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faire. L’organe qui en résulte a été nommé carpelle.

On a divisé les pistils en simples ou composés, suivant qu’ils sont formés d’un ou de plusieurs carpelles.

Le pistil représente l’organe femelle de la fructification des plantes.

PISTILLAIRE adj. (pi-stil-lë-re — raâ. pistil). Bot. Qui a rapport au pistil. Il Sponffittte pistillaire, Stigmate. Il Cordon pistillaire, Ensemble des vaisseaux qui vont des Stigmates à l’ovaire. Il Nectaires pistillaires, Ceux qui sont situés sur le pistil. Il Fleurs pistillaires, Pleurs doubles dans lesquelles le changement est dû à la dégénérescence pétalolde des pistils,

— s. f. Genre de champignons. PISTILLAP.IN, INE adj. (pi-stil-la-rain, î ne — rad. pistillaire). Bot. Qui ressemble à une pistillaire.

— s. m. pi. Famille de champignons, ayant pour type le genre pistillaire.

PISTILLIFÈRE adj- (pi-stil-li-fè-re — du lat. pislitlus, pistil ; fero, je porte). Bot. Qui porte ou renferme un pistil : Fleur pistillifkrb. Ovaire pistilliferb. Il est une multitude d’arbres et de plantes dont les fleurs staminifêres et pistillifères s’élèvent sur deusu pieds différents, (A. Martin.) H On dit aussi

PISTILLÉ, ÉE.

PISTILLIFORME adj. (pi-stil-li-for-raedu lut. pistillus, pilon ; forma, forme). Bot. Qui a la forme d’un pilon.

PISTILLO-STAMINÉ, ÉE adj. (pi-stil-losta-mi-né — du latT pistillus, pilon, pistil ; stamen, filament, étamine). Bot. Qui porte un ou plusieurs pistils et des étamines.

P1STOCCHI (Franeisco-Antonio), compositeur italien, né à Bologne en 1659 (la date et le lieu de sa mort sont inconnus). Il manifesta dés son enfance de prodigieuses dispositions musicales, car, à l’âge de huit ans, il avait composé un livre de Caprices enfantins ; Da un balbetto in et a d’anni 8. Ses études terminées par les soins de divers professeurs, Pistocchi fut nommé maître de chapelle de Saint-Jean-sur-le-Mont. A l’âge de vingt ans, il essaya de se faire une réputation, comme chanteur de théâtre ; mais, ses débuts ayant été vertement accueillis, il rompit avec le monde et entra chez les oratoriens. Le margrave d’Anspach l’appela près de lui en qualité de maître de chapelle ; il se rendit à 1 invitation, fit à cette cour un séjour assez long, puis revint à Venise en passant par Vienne. À ce moment, on perd les traces de Pistocchi dans l’histoire do la musique.

Comme compositeur, cet artiste a laissé des ceuvres qui ne dépassent pas une honnête médiocrité ; mais sa gloire réelle est d’avoir fondé, à Bologne, cette superbe école de chant d’où sortirent les plus grands chanteurs de la première moitié du xvmo siècle.

PISTOU ou PISTOIE, anc. Pistoria, ville du royaume d’Italie, province et à 33 kilom. N.-O. de Florence, ch.-l. de district et de mandement, sur la Bronia et près de l’Orabrone, au pied des Apennins ; 16,000 hab. Evêché, tribunal criminel et de première instance. Séminaire épiscopal, collège, école de chirurgie, cabinet d’histoire naturelle, jardin botanique. Manufactures d’orgues renommées ; nombreuses forges, verreries ; fabriques d’armes à feu, d’instruments de précision, de pâtes alimentaires, de draps, de quincaillerie fine ; papeteries estimées ; mature de soie ; tanneries. Depuis qu’elle est reliée par deschemins de fer. À Lucques, Sienne, Florence et Hvourne, son commerce a pris beaucoup d’accroissement. On prétend que c’est à Pistoia qu’ont été fabriqués les premiers pistolets. Pistoia est située au milieu d’une plaine fertile ; il est peu de villes en Italie dont les rues soient aussi larges et aussi droites que celles de Pistoia ; on y remarque plusieurs palais qui ne sont pas. sans magnificence ; mais les édifices religieux surtout y sont dignes d’attention. La cathédrale possède un trésor de reliques fort précieux et plusieurs peintures remarquables ; le baptistère, détaché de la cathédrale, est élevé sur les dessins d’André de Pise. La plus considérable des églises de Pistoia est celle de l’Èumilité, dont 1 admirable architecture est due aux dessins de Vasari. Mentionnons encore l’hôtel de ville, le palais épiscopal et la bibliothèque publique.

