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ligueurs en 1591, avait été repris par les royaux dès 1E94. C’est dans ses murs que fut arrêté le jeune marquis do Pontcallec, un des membres les plus compromis de la conspiration de Cellamare ; accusé du crime de lèsemajesté et de félonie, il fut condamné a avoir la tâte tranchée et exécuté sur la place du Bouffay, à Nantes, en 1720. La confiscation du château de Pontcallec, prononcée à cette époque, n’a été levée qu’en îsio ; elle avait donc duré quatre-vingt-dix. ans. La sombre aventure du marquis de Pontcallec a été racontée par Alexandre Dumas dans un de ses meilleurs romans : Une fille du Régent,

Le château de Pontcallec est aujourd’hui la propriété de la famille de Cossé-Brissac.

PONTCHABB.A, bourgetcommunede France (Isère), cant. de Goncelin, arrond. et à 39 kilom, de Grenoble, sur le Bréda ; pop. aggl., 1,206 hab. — pop. tôt., 2,703 hab. Ce bourg possède les ruines du château où naquit Bayarden 1476. Un portail délabré, s’ouvrent entre deux pavillons, donné accès dans l’intérieur de cet ancien manoir, où l’on voit dans le corps de logis principal la chambre où Hélène des Allemands mit au jour le chevalier sans peur et sans reproche. Les écuries, la cave et la cuisiné sont assez bien conservées. Un pont sur le Bréda porte une statue assez médiocre de Bayard enfant.

PONTClf AKTKÀIN (lac), lae des États-Unis d’Amérique, dans la partie méridionale de l’Etat de Louisiane, près et au N.-E. de la Nouvelle-Orléans. Il mesure eokilom. du N. au S.

et 40 de l’E à l’O. Il reçoit, à l’O., les eaux, du lac Mancepas, par la passe de Manchac, et s’écoule, à l’E., dans le lac Borgne, par deux canaux dont le principal est celui des Rigolets. Les principales rivières qui se jettent dans ce lac, sont : au N. la Tangipoa, le Ohifiencti et le bras occidental du Prealriver, et au S. le bayou Saint-John, qui, avec le canal Carondelet. établit une communication entre le lac et la Nouvelle-Orléans. Le lac PoQtchartrain est entouré de marais ; la grande quantité de boue qu’on trouve sur ses bords rend le débarquement difficile.

PONTCHABTRAIN (Paul Phélyphaux, seigneur de), homme d’État français, né à Blois en 1569, mort à Castelsarrasin en 1621. Il était fils d’un conseiller au présidial de Blois. Entré dans les affaires en 158S, il devint secrétaire des commandements de Marie de Médicis (1600), puis secrétaire d’État en 1610. Dans les temps orageux qui suivirent la mort tragique de Henri IV, il aida la régente de ses conseils et prit part aux affaires les plus importantes. Il se signala surtout par un zèle ardent contre les huguenots. Ayant suivi Louis XIII au siège de Montauban, il y tomba malade et fut transporté*à Castelsarrasin, où il mourut. Il a laissé des Mémoires intéressants et un Journal des conférences de Lou- dun(LaHaye, 1720, 2 vol. in-$o), écrits aven simplicité et qui sont exacts et intéressants,

PONTCHARTRAIN (Louis Phélyphaux, comte de), chancelier de France, petit-fils du précédent et, par sa mère, du célèbre Jacques Talon, né en 1643, mort en 1727. Pontchartrain fut successivement conseiller au parlement (1661), premier président du parlement de Bretagne (1677). Par son esprit conciliant, il contribua à pacifier cette province et fit preuve de talents qui lui valurent d’être nommé, en 1687, intendant des finances, puis contrôleur général (1689). À la mort de Seignelay, il devint secrétaire d’État, ministre de la marine et de la maison du roi, tout en conservant le département des finances. Le commerce était alors détruit et les finances épuisées ; l’économie la plus sévère ne suffisant plus aux besoins de l’État, Pontchartrain, qui possédait d’ailleurs de solides qualités comme administrateur, eut recours à de petits moyens pour emplir le Trésor, vente de lettres de noblesse, droits d’enregistrement des armoiries, multiplication

