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firession de toute espèce de sécrétion. Mais es causes les plus communes de la péritonite sont : les bains froids lorsque les animaux sont en sueur ; les boissons irès-froid es ; les coups portés sur le ventre ; la ponction de l’intestin, quand elle occasionne dans la cavité du péritoine l’épanchement des matières, des excréments, du sang même ; la ponction de la vessie ; la pénétration de substances irritantes dans la cavité péritonéale ;’ l’inflammation des cordons testiculaires à la suite de la castration ; la constrietion du péritoine dans les hernies étranglées ; l’inflammation des organes voisins ; enfin les contusions et les pluies pénétrantes des parois abdominales.

La péritonite exige l’emploi d’un traitement énergique. Lorsque la force du pouls le permet, il faut pratiquer une forte saignée générale, et, immédiatement après le léger mieux qui en résulte, on fait ries saignées locales sur le point douloureux de l’abdomen ou le plus près possible. Immédiatement après Ces émissions sanguines, on a recours au bain de vapeur dirigé sur les parois abdominales et, dans les Intervalles, aux fomentations avec de l’eau chaude dans laquelle domine le mucilage de lin. Pour ne pas laisser refroidir les parties, on les couvre avec des linges de laine dans les moments de repos et pendant la nuit. On prescrit des boissons douces, milcilagineuses, acidulés ; elles seront données froides et même glacées. Il importe aussi de tenir le ventre libre ; les lavements étant contre-indiqués pur les mouvements que leur administration nécessite, on les remplace par quelque laxaiif doux donné par la bouche. Lorsque, malgré ces moyens, la 'péritonite continue à faire des progrès et lorsque l’état de l’animal ne permet plus de recourir aux émissions sanguines, on devra tenter l’emploi des inercuiiaux à haute dose ; ainsi, ou fait une ou deux fois par jour sur le ventre des onctions avec l’onguent napolitain ; on peut également donner du calomel à doses fractionnées.

PÉRITRACHÉEN, ÉENNE adj. (pé-ri-traké-ain, e-è-ne — du préf. péri, et de trachée). Entom. Qui entrave les trachées : Membrane

PÉRITRACH ÉKNNE.

PERITRÉME s. m. (pé-ri-trè-me — du préf. péri, et du gr. tréma, trou). Entom. Petite pièce qui entoure les stigmates des insectes,

PÉRITRICHIE s. f. (pé-ri-lri-kl — du préf. péri, ei du gr. thrix, trichos, cheveu). Entom. Genre dlusectes coléoptères péri tanières, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées anthobies, comprenant quatre espèces qui habitent l’Afrique australe.

PÉRITRIQUE s. m. (pé-ri-tri-ke —du préf. péri, ei du gr. thrix, trichas, cheveu), lnfus. Genre d’infusoires ciliés, de l’ordre des trichodés.

PÉRITROPE adj. (pé-ri-tro-pe — du préf. péri, et du gr. trepà, je tourne). Bot. Qui se dirige de l’axe du fruit vers la circonférence.

PEH1TSOL (Abraham), rabbin français. V. Earissol.

PÉRITTION s. m. (pé-ri-ti-on — du gr. péritlos, abondant, excellent). Bot. Syn. de

MÉLANOXYLON.

PÉRITYPHL1TE s. f. (pé-ri-ti-fli-te — du préf. péri, et du gr. tuphlos, eœcuin, proprement aveugle). Pathol. Nom donné par quelques auteurs au phlegmon du tissu cellulaire qui entoure le cseoum, formant les abcès iliaques.

PÉRI-UTÉRIN, INE adj. (pé-ri-u-té-rain, i-ne — du pref. péri, et de utérin). Qui est situé autour de l’utérus.

PERIVALIUM s. m. (pé-ri-va- !i-ommmot du bas lat. formé du préf. péri et du lat. vatlis, vallée). Liturg. Ancien nom du chœur des chantres, formé de deux rangées parallèles de stalles.

