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dans les environs. La villa, quoiqu’il en soit, avait déjà quelque importance à l’époque de la domination romaine, car des fouilles ont mis à jour de nombreuses médailles à l’effigie des Césars. Pithiviers, à cette époque ; n’occupait pas son emplacement actuel, mais celui du bourg1 connu encore aujourd’hui sous le nom de Pithiviers-le-Vieil. En 999, la comtesse Aloïse de Champagne, ayant fait construire un château au nord-est de la ville actuelle, promit aide et protection à quiconque se ferait son vassal. Le vieux bourg commença dès lors à se dépeupler et, en 1205, le nouveau Pithiviers, déjà constitué, possédait une église dédiée à saint Satomon, demeuré le patron de la ville. En 1058, le roi Henri I« vint mettre le siège devant le château, défendu par le comte Ranulphe, et la ville, réduite par la famine, fut livrée aux flammes par le vainqueur. 1511e se releva rapidement de ses ruines et les comtes de Champagne revinrent souvent, pendant le moyen âge, tenir leur cour au château de Pithiviers, au milieu des quarante-huit vassaux nobles qui relevaient delà châtellenie. Vers 1251, àleur retour d’Orléans, les pastoureaux tentèrent de s’emparer du château ; mais, n’ayant pu y réussir, ils se- bornèrent à saccager la contrée. Les Anglais, en 1350, ne furent pas plus heureux et virent leurs assauts repoussés victorieusement. Kn 1*28, ils reparurent et dévastèrent la ville, qui perdit ses murailles du sud et de l’est, reconstruites plus tard par Louis XI. En 15C2, les protestants, commandés par le prince de Condé, s’emparèrent de Pithiviers et y massacrèrent les prêtres ; ils y revinrent cinq années plus tard, et, en 1568, les reltres ruinèrent ce que Condé avait laissé debout. Le Î3 juin 1589, Henri IV, venant de Châteauneuf et marchant sur Paris, somma Pithiviers de lui ouvrir ses portes. Sur le refus du gouverneur, il en commença le siège, s’en empara et détruisit une partie des murs de la place. Pithiviers cessa dès lors déjouer un rôle dans l’histoire jusqu’en 18M j à cette époque, les habitants se signalèrent par leur patriotisme. Un officier envoyé auprès d’eux en parlementaire par l’hetumn des Cosaques Platow ayant été tué, Platow lit le siège de la ville, y entra et la livra au pillage. Pithiviers dut au second comme au premier Empire de se voir livré à l’invasion étrangère. En novembre 1870 toutes lu» forces allemandes se concentrèrent autour de la ville, devenue le quartier général de Frédéric-Charles. Avant 1789, Pithiviers dépendait du diocèse et de l’intendance d’Orléans. C’était un gouvernement de place, le chef-lieu d’une élection et le siège d’une iustice royale. La seigneurie en appartenait à lévêqtie d’Orléans. La prospérité de Pithiviers prit, sous le règne de Louis XIV, un grand essor, dû principalement a la richesse de son territoire et à la culture du safran. Quant a la fortune des fameux pâtés de pluviers et d’alouettes qui a popularisé jusqu’à nous le nom de la ville, elle est due, dit-on, à Charles IX, qui plus d’une fois vint visiter sa maîtresse, Marie Touchet, retirée au château du Hallier, dans les environs. Il mit le pre. mier en faveur ces excellents pâtés, dont il avait apprécié toute la succulence chez un talmelier protestant de Pithiviers.

P1THO s. m. (pi-to — nom mythol.}. Crust. Genre de crustacés décapodes brachyures, de la famille des oxyrhynques, tribu des maïens, comprenant deux espèces, dont le type vit sur les côtes des Iles Gallapagos.

PITHO, la déesse de la persuasion chez les Grecs, regardée, en général, comme la iille de Vénus, qu’elle accompagnait avec les Grâces. Egialéé lui bâtit un temple à Athènes. Phidias représenta cette déesse couronnant Vénus sur la base du trône de Jupiter Olympien, et Praxitèle fit sa statue, qu’on voyait dans le temple de Bacchus, à Mégare.

FITHOCARPE s. m. (pi-to-kftr-pe — du gr. pithos, tonneau : karpos, fruit). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, comprenant des espèces qui croissent en Australie.

PITHO1S (Claude), littérateur. V. Pithcys.

PITHOM, nom égyptien de la ville d’HÉ ROOPOLIS.

PITHOMÈTRE s. m. (pi-to-mè-tre— du gr. piiltos, tonneau ; metron, mesure). Métrol. Instrument, qui sert à jauger les tonneaux.

