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cuivre, blé, et sont ensuite embarqués à Guaymas pour Loreto, Mazatlan, Aeapuleo et lu Chine. Ii y réside de riches négociants de la Sonora supérieure. Les environs sont cultivés en vignes et plantes potagères.

PITICO s. m. (pi-ti-ko). Ornith. Oiseau peu connu, du genre des pics ou de celui des martins-pêcheura, qui habite le Chili.

PITIÉ s. f. (pi-tié — latin pietas, qui a donné aussi piété. Le sens de piété a, par une analogie facile, passé, dans les langues romanes, à celui de pitié. Au reste, en quelques textes, les deux sens se confondent). Com

?assion, sentiment pénible qu’on éprouve à

occasion des souffrances, des peines d’autrui : Être touché de pitié. Avoir pitié de quelqu’un. Emouvoir la pitié. Faire pitié. Jeter sur quelqu’un un regard de pitié. La pitié est souvent un sentiment de nos propres maux dans les maux d’autrui. (La Roctief.) La pitié naturelle est fondée sur les rapports que nous avons avec l’objet qui souffre, (Buff.) La pitié est le contre-poison des fléaux de ce monde. (Volt.) Le sentiment de la pitié dort dans le cœur de l’homme, jusqu’à ce que ta douleur vienne le réveiller. (J.-J. Rouss.) La pitié n’est qu’un sentiment mêlé de tristesse et d’amour. (Vuuven.) La pitié est un des plus nobles sentiments qui honorent l’homme. (J. de Maistre). Une feinte incrédulité sur les maux d’autruiest une ruse inventée par l’égoïsmepour se dispenser de ta pitié. (Laterm.) Autant la pitié est douce quand elle vient à vous, autant elle est amêre, même dans ses secours, quand il faut l’implorer. (Lucretelle.) // faudrait appeler la pmÉ la passion conservatrice par excellence. (Alibert.) De tous les principes d’action, la pitié est le plus prompt et le plus irrésistible. (M«io de Rémusat.) Tel fait envie, qui est diyne de pitié. (La Rochef.-Doud.) Tout s’use en ce monde, mais rien si vite que la pitié. (Lamemi.) La pitié que nous avons des maux d’autrui nous empêche de désespérer des nàtres. (St-Maïc Gir.) La pitié... est un bon, un divin sentiment, qui fait encore plus de bien à ceux qui l’éprouvent qu’à ceux qui en sont l’objet. (G. Sand.)

.... On a pour les fous

Plus de pitié que de courroux.

La Fontaine.

L’amour, qui prend souvent le nom de l’amitié, Emprunte quelquefois celui de la flirté.

DEMOUSTIEÏt.

C’est chez l’infortuné que la pitié se trouve ; Sans peine ou compatit au malheur qu’on éprouve.

Aknault.

— Sentiment de profond mépris : De pareilles prétentions me font pitié. Il croit faire peur, il fait pitié. Il regarde en pitié ceux qui ne pensent pas comme lui. Bien souvent j’ai souri de pitié sur moi-même, en voyant avec quelle force une idée s’empare de nous, comme elle nous fait sa dupe et combien il faut de temps pour l’user. (A. de Vigny.) Le croyant poursuit de son indignation et de sa pitié ceux qui ne se rangent pas à ce qu’il croit. (Guizot.) Le génie fait pitié quand on le voit aux prises avec l’impossible. (Lamart.) ... Les deux bras croisas, élu haut de son esprit,

Il regarde en pitii tout ce que chacun dit.

M ou ÈRE.

— Chose digne d’inspirer un sentiment de commisération ou de mépris : C’est pitié. C’est une pitié. Quelle pitié 1 il Chose d’une médiocrité ridicule : Que vous a-t-il dit ?'Des pitiés.

Prendre quelqu’un en pitié, Lui pardonner à cause de fa pitié qu’il inspire. Il Regarder quelqu’un en pitié, Eprouver pour lui des sentiments de compassion : Son créancier Z’a. regardé liN pitié et lui a accordé du temps. (Acad.)

— Interjeotiv. Se dit pour exciter la pitié, la commisération :

Pitié ! madame,

Pour l’orphelin

(lui vous réclame

Un peu de pain *

Pitié ! madame,

Pitié ! pitié ! pour l’orphelin.

Gust. Lemoine.

