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PERRET (Jean-Jacques), industriel et écrivain français, né à Béziers en 1730, mort à Paris en 178J. Il quitta sa ville natale à douze ans pour faire, comme apprenti coutelier, son tour de France, se rendit à Paris, où il finit par s’établir, fonda une maison considérable et devint prévôt des eoutelrers de cette ville. Perret fit faire de grands progrès à l’art de la coutellerie et se livra avec succès à la fabrication des instruments de chirurgie. Il inventa notamment un rasoir à rabot, un instrument pour faire la section de la cornée transparente dans l’opération de la cataracte et fabriqua pour polir l’acier uife potée pouvant rivaliser avec celle de l’Angleterre, dont on se servait alors en France. On lui doit : la PogonuLomîe ou l’Art d’apprendre à se raser soi-même (Paris, 1769) ; l’Art du coutelier (Paris, 1771-1773, 2 vol. in-fol.) ; Mémoire sur l’acier (Paris, 1779, in-8°).

PERRET (Paul), littérateur français, né à Paimbœuf (Loire-Inférieure) en 1830. Il fit ses études au collège (le Nantes et se rendit à Paris pour étudier !e droit. En 1854, il débuta dans la Iteoue de Paris, de MM. Laurent Pichat et Maxime Du Camp, et se fit remarquer par la traduction des légendes italiennes qui avaient fourni des sujets au poète Shakspeare, Il publia également dans ce recueil une Histoire des Vaudois et des Albigeois. En 1857, il publia dans ia Revue contemporaine plusieurs romans, dont les titres sont : l’Ame en voyage, Robert Stilfort, Avocats et meuniers, les Verts-galants de la Thutaze et Dame Fortune. En 1859, il publia dans la Revue européenne les Bourgeois de campagne ; en 1862, la Pudeur, qui parut dans le Journal des Débats ; en 1863, le Billet de mille francs, qui parut dans le Temps. Depuis 1860, M. Paul Perret était entré h la Revue des Deux-Mondes ; il donna successivement Mademoiselle Du Plessé, la Bague d’argent, le Prieuré, le Parasite, les Sept croix de vie, le Testament Tupfer et VAmour éternel. Enlin, en 1871, M. Perret a donné la Sarrasine (in-8°). Les romans publiés par ce littérateur dans les revues ou journaux que nous venons de citer ont été réédités en volumes (environ 14 vol., format in-18).

M. Perret, outre les publications que nous menons de citer, a donné de nombreux articles littéraires à l’Opinion nationale, à la Presse et à la Situation, feuille à laquelle il fournit, lors de sa fondation, Mademoiselle de Saint-Ay (1S58). M. Perret a épousé en IS64 la fille de Théodore Jouffroy, le philosophe.

PERRET-GENTIL (Henri-Auguste), théologien et traducteur de la Bible, né à Neuchàtel (Suisse) le 31 octobre 1797, mort en 1805. De bonne heure orphelin, sans fortune, il s’appliqua avec une grande ardeur aux études classiques que des parents bienveillants lui firent faire. À dix-huit ans, il se fit ecclésiastique et se vit contraint, pour vivre, de donner des leçons. Il employait tout le temps • que lui laissaient ces occupations à continuer ses études ; aussi parvint-il rapidement à connaître la langue allemande. Désireux d’étudier la Bible dans le texte hébreu, il entreprit l’étude de cette langue, afin de pouvoir comparer les textes originaux avec les traductions.

Quoique Perret-Gentil fût bien supérieur à tous ses condisciples pour l’esprit et pour le savoir, il ne reçut la consécration au minis "tère qu’en 1830. Des opinions quelque peu hétérodoxes furent cause du refus continuel de la compagnie des pasteurs. Après avoir débuté dans la carrière ecclésiastique par deux suffiagances, il fut choisi, en 1833, pour occuper une des deux chaires de théologie que la compagnie des pasteurs venait de crétsr. L’exégèse et la criiique sacrée étaient les deux branches de la théologie qu’il devait enseigner ; c’est dans la préparation de ces cours que, mécontent de la manière dont la traduction d Osterwald rendait les textes grecs, il traduisit leshagiographeset les prophètes, d’abord exclusivement pour ses élevés. Il ne publia ses traductions plus tard que sur les instances de ses amis. Il poursuivait ses travaux et traduisait le reste de la Bible, lorsque arriva la révolution de 1848. Perret se montra hostile aux réformes faites à cette époque et regretta la séparation de Neuchâtel de la Prusse ; il refusa, en 1850, le serment

