut pour maître David d’Angers et fit ses débuts au Salon de 1841. Cet artiste consciencieux, mais de peu d’originalité, s’est principalement occupé de sculpture religieuse et ornementale. On cite, parmi ses œuvres : Moines lisant (1847) ; Laissez veniràmoi les petits enfants, groupe (1848) ; un Chartreux en prière ; Sainte Catherine de Sienne (1849) ; les Couronnes, groupe (1853) ; Annonciation, bas-relief (1861) ; Descente de croix, bas-relief, et M. Massonnais, évêque de Périgueux (1863) ; la Heine Marie-Antoinette (1864) ; la Promenade des amours (1865) ; Saint Georges et Saint Martin de Tours, pour la cathédrale d’Angoulême ; la Nativité, la Présentation, bas-reliefs, pour l’église de Sainte-Marie de Bergerac (1866) ; les Enfants d’Édouard, groupe en bronze (1868) ; Louis'XII, bas-relief (1872) ; Brennus apportant la vigne dans les Gaules, statue équestre ; le Baron Feuillet de Couches, buste (1874). Citons encore de ce laborieux artiste : les sculptures, qu’il a exécutées pour l’église Sainte-Croix, à Bordeaux ; le fronton de l’église Saint-Ferdinand, dans la même ville ; le fronton de l’hôtel de la sous-préfecture de Mirande. M. Michel Pascal a obtenu une médaille de 3" classe en 1848 et une de 2e classe en 1849.

PASCAL (Jean-Antoine-Hippolyte-Ernest), administrateur français, né en 1828. Il est fils d’un ancien préfet de la monarchie de Juillet. M. Pascal étudia le droit à Toulouse, où il se fit recevoir avocat, et fonda dans cette ville, en 1867, le Progrès libéral, journal qui fit une vive opposition au gouvernement de l’Empire et se signala par ses énergiques revendications en faveur de toutes les libertés. Le 20 mars 1871, il fut nommé par le gouvernement de M. Thiers préfet de la Loire-Inférieure et succéda comme préfet du Rhône à M. Valentin le 24 janvier 1872. Là, il se montra, un adversaire déclaré des républicains avancés, fit poursuivre les membres du comité de la rue Grôlée, ordonna de renverser l’arbre de la liberté qui s’élevait sur une dès places de Lyon et soutint des luttes assez vives contre le conseil municipal de cette ville, qui refusait de voter des fonds pour l’enseignement congréganiste. En suscitant les

plaintes dés républicains, M. Pascal acquit toutes les sympathies de la majorité de l’Assemblée, qui l’élut membre du conseil d’État le 24 juillet 1872. Bien que partisan de la monarchie constitutionnelle, il déclara à diverses reprises, soit dans sa proclamation aux habitants de Lyon (26janv. 1872), soit dans des lettres rendues publiques, que nul n’apporterait un concours plus sincère que lui à la fondation de la République, et il affirma que « la seule solution pratique » était « l’organisation immédiate et par l’Assemblée actuelle d’une République sagement pondérée. » Nommé, au mois d’avril 1873, sous-secrétaire d’État au ministère de l’intérieur, il donna sa démission de conseiller d’État et quitta son poste de sous-secrétaire d’État en même temps q’ue M. de Goulard quittait’le ministère de l’intérieur (17 mai). Lorsque le gouvernement de M. Thiers fut renversé par la coalition monarchique (24 mai 1873), M. Pascal s’empressa d’accepter les fonctions de sous-secrétaire d’État de l’intérieur duns le nouveau ministère, chargé d’inaugurer le gouvernement de combat contre la République et les républicains. Il écrivit alors aux préfets une circulaire secrète dans laquelle il leur ordonnait d’entrer en relation avec la presse, de voir à quel prix les journaux leur prêteraient leur concours, etc. Cette circufaire, lue à l’Assemblée par M. Gambetta, le 10 juin 1873, et défendue par le miuistre Beulé, produisit une si vive sensation que M. Pascal se démit le soir même de ses fonctions. Le 9 août suivant, il fut nommé préfet de la Gironde, où il s’est signalé par l’ardeur de son

PASC

zèle réactionnaire, en supprimant des journaux et en fermant des cercles républicains, en remplaçant par des royalistes etdes bonapartistes tous les maires suspects d’attachement à la République, en suspendant le conseil municipal de Bordeaux (juin 1874), etc.

PASCAL-VALLONG CE (Joseph-Secret), général français, né à Sauve (Gard) en 1763, mort en 1806. Il était ingénieur des ponts et chaussées lorsqu’il passa, en 1794, dans le génie militaire avec le grade de capitaine. Après avoir fait les campagnes du Nord et de l’Italie, il reçut le commandement des lies Ioniennes, prit part ensuite à la campagne d’Égypte, fut fait prisonnier au combat d Abouk’ir, envoyé à Constantinople, soumis à la plus dure captivité, et dut à une épître en vers, qu’il adressa à lady Smith, ambassadrice d’Angleterre, de recouvrer sa liberté. De retour en France, il devint successivement chef de brigade, aide-major général de la grande armée (1805), général de brigade après la bataille d’Austerlitz (1806), et alla commander le génie au siège de GaSte, où il fut frappé mortellement d un éclat d’obus à la tète. Le Mémorial topographique et militaire contient un certain nombre d’articles de ce général.

