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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 3, Phen-Pla.djvu/85

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nouveau que le capitaine W.-A. Ross a fait • remettre au Muséum de Londres par le secrétaire d’État pour l’Inde. Le capitaine Ross avait donné à ce minéral le nom de meerschaluminile ;’mais M. le professeur N. Story-Maskelyne et son assistant, le docteur Walter Flight, qui l’ont étudié, ont remplacé ce nom par celui de phlorétite, que nous adoptons également.

La phlorétite est massive, d’un blanc couleur de chair. Sa cassure est mate et unie. Elle adhère à la langue ; des fragments et des veines d’un minéral noir sont disséminés dans sa masse. L’analyse de la portion du minéral qui est blanc couleur de chair a donné en centièmes : 36,388 parties d’anhydride silieique, 34,594 d’oxyde d’aluminium, 13,294 d’eau combinée et 15,019 d’eau hygroscopique. La somme de ces nombres étant 99,245, la perten’est que de 0,755. Des traces d’oxydes de fer et de manganèse accompagnent ordinairement l’oxyde aluminique. En ne tenant pa3 compte de l’eau hygroscopique, on a :

Osygene. Anhydride silicique 43,144... 23,009 Oxyde aluminique. 41,073... 19,140 Eau 15,7S3... 14,029

100,000

Cette composition peut être exprimée par la formule 2Ai2û»(3SiOS,41120, + SiO^.H^O. L’acide silicique et l’eau en excès dans la formule sont-ils combinés avec l’alumine, ou le minéral est-il formé par un mélange de deux silicates d’aluminium hydraté, comme serait la phlorétite et la kaoliniteîOn n’a-pas cru nécessaire de le rechercherpar de plus profondes investigations^ Ce minéral n’a guère besoin de prendre un nom nouveau, parce que ses analyses s’accordent d’une manière tout à fait suffisante avec la formule des phlorétites, surtout si l’on considère que ces dernières, produits incristallisables de la décomposition d’autres minéraux, sont rarement assez pures de tout mélange pour donner des nombres à l’analyse qui puissent concqrder complètement avec une formule quelconque. La substance noire infiltrée dans la masse de la phlorétite offre au chalumeau les réactions du manganèse et du cobalt et renferme des quantités relativement considérables d’une matière organique nitrogénée.

En traitant une portion du minéral que nous décrivons, pendant plusieurs jours, k 100°, par un excès’d’hydrate de potassium dissous dans l’eau, l’alcali dissout pour 100 parties de minéral 3,943 parties d’anhydride silicique renfermant 2,102 d’oxygène, et 7,482 d’oxyde aluminique renfermant 3,487 d’oxygène.

PHLORÉTOL s. m. (flo-rétol). Chim. Phénol de la série xylénique, identique ou isomérique avec le xylol de M. Wiirtz.

— Encycl. Le phlorétol U81110O est un phénol qui dérive du xylène et qui provient de l’acide phlorétique CaHl(>0* par soustraction de CO2. Ce corps est identique ou isomérique avec le xylol liquide de M. Wiirtz. Il est également isomérique avec le phénate d’éthyle ou phénétol et avec l’alcool tollylique. Il prend naissance lorsqu’on distille un mélange de phlorétate de baryum, de chaux caustique et d’un peu de verre pulvérisé. La distillation doit être faite k feu sec et par petites portions k la fois.

Le phlorétol est une huile incolore, d’un pouvoir réfringent considérable, qui s’épaissit k 18° et qui bout à 190" - 200». Sa densité égale 1,0374 à 12°. La densitéde vapeur égale 4,22 ; le calcul exigerait 4,23 ; son odeur est aromatique et a quelque chose de celle du phénol ; sa saveur est brûlante. Placé sur la peau, il produit une brûlure. Il coagule l’albumine presque aussi rapidement que le phénol. Un morceau de bois de pin, trempé dans la solution aqueuse de phlorétol, puis avec de l’acide chlorhydrique, enfin séché au soleil, prend une couleur semblable à celle qu’il prendrait avec le phénol. Le phlorétol n est que peu soluble dans l’eau, mais il est miscible en toute proportion avec l’alcool et l’éther.