— Prov. Il vaut mieux faire envie que pitié, Il vaut mieux être heureux et subir les sentiments d’envie que le bonheur inspire, qu’être malheureux et s’attirer des témoignages de bienveillance et de compassion. II Guerre et pitié ne s’accordent pas ensemble, La guerre rend impitoyable. Il C’est grande pitié, C’est grand’pitiê que de nous, C’est une étrange pitié que de nous, La condition humaine est sujette à beaucoup de misères.

— Syn. Pitié, «oniinl»«-ra(loi>, compa*iou, etc. V. COMMISÉRATION.

— Allus. littér. Cet Ûg« est tam pWié,

Hémistiche de la fable de La Fontaine, les Deux Pigeons. V. àgk.

Pïiié (la), poème didactique de l’abbé Defille (1802, in-so). Entre les mains d’un vrai poète, ce sujet pouvait devenir la matière d’une belle composition ; la pitié, ce sentiment excellemment humain, mériterait de rencontrer son chantre. Delille n’y a vu qu’un prétexte k amplifications banales ; son ouvrage, exalté par la réaction royaliste, est des plus médiocres, comme tous ceux où, dès les premières pages, s’étale un thème à développements connus d’avance. Son ordonnance est d’une symétrie tout à fait classi PITÏ

que. Dans le premier chant, l’auteur décrit la pitié domestique, celle qui s’exerce dans la famille, envers les parents, les amis, les serviteurs et même les animaux ; deux épisodes retracent parallèlement la misère dans les villes et la misère dans les campagnes. Tout froid qu’il est, ce chant est encore le meil- ■ leur ; mais on y cherche vainement ces accents profonds de la compassion et de la sensibilité qu’on était en droit d’attendre. Le second chant célèbre la pitié collective, celle qui s’exerce dans les prisons, les hôpitaux, les tribunaux, celle qu’émeuvent les guerres étrangères et les guerres civiles. Il se termine par un épisode (historiquement controuvé, imité de la Pharsalede Lueain), celui de deux camps français de la Vendée, volant l’un vers l’autre dans un moment de trêve et reprenant leurs armes et leurs fureurs fratricides dès que le signal du combat est donné de nouveau. Le troisième chant a pour sujet la pitié dans les temps orageux des révolutions et pour thème la grandeur déchue, la beauté malheureuse, la vertu proscrite, la vieillesse et l’enfance persécutées, les infortunes de la famille royale, les supplices de la l’erreur, l’éloge des femmes qui montèrent sur l’échafaud avec courage. Le quatrième chant, appendice du précédent, exalte la pitié en faveur des proscrits ; le but serait excellent si l’auteur restait dans les applications générales ; mais le dénigrement de la gr, ande œuvre révolutionnaire, dans laquelle il ne voit qu’un prétexte aux spoliations, aux sentences de mort et d’exil, est par trop systématique. N’y a-t-il eu des proscrits qu’en 1793, et les émigrés, rebelles aux lois de leur pays, sortis de France dès 1789, soudoyés par l’ennemi, étaient-ils des proscrits dans l’acception ordinairedumot ? L’auteur achève ses déclamations antipatriotiques par lo tableau de lu vie de deux jeunes émigrés réfugiés en Amérique.

Ce prétendu poËme est un réquisitoire royaliste et bourbounien contra la révolution française ; dans un passage supprimé par les éditeurs, Delille ahuit jusqu’à invoquer la vengeance des rois de l’Europe contre la France. L’auteur, avec une facilité déplorable, met en vers incolores et flasques ce que les journaux monarchiques disaient en prose. Il n’a ni l’inspiration, ni l’art, ni le style poétique. Cet ouvrage médiocre n’en eut pas moins une grande vogue, comme tout ce qui sortait de la plume de Delille.

Piiîé dan* la jumice (la) (la Pielad en la justicia}, drame espagnol de Guilhem de Castro (représenté vers 1610 ; impr. en 1625, in-8o). Le sujet en est intéressant et habilement traité ; la pièce est digne de celui à qui Corneille a emprunté tant de belles idées et de vers énergiques, dans sa tragédie du Cid. Un roi de Hongrie a un Mis qui est extrêmement libertin. Ce prince a conçu une violente passion pour la belle Celaura, nouvellement mariée ; il la fait prisonnière, ainsi que son époux, ot les enferme tous les deux dans un de ses donjons. Là, pour forcer l’infortunée à se donner a lui, il la menace de tuer son époux, dans le cas où elle ferait une plus longue résistance. Celaura, placée dans cette cruelle alternative, se résigne aux volontés du tyran ; mais à peine a-t-elle succombé, quéle prince n’en fait pas moins tuer l’époux afin de pouvoir posséder Celaura tout a son aise. Désespérée, cette dernière se jette aux pieds du roi et lui demande justice. Le prince est condamné à mort. La seconde partie de la pièce roule sur le combat qui se livre dans le cœur duroientre l’amour paternel et le devoir qui lui est imposé par la justice. Son fis, qui possède des qualités élevées, obscurcies par ses mœurs dissolues et ses passions violentes, compte un grand nombre de partisans qui implorent son pardon. Mais le roi, après de longues hésitations, se décide à laisser à la justice son iibre cours. Un soulèvement populaire le détrône, délivre le prince et le nomme roi à sa place. Le père, qui a signé l’arrêt de mort avec une profonde douleur, se résigne à ces événements, qui rendent impossible l’exécution de la sentence. Mais, dans la prison, en face de la mort, le prince a appris la sagesse ; il déplore, le crime qu’il a commis et dépose la couronna aux pieds de son père, qui lui pardonne avec joie.

