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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 1, P-Pate.djvu/386

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PAST

comme on tourbillon. Un rainas de pastoureaux et de gens du commun se rassemblèrent en une seule bataille, disant qu’ils voulaient aller outre mer... Ils étaient soulevés par des tmffenrs, à savoir : un prêtre qui avait été dépouillé de son église à cause de ses méfaits, et un autre clerc, déserteur de l’ordre de Saint-Benoit. ■ Comme les bandes précédentes, celles-ci

frossirent d’une façon démesurés : et ne furentabord l’objet d’aucun, e répression ; on hébergeait les pastoureaux, on leur faisait l’aumône. On les laissa sortir librement de Paris, qu’ils traversèrent encore, car c’était toujours dans le Nord que naissaient ces soulèvements. Arrivée dans le Languedoc, lu bande était forte de 40,000 hommes et brûla près de Toulouse, dans le donjon de Vordun-sur-Garonne, EOO juifs qui s’^y étaient réfugiés. Leurs excès, les pillages auxquels ils se laissèrent entraîner Unirent par soulever contre eux les populations. Lo sénéchal de Careassonne, ayant rassemblé des forces suffisantes, leur lit fermer les portes d’Aiguës-Mortes, où ils voulaient s’embarquer, et, par une manœuvre, les rejeta dans les marais qui avoisinaient la ville. Beaucoup y périrent ; un plus grand nojnbre furent tués les armes à la main ou pendus aux blanches d’arbres, dans des exécutions sommaires. La grande expédition des pastoureaux, suivant l’expression d’un chroniqueur, « s’évanouit en fumée. »

— Littér. La pastourelle parait être un ressouvenir de la pastorale antique. C’est une églogue dialoguée entre un berger et une bergère, et ce dialogue est ordinairement précédé d’un récit succinct qui établit le lieu de la scène. Quelquefois, le berger est remplacé par un chevalier, et plus souvent par le troubadour ou le trouvère lui-même. Quelques-unes de ces compositions portent aussi le titre encore plus bucolique de vachères (vaqueyras). Les meilleures pastourelles provençales sont celles de Giraud Riquier ; elles ont de la naïveté, de la grâce, mais aussi de la monotonie : c’est un peu le défaut du genre ; c’était encore plus celui des poëtes qui le traitaient dans la langue d’oc. Us n’ont presque jamais à offrir qu’un berger se promenant à travers des prés fleuris et rencontrant une bergère qui cueille des Heurs en gardant son troupeau.

C’est dans le Midi que fut cultivée d’abord la pastourelle, comme la plupart des formes de la chanson ; mais les poètes du Nord y réussirent bien mieux. Ainsi que l’a. dit le troubadour Raymond Vidal : La parladura francesca val mais et es plus avinenz a far romans et pasturetlas ; mas cellade Lemosin val mais per far vers et causons et serventes.-Le parler français (la langue d’oïl) vaut mieux et est plus convenable pour faire roraans et pastourelles ; mais celui de Limousin (le roman du Midi en général) est préférable pour faire vers, chansons et sir vente ? > Dans les pastourelles des trouvères, comme dans celles des troubadours, l’héroïne est nécessairement une bergère, quelquefois très-sage, quelquefois très-complaisante. Guillaume LeVtniers, qui excella dans ce genre de poésie, en composa un grand nombre. 11 choisissait d’heureuses cadences et de vifs retours de rimes. On remarque surtout celles qui comprennent cinq couplets de quatorze vers, et où so trouve après le début une ri■ tourneile dont l’usage s’est conservé dans des rondes enfantines.

Josoelin de Bruges, Jean Bodel, Pierre de Corbie, etc., ont aussi composé des pustourelles ; elles sont inférieures à celle de Moniot de Paris, trouvère sur lequel on n’a aucun renseignement, et qui se trouve dans le recueil manuscrit de la bibliothèque de l’Arsenal (B. 1. f. 63) ; elle est en vers de cinq pieds et très-gracieuse. L’un des meilleurs poètes du xine siècle, Adam de La Halle, qui est regardé comme ayant créé en France le théâtre profane, a écrit une jolie comédie pastorale, intitulée : le Jeu Je Robin et Marion. Le sujet paraît en être emprunté à une pastourelle de Perrin d’Aig’ecourt. MM. de Monmerqué et Francisque Michel, à propos , du Jeu de Robin et Manon, ont réuni dans le Théâtre français au moyen âge {Panthéon littéraire, 1830) toutes les pastourelles dont Robin et Marioti sont les héros. Très-rarement les pastourelles sont licencieuses ; quelques pièces de ce genre ont cependant été composées par’ Hue de Saint-Quentin et par Jean do Neuville.