Décompositions. îo Dans les vases qui renferment de l’air, le phlorétol devient jaunâtre, puis acquiert l’odeur du styrol. 2° Une mèche imbibée de phlorétol brûle avec une flamme brillante et fuligineuse. 3" Lep/Uorétot se dissout dans l’acide sulfurique concentré. La liqueur, après avoir été abandonnée pendant quelque temps au repos, n’est plus précipitée par l’eau et renferme un acide sulfoconjugué qui forme avec le baryum un sel soluble facilement eristallisable. 4° Traité par le brome, le phlorétol dégage de l’acide bromhydrique et, après que l’excès de brome à été chassé, il reste un produit de substitution cristallin soluble dans l’alcool et insoluble dans l’eau. 5° Le chlore donne lieu k la formation d’un produit de substitution semblable. Lorsqu’on verse du phlorétol dans de l’acide azotique concentré, il se produit un sifflement analogue à celui qu’on observe en plongeant un fer rouge dans l’eau, et’il se forme du trinitrophlorétol C8H7(Az02)3o. n se dégage en même temps une grande quantité de bioxyde d’azote.

PHLORÉTYLE s. m. (flo-ré-ti-le). Chim. « Radical diatomique de l’acide phlorétique et de ses dérivés.

— Encycl. Chlorure de phlorétyle

(C91180)"C12 = C6H3

1 CO.C1 CHS, Cl

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Ce corps paraît prendre naissance dans 1 action du perchlorure de phosphore sur l’acide phlorétique. Lorsqu’on distille le produit de cette réaction, il passe d’abord deVoxychlorure de phosphore à 110°, et il reste un résidu qui se décompose si l’on élève davantage la température. Traité par l’eau, le produit se décompose en acide phlorétique, phosphorique et chlorhydrique. L’acide phlorétique se comporte donc, dans ce cas, comme son homologue inférieur, l’acide salicylique, et nullement comme son homologue ^supérieur, l’acide thymotique, lequel donne, par le perchlorure de phosphore, de l’anhydride thymotique et nullement du dichlorure de tbymotyle, comme cela résulte des expériences de M. Naquet.

PHLORIZATE s. m. (fio-ri-za-te). Chim. Nom donné aux combinaisons de la phlorizine avec les alcalis, k tort, du reste, ta phlorizine n’étant pas un acide, mais un corps neutre.

PHLORIZÉATE s. m. (fio-ri-zé-a-te). Chim. Nom improprement donné à une combinaison de la phlorizéine avec l’ammoniaque.

PHLORIZÉINE s. f. (flo-ri-zé-i-ne). Chim. Matière organique azotée, qui prend naissance par l’action simultanée de l’ammoniaque et de l’air sur la phlorizine.

PHLORIZINE s. f. (flo-ri-zi-ne). Chim. Substance qui se rencontre toute formée dans l’écorce de la racine du pommier, du prunier, du poirier et du cerisier.

— Encycl. Le nom de phlorizine est appliqué à un glucoside particulier que l’on rencontre dans l’écorce des racines du pommier, du poirier, du prunier et du cerisier. On peut l’en extraire par l’alcool faible. La solution décolorée par le noir animal et suffisamment concentrée abandonne des cristaux de phlorizine parle refroidissement. L’écorce de racine de pommier est la meilleure source de phlorizine, parce que cette écorce renferme moins de substances colorantes que celle des autres arbres que nous avons cités.

La phlorizine cristallise en touffes ou en longues aiguilles soyeuses. Sa saveur est légèrement amère ; elle est un peu soluble dans l’eau froide et se dissout en toute proportion dans l’eau bouillante. L’alcool et l’esprit de bois la dissolvent facilement : mais elle est tout à fuit insoluble dans 1 éther. ’Les cristaux de phlorizine renferment 2 molécules d’eau de cristallisation et répondent à la formule C«H^010,2H2O. A 100», ils perdent leur eau de cristallisation et laissent de la phlorizine anhydre C21H2,010. Cette dernière substance fond à 109° et se décompose k 200° en donnant une substance rouge appelée rufine et d’autres produits.

L’acide sulfurique concentré convertit à 60° ou 70° Wphlorizine en un acide sulfo-conjugué connu sous les noms d’acide rufi ou rutilo-sulfurique. Par un- contact prolongé avec les acides sulfurique, chlorhydrique ou phosphorique étendus, la phlorizine se réduit en glucose et en phlorétine. L’acide oxalique produit le même dédoublement k 90°. Celui ci est exprimé par l’équation suivante :

C2111240» + H*0 = C«111208 + Cl»Hi*OS Phlorizine. Eau. Glucose. Phlorétine.

