Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 2, Path-Phel.djvu/211

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Dieu. C’est, du reste, le type le plus généralement admis dans 1 Église, on pourrait dire le véritable type orthodoxe, depuis la condamnation du molinisme. C’est ce type qu’on propose aux jeunes clercs, aux jeunes religieux, aux jeunes religieuses surtout ; mais la nature, complètement oubliée, ou plutôt injustement signalée comme un ennemi si dangereux qu’il faut consacrer à le combattre tous les instants de sa vie, la nature, disons-nous, trouve bien des occasions de se venger. S’il faut en croire certaines allégations que nous ne sommes pas à même de contrôler, parce que ce n’est pas à nous que s’adressent les confidences des cœurs malades de l’amour de Dieu, souvent le problème de la perfection se trouve retourné, et telle âme qui s’est péniblement efforcée de ne plus aimer que Dieu duns les créatures retrouve l’amour des créatures dans l’amour qu’elle nourrissait pour Dieu, et les aime avec une ardeur que la rature seule n’aurait pu lui inspirer. Les passions de l’ascétisme, qui prétendait se fonder sur la mort de toutes les passions, se trouvent ainsi être embrasées des flammes de l’amour divin.

Tel est le système de la vie en Dieu, vie que les religieux et les prêtres doivent, essayer de réaliser directement, et à laquelle aucun chrétien n’est dispensé d’aspirer. Quant à la mort en Dieu, dernier mot du mysticisme, elle n’a été comprise et pratiquée que par quelques âmes d’élite. Saint Siméon Stylite lavait entrevue du haut de sa colonne, où il passa vingt-six ans de sa vie ; sainte Thérèse semble l’avoir pressentie, bien que sa nature ardents l’ait sans cesse entraînée vers un amour actif ; Molinos renseigna positivement ; Mme Guyon et l’aimable archevêque de Cambrai le suivirent dans cette voie. Selon ces ascètes, que nous n’osons traiter de visionnaires, à cause de Fénelon^ vivre en Dieu n’est rien, l’essentiel est de mourir en lui. Etouffer définitivement la nature, supprimer radicalement les passions au lieu de se contenter do les tourner vers Dieu, ne rien faire, ne rien désirer, ne rien penser, s’absorber en Dieu et rester en lui dans une inertie absolue, dans un détachement complet’de toutes choses, y compris l’amour de Dieu et le désir du salut, telle est la perfection chrétienne. L’Église a condamné ce système et elle a bien t’ait ; mais celui qu’elle lui a préféré, celui qu’elle enseigne et qu’elle impose, la vie en Dieu, nous parait encore trop directement opposé aux intérêts et à la véritable destination de l’humanité. Cette prétendue perfection, propre uniquement à faire des êtres inutiles, nous semble plus funeste au genre humain que le principe de Malthus, qui ne supprime que la population, tandis que 1’ascétiXme supprime en même temps l’activité humaine. Mourir en Dieu est une folie religieuse ; vivre en Dieu est un rêve plein de danger ; la véritable perfection, pour l’homme, ne saurait être que de vivre en homme et d’être prêt à mourir de même. L’homme, en effet, n est pas une plante destinée à s’émacier sous des châssis de verre, ik y pousser de grêles rameaux, des fleurs blêmes qui jonchent le sol avant leur fécondation ; c’est un végétal apte à pousser des racines vigoureuses, des branches fortes et robustes, à produire des fruits qui perpétueront sa race puissante. Dieu lui a dit, selon la Bible ; « Crois et multiplie. » Laissez-lui donc un sol généreux, laissez-lui le grand air de la liberté ; si la perfection n’est pas de ce monde, le progrès en est heureusement, et ce n’est pas l’homme comprimé, mutilé, émasculé, selon les préceptes d’une morale imprévoyante, qui peut réaliser ce grand vœu de la nature. « Qui veut faire l’ange fait la bête, » a dit Pascal ; nous sommes hommes, vivons en hommes ; ce n’est pas un moyen d’être parfaits, mais c’est le moyen de remplir notre destinée, ce qui est la seule perfection relative à laquelle il nous soit permis d’aspirer.

PERFECTIONNANT, ANTE adj. (pèr-fèksi-ci-iiiin, an-te — rad. perfectionner). Qui perfectionne : Causes perfectionnantes.