Piiié (hôpital de la). Des lettres patentes, en date du 28 mai 1612, ayant ordonné aux magistrats et à la ville de Paris de prendre des mesures pour la répression de la.mendicité, il fut résolu que les mendiants seraient enfermés dans des maisons spéciales où on les emploierait à divers travaux et où il serait pourvu à leur subsistance. En conséquence, Ses directeurs des Pauvres enfermés acquiren ;, entre la rue du Battoir et celle du Jardin-du-Roi, un jeu de paume à l’enseigne de la Trinité, plusieurs maisons et des terrains sur l’emplacement desquets ils construisirent l’hôpital de Notre-Dame-de-la-Pitié. Toutefois, on se borna d’abord à entretenir, dans la maison de la Pitié, un certain nombre d’enfants de l’un et de l’autre sexe, de femmes vieilles et de filles repenties. L’édit du 27 avril 1656, portant création de l’fiôpital-Générat, désigna, parmi les lieux destinés à enfermer des pauvres, « la maison et l’hôpital tant de Grande et de Petite-Pitié que du Refuge... » D’après un procès-verbal dressé, en 1663, par les commissions du parlement, « la maison de la Pitié est celle où les pauvres sont re PITÏ

ceus, soit qu’ils y viennent volontairement, ou qu’ils y soient amenez ; et y a pour cet effet, proche de ladite maison, deux lieux de dépost, l’un pour les hommes, l’autre pour les femmes, où ils sont retenus, jusques ace que les directeurs qui sont commis voyent chaque jour s’ils doivent être renvoyez ou menez en quelqu’une des maisons. La partie de la maison appelée la Grande-Pitié est occupée par des filles, depuis sept ans jusqu’à seize et dix-huit, et par de vieilles femmes, dont la plupart sont infirmes et ne laissent pas de travailler et filer pendant leurs inftrmitez. «

Dans l’origine, une partie des dépendances de la Pitié fut consacrée par les directeurs de l’Hôpital-GénéralàlVîî/’srmement des femmes et filles débauchées, sous le nom de Refuge ; mais bientôt le nombre des pauvres et des mendiants s’accrut dans de telles proportions, qu’il fallut employer à les loger plusieurs bâtiments consacrés d’abord à la maison de Refuge. Des lettres patentes d’avril 1665 constatent que ce changement de destination avait entraîné de graves inconvénients et soulevé des plaintes nombreuses et enjoifnent aux directeurs de l’hôpital de la Pitié e rétablir la maison de Refuge «dans le lieu qu’ils jugeront le plus propre et le plus sûr pour recevoir les femmes et filles débauchées. Là seront renfermées celles de ces femmes et filles qui seront envoyées par l’autorité du prévôt et gens tenant le présidial au Chàtelet de Paris ou gens tenant le parlement, pour être, lesdites femmes et filles, employées aux ouvrages de leur condition, • Bien que cette maison fut une annexe de la Pitié, elle jouissait d’une manse distincte. Grâce aux libéralités de Marie de Sita, veuve de Jacques Viole, conseiller au Chàtelet, les lettres patentes de 1665 reçurent leur exécution. Les directeurs de l’Hôpital-Gônéral acquirent plusieurs maisons englobées dans l’hôpital de la Pitié ou contiguës à cet établissement et y établirent la nouvelle maison de Refuge, qui contenait 60 cellules pour les femmes et filles renfermées par force et appelées les forcées et 60 lits pour les femmes et filles pénitentes recluses volontairement. Des murs de séparation étaient élevés entre les forcées, et les volontaires. En 1672, les directeurs de l’Hôpital-Générai résolurent d’établir la maisun

de Refuge hors de l’enceinte de la Pitié. C’est alors que fut créée la maison de Sainte-Pélagie, qui resta une annexe de l’Hôpital-Général. Les bâtiments acquis par Marie de Sita appartiennent désormais, en toute propriété, à la maison de la Pitié.

