Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 2, Path-Phel.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PÉRI

ploon. Il descend ensuite sur la face antérieure de l’estomac jusqu’à la grande courbure, où il quitte cet organe pour former le feuillet antérieur du grand épiploon. Ce feuillet descend jusqu’au niveau du pubis pour remonter ensuite et former le feuillet postérieur du grand épiploon, qui arrive à la face inférieure du colon transverse. Là, le péritoine recouvre la face inférieure du côlon et se porte transversalement en arrière eu formant 1^ feuillet inférieur du méso-côlon transverse,

  • qui se continue sur la ligne médiane avec les

deux feuillets du mésentère. En partant de la face antérieure de l’estomac, le péritoine se porte : en haut, pour former le feuillet antérieur du petit épiploon et tapisser la partie antérieure de la face inférieure du foie ; 20 en bas, pour former la lame la plus antérieure du grand épiploon, descendre jusqu’au pubis, remonter en formant la lame la plus postérieure du grand épiploon, tapisser la face inférieure du côlon transverse et former enfin le feuillet inférieur du méso-côlon transverse, avant de se continuer avec les deux lames du mésentère sur la ligne médiane et avec le péritoine pariétal sur les côtés de la colonne vertébrale ; 3° à gauche, pour former le feuillet antéi’ieur.de l’épiploongastrosplénique, arriver au hile de la rate, contourner cet organe, revenir à. ia partie postérieure du hile, s’adosser à lui-même pour former le feuillet postérieur de l’épiploon gaslro-spinique, enfin se confondre au niveau du pilier gauche du diaphragme uvec le p«ritoine pariétal ; 4U à droite, pour continuer sur le pylore et sur la première portion du duodénum le feuillet antérieur du grand "et du petit épiploon. Enfin, après avoir recou "vert en totalité ou en partie les viscères situés dans la partie supérieure de l’abdomen, le feuillet viscéral du péritoine va rejoindre le feuillet pariétal en avant de la colonne vertébnile, pour descendre jusqu’au niveau de l’ombilic, d’où nous l’avons fait partir.

V. ÉPIPLOON.

PÉaiTOME s. m- (pé-ri-to-me — du préf. péri, et du gr. tome, section). Bot. Syn. de

PBMCKLLAIRK.

PÉRITONÉAL, ALE adj. (pé-ri-to-né-al, a-le — nul. péri tome). Anat. Qui appartient au péritoine : Membrane péRitonéai-e.

PÉRITONÉORRHEXIE s. f. (pé-ri-to-né-orè-ksl

— de péritoine, et du gr. riiêxis, rupture). Chir. Rupture du péritoine.

PÉRITONITE s. f. (pé-ri-to-ni-te — rad. péritoine). Hathoi. Inflammation du péritoine.

— Encycl. Pathol. Cette affection se présente sous trois formes principales qui sont ; la péritonite aiguë, la péritonite chronique simple ou tuberculeuse et la péritonite puerpérale.

Péritonite aiguë. Cette forme de la pé~ rilonite est caractérisée anatomiquementpar un épanehemeut, dans la cavité abdominale, d’un liquide séro-purulent d’autant plus abondant que le sujet a succombé à une époque plus éloignée du début de l’affection. Le péritoine est injecté, rouge, sec ou poisseux au toucher. Les circonvolutions intestinales adhèrent entre elles ou aux parois du ventre. La séreuse périton’éale se contracte et fait subir un raccourcissement au tube digestif.

La péritonite simple primitive est extrêmement rare ; elle peut cependant survenir quelquefois «près un refroidissement ou la suppression brusque des règles. Le plus souvent, cette maladie, quelle que soit sa forme, est consécutive à une affection viscérale, soit à une perforation, à un ’étranglement ou à une irritation causée par la présence de quelque produit morbide accidentel dans la cavité abdominale. Les femmes en sont bien plus souvent affectées que les hommes, et l’on doit la rattacher souvent a des tentatives d’avortément. (Jhez les enfants nouveau-nés, lapérttotiile succède ordinairement à une phlébite du cordon ombilical. Billard, Simpsou et Loraiu l’ont observée même chez les fœtus pendant la vie intra-utérine.

