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de l’infanterie (1699), combattit en Italie pendant la guerre de la succession d’Espagne et se signala notamment à Cbiari (1701), puis à la défense de Crémone, où il reçut à l’épaule mie grave blessure dont il mourut peu de jours après.

PERRIER s. m. (pè-rié). Ane. art’milit. Machine névrobalistique qui lançait des pierres, des traits, du l’eu grégeois. Il On dit aussi fekrjérk. Il Soldat qui manœuvrait cette machine.

— Min. Ouvrier qui tire l’ardoise de la carrière, il Ouvrier qui travaille dans une carrière quelconque.

— Techn. Morceau de fer emmanché au bout d’une perche, dont on se sert pour ouvrir les fourneaux quand on veut faire cou-1er le métal en fusion, il On dit aussi Perrière s. f.

— Encyel. Antiq. Le perrier était une machine névrobalistique employée par les anciens et au commencement du moyen âge. Les Byzantins l’appelaient péirobote. On l’a

, comparé à une grande baliste. C’était une grande machine, tandis que la* manganelle était une perrière de petit modèle. Suivant les temps, les perriers ont lancé des pierres, du feu grégeois et d’énormes traits. On lit dans Diodore : Intulit varias petrarias quarummaximx triuin talentorum erant ; > On apporta plusieurs perriers, dont les principaux lançaient des masses pesant trois talents (300 livres romaines). » Il y en avait qui lançaient des javelots qui avaient jusqu’à douze coudées. Ces appareils portaient à une stade de distance ; quelques auteurs disent même à plusieurs" stades. Archimède avait placé un perrier de cette espèce sur le vaisseau de Hiéron. Lucain en décrit les effets dans ces vers :

Frangit cuneta ruens, neû tantuffi corpora pressa Examinât, totos cum snwjXtiuc dissijjal artus.

Les Normands se servirent de perriers au siège de Paris, et leur usage devint bientôt général sous des noms différents. On en vint à donner le nom de perrier au soldat chargé de manœuvrer ces canons à pierre, tandis que l’instrument reçut plus particulièrement la dénomination de verrière. Joinville mentionne les perrières lançant de Damiette contre les Français, en 1219, des « globes k feu. » Pendant toute la durée d’une nuit, une perrière tirait quatre fois.

PERRIER ou PÉR1ER (François), dit la Bourguignon, peintre et graveur français, né k Saiul-Jean-de-Losne vers 1590, mort à Paris vers 1650. Il commença ses études artistiques à Lyon et résolut d’aller les compléter en Italie ; mais, comme il était sans ressources, il eut l’iuée de se faire le conducteur d’un aveugle, avec qui il se rendit à Rome, Là, il exécuta des copies pour un marchand de tableaux, se fit remarquer de Lanfranc, qui l’employa dans ses travaux, et exécuta pour le cardinal d’Esté des peintures dans son palais de Tivoli. De retour à Lyon en 1G30, Perrier exécuta une importante commande pour les chartreux, se rendit ensuite à Màcoti et de là gagna Paris. Simon Vouet, dont il admirait beaucoup le talent, le chargea de faire sur ses dessins des travaux décoratifs dans la chapelle du château de Chiily. Après un second voyage en Italie (1633-1645), Perrier se fixa définitivement £ Paris et exécuta des peintures au Palais de justice, à l’hôtel Lambert, au Raincy, etc. Le musée du Louvre possède de lui trois tableaux. Ses œuvres ont de la fougue et de l’imagination, mais le dessin en est souvent incorrect, le coloris trop noir, et les figures de ses personnages manquent de grâce et de beauté. Il a gravé beaucoup d’estampes à l’eau-for le et dans le genre dit camaïeu. La collection qu’il a gravée d’après l’antique, Staline antiqnx cenlum (Rome, 1645), mérite en partie sa réputation, mais ne rend pas avec une grande fidélisé les pièces originales. Il eut Le Brun pour élève et concourut à la fondation de l’Académie de peinture et de sculpture, dont il fut un des professeurs. — Son neveu, Guillaume Perrier, peintre et graveur, né à Mâcon vers 1600, mort à Lyon en^iess, fut sou élève, imita sa manière et se retira au couvent des frères minimes de Lyon, après avoir commis un meurtre. Nous citerons, parmi ses tableaux : Jésus-Christ disputant avec tes docteurs de l’ancienne toi, que Gabriel Le Brun a gravé.