Les enfants de l’un ou de l’autre sexe placés à la Pitié y recevaient l’enseignement élémentaire et y apprenaient un état ; ils fabriquaient des draps pour l’habillement des hôpitaux et même pour les troupes ; la Pitié était habitée par des enfants abandonnés, par des orphelins, par des enfants surpris en flagrant délit de mendicité et non réclamés par leurs parents. En 1790, quand La Rochefoucauld-Liancourt visita cette maison, elle renfermait 1,396 enfants ; ce philanthrope assure que la gale et la teigne étaient les seules maladies traitées à la Pitié et que le scorbut était très-fréquent parmi les enfants placés dans cet hôpital ; les enfants malades étaient portés à l’Hotel-Dieu, et ce déplacement forcé aggravait leur maladie ; ceux qui n’y mouraient pas en rapportaient la gale. Pendant la Révolution, les enfants de la Pitié reçurent le nom à’Elèves de ta patrie et, plus tard, celui à’Orphelins du faubourg SaintVictor. En janvier 1809, la maison de la Pitié ayant été désignée pour servir d’annexé à l’Hôtel-Dieu, les enfants qui l’habitaient furent envoyés dans la maison des Enfants trouvés du faubourg Saint-Antoine, où étaient déjà placées les orphelines de la rue de Sèvres. Le nombre de lits de cet hôpital, fixé d’abord provisoirement à 200, s’élève aujourd’hui à 620, dont 403 de médecine, 168 de chirurgie, 31 d’accouchement et 18 berceaux. Le personnel administratif comporte : 1 directeur, 1 économe comptable, 4 employés subalternes, $ aumôniers, 23 sœurs, 85 sous-employés et serviteurs. Le personnel médical comprend : 5 médecins, 2 chirurgiens, 1 pharmacien, 18 élèves internes, 36 élèves externes.

La plus grande partie de l’hôpital de la Pitié a été reconstruite de 1792 a 1802, par l’architecte Viel ; les salles qui datent de cette époque ne laissent rien à désirer, au point de vue du service des malades, de l’hygiène et de la salubrité. Il reste encore quelques-uns des bâtiments construits en 1612, lors de la fondation de l’hôpital de Notre-Dauie-(le-la-Pitié ; nous indiquerons, parmi ces vestiges de l’architecture hospitalière du commencement du xvne siècle, un corps de logis au toit élevé, formant pignon sur la rue Lacépède et contigu à l’entrée principale de l’hôpital.

PITIGLIANO, ville du royaume d’Italie, province, district de Grosseto, ch.-l. de mandement ; 4,104 hab. Petite place forte. Synagogue.

PITIGLIANO (Nicolas, comte de), célèbre capitaine italien, de la famille des Ursins ou Orsini, né en 1442, mort en 1510. Lorsque la ligue de Cambrai se forma, il commanda avec Atviano les troupes vénitiennes qui devaient combattre l’armée française. Tous deux avaient reçu l’ordre d’éviter la bataille. Pitigliano se conforma à ces instructions et put ainsi soustraire l’avant-garde vénitienne

PITO

àladéfaite qu’Alviano subit K Agnadel (1509). Il défendit ensuite avec succès Padoue contre l’empereur Maximilien Ier.

PlTiNTJM, ville de l’Italie ancienne, dans le Sam’nium, chez les Vestins. C’est aujourd’hui le bourg de Torre-di-Pitino. Il Autre ville de l’Italie ancienne, dans l’Ombrie, près de la ville moderne de Macerata.

PITJPOFF (Nicolas), général et littérateur russe, né près de Pultawa vers 1800, mort dans le Caucase en 1850. Il servit successivement contre lesTcherkesses, sous Yermoloff (1825-1826), contre les Persans, sous Paske■witch, puis en Pologne lors de l’insurrection, de 1830. Envoyé dans le Caucase en 1835, lors de l’apparition de Schamyl, il combattit ce fameux chef comme hetman des cosaques de la mer Noire, puis de ceux du Don. Pitipoff s’est fait connaîtra comme poète en composant dans le gracieux dialecte de la Petite-Russie des pièces de vers et en traduisant dans le même dialeele : Choix des Harmonies et Méditations de Lamartine (1333) ; Choixdes Odes et SaZ/atfe.sdeVictorHugo(1840) ; Choix des Orientales et des Chants du crépuscule d’Hugo (1845) ; Choix de chansons de Schiller, de Gœthe, Coleridge, T. Moore, etc. (1847).