Pistoia est une ville fort ancienne ; c’est l’antique cité de l’Etrurie où Catilina fut défait et tué par Petreius, l’an 61 av. J.-C. Pendant le moyen âge, elle s’érigea en république, fut souvent en guerre contre Pise et subit enfin la domination de Florence en 1406. C’est dans cette ville que se formèrent les factions des noirs et des blancs, des canaellieri et des panciathici. En 1815, Joachim Murât y fut battu par les Autrichiens. En 1786, l’évêque de Pistoia, Ricci, convoqua dans cette ville, sur la demande du prince Léopold, frère de l’empereur d’Autriche Joseph II, un synode dans lequel on s’occupa de la discipline, de l’enseignement, du cuite et des cérémonies de l’Église. On y adopta les quatre articles du clergé de France en 1682, les idées jansénistes sur la grâce ; on rejeta la dévotion au cœur de Jésus ; on abolit quelques empêchements dirimants au mariage, etc. En 1734, Pie VI condamna par une bulle les actes de ce synode et taxa d’né PIST

rêsie sept propositions qu’il avait votées. Pistoia est la patrie du pape Clément IX. Le district de Pistoia a une superficie de 736 kilom. carrés avec une population de 95,262 hab, répandus dans U communes.

P.’.ioia (bataille de), dans laquelle Catilina fut vaincu et perdit la vie (61 av. J.-C.). Lorsque ce redoutable conspirateur eut vu ses desseins les plus secrets dévoilés en plein sénat pïtr Cicéron, il quitta Borne en faisant le serment de noyer la république dans le sang. Bientôt il apprit l’exécution de ses principaux complices, étranglés dans leur cachot par l’ordre du consul, et, jugeant dès lors la îutte impossible, il chercha à franchir les Apennins pour se réfugier dans les Gaules avec l’armée des conjurés et échapper ainsi è. la poursuite d’Antoine, qui le serrait de près. Mais, d’un autre côté, Metellus Celer lui coupa la route et Catilina ne put éviter la lutte II se retourna donc contre Antoine, le plus menaçant, et entreprit de le combattre avec la résolution du désespoir. Il harangjia la poignée de fidèles qu’il avait autour de lui et essaya de faire passer dans leur âme une espérance que la sienne n’éprouvait pas. au moment où l’action devenait imminente, Antoine prétexta une attaque de goutte pour s’éloigner du champ de bataille, ce qui fit supposer assez naturellement qu’il était ami secret de Catilina. Il laissait à Petreius le commandement de son armée. Bientôt on en vint aux mains, et le choc fut terrible entre tous ces hommes décidés à vaincre ou à mourir. Catilina remplit tous les devoirs d’un grand capitaine et d’un soldat intrépide, se portant successivement sur tous les points et animant les conjurés par ses exemples autant que par ses discours. Petreius fîtmarcher alors contre lui la cohorte prétorienne, toute composée de vétérans d’une valeur’ éprouvée. Cette troupe d’élite fit plier le centre de Catilina et le mit en désordre. En même temps, •ses deux ailes furent rompues et toute son armée se dispersa. Ne voyant presque plus de conjurés autour de lui et se jugeant irrévocablement perdu, il ne voulut pas, du moins, donner à ses ennemis la satisfaction de le prendre vivant. Par un élan désespéré, il se jeta au plus épais des bataillons, tua encore quelques soldats romains et ne tarda pas, tout criblé de coups, à tomber lui-même, pulcherrima morte, dit Florus, si pro patria sic com : idisset% « de la plus belle mort s’il fût tombé ainsi pour sa patrie. » Ses soldats s’étaient montrés dignes de lui ; tous couvraient de leur corps le poste ou ils avaient été placés, et pas un seul ne fut fait prisonnier, ni pendant ni après le combat. • Catilina lui-même, ajoute Salluste, fut trouvé loin des siens, au milieu des cadavres de ceux qu’il avait immolés. Il respirait encore et conservait sur ses traits cette férocité indomptable (ferociam animi) qu’il avait eue pendant sa vie. Trois mille conjurés gisaient avec lui sur le chaînp de bataille. Ainsi la vigilance de Cicéron avait, dans cette mémorable circonstance, sauvé,1a république d’un effroyable déchirement,

PISTOIA (Paul de), peintre italien qui vivait dans la première moitié du xvie siècle. Il eut pour maître Bartolomeo délia Porta, dont il fut un des plus heureux imitateurs, et fit partie comme lui de l’ordre des dominicains. Ce fut le frère Paul qui hérita des études et des dessins de Fra Bartolomeo, et il exécuta pour la ville de Pistoie plusieurs tableaux d’après les dessins de ce maître, notamment le grand tableau qui orne le maîtreautel de l’église paroissiale de Saint-Paul.