. constitutionnel. En 1856, il se retira tout à fait des affaires et concentra toutes ses pensées sur sa traduction des livres saints. En 1860 parut te Pentaleuque. En 1863, il s’occupait de la traduction du Nouveau Testament lorsqu’une grave maladie intestinale, qui le minait depuis longtemps et avait déjà souvent interrompu son travail, l’obligea à le quitter tout à fait et l’emporta le 11 avril 1863. La traduction de l’Ancien Testament de Perret-Gentil est remarquable a plusieurs titres. Elle prouve d’abord chez son auteur une connaissance profonde de la langue hébraïque ut des nombreux commentaires publiés sur la Bible par les diverses écoles, puis une infatigable persévérance dans un travail souvent tiès-difficile et parfois même rebutant ; elle brise hardiment avec les formes habituelles ce pour ainsi dire consacrées, les di<visious fastidieuses en chapitres et en versets, qui ont tant nui à l’intelligence de la Bible, les titres mensongers inscrits par Ostel witld en tête des chapitres ; elle rétablit la coupe rliytbinique dans les psaumes, les proverbes, Job et le cantique des cantiques ;

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elle rend enfin leur vrai sens à une foule de passages travestis par l’ignorance ou la prévention traditionnelle en faveur des doctrines orthodoxes. Elle a rendu et rendra de vrais services, malgré la lourdeur du style, quelque obscurité et plusieurs erreurs.

PEBRETTE (boîte À), caisse secrète d’une association ; pécule qui, a une origine suspecte ou mystérieuse. Les philologues ont beaucoup disserté sur l’origine de cette locution. M. Maurice Méjan, dans son Recueil des causes Célèbres, s’exprime ainsi sur le point qui nous occupe : « On appelle boite à Perrette des capitaux ou immeubles dont le produit doit être appliqué à de bonnes œuvres et qui ont été légués à des personnes quelquefois seules, plus souvent deux ou trois réunies ; dans ce dernier cas, elles possèdent indivisément ; mais, dans l’un et dans l’autre, aux yeux de la loi, elles sont réputées propriétaires. La volonté du testateur a pour garant de l’emploi ia moralité des légataires. Les premiers fonds ainsi constitués viennentde Nicole, qui, près de mourir, en donna la gestion à sa gouvernante, femme d’esprit et de piété ; elle se nommait Perrette : de là est venue la dénomination de boite à Perrette. • Cette explication est admise par Ch. Louandre, éditeur de la Chronique de la Régence ou Journal de Barbier (1857, in-12). Barbier parle d’une caisse établie chez les jansénistes, et son éditeur met là-dessus la note suivante- : ■ Barbier veut sans doute parler de la boite à Perrette. Cette caisse tirait son nom de la servante de Nicole, que son maître avait rendue la première dépositaire de ces fonds, dont il avait fourni lui-même la plus grande partie. Cette réserve, qui passait toujours par des fidéiconimis en des mains sûres, était destinée à des œuvres de piété. Elle s’élevait, en 1778, à la mort de M. Rouillé des Filletières, sans cesse alimentée par des dons volontaires, à onze cent raille livres. Les héritiers voulurent s’en emparer et plaidèrent contre-les légataires ; mais ils furent déboutés de leurs prétentions. On prétend que la boite à Perrette a traversé toutes nos révolutions et qu’elle existe encore, sous la protection de quelque pieux janséniste. »

Bien des gens ont cru, d’après ces passages, que la boite à Perrette est d’origine janséniste ; mois c’est une erreur. Nicole est mort en 1695, et déjà la locution existait, et on l’appliquait à l’Église réformée. Il faut donc chercher ailleurs la vérité. La Mésangère nous donne une première indication dans le Dictionnaire des proverbes français.Boite à Perrette, Boite aux aumônes, dans le sens que l’Écriture donne à la cruche de la pauvre veuve. Les troncs dans l’église, ou boîtes à aumônes, furent établis l’an 1200, par Innocent III ; les troncs d’hospitalité en avaient donné l’idée. Avant qu’il y eût des auberges, les voyageurs logeaient chez des particuliers, qui les recevaient p»r obligeance, et ils laissaient, avant de partir, un présenta leurs hôtes ; ceux-ci, pour n’avoir pas l’humiliation de recevoir de ia main à ta main, mirent une boîte à leur porte. Perrette est un des prénoms que portent les femmes du petit peuple. Par dérision, les catholiques appelèrent boite à Perrette la boîte aux aumônes des temples protestants. »