PASCALIE s. f. (pa-ska-lî — de Pascal, sav’. fr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Chili.

PASCALINE s. f. (pa-ska-li-ne). Machine à calculer inventée par Pascal. Il On l’appelle

aUSSi ROUE PASCAUNK et PASCALIN S. m.

PASCALIS-OCV1ÈRE (Félix), médecin, né en Provence vers 1750, mort à New-York vers 1840. Lorsqu’il eut achevé ses études médicales, à Montpellier, il se rendit à Saint-Domingue, où il pratiqua avec succès son art, passa aux États-Unis lors de l’insurrection des noirs (1793), et habita successivement Philadelphie et Nev ?-"ïork. Pascalis fonda dans cette dernière ville la Société linnéenne et fit partie de plusieurs compagnies savantes. En 1805, il se rendit h Cadix, puis à Gibraltar, pour y étudier la peste qui ravageait ces ’ villes, et ses observations l’amenèrent à conclure contre la contagion du fléau. On a de lui, en anglais : Description de la fièvre jaune contagieuse et épidémique qui a régné à Philadelphie en 1794 (Philadelphie, 1798, in-S°) ; Répertoire médical, en collaboration avec Akerli et Mitchill ; Essai sur les maladies syphilitiques (New-York, 1812, in-8<>), etc.

PASCH (Georges), philosophe allemand, né à Dantzig en 1661, mort en 1707. Il compléta son instruction par des voyages dans les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, l’Angleterre, entra en relation avec les principaux savants de ces pays, devint, en 1701, professeur de morale à Kiel et échangea sa chaire contre celle de théologie peu de temps avant sa mort. Ses principaux ouvrages sont : De pluritate mundorum (Wittemberg, 1684, in-4o); De brutorum sensibus atque cognitione (1686) ; De curiosis hujus seculi inventis quorum accurutiori cultu facem protulit antiquitas (1695), ouvrage dans lequel il s’attache à montrer que les opinions regardées comme nouvelles étaient pour la plupart connues des anciens, et que les inventions modernes ne sont que le développement des connaissances transmises par l’antiquité ; De fictis rebuspublicis (1704, in-4o), sur les plans de gouvernement de Platon, de More, de Cainpanella, etc. ; De re litteraria pertinente ad doctrinam moralem Socratis (1706); De scepticorum præcipuis hypothesibus (1706) ; De variis modis moralia tradendi (Kiel, 1707), sur les diverses méthodes employées pour l’enseignement de la morale.

PASD

349

PASCH (Jean), savant allemand, né à Ratzebourg (comté de Lauenburg), mort en 1709. Professeur de philosophie à Rostock, puis pasteur à Ribnitz (1688), il se fit destituer pour sou inconduite et finit ses jours dans la prison de Hambourg. On lui doit un assez grand nombre de dissertations, parmi lesquelles nous citerons : De angelorum lingua (1684, in-4o) ; Gynasceum docium seu de feminis eruditis (1686, in-4o) ; De Momanorum strenis (1688, iu-4°), etc.

PASCH (Jean), peintre suédois, né à Stockholm en nos, mort en 1769. Il alla se perfectionner en Hollande, en France, en Italie, se fit particulièrement remarquer comme peintre décorateur et paysagiste, et exécuta, entre autres, le beau plafond de la chapelle du roi au palais de Stockholm. Il laissa en mourant une belle collection de dessins et de tableaux qu’il avait réunis pendant ses voyages.

— Son fils, Laurent PaSCH, mort en 1805, fut un habile peintre de portrait et devint recteur de l’Académie des beaux-arts de Stockholm.—Sa sœur, Ulrique-Frédérique PaSCh, née en 1735, morte en 1796, 3. laissé aussi de beaux portraits et fut admise à la même Académie eu 1773.

PASCHAL, nom de divers personnages. V. Pascal et Pasquali.

PASCHANTHE s. m. (pa-skan-te — du gr. paie/ta, pâques ; anthos, fleur). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la fam. Ile des passiflorées, tribu des inodeccées, originaire du Cap de Bonne-Espérance,

PASCHASE RAOBERT, abbé de Corbie. V. Radbert.

PASCHASE DE SAINT-JEAN, carme dé-, chaussé, né en Franconie en 1637, mort à Bude en 1692. Après avoir été chapelain et aumônier du comte Roger de Staremberg, il professa les belles-lettres et la poésie latine à Ravensbourg, en ’Bavière, et dans le Tyrol. On lui doit un curieux ouvrage intitulé : Poesis artificiosa (Wurtzbotirg, 1666, in-12), dans lequel il a donné de grands détails, accompagnés d’exemples, sur une foule de tours de force poétiques.