La péritonite aiguë débute quelquefois par un frisson violent ; mais, le plus souvent, le premier symptôme qui apparaît est une douleur abdominale ordinairement fixée en uu point de l’abdomen, comme l’ombilic, l’hypo■ gastre, etc. (Jette douleur est très-supeilicielle, pougitive, lancinante et tellement vive, que certains malades ne peuvent supporter les cataplasmes, les fomentations, ni même les couvertures, qu’on est obligé de soutenir’ à l’aide de cerceaux. La toux, la miction, la défécation, les efforts de vomissement et le plus léger mouvement l’exaspèrent au point que le malade pousse des cris déchirants. Dès le début, on observe des hoquets, des envies de vomir, puis des vomissements qui fatiguent beaucoup les sujets. Le pouls est fort et fréquent. Les traits du visage, profondément altérés, expriment l’anxiété et la souffrance. La respiration est fréquente, courte, interrompue par les douleurs du ventre. Celui-ci est tuiiiélié, tendu, sonore et présente sur les points les plus déclives un sqn mat, annonçant déjà la collection d’un liquide. L’oreille appliquée sur le ventre perçoit quelquefois un bruit de frottement analogue à celui qu’on observe dans la pleurésie, t Lorsque la maladie s’aggrave, dit Grisolle, le pouls, petit et faible, acquiert une fréquence qui atteint et dépasse cent vingt pul-Bations par minute ; 1» face se grippe, les

PERI

nausées sont presque, continuelles et les vomissements plus rapprochés. Le ventre se

développe toujours davantage par l’exagération simultanée du météorisme et de l’épanchement pèritonéal : par contre, on voit en même temps la douleur diminuer ou même cesser tout à fait et les individus éprouver un calme qui peut les illusionner, mais qui ne saurait tromper l’œil clairvoyant du médecin. Tout, d’ailleurs, révèle un péril plus grand et même prochain : la fuce est profondément altérée ; les traits sont amaigris, les yeux excavés, bordés d’un cercle noirâtre ; les lèvres sont violacées ; la figure et les extrémités se refroidissent, se cyanosent et se couvrent d’une sueur visqueuse ; la respiration s’accélère ; il en est de même du pouls, devenu filiforme, irrégulier et d’une fréquence telle, qu’il est souvent difficile de le compter ; les liquides contenus dans l’estomac, au lieu d’être expulsés par les secousses du vomissement, sortent alors sans effort, par un simple mouvement de régurgitation. C’est au milieu de ces symptômes graves que la mort survient, après une courte agonie, quelquefois précédée par un peu de délire ou’de coma ; mais la plupart des malades conservent leur intelligence jusqu’au dernier moment et meurent pour ainsi dire en parlant. Cette terminaison arrive rarement avant la fin du cinquième ou du sixième jour. Si la maladie a une heureuse issue, le pouls perd de sa fréquence, le3 vomissements cessent, la douleur diminue ainsi que l’altération des traits, les liquides épanchés dans le ventre sont résorbés, la convalescence se déclare et suit une marche plus ou moins rapide. » Après la guérison, il reste parfois différentes incommodités qui persistent plus ou moins longtemps : douleurs abdominales, tiraillements du ventre, difficultés dans la digestion et Stérilité chez la femme. Tous ces accidents résultent des adhérences contractées entre les viscères et les parois abdominales. L’iléus peut être encore une conséquence de ces mêmes adhérences. Lu péritonite aiguë peut n’envahir qu’une parue.du péritoine ; dans ce cas, la douleur est plus limitée sans être moins intense, les symptômes généraux sont moins graves et, plus souvent que dans la péritonite générale, on observe une heureuse terminaison. La partie affectée s’isole, pour ainsi dire, par la formation de pseudo-membranes adhésives ; la suppuration s’empare assez fréquemment du tissu cellufaire sous-péritonéal ; mais elle reste enkystée dans les fausses membranes et finit par se faire jour à l’extérieur, soit à. travers les parois abdominales, soit à travers quelque anse d’intestin.

Lorsque la péritonite a lieu par perforation d’un viscère, d’un vaisseau, d un kyste accidentel, d’un foyer s’ouvrant dans l’abdomen, elle est dite suraigue et débute avec une extrême violence ; une douleur déchirante annonce la perforation ; la phlegmasie se généralise et parcourt souvent toutes les périodes avec une incroyable rapidité ; elle est, pour ainsi dire, foudroyante et tue en quelques heures. Cependant, si la perforation et l’épancheuient qui en résulte sont peu considérables, l’inflammation peut rester limitée aux environ» et déterminer seulement des adhérences autour de l’ouverture accidentelle ; dans ce cas, les phénomènes sont beaucoup moins graves et la guérison est possible.

