Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 3, Phen-Pla.djvu/313

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PIST.

— Encycl. Armur. Le pistolet date do la première moitié du xvie siècle, mais on ne possède aucun renseignement précis sur son origine. On attribue généralement son invention à un officier de cavalerie du nom de Corbion, qu’on surnomma à cause de cela Pistoltet. C’est en 15*4 que les historiens français commencent à parler du pistolet. Trois ans après, une ordonnance de François Ier donna cette arme aux archers du ban et de l’arrière-ban. Enfin, les reîtres allemands qui figurèrent un peu plus tard dans nos armées avaient tous des pistolets, et ils durent à cette circonstance le nom de pistotiers, sous lequel on les trouve désignés dans les textes du temps.

■ C’est à la bataille de Cerisoles, de l’an 1544, dit La Ches’naye des Bois, qu’on a commencé à voir l’infanterie armée de pistolets et se servir avantageusement de cette arme, soutenue néanmoins par des piquiers. « Suivant Montlue. le pistolet à rouet aurait été employé en 1570 seulement.

Nous ne décrirons pas les divers perfectionnements successifs apportés au pistolet ; ces perfectionnements ont été, à toutes les époques, les mêmes que ceux apportés au mécanisme des fusils. Le pistolet est un fusil en petit ; il se compose des mêmes parties, et nous renvoyons à 1 article fusil le lecteur qui voudrait savoir comment on en est arrivé à fabriquer le pistolet employé de nos jours.

Les pistolets de guerre moderne se divisent en pistolets d’arçon (grands pistolets) et ’ pistolets de demi-arçon (petits pistolets). La forme et les dimensions de ces armes ne furent soumises à aucune règle jusqu’à la fixation des modèles arrêtés en 1763. Les cavaliers avaient des pistolets garnis de fer ou de cuivre ; les officiers faisaient orner les leurs de ciselures, souvent d’un grand luxe. Les divers modèles de pistolets de guerre sont des années 1763, 1777, 1801, 1805, 1816, 1322. Ceux de cette dernière année se divisent en pistolets de cavalerie et pistolets de gendarmerie, donHes modèles ont été successivement transformés.

Lepistolet de cavalerie, modèle 1822, a un canon de om,29 de longueur. La platine, appropriée aux dimenstons de l’arme, est la même que pour les petits mousquetons. La crosse est trës-recourbée ; elle est munie d’un anneau qui sert à suspendre l’arme à l’aide •d’une courroie fixée à l’arçon de la selle. La baguette est à tête de clou ; la garniture est en cuivre. Le calibre de ce pistolet est de 17""»,7 ; son poids de lkil,230 ; il coûte 18 fr. 29.

« Ce pistolet dérive de celui de 1816, dont il ne diffère presque pas. Le modèle 1816 dérivait de celui de l’an IX, qui manquait de point d’attache et avait la poignée trop courte pour être bien en main ; le canon était fixé sur le bois à l’aide d’un embouchoir en cuivre à deux bandes, comme celui du fusil. On donnait autrefois deux pistolets à chaque cavalier ; depuis 1816, on ne leur en donne plus qu’un seul. » (Thiroux, Instructions théoriques et pratiques d’artillerie.) Léptitolet de gendarmerie, modèle 1822, n’est, à vrai dire, qu’un gros pistolet de poche, dont la solidité est suffisante pour qu’il puisse être manié par les soldats. Le canon a C^lSde longueur. Les formes sont celles du pistolet de cavalerie, mais les dimensions sont plus petites. Les garnitures sont en fer. Son calibre est de 15«nro,2. Ce pistolet n’a ni hausse, ni guidon, ni bride de poignée, ni point d’attache à la crosse. Cette arme dérive de cette de 1816. Le modèle 1816 n’était lui-même qu’un perfectionnement du modèle an IX, que l’on peut distinguer à première vue, à cause de son embouchoir a deux bandes. Ce dernier remonte au modèle 1703, qui en diffère peu.

Nous avons aussi un pistolet de gendarmerie, modèle 1842, dont la platine a les formes de celles de 1847. La bride de capucine est maintenue par la vis du pontet. Le nouveau modèle, modifié en 1848, ne . diffère du précédent qu’en ce que la tête du chien et sa fraisure sont de forme ovale.