PERFECTIONNÉ, ÉE (péi-fè-ksi-o-né) part.’ paSsê du v. Perfectionner. Rendu plus parfait, amélioré : Instrument perfectionné. Machine PERFECTIONNEE. ArtS PERFECTIONNÉS. Les espèces d’animaux sont d’autant plus perfectionnées pour nous qu’elles sont plus dégénérées, plus viciées pour la nature. (Buff.) On sait que les messageries et les postes, perfectionnées par Louis XI, furent d’abord, établies par l’Université de Paris. (Chateaub.) // n’y a point, dans les langues perfectionnées, de synonymes rigoureusement exacts. (Boissonade.)

PERFECTIONNEMENT s. m. (pèr-fè-ksi-one-man

— rad. perfectionner). Action de perfectionner ; état de ce qui est perfectionné : Le perfectionnement d’une méthode. Le perfectionnement de l’industrie. Le perfectionnement d’une tangue. Le bue de l’homme est le perfectionnement. (B. Const.) Les perfectionnements industriels s’entraînent l’un l’autre. (J.-B. Say.) C’est à la société qu’a été confié le perfectionnement de l’espèce humaine. (Mme Guizot.) Plus la société se perfectionne, plus elle aspire à des perfectionnements nouveaux. (Guizot.) C’est te perfectionnement des hommes qui prépare le perfectionnement des lois et des institutions. (Le P. Félix.) La condition essentielle du per- ZfcCTiDNNEMENT moral est le perfectionne-

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ment intellectuel. (E. Littré.) Le perfectionnement de la société humaine consiste uniquement dans l’amélioration de l’iitdioidu. (Renan.)

Brevet de perfectionnement, Brevet délivré à celui qui a perfectionné l’invention d’un autre.

PERFECTIONNER v. a. ou tr. (pèr-fè-ksio-né

— rad. perfection). Rendre meilleur, plus parfait : Perfectionner un ouvrage. Perfectionner un procédé, une méthode. Les animaux n’inventent et ne perfectionnent rien. (Buff.) Les plus nobles efforts de l’esprit humain sont ceux qui tendent à perfectionner notre raison. (Volt.) L’esprit d’imitation a produit les beaux-arts et l’expérience les a. perfectionnés. (J.-j. Rouss.) Une société tend à perfectionner ses lois, comme un fleuve à redresser son cours. (De Bonald.) C’est en instruisant les hommes qu’on perfectionne indirectement les choses. (E. de Gir.) Perfectionner l’homme, c’est perfectionner l’humanité. (P. Leroux.) Le bon gouvernement est celui sous lequel l’homme trouve le plus de moyens de perfectionner sa nature intellectuelle. (Ste-Beuve.) Par l’emploi de sa liberté, l’homme perfectionne sa nature. (Garnier.)

— Absol. : Quand l’esprit humain perfectionne, c’est moins parce qu’il imagine de nouvelles règles que parce qu’il simplifie celles qui existaient auparavant. (Condill.) Perfectionner comprend deux choses : compléter et corriger. (D. Nisard.) Quand l’homme croit avoir perfectionné, il n’a fait que déplacer les choses. (Balz.) L’homme perfectionne, mais ne parfait pas. (De Lévis.)

Se perfectionner v. pr. Être perfectionné ; s’améliorer, devenir plus parfait : Se perfectionner dans son art, dans son métier. Ce jeune homme s’est bien perfectionné par la fréquentation des honnêtes gens. (Acad.) Quand on n’est plus jeune, c’est alors qu’il faut se perfectionner. (M«no de Sév.) Plus la société se perfectionne chez un peuple, moins ily a de caractères parmi ce peuple. (Grinim.) Le goût est un heureux don de la nature qui se perfectionne par l’étude et l’exercice. (Duclos.) On voit les nations se perfectionner ou se détériorer suivant la nature de leur gouvernement. (Mme de StaSl.) Nous ne sommes pas sur la terre pour être gouvernés, mais pour mous perfectionner. (Ballanche.) C’est à l’intelligence que l’homme doit le privilège de SB perfectionner sans cesse. (Lamenn.) Plus la société se perfectionne, plus elle aspire à des perfectionnements nouveaux. (Guizot.) Les esprits se perfectionnent à mesure que les corps vieillissent. (Klourens.) Le vrai mobile de la vie morale de l’homme est le désir de 'se

PERFECTIONNER. (J. Dl’OZ.) La raison SB PER-FECTIONNE, l’instinct est immuable. (Beauchêne.)