PÉRIZONIUS (Jacques "Woorbroek), philologue hollandais, né à Dam en 1651, mort à Leyde en 1715. Il devint successivement recteur du gymnase de Delft (1674), professeur d’éloquence et d’histoire à Francker (1681), professeur d’histoire et de littérature grecque à Leyde. Il fut, après Bentley, l’érudit classique le plus remarquable de son temps, et joignait a la connaissance précise des langues savantes le sens historique le plus pénétrant. Ses principaux ouvrages sont : Animudversiones historiæ {Amsterdam, 1685, in-8°), que Bayle appelle Verrata des historiens ; Origines Babylonicæ et Egyptiacæ (Leyde, 1711, in-8°) ; Opuscula minora (Leyde, 1740, 2 vol. in-8°).

PER JOCUM, mots latins qui signifient Pour rire, par plaisanterie.

PER JQVEM ! (par Jupiter l), Juron familier aux Latins, et qui s’emploie le plus souvent aujourd’hui par plaisanterie.

PERKALE, PERKALINE. V. PERCALE, PERCALINE.

PEIIKEL, dieu infernal chez les Finnois, esprit du mal opposé à Journala, le bon. La même divinité était connue chez les Lapons.

PEHR1N WAUBECK, imposteur anglais du xve siècle, qui se lit passer pour le deuxième fils d’Édouard IV, Richard d’York, assassiné à la Tour de Londres en 1483. Il joua un rôle

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extraordinaire sous le règne de Henri VII, auquel il disputa le trône d’Angleterre, et essaya de relever le parti de la Rose blanche, appuyé dans ses prétentions par la duchesse douairière de Bourgogne, sœur d’Edouard IV, laquelle le reconnut solennellement pour son neveu et l’envoya en Irlande en 1492. Perkin, qui prit alors le litre de duc d’York, échoua dans sa tentative de soulèvement, se rendit en France et y fut très-bien accueilli par Charles VIII. Mais ce prince ayant fait la paix avec le roi d’Angleterre, le prétendant retourna auprès de la duchesse de Bourgogne. En 1495, il fit de nouvelles et infructueuses tentatives à main armée sur la côte de Kent, en Irlande, puis se rendit auprès du roi d’Écosse, Jacques IV, qui le reconnut publiquement, l’attacha à sa famille par un mariage et fit avec lui une expédition dans le Northumberland (1496). vDeux ans plus tard, une révolte ayant éclaté en Cornouailles, Perkin profita de l’occasion pour débarquer dans la baie de White-Sand (1493), marcha sur Badmin, prit alors le litre de Richard IV, mais échoua encore une fois dans son entreprise, se réfugia dans l’abbaye de Beaulieu, qui était un lieu d’asile, puis coin-r mit l’imprudence de se livrer à Henri VII, sur la foi de ses artificieuses promesses. Jeté aussitôt à la Tour de Londres, Perkin parvint k s’échapper après une année de captivité, se réfugia au monastère de Bethléem, dont le prieur le livra au roi. Henri VH, après lut avoir fait subir deux expositions publiques, le lit juger par une commission qui le condamna à être pendu à Tyburn (1499). Quelques historiens ont cru que Perkin était véritablement un des enfants d’Édouard.