Ceci ne nous apprend nullement pourquoi les catholiques ont appliqué cette locution à l’Église réformée ni à quelle époque on a commencé k s’en servir. On trouve dans le jlictionnaire de Bayle, à l’article étampes (duchesse d’), quelques lignes empruntées à Mézeniy et qui mollirent l’ancienneté de cette locution : ■ La duchesse n’alla plus à la inesse que dans les jours solennels, et elle ne se contenta pas de pervertir ceux de ses domestiques qui eurent la faiblesse de changer de religion pour lui plaire et de chasser les autres, mais, de plus, elle ne dépensoit, du revenu des grands biens qu’elle avoit acquis durant sa faveur, que ce qui lui étoit absolument nécessaire pour la subsistance de sa famille et elle mettoit le reste dans l’endroit que l’on appeloit alors la 6oé"(e à Perrette, c’est-à-dire entre les mains de ceux qui le distribuoient aux pauvres calvinistes.»

La locution remonteiait donc au milieu du xvie siècle, c’est-à-dire aux premiers temps de la Réforme. Quant à son origine, elle reste ignorée. Le seul point acquis, c’est que la boite à Perrette est antérieure à Nicole. Que la locution ait fini par être appliquée aux épargnes des calvinistes, il n’y a aucun doute possible ; il nous suffirait d’ailleurs, pour le prouver, de citer le passage suivant, tiré du Paris ridicule, poëme satirique et burlesque de Claude Le Petit, qui écrivait au milieu du xvua siècle :

Où vont tous ces petits bateaux ? Font-ils voile pour l’Angleterre ? En veulent-ils aux Dunkerquois ? Ou bien, sur le lac genevois,

Vont-ils à la pèche aux macreuses ? Ou ne sont-ce point, que sçait-on ? La flotte des brebis galeuses

Qui vont au presche à Charentont Nous avons trouvé la cachette ! Elles sont en InVit décent.

Hé, de grâce, un mot un passant : Comment va.la boête à Perrette ?

Perrelle et la pot au luit, célèbre fable de La Fontaine. M. Max Aiûller, dans son lissai sur la mythologie comparée, a consacré à ce qu’il appelle la • migration des fabies s un

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curieux chapitre. On y suit tous les voyages de cette fable, qui est tirée de la littérature sanscrite et qui a passé par toutes sortes d’idiomes avant d’arriver à notre fabuliste. Voici la première forme de Perrette et le pot au tait, telle qu’elle se trouve dans Y Hitapadesa, recueil qui se donne comme tiré d’un autre ouvrage sanscrit, le Panchatantra : « Dans la ville de Devikotta vivait-un brahmane du nom de Devasarman. À la fête du grand équinoxe, il reçut une assiette pleine de riz ; il la prit, alla dans la boutique d’un potier, qui était pleine de faïence, et, accablé par la chaleur, il se coucha dans un coin pour faire sa sieste. Afin de préserver son plat de riz, il tenait un bâton dans sa main, et il commença k songer ainsi : « Maintenant, si je vends t cette assiette de riz, je recevrai 10 couries ; alors j’achèterai ici des pots et des assiettes, et, après avoir encore augmenté mon capi> tal, j’achèterai et je vendrai des noix d’arec et des vêtements, jusqu’à ce que je devienne excessivement riche. J’épouserai alors quatre femmes et je ferai ma favorite de la plus