PERRIER (François), jurisconsulte frança : s, né à Beaune en 1645, mort à Dijon en en 1700. Il exerça la profession d’avocat à Paris, puis k Dijon, et fut, à partir de 1679, substitut du procureur général au parlement de Bourgogne. Outre des plaidoyers’ et plusieurs ouvrages, de droit restés manuscrits, on lui doit : Arrêts notables du parlement de Dijon (Dijon, 1735, 2 vol. in-fol.).

PERIMER (Marie-Victorine Patras, dame), femme de lettres, née en 1771, morte à Paris en 1821. Elle s’est fait connaître par desPoesies fugitives, par des Chansons insérées dans divers recueils, notamment dans le Petit magasin des dames, par les Récréations d’une bonne mère avec ses filtes (1804) et pur une Adresse de Marie-Victorine aux Français (1815). Ella composa diverses comédies en vers et en un acte, dont l’une fut représentée à îa Porte-Saint-Martin en 1820.

PEIIRIEK (Jean-Baptiste), littérateur fran PERR

Çais, né à Villeneuve-le-Roi (Yonne) en 1767, mort en 1842. Après s’être adonné à l’enseignement et avoir été principal du collège de Joigny, il entra dans l’administration du ministère de la gfuerre, devint chef du bureau de la justice militaire, professeur à l’Athénée et fut commissaire da bienfaisance. On lui doit : Guide des juges militaires (Paris, 1S07, in-8o), ouvrage estimé ; Manuel spécial d’enseignement simultané (1834, in-4o) ; Grammaire, logique et rhétorique françaises réunies ou Traité complet de langage, etc.

PERRIER (Charles), littérateur français, né à Chàlons-sur-Marne en 1835, mort en 1860. U termina ses études à Paris, puis partit pour Weimar (1853), dans le but d’étudier la langue et la littérature allemandes. Dans cette ville, il entra eu relation avec Liszt et plusieurs autres grands artistes, qui l’initièrent à l’esthétique allemande. S’étant ensuite rendu à Munich, où avait lieu une exposition des principaux chefs-d’œuvre de la peintura allemande, il écrivit sur cette exposition des articles pleins de talent, qui parurent dans l’Artiste. De retour à Paris, Perrier publia •sur l’Exposition universelle de 1855 plusieurs rem’arquables articles, puis fit paraître, sous le titre de l’A ri français au Salon de 1857 (1857., in-12), un volume plein d’observations originales et des études sur l’art allemand et sur M. Clesinger, et devint en 1858 un des collaborateurs de la Bévue contemporaine et membre correspondant de la Société académique de sa ville natale. Pendant ce temps, il poursuivait ses études de droit et, en 1857, se faisait inscrire au tableau de l’ordre des avocats de Paris. Deux ans plus tard, il partit pour l’Italie comme attaché à l’ambassade de Rome et put se livrer à ses goûts d’artiste ; mais une maladie, qui le minait depuis sa jeunesse, s’étant rapidement aggravée, il revint en France, où il mourut peu après.

On a rassemblé ses principaux écrits d’esthétique et ses critiques d art sous le titre d’Études sur les beaux-arts en France et à l’étranger, par Charles Perrier (1863, in-8").

PERRIÈRE, s, f. (pè-riè-re — rad. pierre). Ane. art milit. Machine à lancer des pierres.

V. PERRIER.

~- Min. Nom donné aux excavations à ciel ouvert, ou l’on exploite le schiste ardoisier, aux environs d’Angers. Il Carrière en général.

— Techn. Outil servant à ouvrir les fourneaux de fusion. V. perrier.

PERRIÈRE (Guillaume DU La), poète et historien français. V. La Perrière.

PERRIÈRE DE ROIFFÉ (Jacques-Charles-François de la), physicien français. V. La Perrière.

PEHRIGNY (Taillevis de), marin français, né près de Vendôme en 1720, tué en 1757. Il entra dès l’âge de douze ans dans la marine et se signala non moins "par ses travaux hy(drographiques que par son intrépidité. Il avait exécuté la carte du golfe de Gascogne, qui fait partie du Neptune français, et commandait la corvette YEmeraude en 1757, lorsqu’il fut attaqué dans les eaux de Lorient par la frégate anglaise le Southampton. Ayant eu, dès le commencement du combat, les deux cuisses fracassées par un boulet, l’intrépide capitaine se fit placer sur le pont, dans un tonneau rempli de son pour arrêter l’hémorragie, et continua de commander jusqu’à ce qu’il fût coupé en deux par un second boulet. Sa conduite inspira une telle admiration aux Anglais, qu’ils mirent en liberté, sans rançon ni échange, son frère, le marquis de Perrigny, alors leur prisonnier.