Le pistolet de gendarmerie n’est pas de calibre : il exige des balles plus petites que les balles ordinaires. Bien que cet inconvénient soit moindre que si cette arme était destinée à des troupes pouvant aller au feu, il n’en est pas moins a. désirer que ce pistolet soit ramené au principe de l’unité de calibre. Les armes k feu des officiers furent, jusqu’en 1859 :

1» Le pistolet facultatif d’officier de cavalerie, modèle 1833. Le canon de ce pistolet est à rubans en trompe. Sa longueur est de 0«,20 ; il est carabiné à quarante-huit raies triangulaires, de on>m,3, formant une révolution sur O^SL La charge (un peu plus de gramme de poudre) se loge dans une chambre cylindrique située au fond du canon. Un tiroir fixe le canon sur le bois. La culasse est munie d’une hausse à visière, et le bout du canon d’un guidon. La cheminée doit être appropriée à l’emploi des capsules de guerre.

Comme la platine des armes de luxe, la platine de ce pistolet est en acier, à percussion et à chaînette. La monture est en noyer et les garnitures sont en fer. La poignée, très-recourbée, est quadrillée pour être mieux en main.

Les crosses, creuses, sont fermées par un bouchon à vis, à piton et à anneau s adaptant à la caloite. La crosse de l’un des pisto-

PIST

lets renferme la mesure à poudre et l’autre les cheminées de rechange. La baguette, d’acier, porte, vers la tête, une virole en cuivre pour ne point user les angles vifs des rayures du canon. Le poids d’un pareil pistolet est de 0^11,89 ; la paire de pistolets, qui peuvent soutenir la comparaison avec les meilleurs pistolets de luxe, revient k 76 fr. Les officiers sont tous armés aujourd’hui de revolvers.

20 Le pistolet d’officier de gendarmerie, modèle 1836. Le canon de ce pistolet est rond, de oni, n de longueur, du calibre de 14mm,6 ; il se termine par cinq pans courts. Ce pistolet est carabiné & trente-six raies triangulaires de on"", » de profondeur. La chambre contient Ogr. S de poudre. La cheminée est appropriée à l’emploi des capsules du commerce. La platine est à percussion et à chaînette ; la monture est en noyer. Les crosses, creuses, fermées par une catotte à chaînette, contiennent, l’une la mesure à poudre, l’autre des cheminées de rechange. Toutes les parties eu fer ou en acier sont" polies et brunies. Le poids d’un seul pistolet est de fjkil,67,

3»> Le pistolet d’officier d’état-major, modèle 1855. Ce pistolet a un canon double en rubans moirés, couleur de rouille, et du calibre de lTam, l. Il a quarante-huit rayures dites à cheveux. Sa culasse est a chambre ; la crosse est creuse comme celle des armes précédentes. La monture est du genre nommé Henaissance ; la poignée est cannelée ; les garnitures sont trempées et de couleur jaspée. Ces officiers sont armés aujourd’hui de revolvers.

Les pistolets de la marine, modèle 1822, ne diffèrent de ceux en usage dans la cavalerie •que par un crochet de ceinture en acier, fixé par un pivot et par la grande vis du milieu de la platine,

La marine se sert aussi d’un pistolet modèle 1837, canon lisse, à chambre tronconique, qui a reçu plusieurs améliorations, entre autres une hausse sur la culasse, à la naissance de la queue ; d’un pistolet modèle 1849 (canon lisse) ; du pistolet de gendarmerie, modèle 1822 transformé, modifié pour l’usage de la marine ; et enfin d’un pistolet revolver Lefaucheux, pour lequel nous renvoyons le lecteur à l’article rbvolvéik.

M. Milité a inventé un pistolet se chargeant par la culasse, dont nous empruntons une courte description à M. le lieutenant de vaisseau’Cavelier de Cuverville : ’ « Dans le pistolet Minié, le canon tourne autour d’un axe perpendiculaire a sa longueur ; il suffit de faire exécuter à sa’ sousgarde une demi-révolution autour de- sa partie antérieure ; le canon la suit dans son mouvement, en sorte que, la demi-révolution étant achevée, le tonnerre se trouve à l’endroit où se trouvait la bouche, et vice versa ; on verse alors la poudre, qui, en suivant le canon, tombe dans une chambre-fixe ; on place ensuite la balle a l’entrée du tonnerre et on remet le canon en place par un mouvement inverse de la sous-garde ; en reprenant sa position, le tonnerre rejette en dehors la poudre qui pourrait se trouver en excédant dans la chambre. La sous-garde est maintenue par un verrou de sûreté.