On a trouvé des pastourelles latines dans un manuscrit du xniç siècle, •appartenant autrefois à l’abbaye de Saint-Berlin et maintenaat à la bibliothèque do la ville de Saint-Omer. Il s’en est trouvé aussi, et en plus grand nombre, dans un manuscrit de l’abbaye de Benedictheuren, aujourd’hui à la bibliothèque de Munich. Ce dernier manuscrit peut être regardé comme le plus riche recueil de vers amoureux qui ait été compilé par les moines. Beaucoup de ces pièces ne valent rien ou ne méritent pas d’être distinguées. Il en est une pourtant que l’on range justement parmi les plus gracieuses pastourelles. Le poète rencontre une jeune fille sous un or-1 meau :

Sole régente lora Poli per alliora, Qussîlam salis décora

Virguncttta Sub ulmo paiula Cansederai ;

PATA

Sam ikderat Arbor umbracula...

Le soleil dirigeant ses rênes Par les hauteurs du pûle, Une assez jolie Jeune fille Sous un orme épais S’était assise ; Car donnait L’arbre de l’ombre...

Ce rhythme, qui ne manque ni d’élégance ni d’harmonie, est répété fort exactement dans tout le reste de la chanson, composée de huit couplets. La désinence en a, même en ula, y est la plus fréquente et revient toujours à la fin de chaque couplet. Cette forme vive et légère s’approprie bien aux sentiments qu’exprime le dialogue. La bergère répond aux propositions du poôte qu’elle est trop jeune, qu’il est trop tard, que ses brebis n’ont plus faim, et que sa mère la battra si elle ne rentre pas à l’heure prescrite.

La pastourelle, de même que tous les autres genres de poésie du moyen âge, a été l’objet de longues et consciencieuses études dans YBistoire littéraire de ta France.

PASTOURELLE S. f. V. PASTOUREAU.

PASTRAÏNA s. f. (pa-stra-ï-na). Viande, et

particulièrement viande de chèvre, séchée

, ou salée, que l’on prépare pour la conserver,

dans presque toutes les contrées de l’Orient.

I’ASTHANA, bourg d’Espagne, province et

à 37 kilom. S.-E. de Guadalaxara, près du

I Tage, ch.-l. de juridiction civile ; 3,000 hab.

. Fabriques de papier et de soie ; teintureries

| et moulins.

PASTRENGO (Guillaume de), écrivain italien, qui a donné le premier essai d’un Dictionnaire historique, bibliographique et géographique, né à Pastrengo (Véronèse) vers 1305, mort vers 1366. Il fut notaire et juge à Vérone, chargé par les seigneurs della Scalla d’une mission auprès du pape Benoît XII, à Avignon, où il se lia avec Pétrarque d’une amitié dont le temps resserra les nœuds; celui-ci chargea même Guillaume, en 1352, de l’éducation de son fils naturel. L’ouvrage de Pastrengo, conservé manuscrit à la bibliothèque de Saint-Jean-et-Saint-Paul, à Venise, malgré ses erreurs et ses omissions, est un monument d’érudition; la seconde partie a été publiée à Venise en 1547, par Michel-Ange Biondo, sous le titre De originibus rerum. Cette édition unique est très-rare.

PASUMOT (François), ingénieur français, né à Beaune en 1733, mort dans la même ville en 180-1. Il s’adonna d’abord à l’enseignement, obtint un brevet d’ingènieur-géographe, reçut en 1756 la mission de se rendre en Auvergne pour étudier les volcans éteints de cette province, mesurer les hauteurs, dresser les cartes, professa ensuite les mathématiques et la physique au collège d’Auxerre, puis alla habiter Paris, où il donna des leçons particulières et devint sous-chef au bureau des cartes et plans de la marine. Nous citerons de lui : Recueil de mémoires géographiques sur quelques antiquités de la Gaule (Paris, 1765) ; Usages du planétaire ou sphère mouvante de Copernic (1773) ; Voyages physiques dans les Pyrénées (Paris, 1797, in-8<>). On lui doit aussi un grand nombre de dissertations dont une partie a été publiée sous le titre d'Annales des voyages de géographie et d’histoire (Paris, 1810, iu-S"), et de nombreux articles insérés dans le Journal de physique de Rozier.