Lorsque la péritonite est consécutive à un étranglement, sa marche est plus lente et la phlegmasie se borne tout d’abord à la portion d’organe étranglée. Les symptômes particuliers varient selon l’importance des viscères compris dans l’étranglement, et, lorsque celui-ci n’est point supprimé dans un court espace de temps, la gangrène se déclare et la mort est inévitable.

La péritonite aigué, quelle qu’en soit la forme, est toujours extrêmement grave et demande les plus prompts secours. « Lorsque la force du pouls le permet, dit Grisolle, on doit pratiquer une large saignée, qu’on répétera, si besoin est, une ou deux autres lois dans la première journée. En même temps, le ventre sera couvert, dans les parties où siège la douleur, d’un nombre de sangsues assez considérable, comme cinquante ou cent, et l’on favorisera l’écoulement du sang par de larges cataplasmes émollients et par des fomentations, à moins que les malades ne puissent en supporter le poids. Lorsque les mouvements ne sont pas trop douloureux’, on plongera les malades dans un bain tiède et ils y resteront le plus longtemps possible. Il conviendra de se servir, en cette circonstance, d’une baignoire à double fond, a l’aide de laquelle les malades atteints de péritonite, de rhumatisme ou de toute autre affection très-douloureuse, sont mis dans l’eau et en sont retirés sans effort et sans douleur. On prescrit des boissons douces, mucilagineuses, acidulés ; elles seront données froides et même glacées ; elles seront prises en petite quantité à la fois, pour ne pas exciter les vomissements. Il importe aussi de tenir le ventre libre, non par des lavements, à cause des souffrances qu’on réveille en les administrant, mais par de légers laxatifs. Lorsque, nonobstant ces moyens, la péritonite continue à faire des progrès, et lorsque surtout la faiblesse du pouls ne permet plus de recourir aux émissions sanguines, on devra tenter l’emploi des inercuriaux à haute dose ; on fera sur le ventre et les cuisses trois ou qua PERI

tre fois dans les vingt-quatre heures, <Jes onctions avec l’onguent napolitain, en employant pour chacune d’elles 20 ou 30 grammes de pommade ; on donnera en même temps le calomel à dose fractionnée (OB’,10 ou ogr,15 en quinze ou vingt prises). Loin de redouter la salivation, il faut au contraire la désirer ; car ta plupart des malades qui la gagnent guérissent. • L’es vésicatoires sur le ventre peuvent être d’une grande utilité. Pour calmer les douleurs, on emploie l’opium, si elles n’ont pas cédé aux antiphlogistiques. Si le malade était pris de symptômes adynamiques, c’est aux toniques et aux cordiaux qu’il faudrait recourir. Si la péritonite est consécutive à une perforation intestinale avec épanchement, il est bien à craimlre que toute espèce de traitement ne soit inefficace. En tout cas, il faut condamner le malade à une immobilité et à un repos absolus. La diète sera rigoureusement observée, et, pour étancher la soif, on donnera quelques petits morceaux de glace ou des quartiers d’orange. Graves, Stokes et la plupart des médecins conseillent l’opium à haute dose.

Péritonite chronique. Cette affection est rarement consécutive à. la péritonite aiguë ; elle est presque toujours liée à la diathèse tuberculeuse ou à la présence de quelque tumeur cancéreuse ; elle est caractérisée anatomiqitement par l’adhérence des intestins

aux parois de l’abdomen et par la formation de fausses membranes plus ou moins nombreuses et plus ou moins considérables. On rencontre assez fréquemment un énanebement liquide, mais peu abondant. L intestin grêle, moins long qu’à l’état normal, se trouve rétracté au devant de la colonne vertébrale. Enfin, onze fois sur douze, on rencontre des tubercules sous la tunique péritonéalede l’intestin.