PISTOIA (Léonard de), peintre italien. V. Grazu,

PISTOIE, ville d’Italie. V. Pistoia. PISTOIE (Cino de), jurisconsulte et poète italien. V. Cino de Pistoie.

PISTOLADE s. f. (pi-sto-la-de — rad. pistoie). Coup de pistoie ou de pistolet : Pour avoir donné à notre ennemi d’une pistOLkDïï en la tête, estimons-nous qu’il s’en repente ? (Montaigne), il Vieux mot.

PISÏOLE s. f. (pi-sto-Ie. — On a prétendu sans aucun fondement que ce mot dérive de Pistoia, comme le mot florin de Florence, D’après Mahh, c’est une corruption de piastruota. diminutif de piastra, piastre). Met roi. Monnaie de compte anciennement usitée en Franc<s, et qui valait un peu plus de onze livres : L’argent est la semence de l’argent, et la première pistole est quelquefois plus difficile à gagner que le second million. (J.-J, Rouss.).

... À cinq chevaliers, en nous cotisant tous, Et ramassant écus, livres, deniers, oboles, Nous n’avons ericor pu faire que deux pistolet.

Regnarb. Il Monnaie d’or du duché de Brunswick, qui valait 23 fr. 57. Il Monnaie d’or de Meckiembourg-Strelitz, qui valait 19 fr. 48. il Monnaie d’or de Lucerne, qui valait 23 fr. 17. Il Monnaie d’or de Soleure, qui valait 23 fr. 64, Il Monnaie d’or de Berne, qui valait 23 fr. 76. Il Monnaie d’or de BîLle, qui valait 23 fr. 44. Il Monnaie d’or d’Espagne, qui, avant 1772, valait 21 fr, 36 ; de cette époque à 1785, 20 fr. 38, et, depuis 1786, 20 fr. 38. » Monnaie d’or des États de l’Église, qui valait 17 fr. 28. U Monnaie d’or du duché de Parme et de Plaisance, qui valait, avant 1786,23 fr. 01, et* après cette époque, 21 fr. 92. Il Monnaie d’or

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de Gênes, valant 20 fr. 83. On l’appelait aussi doppia. Il Monnaie sarde de Victor-Amédée et de Charles-Emmanuel IV ; qui valait 28 fr. 46. Il Pistoie neuve, Monnaie d’or de Charles-Emmanuel III, depuis 1755, et de Victor-Amédée, depuis 1773, valant au pair 30 fr. 02. On l’appelle aussi doppia. U Pistoie neuve de 1S16, Monnaie d’or de Savoie, valant 20 fr. il Vieille pistoie, Monnaie d’or de Genève, qui valait 20 fr. 21. u Pistoie neuve, Monnaie d or de Genève, qui valait 17 fr. 84.

— Nom qu’on donne, dans certaines prisons, à des chambres ou les prisonniers sont logés et traités à leurs frais : Être à la pistole. Prêtez-moi vingt francs, afin que je prenne une pistolb et que j’achète une robe de chambre. (Al. Dum.)

J’aurai quelque plaisir a retrouver encor

La parte aux longs verrous, la cour, le corridor,

Un pistoia qu’on paye à l’avare régie,

Et ma place eneor chaude à Sainte-Pélagie.

BiRTnÉtEMT.

— Pop. Pistoie volante, Pistoie qu’on suppose toujours revenir h celui qui l’emploie : Cet nomme fait tant de dépense, qu’on dirait qu’il a la pistolb volante. (Acad.) u Pistoie de gueux, Liard, menue pièce de billon.

Être cousu de pis tôles, tout cousu depistotes, Être fort riche : Je crains qu’un jour an ne vienne me couper la gorge, dans la pensée que je sois tout couso de pistoliîs. (Mol.)

Cette chose-là vaut mieux pistoie qu’elle ne valait écu, Elle a augmenté de prix, grâce aux soins qu’on en a pris.

— Comm, Nom donné aux pruneaux de Brignoles, pruneaux d’un jaune doré, débarrassés de leur noyau, aplatis et ronds comme des pièces de monnaie.