PERR1MEZZI (Joseph-Marie), prélat et écrivain italien, né à Paula (Calubre) en 1670, mort à Rome en 1740. Il acquit une grande réputation comme prédicateur, devint provincial de l’ordre des Minimes, consulteur du saint-office, évêque de Scala-et-Ruvello (1707), puis d’Oppido, et fut enfin nommé archevêque de Bostra in partibus, avec résidence k Rome. Parmi ses ouvrages, nous citerons : Panegirici (Rome, 1702-1703) ; Itaggionamenti paslorali (Naples, 1713-1721, 6 vol. in-4<>) ; Decisioni accademiche degl’ infeeundi (Naples, 1719, 2 vol.) ; in sacram de Deo scientiam dissertationes sélects (Naples, 1730-1733, 8 vol. in-fol.).

PERRIN (François), poète français, né à Autun, mort dans la même ville en 1606. Tout ce qu’on sait de lui, c’est qu’il fut chanoine à Autun. Il a publié : le Portrait de la vie humaine en trois centuries et sonnets (Paris, 1574, in-8u) ; Cent et quatre quatraineç de quatrains (Lyon, 1587, in-12) ; deux tragédies bizarres, Jephtc et Sichem (1589), avec odes, chœurs, chansons, et les Escaliers (15S6), comédie en cinq actes et en vers de huit pieds.

PERRIN (Jean-Paul), historien et ministre protestant français, né à Lyon vers 1580. On ignore l’époque de sa mort. Il était pasteur à Nyoris lorsque, à l’aide de documents précfcux sur l’histoire des Albigeois et des Vaudois, il commença un grand travail qu’il présenta, en 1612, à l’approbation du synode national de Privas. Ce synode lui alloua une indemnité de 300 livres et nomma une commission pour examiner son ouvrage. Le rapport de la commission fut favorable ; mais, faute d’argent, ie livre de Perrin ne fut imprimé qu’en 1617. Le synode national de Vitré décida alors que la province du Daupinné

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ferait les frais de l’ouvrage. Il parut en deux parties, sous le titre : histoire dgs chrétiens albigeois, contenant tes longues guerres et persécutions qu’ils ont souffertes à cause de la doctrine de l’Évangile (Genève, 1618, in-8o) et Histoire des Vaudois (Genève, 1619, in-8«), traduites l’une et l’autre en anglais (Londres, 1624, in-4o). On y trouve des fragments précieux des anciens traités vaudois.

PERRIN (Pierre), littérateur français, né a Lyon, mort à Paris en 1680. U prit le titre d’abbé sans jamais avoir été ecclésiastique, à seule fin de figurer dans le monde et d’y prendre pied. Cette qualité lui ouvrit, en effet, les portes des salons. En 1659, il acquit, de Voiture, la charge d’introducteur des ambassadeurs auprès de Monsieur, Gaston d’Orléans, frère de Louis XIV.

Cette même année se produisit un fait important dans l’histoire musicale de la France, Un opéra fît son apparition, composé et chanté par des Français. On représenta à Issy, chez un riche financier, M. de La Haye, une Pastorale, « première comédie française en musique représentée en France. » Robert Cambert, organiste de l’église Saint-Honoré, avait écrit la musique. Le poëme était dû k la plume de l’abbé Perrin. L’ouvrage fut joué dix fois de suite & Issy et fit un tel bruit, que Sa Majesté Louis XIV-voulut l’entendre et le fit jouer à Vincennes. Deux ans après, chez le même M. de La Haye, on répétait Ariane ou le Mariage de Bacchus, «seconde comédie française en musique. » La mort de Mazarin, protecteur zélé du poëte et du compositeur, arrêta les répétitions. Un Adonis, écrit dans les mêmes conditions, eut le même sort. Enfin, en 1669, des lettres patentes conféraient à l’abbé Perrin le droit d’établir une Académie des opéras en musique, où l’on chanterait en public des pièces de théâtre. Dans cette difficile besogne, Perrin s’adjoignit Cambert pour la partie musicale, et, pour la mise en scène et les machines, le marquis de Sourdéac. Un financier, Champeron, dont le nom doit être retenu, consentit à soutenir de son crédit et de ses deniers l’établissement nouveau-né. Chanteurs, symphonistes, danseurs furent convoqués de tous les coins de la France. Les préparatifs et répétitions prirent deux ans. Enlin, le 19 mars 1671, l’Académie royale de musique fut inaugurée solennellement parla première audition publique de Pomoue, opéra ou représentation en musique, paroles de l’abbé Perrin, musique de Cambert, ballets de Beauchamp. Le théâtre avait été établi dans un jeu de paume de-la rueMazarine, en face de la rue Guénégaud.