La péritonite chronique s’annonce par une douleur sourde, profonde, présentant des exacerbations momentanées, surtout pendant la digestion. Il y a tantôt constipation et tantôt diarrhée, vomissements persistants de matières verdâtres et porracées ; rarement de la fièvre, mais amaigrissement toujours croissant, avec sécheresse et teinte terreuse de la peau. Le ventre est ordinairement plus volumineux qu’il l’état normal ; mais quelr quefois, au contraire, il est rétracté et aplati. La percussion y découvre la présence d’un liquide épanché, et, par la palpation, on reconnaît un empâtement diffus, une tension particulière et des saillies inégales mal circonscrites, formées par les intestins réunis en masse. La péritonite chronique marche avec une extrême lenteur ; elle reste longtemps stationnaire ; mais un moment arrive où la diarrhée devient continue, où les membres inférieurs s’infiltrent, où la faiblesse atteint son dernier terme et le malade succombe. La mort peut être précédée de la perforation de l’intestin sans que des symptômes très-aigus indiquent cette complication, qui bâte ordinairement la terminaison.

Dès le début, on peut employer, quand les forces des malades le permettent, quelques émissions sanguines, surtout les applications de sangsues sur le ventre, qu’on recouvre ensuite de cataplasmes émollients. L’opium et tous les narcotiques sont propres à combattre les douleurs abdominales ainsi que la diarrhée. L’huile do foie de morue, V-iodure de potassium et toute la série des toniques et des amers seront employés pour soutenir les forces du malade. Les vésicatoires, les cautères, les moxas, les frictions irritantes sur l’abdomen sont d’un fréquent usage dans la v péritonite chronique. Trousseau et Pidoux conseillent les cataplasmes de ciguë, comme résolutifs. Us font appliquer matin et soir, sur le ventre, un cataplasme composé de deux tiers de poudre de ciguë et d’un tiers de farine de graine de lin. On peut remplacer la poudre de cigufi par les feuilles fraîches ou desséchées, sans mélange de farine de lin. Le repos absolu, un -régime doux et une bonne hygiène seront le complément de tous ces moyens thérapeutiques. Lorsqu’il se forme des collections purulentes dans le péritoine et que le pus a une tendance à se porter au dehors, soit à travers les parois abdominales, soit a travers l’intestin, il faut favoriser son issue autant que possible.

Péritonite puerpérale. Cette maladie est très-fréquente chez les nouvelles accouchées ; elle est le plus souvent le résultat de quelque imprudence, d’un refroidissement, de manœuvres violentes ou mal dirigées. Dans certains cas, il est impossible de déterminer la cause qui produit la péritonite ; on la rapporte ’ alors à une prédisposition particulière de l’état puerpéral. Il n’est pas rare de la voir régner épidémiquemeiit dans les salles d’accouchement. La maladie débute quelquefois pendant le travail même ; d’uutres fois, et ce sont les cas les plus fréquents, elle se déclare entre le deuxième et le cinquième jour des couches. Peu de temps après l’accouchement, quelquefois même immédiatement, la femme présente un gonflement douloureux des annexes de l’un ou de l’autre côté, ou même de tous les deux. Le poms s’élève, arrive à cent ou cent vingt pulsations ; la céphalalgie se manifeste, la langue est saburrale ; il y a des nausées et même des vomissements ; le lait se tarit, les lochies continuent, mais moins abondantes ; la peau est chaude ; le ventre, ballonné, est extrêmement doulou PÉRI