« Cette arme avait été munie d’une fausse crosse ou couche mobile, formée d’une pièce de fer coudée qui permettait de la tirer à l’épaule en guise de mousqueton. » (Cavelier de Cuverville, Cours de tir.)

Parmi les pistolets de fantaisie, on distingue d’abord les pistolets de tir et de combat, qui sont spécialement destinés aux exercices de tir et aux duels. Ce sont des armes de grande dimension et d’une fabrication très-soignée, dont le canon est ordinairement carabiné et la platine munie d’une double détente. Nous nommerons encore les pistolets de poche, que leur petitesse permet de mettre dans la poche ; ils ne peuvent guère servir que pour la défense et ne peuvent être tirés qu’à bout portant. On appelle coups de poing ceux dout la longueur totale ne dépasse pas om : ios. Quant aux pistolets de salon, dont on se sert, en guise de jouets, dans l’intérieur des appartements, ce sont de petits pistolets rayés, dans lesquels une balle ogivale est lancée par l’explosion d’une grosse capsule fulminante placée dans l’axe du canon. V. ké-

VOIiVBK.

Disons en terminant que les pistolets tendent à disparaître aujourd’hui de l’armée, où ils sont remplacés par les revolvers ou pistolets à six coups se chargeant par la culasse. Tous les officiers d infanterie ou de cavalerie sont aujourd’hui armés de revolvers, et les simples cavaliers conservent seuls le pistolet d’arçon, qui tend à disparaître comme inutile depuis la création de petites carabines a longue portée se chargeant par la culusse et d’un maniement plus commode que des pistolets longs à charger.

— Physiq. Pistolet de Voila. Le pistolet de Volta est un vase en fer-blanc, ayant la forme d’une bouteille, dans lequel on opère, au moyen de l’électricité, la combinaison des gaz oxygène et hydrogène, mélangés dans la proportion nécessaire pour former de l’eau. La combinaison produit une détonation assez forte pour faire sauter le bouchon de la bouteille. L’appareil porte sur le côté une tubulure en verre par laquelle passe une tige métallique terminée à ses extrémités par deux boules, l’une extérieure, que l’on approche

PIST

assez de îft machine.éleetrique pour que l’étincelle puisse jaillir, l’autre intérieure et assez voisine de la paroi métallique de la bouteille pour que, par contre-coup, l’étincelle jaillisse aussi a. l’intérieur, la bouteille étant tenue à la main.

— Dessin. On donne le nom de pistolet à une règle courbe présentant, dans les diverses parties de son contour, des arcs de courbures aussi variées que possible et dont les dessinateurs se servent pour guider le erayôn ou le tire-ligne, dans le but d’éviter le tracé à la main. C’est une planchette de bois compacte, à faces bien polies, que l’on a découpée suivant des courbes de fantaisie. Pour s’en servir, on applique l’instrument sur le papier de façon que le tord, dans une certaine étendue, coïncide avec la portion de la courbe qu’on veut tracer ou passe par les points de cette courbe qu’on a construits exactement.

PISTOLBTADE s. f. (pi-sto-lé-ta : derad. pistolet). Coup de pistolet : Avec si grand flot de pistoliïtades et de coups d’épée. (N. Pasq.) il Vieux mot.

P1STOLBTIER s. m. (pis-to-le-tié — rad. pistolet). Ane, art milit. Soldat armé d’un pistolet, it On a dit aussi fistolier.

PISTOLETTER v. a. ou tr. (pi-sto-lè-tèrad. pistolet). Tuer à coups de pistolet, il Vieux mot.

FISTOLIER S. m. (pi-sto-Iié — rad. pistole). Ane. art milit. Pistoletier, soldat armé d’une pistole ou pistolet : Le cercle entier des spectateurs éclata de rire à cette parodie de la dévotion intéressée du capitaine des pistoijers. (V. Hugo.)

— Nom donné, dans les prisoDS, aux détenus qui sont à la pistole.