PERFECTIONNEE, EUSE adj. (pèr-fèksi-o-neur, eu-ze— rad. perfectionner). Personne qui perfectionne : Le perfectionnedr a quelquefois plus de mérite que l’inventeur.

PERFECTIONNISTE s. m. (pèr-fè-ksi-oni-ste

— rad. perfection). Hist. relig. Membre d’une secte religieuse des États-Unis.

— Encycl. Les perfectionnistes peuvent être considérés comme des communistes chré-’ tiens. Ils prétendent avoir basé sur les Écritures leur organisation de la famille, et rétabli dans le monde le gouvernement de Dieu. Leur fondateur est John Humphreys Noyés, qu’ils regardent comme un prophète illuminé de la clarté céleste.

Les prédications de Noyés commencèrent en 1831, dans le Massachusetts. Dans l’opinion du novateur, la société fondée par les apôtres reposait sur la vérité ; c’était une communion de frères et’d’égaux, de saints ; mais le prince des ténèbres !’a étouffée dans son berceau ; l’Église grecque et l’Église romaine sont les places fortes de l’erreur. Les saines traditions se conservent néanmoins dans quelques âmes libres et fortes. Impatient de délivrer les hommes des liens dans lesquels Satan les avait enchaînés, Noyés commença à enseigner que la liberté des élus ne doit être entravée par aucune loi : plus de mariage, plus de propriété. plus de. gouvernement, plus de patrie. Cette dernière opinion avait déjà été professée par les mormons et plusieurs autres sectes. Ce qui différencie les perfectionnistes des autres communistes, c’est qu’ils rejettent d’une façon absolue toute espèce de règle. Le perfectionniste a le droit de faire tout ce que bon lui semble ; l’Esprit-Saint, qui habite en lui, écarte de son âme la souillure du péché. Mettant leur conduite et) harmonie avec cette doctrine, Noyés et ses disciples passaient leurs journées dans les tavernes et fréquentaient las voleurs et les prostituées. Le premier phalanstère perfectionniste fut établi à Putney, mais il ne réussit pas. Noyés et ses disciples se transportèrent alors à Oneida-Creek, sur les contins de l’État de New-York. Les biens de tous les membres furent abandonnés au Christ, c’est-à-dire à Noyés, son représentant sur la terre ; mais les premiers essais faits à Putney ayant appris à Noyés que le système de la liberté sans bornes a des inconvénients, il résolut de tempérer cette liberté par un nouvel élément, la sympathie, qui remplit chez les perfectionnistes le rôle de l’opinion publique. La sympathie corrige les écarts de la volonté individuelle et réconcilie la nature avec l’obéissance. Ainsi, un frère

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peut faire ce qui lui plaît ; mais il faut que son désir ne soit pas en opposition avec celui des autres membres de la communauté, ce qui nous ramène bien près de la vraie liberté ; si le jugement général se prononce contre lui, il doit s’y soumettre sous peine de s’écarter du chemin de la grâce, Souhaite-t-il un chapeau neuf, ou un jour de congé, ou les faveurs d’une jeune fille, il charge un ancien de consulter ses frères et n’agit qu’avec leur assentiment. Grâce à ce correctif de la liberté sans limites, le phalanstère put jouir d’une paix qu’il n’avaitpointconnue à Putney.

PERFECTISSIMAT s. m. (pèr-fè-lui-si-ma

— rad. perfectissime). Hist. Dignité de ceux qui portaient le titre de perfectissime.

PERFECTISSIME adj. (pèr-fè-kti-si-mea.t.perfectissimus, superlatif de perfectus, parfait). Hist. Titre qu’on donnait, dans l’empire romain, à quelques gouverneurs de province et à ceux qui avaient occupé des emplois très-élevés.