100 parties de pntorizine ainsi traitée fournissent 41 ou 42 parties de glucose.

L’acide azotique concentré convertit la phlorizine en acide oxalique et en nitrophlorétineC^H^AzO^OSi ;

?]. L’acide oxalique vient

de la glucose.

L’acide chlorhydrique concentré ne dissout pas la phlorizine, mais la transforme en une substance amorphe d’une couleur rouge foncé. Lorsqu’on triture île la phlorizine avec un dixième de son poids d’iode, il se forme une masse d’un violet grisâtre, d’où l’eau sépare des flocons noirs ; Si-l’on recouvre la phlorizine avec de l’éther et qu’on verse du brome goutte k goutte dans le liquide, aussi longtemps qu’il se décolore, la phlorizine se dissout entièrement et, si l’on évapore la solution et qu’on fasse bouillir le résidu avec de l’acide sulfurique étendu, on obtient un composé eristallisable qui n est autre que la télrabromophlorétine. Le chlore, le brome et l’iode dégagent de la chaleur au contact de la phlorizine sèche et la convertissent en une résine brune et visqueuse. Le chlorure d’iode agit également sur ce corps et donne naissance à des produits amorphes. Les alcalis dissolvent la phlorizine sans l’altérer et donnent des solutions qui se conservent à l’air. La potasse bouillante produit une substance noire.

La phlorizine absorbe de 11 à 12 pour 100 de son poids de gaz ammoniac. Le produit exposé à l’air prend peu k peu une teinte orangée, puis rouge, qui finit par tourner au bleu foncé. Le corps ainsi obtenu consiste alors en phlorizéate d’ammonium. V. phlorizéine.

Phlorizate de baryum. On l’obtient en mêlant des solutions de phlorizine et de baryte dans l’esprit de bois. Il se forme ainsi un précipité qui perd sa réaction alcaline par l’exposition k l’air et devient d’un rouge brunâtre. Il renferme alors de l’anhydride carbonique, de l’acide acétique et une matière colorante particulière. Il paraît contenir à l’état primitif C21M24Ol0, Ba"O.

Phlorizate de calcium. Il paraît contenir (C2iH2’<0"))2,3Ca"11202. On l’obtient en évaporant une solution de phlorizine dans

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l’eau de chaux. Exposé k l’air, ce corps se décompose à la manière du composé barytique correspondant.

Phlorizate de plomb. Il paraît répondre à la formule C211124O»0,3Pho. Ou l’obtient sous la forme d’un précipité blanc, en ajoutant du sous-acétate de plomb k une solution bouillante de phlorizine, la phlorizine étant prise en excès.

PHLOROGLUCINE s. f. (flo-ro-glu-si-ne). Chim, Phénol triatomique isomère de l’acide pyrogallique.

— Encycl. La phloroglucine CGHW est un phénol triatomique isomérique avec le pyrogallol ou acide pyrogallique. Elle a été découverte par Hlasiwetz. Elle se forme : 1» ’lorsqu’on fait bouillir une lessive de potasse avec de la phlorétine ; 2° lorsqu’on soumet à l’influence du même alcali la quercétine. Dans le premier cas, il se forme en même temps que la phloroglucine de l’acide phlorétique et, dans le second, de l’acide quercétique. L’acide morintannique, encore connu sous le nom de maclurine, se résout également en phlaroglucine, e.vec production d’acide protocatéchique, lorsqu’on le dissout dans la potasse et qu’on l’évaporé jusqu’en consistance de masse pâteuse. Les équations qui expriment la formation de la phloroglucine au moyen de ces divers produits paraissent être les suivantes :

C1511140 + 1120 + 40 = C9HW03 + C611603

Phlorétine. Eau. Oxy- Acide phlo- Phloro-

gène. rétique. ijtucùie.

C2311160»" + 1120 = C1711120» + C611603 Quercétine. Eau. Acide quer- Phloro’/lu- cétique. cinè.

C1S1110O8 -1- 1120 = C61160» |. C7110O4 Acide raorin- Eau. Phloroglu- Acide prototaunique. cine. catéchique.