PITHOMÉTRIE s. f. (pi-to-mé-trl — rad. pithomètre). Art de jauger, de se servir du pithomètre.

P1THOMÉTRIQUE adj. (pi-to-mé-tri-ke

v&û.pithométrie). Qui concerne la pithométrie : Procédé pituométrique.

Echelle pithométrique, Tables au moyen desquelles on détermine la quantité de liquide qu’on a tirée d’une futaille. Il On dit

aussi TABLES DE DÉPOTEMENT,

PJTHON, un des capitaines d’Alexandre, mort en 316 av. J.-C. Il gouverna la Médie après la mort du conquérant, contribua à l’assassinat de Perdiccas et fut mis à’mort par Antigone, qu’il avait trahi.

PlTHON-COUUT (Jean-Antoine), historien français, né à Carpentras en 1703, mort en 1780. Il entra dans les ordres, devint curé de Boissy, puis de Verneuil, dans le diocèse de Chartres, et fut nommé membre correspon PITH

dant de l’Académie des inscriptions. On lui doit une Histoire de la noblesse duComtat-Venaissin, d’Anjou et delà principauté d’Orange (Paris, 1743-1750, 4 vol. in-4<>), où l’on trouve d’utiles renseignements mêlés à beaucoup d’erreurs.

PITHOPHAGE s. m. (pi-to-fa-je — du gr. pithos, tonneau ; phagô, je mange). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des engides, tribu des eryptophagites, formé aux dépens des cryptophages, et dont l’espèce type habite l’Europe.

PITHOPHILE s. m. (pi-to-fi-le — du gr. pithos, tonneau ; philos, qui aime), Entoin. Syn. de PITHOPHAGE.

PITHOSILLE s. m. (pi-to-zil-le). Bot. Genre de plantes, de la famille des synanthérées sénécionidées.

PITHOU (Pierre), jurisconsulte français, né à Ervy, près de Troyes, en 149B, mort à Troyes en 1554. Il exerça la profession d’avocat dans cette ville, devint au barreau l’oracle de la Champagne et fut, dit Loisel dans ses Opuscules, un «homme docte en toutes sortes de lettres et principalement eu droit, « Cet érudit, à qui 1 on doit la conservation du traité De provideniia de Salvien et d’une quarantaine de Constitutions et de Novelles de Théodose le Jeune, de Majorien, d’Anthemius, etc., était partisan de la Réforme, que par prudence il ne professa pas publiquement. Il fut enterré dans le couvent des cordeliers de Troyes, bien qu’il eut refusé en mourant de se confesser. Il s’était marié deux fois et il eut dix enfants, dont quatre ont été remarquables ; ce sont : Jean qui fut médecin, Nicolas, Pierre et François qui, comme lui, devinrent jurisconsultes.

PITHOU (Jean), médecin français, fils du précédent, né à Troyes en 1524, mort à Lausanne en.1602. Il s’adonna à l’étude de la médecine, devint un zélé sectateur de Calvin, jouit d’une grande considération parmi ses coreligionnaires, vit sa maison saccagée par les catholiques et parvint, non sans dangers, à se réfugier à Brienne, puis à Lausanne, lors de la Saint-Barthélémy. On lui doit : Traité de la police et du gouvernement des républiques (Lyon, s. d., in-8o) ; l’Institution du mariage chrétien (Lyon, 1565. in-8»), en collaboration avec son frère Nicolas.

PITHOU (Nicolas), jurisconsulte français, frère jumeau du précédent, né à Troyes en 1524, mort dans là même ville en 1598. Il vécut dans l’union la plus étroite avec son frère Jean, à qui il ressemblait autant au moral qu’au physique. Il suivit la carrière du barreau, se rendit avec Jean à Brienne, d’où il gagna Genève, en apprenant le massacre de la Saint-Barthélémy, et revint par la suite dans sa ville natale. C’était un homme vertueux et instruit, à qui l’on doit, outre 17m- siitution du mariage chrétien, écrite avec son frère (1565), un Thésaurus a monumentis Bernardi Ciarevallensis ahbatis erutus (Lyon, 1589 ; in-8o), recueil des plus be ; iux passages de saint Bernard, et une Histoire ecclésiastique de l’Église réformée de Troyes, qui est restée manuscrite.