— Encycl. Métrol. Ce moi ne signifiait pas toujours une pièce de monnaie, il désignait le plus souvent une somme de 10 livres ; ainsi on entendait par 12 ou 15 pistâtes douze ou quinze fois 10 livres, c’est-à-dire ISO ou 150 livres ; cela provenait de ce que les pistolet d’Espagne avaient cours en France après le mariage de Louis XIV et valaient 10 livres ; elles eurent beau, dans la suite, changer de valeur, le terme pistoie, désignant 10 livres, est resté dans la langue, bien que le cours de cette monnaie fût déjà fort rare à la mort de Louis XIV et hors d’usage longtemps avant la Révolution. Les pistoles étaient frappées en Espagne et dans quelques villes d’Italie ; elles étaient du poids et du titre de nos anciens louis. On en frappa aussi en Franche-Comté. Dans les guerres de 1628, elles ontvalo chez nous jusqu’à 14 livres.

Le terme pistoie est encore employé fréquemment dans les campagnes du Midi. Les propriétaires préfèrent dire 100,200, 300 pistoles, à 1,000, ïjûCû, 3,000 francs, Cette habitude, si profondément enracinée, s’explique par le voisinage de l’Espagne, d’où l’or de l’Amérique nous est arrivé par les provinces méridionales. Il n’est pas étonnant que les termes espagnols aient été admis par des paysans gui jusque-là avaient été peu habitués à voir de l’or, métal alors fort rare. Ces pièces, qui arrivèrent eu abondance après le mariage de Louis XIV, conservèrent leur nom étranger.

Actuellement, la pistoie d’Espagne est une pièce d’or qui vaut 20 fr. 35 et pesé un peu plus de 6 grammes. U y a aussi des pièces de 4 pistoles.

La pistoie du rovaume Lombard-Vénitien valait 19 fr. 75 ; cefle de Bâte, 23 fr. 45 ; celle de Berne, 23 fr. 75 ; celle de Genève, 21 fr. 15 ; celle de Parme, 21 fr. 50 ; celle de Florence, ïl fr. 10 : celle des États romains, 17 fr. 25 ; enfin celle du Piémont, 28 fr. 45. Cette liste montre combien variait la valeur de cette pièce et fait sentir l’avantage qu’il y a à adopter un système uniforme de poids et mesures.

PISTOLE s. f. (pi-sto-le. — V. pistolet). Arquebuse courte et légère, que l’on nommait également pistolet : Il est bien plus apparent de s’assurer d’une épée que nous tenons au poing que du boulet qui échappe de noire pistolb. (Montaigne.)

PISTOLER v. a. ou tr. (pi-sto-lé — rad. pistoie). Tuer à coups de pistoie, de pistolet. Il Vieux mot.

PISTOLET s. m. (pi-sto-lè. — Covarruvias dérivait l’espagnol pistoia, qui représente exactement le mot français, du latin fistula, mais cela ferait violepce aux règles de transmutation romane. On lit dans Henri Estienne : « À Pistoie, petite ville qui est à une bonne journée de Florence, se souloient faire de petits poignards, lesquels estans par nouveauté apportes en France, furent appelez du nom du lieu, premièrement pistoiers, depuis pistoliers et en la fin pistolets. Quelque temps après, estant venue l’invention des petites arquebuses, on leur transporta le nom de ces petits poignards, et ce pauvre mot ayant esté ainsi promené longtemps^ en la fin encore a esté mené jusquesen Espagne et en Italie, pour signifier leurs petits escus ; et croy qu’encore n’a-t-il pas fini, mais que quelque matin les petits hommes s’appelleront pistolets et les petites femmes pistolettes. ■ Henri Estienne avait bien prévu que le rôle de pistolet ne se bornerait pas aux significations qu’il lui connaissait, et sa prédiction est à moitié accomplie. Si donc il est vrai que le pistolet ait été inventé par l’officier de cavalerie dont nous donnons plus