PISTOLLET (Sébastien de Corbion, surnommé), officier et inventeur, né dans le xve siècle, près de Bouillon, dans la terre de Corbion, dont sa famille possédait la seigneurie conjointement avec l’évêque de Liège. Corbion était capitaine de cavalerie lorsqu’il inventa, à Sedan, une sorte de mousquet très-petit que l’on pouvait tirer d’une seule main et auquel il donna le nom de pistollet. Ce nom, qui s’écrivait alors avec deux l, servait, à cette époque, à désigner une petite épée facile à manier et ainsi appelée parce qu’elle provenait de la fabrique de Pistoia, en Italie. Ce fut par analogie que Corbion donna le même nom à, son petit mousquet. Son invention permit aux cavaliers de se servir d’armes à feu, jusqu’alors employées, a cause de leur dimension, par les fantassins seulement ; il fut, à partir de ce moment, "désigné par Je nom de l’arme qu’il, avait le premier fait fabriquer et appelé locapUuîuo Fuiolic*. Il prit alors pour armoiries dés pistolets et pour devise : Ante ferit guam flumma micat. Ce nom, désormais célèbre, resta dans sa descendance.

PISTOLLET DE TERNÀY (Claude-Bonne), poôte et voyageur français, de la famille du précédent, né à Troyes en 1738, mort en Belgique en 1783. C’était le fils d’un conseiller et l’auteur de quelques poésies fugitives insérées dans les recueils de l’époque. Sa mort fut tragique. Parti pour faire un voyage dé plusieurs années dans les différents États de l’Europe et en Asie, il arrivait d’Angleterre et traversait la Belgique pour se rendre en Allemagne et de là en Orient, lorsqu’il fut assassiné et dépouillé des sommes importantes qu’il emportait pour le long voyage qu’il avait projeté.

PISTON s. m. (pi-ston — du vieux verbe pister, piler, fouler, lequel vient du latiu pistus, participe passé de pinsére, broyer). Mécan. Cylindre qui se meut à frottement dans un corps de pompe ou dans le cylindre d’une machine à vapeur : Piston d’une seringue. Piston d’une machine pneumatique. Donner un coup de piston. Il ne doit pas se rencontrer le moindre passage entre le contour du piston et la paroi du tuyau, autrement le piston n’atteindrait pas son but, qui est de s’opposer au passage de l’air. (E. Pascali.) il Course de piston, Espace déterminé que parcourt alternativement le piston dans le corps de pompe ou le cylindre, il Pièce mobile d’une soupape de fond.

— Fig’. Première cause d’action, de mouvement : Les commis voyageurs, ces intelligents pistons de ta machine d vapeur nommée spéculation, trottent, frappent et fonctionnent au profit de l’industrie parisienne. (Bak.)

— Mus. Cornet à pistons ou simplement Piston, Instrument de musique à vent, dans lequel les intonations sont produites à l’aide de petits corps do pompe dans lesquels jouant des pistons. Il Musicien qui joue de cet instrument.

— Armur. fusil à piston, Fusil dont le chien, fait en forme de marteau, frappe sur une capsule fulminante qui enflamme la charge.

— Techn. Nom donné quelquefois par les ouvriers k l’appareil U.e verrier que 1 on appelle généralement pompe de Robinet. V. pompe. || Cylindre de cuivre qui obture la cuvette, dans les lieux a l’anglaise, li Petit bouton sur lequel on presse pour ouvrir une boîte.

■— Adjectiv. Argot. Importun : Je le trouve bien piston.

— Encjcl. Mécan. Les pistons sont des

PIST

1081

obturateurs mobiles dans l’intérieur des cy ■ lindres des machines à vapeur, des machines soufflantes et des corps de pompe. Ils se composent de trois parties principales : 1» le corps, cloison dont le contour affecte à peu près exactement la section intérieure des cylindres dans lesquels ils se meuveni, et dont l’épaisseur varie suivant le système de garniture dont ils sont munis ; 2" la garniture, composition essentiellement élastique et uniformément répartie sur le contour du corps, dont la pression sur la paroi du cylindre est tout à fuit suffisante pour rendre hermétique la séparation ries deux milieux interceptés ; 3o la tige, qui pénètre dans le corps du piston par l’une de ses extrémités et qui est fixée par l’autre a la bielle, a laquelle elle communique le mouvement, ou dont elle le reçoit, suivant qu’il s’agit de machines à vapeur ou de pompes. On distingue trois espèces de piston, savoir : les pistons à vapeur, les pistous à eau et les pistons à air,