« jeune et de la plus belle des quatre ; alors

« les autres femmes en seront trës-irriiées et t commenceront à se disputer ; mais j’entrerai dans une grande colère, je prendrai un bâton et je les rosserai d’importance. • Tout en parlant ainsi, il lança devant lui son bâton : le plat de riz fut brisé en mille morceaux et plusieurs des pots qui se trouvaient dans la boutique furent cassés. Le potier, en entendant ce bruit, accourut dans la boutique, et, quand il vit les pots brisés, il adressa au brahmane une verte semonce et le chassa de la boutique. C’est pourquoi je dis : Celui qui fuit des plans pour l’avenir et s’en réjouit d’avance verra sa joie se changer en tristesse, comme le brahmane qui brisa les pots. » Ce récit passa d’abord en Perse et fut traduit dusanscrit en pehlvi ; de cette dernière langue, il fut translaté en arabe et fit son apparition à Bagdad, sous le règne du calife Almanzor. Déjà on voit des modifications s’introduire pour répondre au génie du peuple chez qui îa fable transmigre ; ainsi, le traducteur arabe fait corriger un enfant, et non battre une femme, coutume qui n’était pas dans les mœurs musulmanes. Vers l’an 1ÛS0, un juif, du nom de Siméon, traduisit de l’arabe en grec le recueil de fables intitulé Kalila et Dimna et dans lequel se trouvait l’apologue du brahmane. Ce recueil fut traduit du grec en hébreu en 1250, par un autre juif, nommé JoSl. Cette traduction hébraïque fut mise en latin par Jean de Capoue ; sa traduction, intitulée Direclorium humante vit», devint un livre populaire auprès du public lettré du xme siècle. Eberhard, grand-duc de Wurtemberg, ordonna de mettre ce livre en allemand et en fit faire de nombreuses éditions. Une traduction espagnole, faite à l’aide des deux textes latin et allemand, parut à Burgos en 1193, et de ces différentes sources sortirent, au xvie siècle, les versions italiennes de Firenzuola (1548) et de Doni (1552). Comme ces traductions italiennes passèrent en français et en anglais, elles pourraient avoir fourni à La Fontaine le sujet de ses fables ; mais il est probable que c’est par une troisième voie que ces récits arrivèrent jusqu’à lui. Un poste persan, nommé Mers-Allah, traduisit le recueil aiabe en persan, vers 1150 de notre ère, et sa traduction reçut, vers le xve siècle, des additions d’un autre poète persan, Husseïn-ben-Ali, et fut publiée par lui sous le titre d’Anvari suhaïli. David Saïd, dIspahan, traduisit en français les premiers livres de cet ouvrage et les publia à Paris, en 1644, sous le titre de Livre des lumières ou la Conduite des rois, composé par te sage Pilpay, l’Indien. La Fontaine y pdisa le sujet de nombre de ses fables. Cependant on n’aperçoit point Perrette. L’apologue sanscrit figure encore dans une traduction’espagnole du recu’il de Kalila et Dimna, laquelle fut mise en vers latins par Raymond de Béziers, en 1313- Dans le même siècle, une autre traduction en vers latins fut faite directement sur l’arabe par Baldo, sous centre : JEsopus aller. C’est dans le Dialogus creaturarum oplime moralisatus, compose au xm<s siècle, que se trouvent pour la première fois la laitière et son pot an lait renversé. Cet apologue passa dans le fameux Conde Lucakor, de l’infant don Juan Manuel, et, de là, dans les Contes et nouvelles de Bonaventure Desperriers, livre très-familier à La Fontaine, qui n’a eu qu’à mettre en vers le récit de son prédécesseur. Un semblable travail serait à faire pour les contes et apologues des trouvères du xm» siècle, qui ont passé successivement en Italie, en Angleterre et en Espagne pour revenir en France inspirer Molière et La Fontaine.

Perrette est restée la personnification plaisante des rêveurs, des faiseurs de châteaux en Espagne, qui voient leurs projets renversés tout à coup par le plus simple accident.

« Le prêtre est, de nos jours, le seul homme qui puisse régulièrement devenir roi, -et quel roil le roi suprême ! Aussi, quelle pépinière d’aspirations qu’un séminaire ! Que d’enfants’ de chœur rougissants ! que de jeunes abbés ont sur la tête le pot au lait de Perrette ! » Victor Hugo.

« Le maître dormait jusqu’à midi, en homme qui a passé ia nuit au club ; on avait bien-le temps de se mettre à l’ouvrage. Chacun des

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domestiques faisait d’avance ei/.ploi de son argent et tes châteaux en Espagne allaient bon train. Tous les hommes, petits et grands,sont de la famille de Perrette qui portait son pot au lait. >

Edmond Aboot.

« Eh bien, aujourd’hui que cette philosophie court-vêtue et an souliers plats, comme la Perrette portant sur sa tête son pot au lait, dans la fable, aujourd’hui que cette philosophie a une peur blême pour ce pot au tait qui va tomber peut-être, M. Suisset a-t-il au moins ajouté quelque chose à son poids pour en assurer l’équilibre ? »

Barbey d’Aurevilly.

PEUREUX, bourg de France (Loire), ch.-l. de cant., arrond. et à 5 kilom. E. de Roanne, près de ia Loire ; pop. aggl., 479 hab. — pop. tôt., 2,565 hab. Beau château de Montigny, flanqué aux angles de quatre tourelles élégantes.