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loin la biographie, il faut admettre que cet officier, surnommé Pistollet [v. ce nom) à cause de l’arme qu’il avait inventée, avait appliqué à cette arme un nom déjà en usage pour désigner une arme toute différente. C’est par un procédé analogue qu’on donne . encore le nom de coup de poing à un très-petit pistolet. Le président Fauchet déduit également le mot pistolet, dans sa signification de petite arquebuse, du nom de Pistoie. Diez rejette cette étymologie, qui lui sembla faite pour la circonstance, d’abord parce que 1 es Italiens ne possède nt aucun m ot eorrespondan tau dérivé français jais/mer, puis parce que pistoia ne peut être une forme dérivative de Pistoia. Il est disposé, toutefois, à admettre comme définitive l’acception de poignard, parce que les Italiens nomment encore un sabre court un pisiolese. Quant à l’origine du mot, il incline pour l’opinion de Frisch, d’après laquelle pistoia serait une modification du latin pistillus, italien pestetlo, pilon, et signifierait proprement un instrument pourvu d’un bouton ; il cite à l’appui le vénitien piston, peston, petite, arquebuse, mot identique à l’italien pestone, pilon. Dans une des séances de la Société de Berlin pour l’étude des langues modernes, l’étymologie du mot pistoia a fuit l’objet d’une discussion approfondie ; M. Mahti y a défendu l’étymologie tirée du nom de ville Pistoria, en s’appuyant de preuves tant historiques que grammaticales. Quant au mot pistolet, petit pain au lait, il n’a sans doute rien de commun avec pistor, boulanger ; il est probablement tiré par métaphore du nom de l’arme à feu, de même que pistolet, en parlant d’un homme). Arraur, Arme à feu de petite dimension, qui se tire d’une seule main : Charger, décharger un pistolet. Tirer un coup de pistolet. Être à une portée de pistolet. Si quelqu’un me tirait un coup de pistolet dans la tête, je te remercierais avant que d’expirer si j’en avais le temps. (H. Beyle.) il Pistolet d’arçon, Long pistolet que les cavaliers portent à l’arçon de la selle : Il avait le choix des armes ; il prit des pistolets d’arçon. (Godefroy Cavaignac.) Il Pistolet d’abordage, Long pistolet à l’usage de la marine de guerre : Les mineurs, les mameluks, les porte-aigle ont eu des pistolets de ceinture ; la marine s’est servie de pistolets d’abordage. (Gai Bardin.) Il Pistolet de poche, Petit pistolet qu’on porte sur soi, dans sa

Eoche. Il Pistolet û réveil, Pistolet chargé à lanc et disposé de manière à faire explosion à un moment voulu.

— Nom que les Bruxellois donnent à de petits pains au lait.

— Demi-bouteille de Champagne.

— Pop. Homme bizarre : A h ça ! monsieur, vous êtes un singulier pistolet ; si vous n’êtes pas content, je vous rendrai raison. (Balz.) On rit avec toi et tu te fâches... En voilà un dràle de pistolet 1 (Gavarni.) Quel drâle de pistolet ça faisait/ vous souvient-il de lit nuit où ou alla le dénicher à la plus haute cime dé ces arbres ? (A. Daudet.)

Pistolet de Sancerre, Nom qu’on avait donné à la fronde, à cause de l’usage meurtrier que les habitants de Sancerre firent de cette arme pendant un siège qu’ils eurent à soutenir.

— Mettre à quelqu’un le pistolet-sur la gorge, sous la gorge, Le presser vivement pour l’obliger à faire une chose qui lui répugne : Soyez donc tranquille, je n’irai pas lui mettre le pistolet sur la gorge, (Scribe.) Jléfléchisses :ne vous met pas le pistolet sur la gorge. (J. Sandeau.)

Tirer son coup de pistolet, Dire quelque chose de vif, de piquant dans une conversation, dans une dispute.

Tirer des coups de pistolet dans la rue, Faire ou dire des extra vagances’pour attirer l’attention.

Si ses yeux étaient des pistolets, il le tuerait, Se dit en parlant d’un, homme qui lance à quelqu’un des regards menaçants.

— Archéol. Sorte de petit poignard que l’on fabriquait à Pistoie, en Italie. « — Dessin. Règle dont les bords diversement découpés permettant de tracer d’une manière approximative un très-grand nombre de courbes.

— Mar. Pistolet de galerie, Pistolet ifamure ou simplement Pistolet, Pièce de bois saillante en arrière du plancher de la dunette, sur laquelle on amarre la misaine.

— Véner. Pistolet de botte, Petit fusil à crosse brisée, que les piqueurs portent dans leur botte.

— Techn. Instrument avec lequel le parcheminier retourne le AI d’un fer à raturer.

Il Trépan de mineur, appelé aussi fleuret.

II Espèce de fourneau qui sert, dans la fabrication du papier à la main, à chauffer l’eau de la cuve à ouvrer, afin d’y maintenir une certaine température pendant tout le temps du travail.

— Physîq. Pistolet de Volta ou Pistolet électrique, Petite bouteille de métal, dans laquelle on introduit un mélange d’air atmosphérique et de gaz hydrogène, qui, enflammé par l’étincelle électrique, détone et fait sauter le bouchon.

Faire le coup de pistolet. Se dit d’un cavalier qui sort du rang pour aller défier les ennemis, u Combattre dans la cavalerie. U Vieill* loc

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