PITtSCUS (Barthélémy), mathématicien et astronome allemand, né près de Grunberg en 1561, mort à Heidelberg, en 1613. D’abord précepteur de Frédéric IV, électeur palatin, il devint plus tard son théologal. Il fit de notables additions aux tables trigonométriques que Rheticus avait laissées manuscrites et obtint, de concert avec Adrien Romain ; que Jouas Rosa en entreprit la publication a ses frais. C’est là la principale obligation qu’on lui a. Il a laissé un ouvrage intitulé : Trigonométrie libri quittque, item problemalum variorum libri decem (Heidelberg, 1595, in-S°), dont la 3e édition est de 1612. Il dit dans sa préface que rien n’est plus propre û adoucir les mœurs que l’étude de l’astronomie : ■ Bon Dieu 1 quel ornement que la douceur et qu’il est rare chez les théologiens, et combien ne serait-il pas à souhaiter qu’en ce siècle tous les théologiens fussent mathématiciens, : c’est-à-dire des hommes doux et faciles à vivre !» Dans sa gnoraonique, il suit Copernic, mais sans, d’ailleurs se prononcer directement sur le mouvement de la terre. Citons encore de lui : Canon trianqulorum emendatissimus (Francfort, 1812) ; Thésaurus mathematicus, siue canon sinuum (Francfort, 1613) ; des oraisons funèbres, des sermons, etc.

PITISCUS (Samuel), savant philologue allemand, neveu du précédent, né à Zutphen (Hollande) en 1637, mort à Utrecht en 1717. Il étudia les langues anciennes à Deventer, sous le célèbre Gronovius, apprit ensuite la théologie à Gronnigue, entra dans les ordres et revint à Zutphen, où il se voua à la carrière de l’enseignement. Appelé, en 1685, à Utrecht, il y remplit pendant trente-deux ans les fonctions de recteur du collège de Saint-Jérôme. On lui doit de bonnes éditions de Quinte-Curce, d’Aurelius Victor, etc. On a, en outre, de lui : Lexicon latino-belgicum (Amsterdam, 1704, in-4o) ; Lexicon antiquitatum Romanorum (Leuwarden, 1713, 2 vol. in-fol.), abrégé en français par Barral (1766), ouvrage qui lui coûta dix années de travail et qui est devenu classique pour cette matière.

PITO s. m, (pi-to). Ornith. Espèce de pie d’Amérique.

PITOIT s. m. (pi-toi). Techn. Pinceau gros et court,

■PITON s. m. (pi-ton). Techn. Sorte de clou dont la tête est en forme d’anneau : Mettre des pitons pour soutenir une tringle. (Acad.)

— Géogr. Pic, pointe d’une montagne élevée : Piton inaccessible. Ces montagnes sont surmontées de hauts pitons, autour desquels se rassemblent sans cesse des nuées pluvieuses. (B. de St-P.)

— Pop. Gros nez : Ole ton piton de devant mon soleil.

PITON-DE-FOUBNAiSE, volcan en activité de l’île de la Réunion ; 2,625 mètres aadessuadu niveau de lu mer. Il se trouve dans la partie la plus aride de l’île.

PITQN-DES-NEIGUS, volcan éteint de l’île de la Réunion ; 3,865 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le Piton-des-Neiges domine la partie la plus fertile.et la mieux cultivée de l’île.

PITONI (G’mseppe - Ottavio), compositeur italien, Uè à Reti en 1657, mort à Rome en 1743. Il était encore enfant de chœur à l’église des Douze-Apôtres quand il.fie entendre en public ses premières compositions. Ces ouvrages étaient naturellement émaillés de fautes grossières et d’incorrections sans nombre, mais ils décelaient, chez leur auteur, une très-haute intelligence musicale. Un maître de chapelle, dont le nom n’a point été transmis, offrit aux parents de Pitoni d’apprendre à Giuseppe le contre-point et l’art d’écrire. Les parents acquiescèrent a la proposition et le jeune homme fit de si rapides progrès, qu’à l’âge de dix-sept ans il était nommé maître de chapelle à la cathédrale d’Assise. Quatre ans après, il fut attaché, au môme titre, à l’église Saint-Marc de Rome, puis passa à Saint-Jean-de-Latraa et enfin a Saint-Pierre-du-Vatiean. La renommée scientifique de ce musicien était telle, qu’iu-