PERREYÉ, ÉE (pè-rè-ié) part, passé du v. Perreyer : Digne pkrreyÉB.

PERREYER v. a. ou tr. (pè-rè-ié — rad. perré). P. et chauss. Revêtir d’un perré, d’une construction en pierre sèche : PehrEYER une digue.

PERREYEUR s. m. (pè-rè-ieur — rad. perré). P. et chauss. Ouvrier qui construit des perrés.

— Min. Nom qu’on donne aux ouvriers qui travaillent dans les ardoisières d’Angers,

PEBBEfVE (Henri), jurisconsulte, né à Lyon en 1799, mort en IS69. Il fut nommé en 1833 professeur à ia Faculté de droit de Paris, où il occupa d’abord le poste de professeur suppléant, puis devint titulaire d’un cours de droit civil en 1839. Il a collaboré, de 1824 à 1836, au Journal du Palais, il fut décoré de la Légion d’honneur en 1849 et mourut quelques années après avoir quitté sa chaire et pris sa retraite. — Son fils, l’abbé Perreyve, né en 1830, mort en 1865, fut professeur de théologie à la Sorbonne. Il a laissé de nombreux ouvrages traitant de questions religieuses, parmi lesquels nous citerons : De la critique des Évangiles (Paris, 1859, in-8°} ; Entretiens sur l’Église catholique (Paris, 1804, 2 vol. in-8°), etc.

PERR 11 El !ES, peuple de l’ancienne Grèce septentrionale, qui habitait, au nord de In. Thessalie, les districts appelés Pèlasgiotide et Histiéotide. Ce peuple, d’origine péiasgique, fut attaqué par les Lapithes et les Eoliens, auxquels il abandonna la vallée du Pénée pour se retirer dans les caDtons plus élevés de l’Olympe et du Pinde. Les Perrhèbes passèrent, avec le reste de la Thessalie, sous la domination de la Macédoine.

PERRICHE s. f. (pè-ri-che — altér. de perruche). Ornith. Nom donné aux perruches à longue queue du nouveau continent : La perriche pavouane est fort connue de nos oiseliers. (V. de Bomare.) li La plupart des auteurs réunissent aujourd’hui les perriches

aux PSITTACULES.

— Encycl. Les perriches se distinguent surtout des perroquets proprement dits par leur taille plus petite et par leur queue plus ou moins longue, régulière ou inégalement étagée ; elles appartiennent au nouveau continent, où elles représentent les perruches de l’ancien monde. La perriche verte ou à ailes variées habite la Guyane-, elle y est très-répandue et vit en troupes nombreuses ; elle se nourrit de préférence des fruits de l’arbre appelé bois immortel et vient s’en rassasier jusque dans les endroits habités. On la recherche peu, parce qu’elle n’apprend pas à parler. La perriche à tête jaune se trouve dans le sud des États-Unis ; elle mange les pépins de divers fruits et commet quelquefois de grands dégâts dans les vergers ; toutefois, elle a une préférence marquée pour les.gruines de cyprès ; elle, apprend difficilement U parler et articule toujours mal.

La perriche couronnée d’or ou des savanes est très-commune à la Guyane ; elle est fort caressante et apprend très-bien à parler. La ’ perriche pavouane se trouve dans le même pays ; elle y vole en grandes troupes, toujours criant et piaillant ; elle parcourt les bois et les savanes et se nourrit aussi des fruits du bois immortel. Fort connue de nos oiseliers, elle apprend très-bien à parler ; mais elle a peut-être, plus qu’aucune autre espèce du même genre, le défaut d’être criarde, d’un naturel sauvage et méchant. La perriche émeraude doit son nom à son plumage, d’un vert foncé, à l’exception du ventre et de la queue, qui sont d’un brun rougeâtre. On assure qu’elle a été trouvée jusque dans les parages des terres magellaniques. Les autres espèces se recommandent plus ou moins par !a beauté et la variété de leur plumage.

PERRIEN (Pierre), marquis »B Crenan générai français, mort en 17Û2. Il lit les campagnes de Hollande et de Flandre, devint gouverneur de lu citadelle de Casai en 16S7, maréchal de camp en 16S8, lieutenant générai en 1693, et ne rendit Casai, dont il avait continué a être gouverneur, qu’après dix jours de tranchée ouverte et sur l’ordre exprès du roi, en 1695. Perrien fut ensuite gou verneur de Condé (1697), directeur générai