PERFETTI (Bernardino), poëte italien, né à Sienne en 1681, mort en 1747. Il montra, dès son enfance, de remarquables facultés poétiques, reçut une brillante éducation, étudia presque tout l’ensemble des connaissances humaines, surtout l’histoire, et devint professeur d’Institutes, de droit civil et canonique à Pise. « Une mémoire prodigieuse, un coloris plein d’éclat, une imagination ardente en firent le premier improvisateur de l’Italie, dit M. Foisset. Son enthousiasme ne ressemblait pas mal aux transports qui agitaient la prêtresse d’Apollon sur ie trépied prophétique ; ses yeux s’allumaient ; il changeait de couleur, sa poitrine se soulevait avec peine, et, lorsque l’inspiration s’arrêtait, il restait sans mouvement, à demi mort. Perfetti se jouait des sujets les plus arides ; il versifiait une thèse de philosophie ou de jurisprudence avec la même facilité qu’un chant lyrique ; le mètre qu’il employait de préférence était le vers de huit pieds, dont la difficulté est connue de tous ceux qui ont étudié le mécanisme de la poésie italienne. » Perfetti, accompagné d’un joueur de guitare, parcourut les principales villes d’Italie en improvisant et acquit une grande réputation. En 1725, le pape Benoît XIII lui donna le titre de citoyen romain, lui décerna la couronne poétique, et l’improvisateur monta en triomphe au Capitole aux applaudissements universels. Cianfagni a publié un recueil de vers de Perfetti sous le titre de Saggi di poesie (Florence, 1748, 2 vol, in-8°).

PERFEUILLÉ, ÉE adj. (pèr feu-llé ; Il mil.

— du préf. per, et de feuille). Bot. Syn. de

PERFOLIÉ. ÉE.

PERFIDE adj. (pèr-fl-de — lat. perfidus ; de per, qui marque transgression, etàafides, foi). Qui manque à sa foi, à sa parole, à la confiance qu’on a eue en lui : Ami perfide. Femme, maîtresse perfide. Une femme infidèle, si elle est connue pour telle par la personne intéressée, n’est qu’infidèle ; s’il la croit fidèle, elle est perfide. (La Bruy.) La femme est perfide et tortueuse. (V. Hugo.) L’humeur égare souvent les femmes et rien n’est perfide comme le dépit. (L. Etiault.) ... Ne devrait-on pas à des signes certains Reconnaître le cœur des perfides humains ?

Racine.

Sur un nouveau venu le courtisan perfide Avec malignité jette un regard avide.

Voltaire.

Un seul jour ne fait point d’un mortel vertueux tin perfide assassin, un lâche incestueux.

Voltaire.

Par ses duplicités soi-même l’on s’abuse, Et tout perfide cœur, en ses pièges tombé, Est par un plus perfide encore enveloppe.

Lemercibb..

Il Qui a le caractère de la perfidie ; qui est inspiré par la perfidie : Action perfide. Louanges perfides. Serments perfides. 0 illusions ! que vous êtes perfides quand vous nous séduisez, et cruelles quand vous nous quittez/ (De Custine.)

— Fig. Funeste sous des apparences favorables :

C’est un plaisir perfide

Que d’enivrer son ame avec le vin des sens.

A. de Musset.

— Substantiv. Personne perfide, déloyale : C’est un perfide. La perfide est indigne de pardon. En amour, la bonté fait des ingrats, ta douceur des tyrans, la bonne foi des perfides. (Mme Riccoboni.)

Une &mû généreuse et que la vertu guide Fuit la hante des noms d’ingrat et de perfide.

Corneille.

La plus légère peur corrompfles cœurs timides Et des plus vertueux fait souvent des perfides.

Créuillon.

Un perfide toujours soupçonne son complice ; Et quiconque trahit craint qu’on ne le trahisse.

De Belloy.

— Syn. Perfide, déloyal, iuLhlùlo. V. DÉLOYAL.

PERFIDEMENT adv. (pèr-fi-de-man — rad. perfide). D’une manière perfide, avec perfidie : Parler, agir perfidement.

PERFIDIE s. f. (pèr-fi-d1 — rad. perfide). Caractère de ce qui est perfide ; action perfide, munquement de foi : La perfidie de votre conduite. C’est une perfidie. Il m’a fait

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mille perfidies. (Acad.) La perfidie $’appr(t voise par les bienfaits. (Vaugelas.) La perfidie, si j’ose le dire, est un mensonge de toute la personne. (La Bruy.) La perfidie est une fausseté noire et profonde, qui emploie des moyens plus puissants, qui meut des ressorts plus cachés que l’astuce et la ruse. (Marmontel.) La cruauté qui proscrit appelle la perfidie qui dénonce. (Bignon.) Ce qu’on nomme péchés mignons sont souvent de noires perfidies. (Mme c. Bachi.) Moins la perfidie a pu être prévue, plus elle est détestable. (Latena.)