Un nouveau genre dé divertissement était né. Grave affaire en France qu’un plaisir inconnu I Aussi la foule accourut-elle fêter l’éveil de l’art dramatique musical. C’était un succès înouï. Par malheur, il fut de courte durée. Les associés se divisèrent. Sourdéac avait fait des avances, il voulut être le maître. Cambert et Perrin furent d’abord éliminés, un poëte et un musicien ne pesant guère dans la balance de l’intérêt. Puis Champeron, ayant constaté les trouées faites à sa caisse, donna sa démission. Sourdéac, seul propriétaire de l’Opéra, commanda au poète Gilbert une pastorale dont Lulli écrivit la musique. Une fois, dit M. Halévy, ce terrible auxiliaire introduit dans le théâtre de Sourdéac, le gentilhomme gascon fut relégué au second plan. Lulli sentit le besoin de devenir le maître, li traita son associé comme celui-ci avait traité ses adjoints. Mettant à profit son talent, son aptitude aux intrigues, son inébranlable crédit à la cour (lui seul pouvait dérider l’olympienne majesté du fils guindé de Louis XIII), il se fit substituer à Sourdéac et, en 1672, obtint de Louis XIV de nouvelles lettres patentes qui lui accordaient le privilège de l’Académie royale de musique. Que devinrent les trois réels fondateurs de l’opéra eu France ? Sourdéac se ruina au théâtre de la rue Guénégaud, qu’il voulut soutenir jusqu’à épuisement pour lutter avec l’Académie de musique transportée par Lully rue de Vaugirard. Cambert émigra en Angleterre et continua d’y écrire des partitions. L’abbé’ Perrin se résigna à n’être plus qu’un rimeur obscur et à enfourcher maladroitement Pégase, qui lui administra de terribles ruades. Boiieau, qui n’était pas musicien et qui n’avait pas compris la grandeur de l’entreprise tentée par Perrin, a cloué le nom de celui-ci dans Ses rimes méprisantes, injuste pilori qu’a brisé la postérité, ainsi qu’elle a fait pour plusieurs arrêts de ce critique partial.

PERRIN (Denis-Marius de), littérateur français, né à Aix en 1682, mort en 1754. Il a publié, sous les yeux de Mme de Simiane, les premiers recueils complets des Lettres de Mme de Sévigné (Paris, 1734, 4 vol. ; 1738, 6 vol. ; 1754, 8 vol. in-12), mais en les altérant, sous le prétexte de corriger le style. M. de Sacy a rétabli le texte primitif dans sa belle édition de 1861-1864 (11 vol. in-12).

PERRIN (Charles-Joseph), prédicateur et jésuite français, né à Paris en 1690, mort à Liège en 1768. Il acquit beaucoup de réputation comme orateur de la chaire et a laissé des Sermons sur la morale et les mystères (Paris, 1768, 4 vol. in-so), plusieurs fois réimprimés. Le style en est facile, les images sont vives et touchantes.

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PERRIN, dit do l’Aubo (Pierre-Nicolas), conventionnel, né en Champagne en 1752, mort k Toulon en 1794. Lorsque éclata la Révolution, Perrin, riche négociant de Troyes, devint maire de cette ville, acquit une grande popularité et fut envoyé par les électeurs de l’Aube à l’Assemblée législative, puis à la Convention. Il vota dans ces assemblées avec les modérés et se prononça, dans le procès de Louis XVI, pour la détention et la mise en liberté à la paix. Devenu membre du comité des marchés, il fit personnellement des fournitures considérables à l’armée et se vit accusé, en 1793, par Charlier, de prélever d’énormes bénéfices sur ses fournitures. Traduit pour concussion devant le tribunal révolutionnaire, Perrin demanda vainement à produire ses comptes. Il fut condamné, presque sans avoir été entendu, à douze ans de bagne et mourut bientôt après de douleur et de honte. Après le 9 thermidor, sa veuve demanda à la Convention la révision de son procès, et, sur un remarquable rapport de Girot-Pouzol (1795), le jugement qui le frappait fut annulé et sa mémoire réhabilitée.