PITHOU (Pierre), célèbre jurisconsulte et littérateur français, frère des précédents, né à Troyes la 1er novembre 1539, mort à Nogent-sur-Seine le 1« novembre 1596, jouianniversaire de sa naissance. Pierre Pithou,

dont le talent et le caractère conquirent l’admiration de ses contemporains, nous est

connu par ses œuvres remarquables, aussi bien que par les intéressants détails biographiques recueillis par son ami Loisel. Dès son enfance, Pierre Pithou fut destiné au barreau par son père, avocat lui-même, et dont Cujas a pu écrire : « Pater talibus filiis dignissimus. • Il nt ses études de droit sous le savant Cujas, qu’il suivit à Bourges et à Valence. Telle était l’estime de l éminent professeur pour Pierre et François Pithou, qu’il disait d’eux : Pilhœi fralres, clarissima lumina. A vingt et un ans, P. Pithou était reçu avocat au parlement de Paris. Les premières années furent pour lui une sorte de stage, qu’il voulut employer à former son jugement et son expérience, et ce n’est qu’à vingt-cinq ans qu’il plaida sa première et sa seule cause. Car, malgré le succès qu’il obtint, il ne voulut pas s’exposer de nouveau au jugement du public et aux variations de la vogue, qui fait et défait tant de réputations. Les travaux solitaires de l’avocat consultant l’attiraient invinciblement, et c’est dans son cabinet, au milieu de ses chers livres, qu’il trouvait la libercé d’esprit, la sagacité, la justesse de raisonnement, la hauteur de vues que l’on remarqua chez lui. La réputation de Pierre Pithou grandit rapidement et il dut à sa science, à sa probité sévère, à ses vertus le surnom de Sage arbitre. À l’approche de la seconde guerre civile, il quitta Paris et se rendit à Troyes ; maisayant été repoussé du barreau de sa ville natale comme calviniste, il résolut, de passer à l’étranger. C’est alors qu’il se rendit dans la principauté de Sedan, à l’appel du duc de Bouillon, qui le chargea de rédiger la coutume de ce territoire, où les protestants étaient en majorité. Lorsqu’il eut achevé ce travail, Pithou passa à Baie, où il donna une édition de la Vie de Frédéric Barberousse, par Othon de Freisingen, annaliste allemand, et une autre de X’Bistoire de Paul

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Diacre. L’édit de pacification de 1570 le rendit à la France. Cette même année, il accompagna en Angleterre le duc de Montmorency, ambassadeur, sur la prière que lui en avait faite ce diplomate. La Saint-Barthélémy le retrouva à Paris, et Pithou ne dut qu’à son sang-froid d’échapper au massacre qui décima Bes coreligionnaires (1572). Pendant que l’on pillait ses meubles et ses livres, Pithou s’en allait "tranquillement chez un confrère, l’avocat Lefebvre, et de làch’ez Loisel, émerveillé du calme avec lequel’ son ami reprit immédiatement son travail, « aussi bien que s’il eust esté en son estude ordinaire. » C’est en effet là que Loisel annota les lois mosaïques conférées avec les lois romaines. L’année suivante (1573), Pithou abjura la religion protestante, et telle était sa réputation de loyauté que personne ne blâma cet acte. Peu après, il accepta les modestes fonctions de bailli de Tonnerre, puis 11 devint, en 1581, procureur général en Guyenne, pour ne pas quitter son ami Loisel, avocat général à la même chambre, et qu’il suppléa parfois dans l’exercice de sa charge. De retour à Paris, Pithou se prononça hautement contre la Ligue et prit part à la publication de la Satire Ménippée, qui devait, suivant le président Hénault, n’être « pas moins utile à Henri IV que la bataille d’Ivry. • Il composa pour ce pamphlet célèbre la harangue du lieutenant civil Daubray, orateur du tiers état, qui peint de la manière la plus énergique les maux de la patrie et les manœuvres coupables des fanatiques qui la déchiraient, fithou rendit d’importants services à Henri IV et leva les dernières difficultés qui s’opposaient à son avènement, entre autres la résistance des prélats, à qui il sut arracher une adhésion qui entraîna celle de Rome. Le 2 mars 1594, en entrant k Paris, le roi chargea Pithou d’organiser, comme procureur général, un parlement provisoire. Toujours modeste, Pithou s’empressa de quitter ces fonctions dès que sa tâche fut remplie. Il revint « à ses livres et à ses compagnons du palais, comme devant > et ne les quitta plus jusqu’à sa mort, en 1596.