La perfidie est noble envers la tyrannie.

Corneille.

Souvenez-vous toujours, dans le cours de la vie. Qu’un diner sans façon est une perfidie.

Berchoux.

La ruse la mieux ourdie

Peut nuire t son inventeur,

Et souvent In perfidie

Retourne sur son auteur*

La Fontaine.

— Fig. Danger caché sous de fausses apparences : La vue du port qui se montre ne doit jamais faire opblier la perfidie de recueil qui se cache. (E. de Gir.)

— Mus. Affectation de ramener les mêmes sujets, les mêmes phrases, les mêmes idées musicales.

— Syn. Perfidie, artlflco, aatuce, ruse.

V. ARTIFICE.

PERFLUORURE s. m. -(pèr-flu-o-ru-redu préf. per, et de fluorure). Chim. Fluorure qui contient la plus grande quantité possible de fluor : Përfluoiîure de manganèse.

PERFOLIÉ, ÉE adj. (pèr-fo-li-é — du préf. per, et du lat. folium, feuille). Bot. Se dit des feuilles opposées dont les bases sont soudées ensemble, et des feuilles alternes dont les deux lobes inférieurs dépassent la tige et so soudent de l’autre côté, de telle sorte quo dans l’un et l’autre cas les feuilles paraissent comme enfilées par la tige : Le bvplèvre perfolié.

— Entom. Antennes perfoliées, Celles dont les articles sont élargis en manière do fofioles.

PERFORANT, ANTE adj. (pèr-fo-ran, an-to

— rad. perforer). Zool. Qui perfore, qui perce les corps : On trouve des espèces perforantes dans ta série tout entière des espèces animales. (L. Figuier.)

— Bot. Se dit des plantes qui s’enfoncent dans les pierres : Les saxifrages sont des plantes perforantes.

— Anat. Muscles perforants. Muscles fléchisseurs profonds des doigts et des orteils.

Il Artères perforantes, Rameaux de l’artère crurale.

— s. m. Muscle perforant.

— Encycl. Anat. Artères perforantes. Les artères perforantes de la cuisse sont des branches postérieures de l’artère crural*’. Elles sont au noihbre de trois. L’artère perforante supérieure naît au-dessous du petit trochanter, se dirige en arrière, traverse les aponévroses des deuxième et troisième adductours et gagne la partie postérieure du fémur, où elle se divise en deux branches : l’une qui monte dans l’épaisseur du grand fessier et l’autre qui se distribue au biceps, à la portion externe du triceps et au demi-membraneux. L’artère perforante moyenne traverse également les aponévroses des muscles deuxième et troisième adducteurs et, à la partie postérieure de lu cuisse, se partage en •rameaux ascendants qui vont se distribuer aux muscles grand fessier et triceps, et en rameaux descendants qui se répandent dans les muscles postérieurs de la cuisse et le nerf sciatique ; un d’eux pénètre dans le fémur. L’artère perforante inférieure traverse l’aponévrose d- grand adducteur et se comporte comme la. précédente, à la partio postérieure de la cuisse.

PERFORATEUR, TRICE adj. (pèr-fo-rateur, tri-se — rad. perforer). Qui sert à perforer, percer, traverser : Instrument, outil perforateur. Machine perforatrice.

— s. in. Chir. Partie du liihotriteur qui perce la pierre. Il Instrument propre h opérer la fistule lacrymale compliquée et à hâter la guéiison des fistules simples,

PERFORATIF, IVE adj. (pèr-fo-ra-tiff, i-ve — rad. perforer). Qui sert à perforer.

— s. m. Chir. Sorte de trépan dont ou se sert pour percer des trous dans les os.

PERFORATION s. f. (pèr-fo-ra-si-onrad. perforer). Action de perforer, de percer.

— Diplomatiq. Action de percer avec un poinçon les actes accusés de faux, pour signaler ainsi la présomption élevée contre eux.

— Méd. Ouverture accidentelle produite dans la continuité des organes pur une lésion externe ou une affection interne : Perforation de l’estomac, de l’intestin, du poumoiu

— Encycl. Méd. Plusieurs organes importants peuvent être atteints do perforations, parmi les principaux, nous citerons : la membrane du tympan, le voile du palais, l’oesophage, l’estomac, les intestins, le prépuce et la prostate.

Perforations de la membrane du tympan. Elles peuvent être déterminées par un grand.

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