Préparation, l° Nous avons décrit, en nous occupant de l’acide phlorétique (v. ce mot), comment, au moyen de la phlorétine, on obtient un mélange de phloroglucine et de carbonate de potassium, qui reste à l’état insoluble lorsqu’on traite par l’alcool pour dissoudre le phlorétate potassique. On dissout dans l’eau ce mélange ; on y ajoute un léger excès d’acide sulfurique, on l’évaporé àsiccité au bain-marié et l’on épuise ensuite le résidu par l’alcool, ou mieux par un mélange d’alcool et d’éther. On distille l’alcool et on laisse cristalliser la matière qui reste. Il se forme.alors des cristaux colores et une eau mère qui donne une nouvelle quantité des mêmes cristaux par une évaporation convenable. On dissout ces cristaux dans l’eau, on ajoute à là liqueur de l’acétate de plomb qui y fuit naître un précipité, puis on y fait passer un courant d’acide sulfhydrique. Le sulfure de plomb qui se précipite entraîne avec lui la presque totalité de la matière colorante, si bien que la liqueur filtrée abandonne ensuite, par l’évaporation, des cristaux qui n’ont qu une très-faible teinte. Une nouvelle cristallisation dans l’éther et une dernière cristallisation dans l’eau suffisent pour les obtenir tout à fait incolores.

2" On dissout 3 parties d’hydrate de potassium dans la plus petite quantité possible d’eau chaude et l’on ajoute 1 partie de quercétine à cette liqueur. On évapore alors le liquide en le faisant bouillir et 1 on continue. à chauffer le résidu jusqu’à ce qu’en en dissolvant un léger échantillon dans l’eau, celui-ci ne donne plus de précipité floconneux sensible par l’acide chlorhydrique et prenne rapidement une couleur rouge foncé. On dissout alors le tout dans l’eau. La masse qui devient rouge est neutralisée par de l’acide chlorhydrique et abandonnée au refroidissement. Quand elle est froide, on la filtre pour séparer le faible dépôt de quercétine intacte et de n-quercétine qui s’est formé, et l’on évapore à siccité la liqueur filtrée. Le résidu est enfin épuisé par l’alcool. L’alcool étant ensuite distillé laisse un résidu que l’on dissout dans l’eau et auquel on ajoute de l’acétate de plomb. L’acide quercétique se précipite alors à l’état de sel plombique, tandis que la phloroglucine reste dissoute. On filtre, on fait passer un courant d’acide sulfhydrique à travers la liqueur pour en éliminer l’excès de plomb, on filtre de nouveau et l’on évapore rapidement la liqueur jusqu’à consistance sirupeuse. Par le refroidissement, il se dépose des cristaux de phloroglucine que l’on purifie " en les redissolvunt dans l’eau, décolorant la solution au moyen du noir animal et faisant cristalliser de nouveau.

Propriétés. La phloroglucine se sépare de ses solutions aqueuses en cristaux hydratés qui répondent à la formule C611603,21120. Ces cristaux appartiennent au troisième système. Quand l’évaporation est lente, ils peuvent acquérir le volume d’un pois ; ils possèdent des faces du prisme qui sont irrégulières. Ils craquent sous la dent, s’efileurissent k l’air chaud, ainsi que dans le vide, et tout à fait rapidement k30», .en perdant 22,25 à 28,47 pour 100 d’eau (soit 2 molécules = 22,22 pour 100) et en laissant de la phloroglucine anhydre. Le composé anhydre se sépare directement d’une solution dans l’éther entièrement privé d’eau. La phloroglucine a une saveur sucrée plus prononcée que le sucre de canne ; elle est neutre aux couleurs végétales, ne s’altère point à l’air à la température ordinaire, fond à 220", se sublime sans répandre d’odeur particulière et, lorsqu’elle

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est fondue, se reprend en masse cristalline par le refroidissement. Elle se dissout dans l’eau et dans l’alcool et mieux encore dans l’éther. L’acide chlorhydrique «st sans actionsur elle. Elle ne précipite aucun sel métallique, à l’exception de l’acétate neutre de plomb, avec lequel elle forme le composé C611603,2l’b"0. Elle prend une couleur rouge violacé sous l’influence du chlorure ferrique et donne avec le chlorure de chaux une couleur jaune rougeâtre assez fugace. Avec la potasse, elle donne un composé qui se sépare peu à peu en gouttes d’un brun rougeâtre de l’extrait alcoolique du produit obtenu par l’ébullition de la phlorétine avec la potasse.