PERRIN, dit de u Gironde, révolutionnaire français, mort en 1811. Il fut accusateur public à Bordeaux et membre du conseil des Cinq-Cents, où il fit preuve de connaissances judiciaires. Perrin était, au moment de sa mort, juge à la cour d’appel de Bordeaux. — On connaît encore plusieurs hommes politiques du même nom •. Perrin de la Moselle, membre (1S02), puis secrétaire du tribunat (1804), enfin procureur général a ia Martinique, où il mourut en 1809.

Perrin de l’Orne, né en 1741, mort en 1808, fut procureur au parlement de Paris, remplit ensuite divers emplois pendant la Révolution et devint membre du Corps législatif. Il avait acquis une fortune considérable en achetant des biens nationaux.

PERRIN (Jean-Baptiste), conventionnel, dît Perrin de* Vosges, né à Epinal, mort dans la même ville en 1815. Il était négociant et maire d’Epinal à l’époque de la Révolution. Elu député à la Convention, il vota la mort de Louis XVI, fut successivement envoyé en mission dans les Ardennes, le Nord, le Pas-de-Calais, le Gard, l’Hérault et l’Aveyron, et se montra l’adversaire des agitatateurs tant terroristes que royalistes. Réacteur après thermidor, il entra au comité de Sûreté générale (3 fèv. 1795), passa au conseil des Cinq-Cents, où il s’occupa surtout des questions financières et dénonça les menées des prêtres réfractaires, puis devint membre du conseil des Anciens (1798) ’, enfin, après le 18 brumaire, il entra au Corps législatif dont il fut le premier président. Perrîn, oubliant ses anciennes professions de foi républicaines, devint un des appuis du despotisme impérial. Il mourut de joie, dit-on, en apprenant le retour de Bonaparte do J’ijo drElbe.

PERRIN (Olivier-Stanislas), peintre français, né à Rostrenen (Côles-du-Nord) en 1761, mort à Quimper en 1832. Il fit ses premières études artistiques à Rennes, puis se rendit a Paris, où il suivit les leçons du peintre Doyen, puis du graveur Massard, chargé alors de publier les portraits des douze cents membres de l’Assemblée constituante. Perrin avait exécuté plusieurs de ces portraits lorsque, la patrie ayant été déclarée en danger, il s’enrôla, lit deux campagnes, devint ensuite conducteur des punts et chaussées a Quimper, se lia dans cette ville avec le peintre Valentin, dont il épousa la belle-sœur, et s’adonna bientôt exclusivement à la peinture. Perrin s’est attaché à reproduire les usages antiques et pittoresques des Bretons dans des tableaux à 1 huile regardés comme de petits chefs-d’œuvre de grâce et de naïveté, au dessin correct, au coloris plein de suavité. Il eut, en outre, l’idée de représenter dans une série de dessins toutes les circonstances’de la vie domestique des Bretons do l’Armori- ’ que. C’est d’après ses dessins qu’on a gravé la Galerie bretonne (Paris, 1835-1839, 3 vol. in-s°) et la Galerie chronologique et pittoresque de l’histoire ancienne (Brest, 1836 et suiv., in-fol.).

PERRIN (Narcisse), érudit français, né à Lyon en 1795. Il vint de bonne heure habiter Paris, où il s’adonna à l’étude des langues orientales, de l’histoire et des mœurs de l’Asie. Il a travaillé aux Monuments de l’indoustan de Langlès et collaboré pendant plusieurs années au Journal des voyages. On iui doit, en outre, la Perse (Paris, 1823, 7 vol. in-18) et l’Afghanistan (Paris, 1842, in-S<>), etc. Enfin, il a traduit divers ouvrages anglais : le Second voyage de Morier en Perse (Paris, 1818, 2 vol.) ; Relation de l’expédition partie d’Angleterre en 1817 pour joindre tes patriotes de Venezuela (1819) ; Voyage dans l’Asie Mineure, l’Arménie et te Kuurdistan, de J. Kiiluer (1819, 2 vol.), etc.

PEIU11N (Maximilien), romancier, né à Paris en 1796. il avait trente-six ans lorsqu’il publia son premier roman ; mais il répara le temps perdu et se montra d’une extrême fécondité, M. Perrin adopta ie genre auquel Pigault-Lebrun et Paul de Kock ont dû leur réputation. U a écrit un grand nombre de romans destinés a peindre les mœurs populaires. À l’exemple de Paul de Kock, il se complaît a raconter des scènes égrillardes^-*»* aven-