Perkin Warbeck, drame historique en cinq actes, en vers, par M. Fontan (Odéon,6 mai 1828). Le personnage de Perkin Warbeck, composé bizarre de fraude et de crédulité, de lâcheté et de hardiesse, devait séduire l’imagination de plus d’un écrivain. Schiller lui-même a laissé dans ses papiers deux plans de pièces fondées sur l’analyse des sentiments que doit éprouver un homme ainsi partagé entre deux existences contradictoires. Ces plans sont celui du Faux Démétrius et celui du Perkin Warbeck. Ce ne sont pas ses aventures, c’est l’état de son âme, ce sont les tourments d’une position si complexe qu’il a voulu peindre, et cette esquisse, tout inachevée qu’elle est, témoigne d’une grande sagacité, d’une connaissance approfondie du cœur humain. L histoire, d’ailleurs, n’y est guère plus respectée que dans la pièce de M. Fontan, dont voici la rapide analyse. Le comte de Lincoln, représentant de la maison d’York, est en Irlande, à la tête d’un parti de révoltés. Le comte de Stanley se joint a eux et leur propose de mettre en avant un faux duc d’York, sans établir bien nettement les motifs de cette fantaisie. Lincoln, qui doit régner, n’objecte rien à cette bizarre substitution. Stanley produit alors an milieu d’eux un jeune homme du peuple, dont l’air ouvert et ferme leur agrée. On lui offre d’être roi ; il est surpris d’abord, puis il accepte. Aussitôt il marche sur Dublin et remporte un avantage. Mais déjà Stanley se repent de son ouvrage. Il craignait l’indocilité de Lincoln-, il trouve Warbeck plus indocile encore et négocie avec Henri VII. Vaincus par l’ascendant du faux York, les seigneurs anglais ses complices et Lincoln lui-même se dévouent sincèrement à sa cause. Ici survient un nouveau personnage, c’est la mère de Warbeck. Femme d’un pécheur, elle a été la maîtresse d’Édouard IV, et elle vient avouer sa faute à sou fils en lui déclarant qu’il est fils de roi. Qu’on ne croie pas cependant que ce soit pour l’engager à monter au trône. Au contraire, elle publiera paj-tout sa faute pour empêcher Perkin de se faire passer pour le duc d’York. Une lettre de Stanley à Henri, interceptée par Perkin, lui sert de sauf-conduit pour aller trouver Henri dans son propre camp. À la vue du jeune homme, — le roi conçoit des doutes et reconnaît Perkin, dont il possède un portrait. Au même moment, les troupes irlandaises attaquent le camp, un incendie éclate. À sa faveur, Perkin s’échappe en vrai héros, et, après un acte dans lequel il montre, sans trop de raison, une défiance injuste envers Lincoln, il livre- une dernière bataille dans laquelle il est vaincu. Il tombe blessé entre les mains des Anglais. Henri lui envoie Lambert Simnel pour lui offrir la vie à la condition de devenir simple fauconnier ; mais-Warbeck préfère la mort. Lincoln et lui s’embrassent et meurent en frères d’armes. Telle est la marche de ce drame, dont le succès a été très-grand et très-tnérité. Il est plein de mouvement et d’héroïsme ; plusieurs scènes, sont traitées avec une véritable supériorité dramatique, et le style, en général pur et facile, brille surtout par l’éclat et la précision.

PERKINISME s. m. (pèr-ki-ni-smo — de Perkins, n. pr.). Méd. Méthode curative du docteur Perkins, consistant à promener sur les parties malades la pointe de deux aiguilles de métal différent.

— Encycl. Ce nom a été donné par Perkins, sou inventeur, à un prétendu moyen thérapeutique, qui consiste à promener sur la surface ou au voisinage d’une partie douloureuse deux aiguilles, Tune de laiton, l’autre de fer-blanc, qui se terminent l’une par une extrémité pointue et l’autre par une ex PERL

trémité mousse. Ce moyen passa des États-Unis, patrie de l’inventeur, en Danemark, d’où il se répandit bientôt dans le nord de l’Europe. Le peuple, avide de merveilles, l’accueillit avec I enthousiasme qu’excitent toujours en lui les nouveautés extraordinaires. Quelques médecins s’en montrèrent aussi les partisans, par crédulité ou par calcul. En un mot, le perkinisme fut quelque temps à la mode. Mais l’engouement ne tarda pas à se dissiper, et ce prétendu moyen thérapeutique* tant vanté est maintenant enseveli dans l’oubli avec les jongleries de Cagliostro et de Mesmer.

PERKINS s. m. (pèr-kains — nom de l’inventeur). Mécan. Machine à vapeur, à pression illimitée, il On dit plus ordinairement

MACHINE k LA. PEKKINS.

PERKINS (Elisha), médecin américain, mort à New-York en 1799. Il s’est fait connaître par l’invention d’un moyen thérapeutique consistant à promener sur la partie malade, jusqu’à ce qu’il se manifestât une légère inflammation à la peau, un tracteur métallique composé de deux aiguilles coniques, longues de deux pouces et demi, réunies par la base, formées de deux métaux différents et l’une pointue, l’autre arrondie à l’extrémité. Par ce moyen, érigé en système sous le nom de perkinisme, le médecin américain prétendit guérir la goutte, le rhumatisme et d’autres maladies analogues, puis il en arriva à en faire une sorte de panacée contre tous les maux, même contre la fièvre jaune. Les tracteurs de Perkins eurent d’abord un grand succès en Amérique et en Angleterre ; mais bientôt l’engouement s’évanouit et Perkins fut traité de charlatan. Il mourut, malgré l’emploi de ses tracteurs, de la fièvre jaune à Plainfield, où il exerçait son art. — Son fils, Benjamin-Douglas Perkins, également médecin, s’attacha a expliquer et à prôner le perkinisme dans divers écrits : l’Influence des tracteurs métalliques sur le corps humain (Londres, 1790) ; Expériences avec les tracteurs métalliques (Londres, 1799), etc.