629

reux ; la face s’altère, les yeux s’excavent, il existe de la diarrhée, et, au milieu de cet état, on voit survenir un frisson plus ou moins violent. En même temps, on observe tous les symptômes locaux communs à l’inflammation du péritoine : douleur vive, exaspérée par la pression ; météorisme très-considérable, gêne • de la respiration, accélération et petitesse du pouls, diarrhée ou constipation, nausées, vomissements jaunes, verdâtres et porracés ; face vultueuse, grippée et traduisant une grande souffrance. Les lochies diminuent et se suppriment j la sécrétion lactée ne s’établit pas ; elle disparaît, si elle existait déjà. Lorsque la maladie continue à faire de nouveaux progrès, la douleur devient générale ; elle s’irradie jusque dans les lombes ; le ventre se ballonne encore plus ; il rend partout un-son tympanique, excepté vers les flancs, où un épanehement séro-floconneux s’accumule. Cette distension des intestins par les gaz produit beaucoup d’anxiété et une gêne plus grande dans la respiration ; les vomissements se rapprochent ; les malades rejettent une bile verdâtre, jiorracée, épaisse, qui, dans les derniers temps, s’échappa sans efforts et par un simple mouvement de régurgitation. Dans l’intervalle, beaucoup d’entre elles sont tourmentées parle hoquet. Le pouls, toujours plus petit et dépressible, bat rarement moins de cent trente ou cent quarante fois par minute ; la peau est inondée par une sueur visqueuse ; la face est pâle, terreuse ; les traits sont tirés, amaigris ; les yeux sont caves et bordés de noir ; les lèvres sont violacées et tremblantes ; la respiration très-accélérée. La plupart des malades sont immobiles sur le dos et dans un état d’accablement et de prostration ; d’autres sont agitées par un délire qui est rarement furieux ; leurs yeux sont hagards, leurs membres agités de tremblement, La mort, chez quelquesunes, survient dans le coma ; mais il en est beaucoup pourtant qui conservent toute leur intelligence jusqu’au dernier moment. Ces dernières s’éteignent après une courte agonie. On voit ordinairement la douleur abdominale diminuer ou cesser complètement un jour ou plusieurs heures avant le terme fatal. Lu marche de la maladie est généralement rapide, quelquefois foudroyante. Cependant, la terminaison funeste n’arrive guère qu’entre le sixième et le neuvième jour. Lorsque l’issue doit être favorable, l’amélioration commence par la diminution des

douleurs abominales et surtout par celle de la fréquence du pouls et du météorisme. À l’ouverture des cadavres, on trouve presque toutes les lésions concentrées dans le petit bassin, autour de l’utérus et de ses annexes. Les ligaments de la matrice sont souvent imprégnés de pus, et ce dernier organe participe presque toujours à l’inrlammation, dont il est souvent le point de départ. De là la phlegmasie s’étend aux trompes et aux ovaires.

D’après Grisolle, " pour prévenir la péritonite puerpérale, il faut entourer les iemmes des conditions hygiéniques les plus favorables : elles vivront dans une température douce, uniforme, dans un repos absolu de corps et d’esprit ; on entretiendra la liberté du ventre par des lavements ou par quelques doux laxatifs ; on préviendra la rétention d’urine dans la vessie ; on favorisera par la position et, au besoin, par quelques injections vaginales l’écoulement des lochies, surtout si elles étaient fétides. Enfin ; soit pour l’accouchement, soit pour la délivrance ; ■ soit dans les cas d’hémorragie, onn’aura recours aux manœuvres que lorsqu’une absolue nécessité en fera un devoir. Le traitement curatif consiste dans l’emploi des émissions sanguines générales et locales, mais il faut être à cet égard d’une prudence extrême ; dans l’emploi de l’ipécacuana, à dose vomitive, de i à 8 grammes, par jour. Quelques médecins administrent le sulfate de quinine et le caloinel à dose fractionnée. L’opium ou le musc sont d’une grande utilité pour calmer les douleurs abdominales et les accidents otaxiques. Velpeau faisait faire fréquemment des frictions mercurielles sur le ventre et entretenait la liberté des intestins par une petite quantité d’huile, de ricin ou d’eau de Sedlitz.

— Art vétér. Cette maladie est plus commune chez l’homme que chez les animaux. L’animal qui en est atteint évite tout attouchement sur le ventre et s’éloigne quand il voit qu’on veut explorer les parois abdominales. Il est obligé de rester debout, parce que le moindre contact de la paroi abdominale avec le sol ou la litière augmenteconsidérablement la douleur ; ou bien, s’il se

couche, il.se met promptement sur le dos et garde pendant quelques minutes cette position pour ne pas fatiguer le péritoine d’une partie du poids des intestins. S’il reste debout, il rapproche les quatre membres bous lui, afin que les muscles de l’abdomen soient moins tendus ; la colonne vertébrale est vous-sée en contre-haut, pour donner plus de capacité à l’abdomen, qui se ballonne et se roétèorise.

Les causes susceptibles de faire -naître la érilonite chez les animaux domestiques sont :a pléthore, l’habitation dans les lieux bas et humides, le refroidissement de la peau après que la sueur a été excitée, l’exposition des animaux à une pluie froide ou à un courant d’air tandis qu’ils ont chaud, enfin la supi