PASYTHÉE s. f. (pa-zi-té — de Pasythea, nom mytliol.). Zooph. Genre de polypes hydraires, de la famille des sertulariens, comprenant deux espèces trouvées dans l’océan Atlantique, sur les sargasses.

PAT adj. m. (patt. — Ferrari rapporte l’italien patio ou patta, qui correspond au mot français, au latin pactum, pacte, convention. Les académiciens délia Crusca le font venir à’epacta, épacte. Selon Ménage, de paritate, ablatif de parilas, égalité, les Italiens auraient fait pari ta, d’où patta. Aucune de ces explications n’est satisfaisante, et l’origine du mot reste inconnue). Jeux. Se dit du joueur qui, n’ayant que son roi à jouer, et celui-ci n’étant pas en échec, ne peut jouer sans l’y mettre, ce qui rend la partie nulle ; Je suis pat. il Se dit du roi qui se trouve dans cette position : Mon roi est pat.

— s. m. Coup par lequel on fait son adversaire pat : Vous ne pouvez plus éviter le

PAT.

PÂT s. m. (pâ — du lat. pasius, repas, aliment, mélange de farine et de son, que l’on est tenté d’abord de rapprocher de posta, pâte, grec pasté, plat de mets broyés ensemble, pasta, bouillie d’orge, sanscrit pishta, broyé, pétri et farine, ancien slave pishta, nourriture, russepishea, illyrien pichja, etc., tous mots provenus de la racine sanscrite pish, broyer. Cependant on regarde généralement pustus comme venant de pastum, slipin de pascere, paître, nourrir. V. paître). Faucoun. Aliment que l’on donne aux oiseaux de proie.

— Véner. Mélange de farine et de son que l’on détrempe dans des lavures, pour la nourriture des chiens.

PATABÉE s. f. (pa-ta-bé). Bot. Genre d’arbrisseaux de la famille des rubiacées, tribu

PATA

des cofféaeées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent à la Guyane.

PATAC s. m, (pa-talt). Métrol. Ancienne monnaie d’Avignon, qui valait un doublé. Il V. patard.

PATACA s. f. (pa-ta-ka). Métrol. Monnaie de compte d’Égypte, valant au pair 4 fr. 47. Il On l’appelle aussi talloko. Il Monnaie d’Abyssinie, qui vaut 5 fr. 20. Il Monnaie d’argent du Brésil, dont il existe plusieurs espèces. Il Pataca vieille, Pataca du Brésil, valant 3 fr. 86. Il Pataca de 600 reis, Monnaie du même pays, valant 3 fr. 55. Il Pataca de 176S, Monnaie brésilienne valant 3 fr. 63. Il Pataca de 1801, Autre monnaie brésilienne, valant 3 fr. 77. il Pataca chica neuve, Monnaie d’argent d’Alger, valant un tiers de boudjou ou 0 fr. 58. Il Pataca chica ancienne, Monnaie du même pays, valant 0 fr. 61.

PATACCA (MEO-), Nom du puicinella romain. V. COMMEDIA DELL’ ARTE.

PATACH s. m. (pa-tach). Bot. Espèce d’algue qui croît sur le littoral de la mer Noire, et dont les cendres entrent dans la composition du savon. Il On dit aussi patache s. f.

PATACHE s. f. (pa-ta-che. — L’origine de ce mot est controversée. Jaldit que, d’après un passage do la Chronique d’Aboulféda, les chrétiens avaient une sorte de navire que l’auteur arabe nomme bâtas ; peut-être est-ce là l’origine du mot patache. Delàtre croit que ce nom signifie proprement qui marchélentement, de patte, qui bous a fourni aussi patauger, patouiller, patrouiller, patrouille). Mar. Bâtiment de charge : L’amiral Byng, ayant été prévenu du dessein des Français par la patache la Fortune, s’était tenu sur ses gardes. (D’Estrées.) il Petit bâtiment de guerre qui mouillait à. l’entrée d’un port, pour aller reconnaître les bâtiments qui venaient sur les côtes ; Il Aujourd’hui bâtiment de la douane. I) Vieus navire employé à la police d’un arsenal maritime, il Dans quelques villes, Petit bâtiment ancré dans un neuve ou une rivière, pour la perception des droits sur les marchandises qui y entrent par eau. Il Bâtiment qui porte des lettres ou des passagers, sur certains cours d’eau.