PERKOUN, appelé aussi en polonais Pîcroun, en lithuanien PcrUounai. C’était le Jupiter de la mythologie lithuanienne et borusse ; le dieu suprême, roi des dieux, maître du ciel et de la terre, aimé de la foudre, et, d’après Narbutt, représenté primitivement comme monté sur un aigle. Le chêne lui était consacré. Des vestales entretenaient en son honneur le zniez ou feu perpétuel. Il éiait la plus vénéré des dieux lithuaniens. Son culte s’exerçait dans les bois sacrés et dans les temples. Les prêtres lui offraient des sacrifices ; leur grand pontife se nommait krioékriveito. Le vendredi était le jour de la semaine qui lui était consacré. Ses statues représentaient un homme au visage courroucé et terrible, la tête environnée de flammes. Son culte, d’après Narbutt, aurait été introduit par Vladimir à Kiev et dans toute la Ruthénie en 980, et par un de ses lieutenants k Novgorod-la-Grande. Le culte de Perkoun est celui des cultes païens qui a le plus longtemps subsisté en Europe : il a dure jusqu’au xve siècle. Aujourd’hui encore, il reste de nombreuses traces de ce culte dans les superstitions populaires répandues en Lithuanie et en Samogitie.

PERKOCNATÉLÉ, nom sous lequel les Lithuaniens désignaient la mère et la sœur de Perkoun, le dieu de la foudre. Quand Perkoun est fatigué, elle le prend dans son bain et, le lendemain, elle le renvoie brillant et resplendissant comme doit l’être le dieu qui va lancer l’éclair. Dans le cortège de la déesse se trouvaient Aussra, l’aurore, Bexelea, le crépuscule, Brekstti, les ténèbres, et Warpelès, dieu de l’écho. En Samogitie, dit Narbutt, on continue aujourd’hui encore, dans quelques endroits, à faire des prières k Perkounatélé, et on adore la sainte Vierge sous le nom de sainte Vierge Perkounatélé ou Perkounia.

PERLAIRE adj. (pèr-lè-ro — rad. perle). Qui a l’éclat de la perle ou de la nacre de perle.

— Entom. Syn. de perlien.

PERLAMORPHE s. f. (pôr-la-mor-fe -r- de perle, genre d’insectes, et du gr. morphê, forme). Entom. Genre d’insectes orthoptères, de la famille des phasraieus, dont l’espèce type habite Java.

PERLASSE s. f. (pèr-la-se — allem. perlasche ; de perle, perle, et de asche, cendre). Coiuni. Nom donné aux potasses les plus blanches, les plus pures,

PERLE s. f. (pèr-le — bas lat. perula, mot dont l’origine est controversée. La plupart des étymologistes hésitent entre te latin piruia, proprement petite poire, de pirum, poire, et pilula, proprement petito bille, de pila, balle. D’autres ont vu dans penle une modification de perna, coquille, et, en effet, les Napolitains et les Siciliens disent perna pour perla, et, en italien, pernocchia veut dire nacre. Quelques étyniologistes proposent spfixrula, diminutif de splizra, sphère. On a aussi rattaché ce mot à l’an-’ien haut allemand perala ou berata, que Grimm rattache au grec bêrullos, béryl). Concrétion brillante, dure, arrondie, qui se forme, dans certains coquillages bivalves, par une extravasation de la nacre : Un collier, un bracelet de par les. Des peki.es d’une belle eau. La pêche des perles. La

PERL

science nes’acquiert qu’avec beaucoup de peine .• il faut descendre dans les gouffres de la mer pour en rapporter des perles. (Max. orient.) Dans la langue chinoise, deux perles d’égale grosseur désignent un ami. (De Réiuusat.) Les perles se jaunissent par l’usage et le temps. (A. Karr.)

Un jour, un coq détourna

Une perle, qu’il porta

Au beau premier lapidaire :

« Je la crois flne, dil-il ; *

Mais le moindre grain de mil

Ferait bien mieux mon affaire. La Foptaikb.