— Pistons à vapeur. Les pistons à vapeur se composent, en général, de trois parties :10 une pièce fixée invariablement à la tige ; 2» une autre pièce, habituellement aussi fixée à la tige ou bien à la première pièce, mais pouvant s’en séparer ; 3» une garniture comprise entre les pièces dont nous venons de parler. Cette garniture a pour but de rendre le piston parfaitement étanche. Pour qu’un piston satisfasse aux exigences du service auquel il est destiné dans les machines k vapeur, il doit être : simple pour diminuer les chances de dérangement et, par suite, l’arrêt du moteur ; léger, 1" dans les machines fixes, afin de n’absorber que le moins de force possible pour opérer son déplacement dans le cylindre et, par suite, faire rendre au moteur un maximum d’effet utile plus considérable ; dans les locomotives, pour éviter la flexion de la tige sous l’action de son poids, lorsqu’il est a bout de course, et pour diminuer l’importance du rôle <iuc joua le poids même de cet organe dans la stabilité de la machine en mouvement ; étanche, afin que, faisant l’office d’une véritable cloison mobile, il empêche la vapeur de passer du côté du cylindre opposé a celui dans lequel elle a pénétré. Cetta condition doit être obtenue sans cependant donner lieu a des frottements trop sensibles, pour éviter une dépense de force plus considérable que celle nécessaire au déplacement du piston. Dans tes machines horizontales, l’usure des garnitures des pistons, supposés guidés convenablement, est due au poids du piston lui-même et à la prassion que la garniture doit exercer suï la paroi intérieure du cylindre. Dans les machines sans détente, le piston peut être considéré comme sensiblement équilibré ; mais dans les machines à détente, ceci n’est vrai que pour le temps où la vapeur agit en pleine pression ; car, à chaque coup, à partir du moment où elle se détend, le piston pèse de plus eu plus sur le cylindre et, par suite, la frottement et l’usure augmentent.

On distingue encore les pistons à vapeur par le genre de garnitures employé. Dans l’origine et pendant assez longtemps, la garniture se composait de tresses en chanvre que l’on répartissait uniformément sur une cloison verticale cylindrique venue de fonte avec le plateau recevant la tige du piston. Cette garniture «xigeait, de la part du chauffeur, une. certaine habileté pour être bien faite ; déplus, elle ne pouvait résister à l’action de la vapeur ayant une tension supérieure a deux atmosphères et no durait que deux à trois mois avec la vapeur à basse pression, c’est-à-dire à une température ne dépassant jamais 1220. Pour remédier à ces inconvénients, on a remplacé ces pistons à garniture de chanvre par des pistons à garniture mixte de chanvre recouvert de cercles en fonte. Ce système, employé pendant très-longtemps, a été presque complètement abandonné, et on lui a substitué les pistons à garniture métallique, qui présentent une très-grande variété de types plus ou moins bons, mais qui laissent, en général, beaucoup à désirer. Malgré les inconvénients que présentent ces dernières garnitures, il en est résulté une amélioration importante dans la construction et l’entretien des machines. C’est à Cai’twright, mécanicien anglais, que l’on doit la première application de ce système. One garniture métallique de piston se compose ordinairement de deux rangs de segments superposés dont les joints se croisent et sur lesquels des ressorts agissent par l’intermédiaire de coins pour augmenter leur effet. Les segments sont guidés et limités dans leur mouvement par de petites goupilles fixées au deux plateaux du piston et logées dans de petites rainures pratiquées aux segments. Ces derniers sont assez souvent remplacés par deux cercles auxquels on donne plus d’épaisseur à la partie opposée à celle où ils sont coupés ; un coin pressé par un ressort tend a les taire ouvrir en ce point. Quelquefois, les cercles sont d’égale épaisseur et, alors, on leur donne de l’élasticité au moyen de cercles intérieurs rendus élastiques ou bien à l’aide de plusieurs ressorts. Quelques constructeurs réduisent toute la garniture d’un piston a un seul cercle élastique ayant une hauteur double ; ils empêchent la vapeur de passer par la fente de ce cercle à l’aide d’une petite pièce ajustée h frottement doux.

136