PASCIPATA s. m. (pass-si-pa-ta). Membra d’une secte de l’Inde.

PASCK (Jean-Baptiste), homme de guerre polonais, né à Rava, mort vers 1690. Il suivit de bonne heure la carrière des armes, et fit preuve d’un brillant courage en se battant successivement contre les Russes, les Suédois, les Turcs et les Lithuaniens. Pasck fut l’ami du célèbre Mazeppa et se montra très-attaché à la cause de Jean Casimir, roi de Pologne. Il défendit énergiquement ce prince contre les partisans du rebelle Grégoire Lubomirski, fut élu maréchal de la diète à Rava et se distingua par la fermeté de ses résolutions et de son caractère. D’un esprit vif, fin et brillant, il se vit très-recherché, non-seulement par Casimir, mais encore par les rois Michel Korybut "Wisniowiecki et Jean HfSobieski, qui, pour le retenir à la cour, lui offrirent des charges importantes.^Mais Pasck les ref ’""J —

Penda

tait de —r — -t-, ,

son château, partageant ses loisirs entre le soin de ses terres, les plaisirs de la chasse et la composition de Mémoires. Ces Mémoires, dans lesquels on trouve relatés les principaux faits politiques de 1656 à 1686, offrent un tableau enjoué et fidèle des mœurs de son temps. Ils intéressent par la vivacité du récit, ils instruisent par la fidélité du narrateur. Pendant longtemps, ils ont été complément inconnus. Le savant Édouard Raczynski en trouva une partie et la publia ; d autres recherches firent ensuite trouver le reste.

PASCO, ville de l’Amérique du Sud, dans le Pérou, département de Junin, au milieu des Andes, près du petit lac de Los-Reyes, a 96 kilom. S. de Huanaco. La population varie, suivant la saison, de 4,000 à 12,000 hab. On y exploite la plus riche mine d urgent du Pérou.

PASCOLI (Alexandre), médecin italien, né à Pèrouse en 1669, mort à Rome en 1757. Il avait pratiqué la médecine et professé la philosophie naturelle dans sa ville natale, lorsqu’il fut appelé à Rome par Clément XI pour occuper une chaire d’anatomie. En 1739, Pascoli devint aveugle. C’était un estimable écrivain, dont les principales Œuvres ont été réunies et publiées en 1741 (4 vol. in-4") et dont d’autres, laissées par lui inédites, ont vu le jour à Venise (’1757, 2 vol. in-fo !.). — Sonfrère, Léon Pascoli, né à Pérouse en 1674, mort en 1744, prit le grade de docteur, puis devint secrétaire du tribunal de la rote et, , vers 1734, auditeur du cardinal Atbani. Nous citerons parmi ses ouvrages : Vite de pittot-i, scultori ed architetti modemi (Rome, 1730-1736, 2 vol. in-4o), recueil contenant quatrevingt-sept notices ; Vile de pittori, scultori ed architetti Perugtni (Rome. 1732, iii-4«), ou l’on trouve quelques détails intéressants, mêlés à des détails oiseux et puérils ; Il Tevere navigato e navigabile (Rome, 1744, in-4«).

PASCtARO ou PATZQCARO, ville du Mexique, dans l’État et à 53 kilom. O.-S.-O. de Méchoacan, sur le bord occidental du petit lac de son nom, à 2,202 mètres au-dessus de la mer ; 600 hab. Elle conserve religieusement les cendres de Vasco de Quiroga, sotl premier évêque, mort en 1556, et dont la mémoire est en vénération dans le pays, parce qu’il fut le bienfaiteur des Tarasques, peuple indigène, dont il encouragea l’industrie en prescrivant à chaque village une branche de commerce particulière, institution qui s’est en partie conservée jusqu’à nos jours. Mines de cuivre aux environs.

PASDELOUP (Jules-Étienne), musicien français, né à Paris en m9. Sou père, souschef d’orchestre à l’Opéra-Comiquo, lui donna sa première instruction artistique et le fit entrer en 1829 au Conservatoire. M. Pasdeloup étudia le piano sous la direction de Zimraermann, la composition sous celle de Carat’a et remporta le premier prix de piano en 1833. En sortant du Conservatoire, le jeune artiste se mit à donner" des leçons, écrivit des compositions musicales et résolut dès cette époque de se vouer à l’œuvre de la propagation de la musique dans les masses. Peu après, il fut chargé de diriger une division de l’Orphéon pour renseignement du chant dans les écoles communales de Paris, se révéla comme un très-habile chef d’orchestre en dirigeant des concerts, et fonda diverses sociétés musicales, notamment la Société des jeunes artistes (1S51), qui, pendant plusieurs années, donna des concerts dans la salle Herz. Encouragé par les heureux résultats qu’il avait obtenus, M- Pasdeloup résolut de faire connaître à la. musse du public les œuvres capitales des grands compositeurs. Dana ce but, il forma un orchestre composé dea