On retrouve en Pithou les hautes et sévères vertus, l’amour de la patrie, la loyauté, la passion du travail qui brillaient chez les Mole, les Séguier, les Pasquier, les de liarlay. Il faut y joindre une grande modestie, un éloignement invincible pour tout ce qui était ovation populaire, louange publique, tous ces triomphes dont quelques-uns de ses rivaux, Brisson entre autres, se montrèrent si avides. « Quoique opposé par conviction et par principes aux prétentions de la politique ultramontaine^ditDupin aîné, P. Pithou, loin de montrer de l’hostilité aux jésuites, mit plutôt ses soins à les contenir ; quoiqu’il ne les aimât pas et qu’il en fût détesté, il détourna quelques-unes des rigueurs dont cette soaiété se trouva menacée après l’attentat de Jean Châtel. »

On doit à cet éminent jurisconsulte : Adversariorum subsecivorum lib..//(Paris, 1665, in-12) ; Mémoires des comtes de Champagne (Paris, 1572, in-4o) ; Raisons pour lesquelles les évêques de France ont pu donner l’absolution à Henri de Bourbon, roi de France (1593, in-8o), sans nom d’auteur ; les Libertés de l’Église gallicane (Paris, 1594, in-12), livre, dit Loisel, ■ qui sera trouvé un chef-d’œuvre par ceux qui le considéreront comme il faut i et qui a servi de base à la déclaration du clergé en 1682. M. Dupin en a donné deux éditions annotées (Paris, 1824-1825) ; Commentaires sur les coutumes de Troyes (Paris, 1628, in-4o) ; Obseroationes ad codicem et novellas Justiniuni (Paris, 16S9, in-fol.) ; Opéra sucra, juridica, historica, miscetlanea collecta (Paris, 1609, in-4o). On doit, en outre, à Pithou la découverte du code des Wisigoths, Leges Wisigothorum, qu’il publia en 1579. Il laissa en outre plusieurs textes de droit annotés : Mosaicarutn et romanarum legum collatio (Paris, 1673) ; Caroli Magni, Ludovici PU et Caroli Calvi capitula (Paris, 1588) ; Corpus juriscanonici (Paris, 1687,2 vol. in-fol.), deux recueils de chroniqueurs fiançais du moyen âge (Francfort, 1594-1596 in-8o). Enfin, on lui doit des éditions d’auteurs classiques : le Déclamations de Quintilien, ~les Œuvres de Salvien, les Fables de Phèdre, le Saiyricon de Pétrone, le Pervigilium Yeneris, la Cosmographie d’Ethicus.

PITHOU (François), sieur de Bierne, frère des précédents, jurisconsulte français, né à Troyes en 1543, mort dans la même ville en 1621. Comme son frère Pierre, il lit ses premières études de droit sous la direction de son père et suivit eusuite les cours de Cujas. Séduit par les théories de Calvin, il en avait adopté les doctrines, qu’il abandonna plus tard pour éviter les persécutions. Ce n’est qu’en 1580 qu’il fut reçu avocat au parlement. Il avait alors trente-sept uns.

Henri IV le chargea d’assister, comme commissaire, aux conférences de Fontainebleau, puis de débattre la délimitation de frontière entre la France et les Paya-Bas, et l’appela aux fonctions de procureur général près la chambre instituée pour la répression de lamaltôte. La grande réputation de Pierre Pithou a jeté un peu d’ombre sur celle de François. Il n’y avait cependant pas infériorité de talent de la part de ce dernier. Il arriva souvent aux deux frères de travailler ensemble aux mêmes recueils. On peut citer

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le Recueil des canons, le Corps de droit canonique, les Observations sur le code et les novelles. Cette différence dans le rang que la postérité a assigné aux deux frères s’explique par la nature de certains travaux de Pierre Pithou. Nous avons vu dans sa biographie que ce jurisconsulte s’occupa activement des grandes questions politiques de son époque, et prit un parti vigoureux dans les hésitations du parlement en face de la Ligue. François, au contraire, s’occupa plus volontiers de questions d’un ordre moins élevé. Les études de jurisprudence, de droit ecclésiastique, de littérature ancienne furent surtout l’objet de ses travaux. Du reste., François avait pour son frère une telle estime qu’il le plaçait très-fort au-dessus de lui-même. Cette opinion, qu’il a exprimée en plusieurs endroits de ses œuvres, contribua beaucoup à faire celle de la postérité. Ainsi, nous lisons dans la préface d’une édition du Commentaire de la coutume de Troyes, par Pierre Pithou, édition que François avait revue et augmentée : « Mon intention ne fut oneques d’entrependre sur PierréPithou, mon frère, duquel je ne me suis jamais reconnu digne de baiser les pas. » Pour être exagéré dans l’expression, le sentiment n’en est pas moins vrai au fond. François Pithou ne sortit qu’une fois de son silence sur les affaires publiques. Les jésuites avaient voulu fonder un collège à Troyes, et s’installer comme ils avaient déjà fait en plusieurs endroits. François publia contre eux un discours plein de violence et de reproches amers. Cette haine qu’il manifestait contre cette société se retrouve dans son testament, où, après avoir laissé sa maison et d’autres biens pour l’érection d’un collège, il ajoute : « et sans que les jésuites y sotent aucunement reçus. » Au surplus, ce legs fut singulièrement exécuté par les oratoriens de Troyes, François léguait à ce collège sa bibliothèque, riche de son propre fonds et enrichie encore des livres de Pierre. Les oratoriens classèrent les manuscrits, non par ordre de matières, mais suivant la hauteur des cahiers et en faisant rogner impitoyablement par le relieur ceux qui, réunis