— Poétiq. Dent très-blanche : Ses dents sont des perles. Elle a des perles dans la bouche. (Acad.) U Goutte d’un liquide, particulièrement en parlant de la rosée :

J’aperçois des perla liquides Sur te feuillage vacillant.

Parut.

La rosée arrondie en perles Scintille aux pointes du gazon.

Tu. Gautier.

— Fig. Personne très-estimable ; chose d’un très-grand pris : C’est la perle des hommes, la perle des femmes, la perle des maris. C’est une perle que ce manuscrit.

— Par anal. Fil à plomb, dans lequel le poids est un grain de plomb percé d’un petit trou.

— Par ext. Nom donné à de petits ornements d’émail, de verre, de métal, percés d’un trou qui sert à les enfiler, pour en faire divers petits ouvrages : Perles d’or, d’acier, de verroterie.

Perles de Rome, Petits grains d’albâtre, qu’on a plongés dans une pâte nacrée.

Nacre de perle, Mère de perle, Substance intérieure de la coquille des huîtres à perles : Un étui en acre de perle.

Cris de perle ou Cris perle, Couleur approchant de celle de la perle : Du satin ORiS de perle.

Faire la perle, Perler, se diviser en goûttelettes rondes.

Enfiler des perles. Perdre son temps, s’amuser à des bagatelles : Je ne suis pas venu ici pour enfiler des perles.

Jeter les perles devant des pourceaux, Donner à quelqu’un une chose dont il ne connaît, dont il ne peut apprécier le prix ; dire devant lut des choses dont il ne sent pas la finesse. Cette locution est empruntée k l’Evangile.

— Archit. Nom donné à de petits grains ronds taillés dans les baguettes.

— Techn. Petite boule de bois, couverte de soie ou de laine, dans laquelle passent les fila d’une frange.

— Cotnin ; Perle fine, Véritable perle. Il Perle fausse, Imitation des perles, verroterie qui ressemble à une perle. Il Semence de perles, Très-petites perles. Il Loupe de perle, Bouillon de la nacre, qui forme une perle imparfaite.

— Typogr. Nom donné à un caractère qui a quatre points typographiques de force de corps. Il Nom donné également, k cause de la forme de leurs ornements, k de petites vignettes qu’on emploie souvent, à la place des filets, pour former des cadres de couverture et des têtes de chapitre.

— Chir, Nom donné à de petits abcès proéminents, d’un blanc mat, qui se montrent sur la cornée transparente.

— Pharm. Petite capsule gélatineuse Sphêrique, renfermant un médicament liquide.

— Alebim. Hosée du printemps.

— Entom. Genre d’insectes névroplèros, type de la famille des perliens, comprenant plus de quarante espèces, lu plupart européennes : La perle, sur le point de changer d’élément, vient à fleur d’eau. (V. de Bomare.)

— Encycl. Hist. nat. et Comm. Les pertes sont une production calcaire, dure, brillante, de forme très-variabîe, ayant en tout la nature des coquilles, c’est-à-dire formées de carbonate de chaux avec un peu de matière organique, et participant beaucoup de la nature de la nacre. Ces productions se forment toujours dans l’intérieur des coquilles, qu’elles soient adhérentes à la coquille elle-même ou libres dans l’intérieur du manteau de l’animal. Tous les mollusques à coquille doivent donc pouvoir produire accidentellement de ces concrétions isolées, qui ne sont de vraies perles que si le manteau est susceptible lui-même de sécréter une nacre brillante et vivement irisée. La coquille qui fournit le plus souvent des perles est nommée pour cela perlière ; elle appartient au genre avicule ; elle a reçu le nom de mère perle (avicula margaritifera) ; outre cette coquille, lamulette perliere d’Europe (uuio vmryaritifera) denne également de belles pertes. Le reflet si vif et si suave que, dans les perles, on désigne sous le nom d’orient résulte de la combinaison de l’éclat de la nacre avec la courbure concentrique des lamelles infiniment minces dont celte substance est formée ; on comprend ainsi comment un morceau de nacre taillé ne saurait acquérir l’orient, ses lamelles restant parallèles. Les perles d’Europe les plus renommées proviennent du lac Tay, en Écosse ; celles d’Orient proviennent de Ceylan ou du golfe Persique.