— Fam. Voiture publique non suspendue, par laquelle on voyage à peu de frais : Il n’y a pas d’autre voiture publique que celle d’un messager qui conduit dans une paTACHb les voyageurs et les marchandises. (Balz.) D Mauvaise voiture en général.

— Bot. V. PATACH.

— Encycl. On donnait autrefois le nom de patache à un petit bâtiment ancré dans un port de mer ou à l’embouchure d’une rivière, et qui servait de résidence et de corps de garde aux commis des fermes chargés de visiter les bâtiments entrants ou sortants, d’examiner les passe-ports et de faire payer les droits des marchandises arrivant par eau. Ces patackes tenaient lieu des bureaux qui se trouvent aux barrières des villes ou bureaux d’octroi.

Il y avait à Paris deux pataches sur la rivière de Seine ; l’une au-dessus de la porte Saint-Bernard, pour les bâtiments qui descendaient le fleuve ; l’autre un peu uu-dessous de la porte de la Conférence, pour ceux qui le remontaient.

Dans l’ancienne législation, on permettait à « l’adjudicataire de tenir en mer et aux embouchures des fleuves et rivières, et en tels endroits que bon lui semblera, des vaisseaux, pataches ou chaloupes armées, à la charge par lui de mettre de six mois en six mois, au greffe de l’amirauté de la province, un état, certifié de lui ou de son commis général, des noms et surnoms de ceux qui y sont employés. »

Tous les bâtiments qui se trouvaient sur les côtes, à une ou deux lieues au large, étaient arrêtés par les employés des pataches, qui avaient le devoir de les visiter. Dans le cas de résistance, on forçait le maître du bâtiment à venir à bord.

Les pataches, chaloupes, felouques ou tartanes des fermes devaient porter pavillon blanc.

En France, les pataches n’étaient ordinairement que de grandes gabares ; mais dans les colonies les pataches étaient des vaisseaux armés de canons qui avaient l’ordre d’attaquer tous ceux qui essayaient de frauder les droits de la ferme ou qui faisaient des commerces défendus.

À une époque où les rois, les princes et les seigneurs avaient seuls des carrosses suspendus, on donnait le nom de patache k une charrette non suspendue dont l’usage se maintint jusque vers le milieu de notre siècle. C’était le véhicule le plus incommode, et le coucou lui-même fut un progrès sur la patache, de laquelle on ne sortait que complètement disloqué. Pour comble de misère, les voyageurs étaient, la plupart du temps, entassés les uns sur les autres, assis dos à dos, le ’.abriolet se trouvant ouvert des deux côtés, La patache datait des premiers temps de l’établissement des postes aux chevaux.

PATAGHIER s. m. (pa-ta-chié — rad. patache). Conducteur ou propriétaire de patache. Il Ou dit aussi PATACUOiW

PATACHON s, m. (pa-ta-chon — rad. patache). Mar. Pilote d’une patache.

— Administr. Garde d’une patache de la douane.

PATA

— Pop. Conducteur d’une voiture nommée patache : Cependant Marcelle fut un peu embarrassée lorsque le patachon vint se mettre à sa disposition vers sept heures du matin. (G. Sand.) Il On dit aussi fatachier.

PATAOA ou PATTADA, bourg d’Italie, dan l’Ile de Surdaigne, province de Sassari, district et a 10 kilom. S.-E. d’Ozieri, ch.-l. de mandement ; 3,088 hab. Aux environs, mine d’aimant.

PATAFIOLER v. a. ou tr. (pa-ta-fi-o-léconIract. de pus t’afioler. Ajioler, dans le patois bourguignon, signifie Rendre fou. Patafioler signifia donc primitivement Ne pas te reudre fou). Usité duns la locution populaire Que le bon Dieu te patafiole, Que le bon Dieu te bénisse, dont on se sert quand on est impatienté par quelqu’un : Adieu, dit M. de Maillebois, et que le bon Dieu vous patafiolb ! —Patafiole ! reprit M. de Vaugelas abasourdi du souhait et du mot ; patafiole 1 répeta-t-it sans trouver rien à répandre, tant l’expression était exorbitante I (F. Soulié.) Il On dit aussi Que le diable te patafiole ; on ajoute quelquefois et te rapatafiole.