dans le même volume, n’étaient pas exactement du même format. Ce vandalisme n’était pas rare à cette époque ; et il faut lui attribuer la perte de nombreux manuscrits dont on trouve l’indication dans maint auteur et qui n’ont jamais été retrouvés.

, Parmi les ouvrages laissés par François Pithou, il faut citer, outre ceux qu’il a faits en collaboration avec Pierre : Iraité de la grandeur, des droits, prééminences des rois et du royaume de France (Troyes, 1587, in-fol.) ; Traité d’aucuns droits du roi Philippe II es états qu’il tient à présent (Lyon, 1594, in-8o) ; un Commentaire de Pétrone ; un Mémoire sur les bornes de la puissance ecclésiastique ; un Glossarium obsenrorum verborum gus in lege salica habeatur (Paris, 1702, in-fol.) ; une édition des Utietons latini (1599, in-4o), etc.

P1THOYS ou P1TIIO1S (Claude), littérateur français, né en Champagne vers 159Û, mort en 1676. Il faisait partie de l’ordre des minimes, lorsque, dégoûté par des tracasseries de la via monastique, il s’enfuit à Sedan (1632), s’y fit protestant, suivit avec succès, la carrière du barreau, devint professeur de philosophie au collège de cette ville en 1633 et fut nommé, en 1637, bibliothécaire par le duc de Bouillon. Peu de temps avant sa mort, il obtint une pension de 1,000 livres. On a de lui : la Découverte des faux possédés, trèsutile pour reconnaître et discerner les simulations et feintises et ittusions>d’avec les vraies et réelles possessions diaboliques (Châlonssur-Marne, 1621, in-8o), ouvrage dans lequel il s’attache à démontrer, contrairement à l’opinion de l’évêque de Toul, que la possession d’Llisabeth de Raufaing, fondatrice de l’ordre de Notre-Daine-du-Refuge, était simulée, ce qui n’empêcha point le médecin Rémi Piehard, aux inalélices duquel on attribuait cette possession, d’être brûlé vif ea 1622 ; l’Amorce des âmes dévotes et religieuses (Paris, 1627, in-12) ; Cosmographie ou Dictionnaire de la sphère avec un Truite de géographie (Paris, 16<1, in-8o) ; Traité curieux d’astrologie judiciaire (Sedan, 1641, iu-8°) ; Apocalypse de Aléliton ou Hévèlation des mystères cénohitiques (Saint-Léger, 1662, in-12), abrégé du Saint Augustin de Camus, évêque de Belley.

PITHYS s. m. (pi-tiss). Ornith. Genre de passereaux, de la famille des fourmiliers, formé aux dépens des manakins, et dont l’espèce type habite la Guyane. Il On. dit aussi

MANIKUP.

F1TUVUSE5, nom donné par le3 anciens aux Iles d’iviça et de Fermentera, à cause des pins dont elles étaient couvertes.

P1T1C, ville du Mexique, État de Sonora, à 200 kilom. S.-O. d’Arispe ; 5,600 hab. Les rues sont remplies d’un sable fin, très-incommode au moindre soufiie du vent ; les maisons n’ont qu’un étage sont petites, et mal distribuées. Un torrent traverse cet endroit, mais l’eau en est mauvaise. Pitic est très-commerçant et l’entrepôt de toutes les marchandises importées au fort de Guaymas et

destinées pour la Sonora supérieure et pour le Nouveau-Mexique ; on y importe des Antilles, de Lima et des États-Unis du thé, du café, du chocolat, du sucre en pains et de la porcelaine ; les retours se font en or, argent,