Décompositions. La phloroglucine ammoniacale agitée à l’air devient rouge brun d’abord, puis opaque. En solution aqueuse concentrée, elle se convertit par le brome en tribromophloroglucine qui se sépare aussitôt à l’état cristallin pendant que le liquide s’échauffe et répand une odeur qui excite !a toux. L’acide azotique dissout la phloroglucine en brunissant et la convertit en nitrophloroglucine. L’ammoniaque la transforme en phloramine CWAzO* (v. ce mot). Elle réduit les solutions alcalines d’oxyde cuivrique k la manière de la glucose. Elle réduit également l’azotate mercureux sous l’influence de la chaleur, ainsi que l’azotate d’argent. Cette dernière réduction exige toutefois l’addition de quelques gouttes d’ammoniaque. Avec le chlorure d’acétyle, le chlorure de benaoïle, etc., elle forme des produits de substitution. DÉRIVÉS DE LA PHLOROGLUCINE. THbrO-

mophloroglucine C6H3B1303. On obtient ce corps en ajoutant du brome goutte k goutte à une solution aqueuse concentrée de phtoroglucine jusqu’à ce qu’après une dernière addition la couleur du brome ne disparaisse plus. Le liquide se solidifie alors en une pulpe cristalline qu’on recueille sur un filtre, qu’on lave k l’eau froide et que l’on fait cristalliser de nouveau dans l’eau bouillante après avoir décoloré au préalable la solution par le noir animal.

La tribromophloroglucine cristallise dans l’eau en longues aiguilles le plus souvent brunâtres. De l’alcool, elle se dépose sous la forme de prismes concentrtqueraent unis et renfermant C6H3B1303,31120 qui perdent leur eau à l’air sec ou a 100° et se réduisent ainsi en tribromophloroglucine anhydre. Ce composé est assez peu soluble dans l’eau froide et plus soluble dans l’eau bouillante. Il parait se décomposer en partie par une ébullition prolongée. L’alcool le dissout promptement. Les alcalis et les carbonates alcalins en solution aqueuse le dissolvent aussi assez rapidement en le colorant en brun.

Nitrophloroglucine

C6HSAz05 = C«H5(Az02)08. Lorsqu’on ajoute de la phloroglucine par petites portions successives à de l’acide azotique étendu, modérément chauffé, et qu’on abandonne la liqueur k une température uniforme, la solution acquiert une couleur rouge foncé et laisse ensuite déposer le corps nitré en petits nodules. Ces derniers, purifiés par une seconde cristallisation dans l’eau chaude, prennent la forme d’écaillés brillantes d’un jaune rougeâtre ou de lamelles. Cette substance présente une saveur fortement amère. Elle se dissout très-peu dans l’eau et communique néanmoins une teinte jaune k la solution.

Acélyl-phloroglucine CSH^CWOpoil. Ce corps est l’éther triacétique de la phloroglucine, laquelle est, comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire, un phénol triatomique. Pour l’obtenir, on traite la phloroglucine par le chlorure d’acétyle. La réaction commence k la température ordinaire et se termine rapidement k chaud. Il se dégage de l’acide chlorhydrique et il se forme une masse cristalline blanche qui constitue le composé acétylique. On chauffe k l’air pour éliminer le chlorure d’acétyle et l’on fuit cristalliser le résidu dans l’alcool. Il forme alors de petits prismes incolores qui perdent leur acide acétique lorsqu’on les chauffe et qui sont insolubles dans l’eau. Leur formule rationnelle est déduite de l’analogie qui relie l’acétyl-^)A/oroglucine, k la benzoyl-phloroglucine, 1 analyse n’ayant pas fourni le moyen de décider si l’acétyle entre dans leur constitution pour une, deux ou trois molécules, par la raison que les dérivés mono, bi et triacétique de la phloroglucine ont la même composition.

Benzoïl-phloroglucine C6H3(CTHOO)O3. Ce corps se produit par l’action du chlorure de benzoïle sur la phloroglucine. On le purifie en le faisant bouillir dans l’alcool, dans lequel il est insoluble. Il cristallise en petites écailles blanches et brillantes.

PHLORONE s. f. (flo-ro-ne). Chim. Corps homologue de la quinine, obtenu par l’oxydation de phénol ordinaire et de phénol crésotique.

— Encycl. La phlorone C*fl8OS est un homologue de la quinone (v. ce mot), que MM. Rommier et Bouillon ont découverte parmi les produits de l’oxydation de la créosote du goudron de houillo par un mélange d’acide sulfurique et de peroxyde de manganèse. Gorup Besanez et Von Rad l’ont obtenue en oxydant par la même méthode uneespèce de créosote de hêtre qui vient des