PATAGA s. ni. (pa-ta-ga). Bot. Syn. de

CR1NODEKDKON.

PATAGAU s. in. (pa-ta-go). Mol !. Espèce de coquille bivalve, du genre bucarde.

PATAGION s. m. (pa-ta-ji-on — du gr. patageion, bandelette. V. iemoisuivaiH) ;Maiiim. Membrane qui fait fonction d’ailes chez les chauves-souris et les polatouches. Il Peu usité.

— Entom. Nom donné a deux écailles cornées qui, chez les lépidoptères, sont fixées de chaque côté du tronc.

PATAGIOM s. m. (pa-ta-ji-omm — mot lat. ; en gr. patayeion ; i&patugeà, je craque). Antiq. Bande de pourpre ou d’or, qui ornait le col et le devant de la tunique des femmes romaines.

PATAGON, ONNE s. et adj. (pa-ta-gon, o-ne). Ethnogr. Habitant de la Patagome ; qui a rapport à ses habitants : Les Patagons. La race PATAGONNK.

— s. m. Linguist. Langue parlée par les Patagons.

— Ornilh. Espèce de perroquet de BuenosAyres.

, — Bot. Nom vulgaire d’une espèce de valériane, il Herbe à Patagons, Nom vulgaire d’une espèce de nyetuginée.

PATAGON s. m. (pa-ta-gon — espagn. patacon et pataca, de 1 arabe bû lâca, abréviation de abou iâca, père de la fenêtre, parce que, dit-on, les Maures prirent pour les piedsdroits d’une fenêtre les colonnes d’Hercule figurées sur Jes piastres espagnoles). Métrol. Monnaie d’argent espagnole valant environ 3 francs, il Ancienne monnaie d’argent flamande, dont la valeur varia de 48 à 58 sous. Il Ancienne monnaie d’argent de Genève, valant 5 fr. 05.

PATAGONE s. f. (pa-ta-go-ne). Ornith, Genre de passereaux formé aux dépens des oiseaux - mouches.

PATAtiOiMB, vaste contrée de l’Amérique du Sud, dont elle occupe l’extrémité méridionale, confinant au N. au Chili et à. la république Argentine, baignée à l’E. par l’océan Atlantique, au S. par le détroit de Magellan, qui la sépare de la Terre de Feu, à l’O. par l’océan Pacifique, entre 38°-5.t<* de latit. S. et 650-78» de longit. E- ; environ 1,680 kilom. du N. au S. et 840 kilom. de 1 Ë. À l’O. On évalue sa superficie à 12,000 myriamèt. carr. Ce pays est très-peu connu en dehors de la région des côtes, qui sont très-découpées, surtout celles qui sont baignées par le Pacifique. « On voit dans ce dernier, dit lo Dictionnaire géographique universel, une immense quantité d’îles, dont les principales sont l’archipel de Chiloé, qui dépend du Chili, les îles de la Campana, de la Madré de Dios, Saint-Martin, Lobez et l’archipel de los Chonos ; on y remarque les golfes de Quaiteea et de Penos, qui déterminent la péninsule de Très-Montes, et celui de la Trinidad. Les côtes de l’Atlantique, moins irrégulières, présentent les vastes golfes de San-Antonio et de San-Jorge, et la presqu’île de Saint-Joseph. Le cap Froward, le point le plus méridional du continent américain, est le seul à citer : c’est là que commence cette célèbre chaîne des Andes, qui traverse tout le nouveau monde, en suivant, a plus ou moins de distance, la côte du grand Océan ; elle porte le nom de sierra Merada de los Andes dans la Patagome ; elle s’y montre couverte de neiges et y offre quelques volcans, tels que le San Clémente, le Medielaua et le Mmehimadira, qui paraît être le plus élevé (1,900 mètres), et près duquel sont les sources du rio de los Camarones, qui, avec le Gallegos, est le fleuve le plus «emarquable qui descende du versant oriental ; l’autre versant, assez rapproché de la mer, est sillonné par des cours d’eau nombreux, mais peu étendus. La partie de la chaîne qui est sur la limite du Chili présente aussi plusieurs volcans, entre autres ceux d’Osorno et de Chilian. •

D’après la constitution physique du.sol, la Patagonie se divise en deux parties inégales : lu un désert, s’élevant insensiblement et en lignes parallèles depuis la côte orientale jusqu’aux Andes, et appartenant à la dernière formation des grès, couvert en grande partie