d’offices pour des fonctions inutiles, etc. En même temps, il établit de nouveaux impôts sur le bétail, les actes notariés, les suifs, le café, les chapeaux et accrut par des emprunts la dette de l’État de 209,400,000 livres. Lorsque la paix eut été signée en 1690, Pontchartrain s’attacha à rétablir l’ordre dans les finances. En 1699, Louis XIV l’appela à l’emploi de chancelier. Dans ces nouvelles fonctions, il se signala par une gestion intègre et d’utiles réformes, défendit les libertés de l’Église gallicane contre les attaques des jésuites et s’attira l’aversion de Mme de Maintenon en penchant vers les jansénistes. Ayant perdu, en 1714, sa femme, Marie de Maupeou, il en éprouva un vif chagrin, se démit de ses fonctions, se retira à l’Oratoire, puis alla terminer ses jours dans son château de Pontchartrain. « C’étoit, . dit Saint-Simon, un très-petit homme maigre, avec une physionomie d’où sortoient sans cesse des étincelles de feu et d’esprit et qui tenoit encore beaucoup plus qu’elle ne promettait. Jamais tant de promptitude à comprendre, tant de légèreté et d’agrément dans la conversation, tant de justesse et de vivacité dans les reparties, tant de facilité et de solidité dans le travail, tant d’expédition, tant de subite connojssance des hommes, ni plus de tour à les prendre. Avec ces qualités, une simplicité éclairée et une sage gaieté surnageoient à tout et le rendoieut charmant en riens et en affaires. » Ce ministre aimait les lettres et les lettrés. Il visitait souvent Boi PONT

leau a Àuteuil, et on le vit faire tous ses efforts pour empêcher le bannissement de J.-B. Rousseau.

PONTCHAltTRAlN (Jérôme Phklypemjx, comte du), homme d’État français, fils du précédent, né en 1674, mort en 1747. Après avoir été conseiller au parlement de Paris, il succéda à son père comme ministre de la marine et de la maison du roi (1699). Il commit toutes sortes de déprédations, ne se signala que par son incapacité, sa rapacité et son avarice et se fit un grandi nombre d’ennemis par sa mauvaise langue ; mais il sut conserver la faveur du roi, dit Saint-Simon, « par l’amusement malicieux des délations de Paris, qui étoit de son département. • Après la mort de Louis XIV, Pontchartrain fut vivement attaqué au conseil de régence, où il siégea quelque temps et où sa seule fonction était’ de moucher les bougies, dit Saint-Simon. Accusé d’avoir ruiné la marine et de s’être honteusement enrichi aux dépens de l’Etat, il n’essaya même pas de répondre et, sur la proposition de Saint-Simon, le Régent lui ordonna de se démettre de ses charges, qui furent données à son fils, le comte de Maurepas (1715).

PONTCHÂTEAD (Sébastien-Joseph dtj Cambout de), une des notabilités du parti janséniste, né au château de Coislin en 1634 d’une famille ancienne, alliée à celle du cardinal de Richelieu, mort à Paris en 1690. À sept ans, il avait reçu la tonsure et trois abbayes d’un revenu de quinze mille livres. Il fit ses études chez les jésuites et bientôt accepta la direction de M. Singlin, l’âme de Port-Royal. « M. Singlin commença d’abord par lui faire sentir l’inconvénient de la pluralité de ses bénéfices, mais il ne fut pas aisé de l’en persuader ; ce jeune abbé était lié avec tout ce qu’il y avait de plus grands seigneurs à la cour, qui, avec toute leur autorité, l’en dissuadaient et lui représentaient qu’il n’avait pas d’autres ressources pour vivre et pour soutenir le rang que lui donnaient sa famille et sa naissance. »

On essaya, sans succès, de lui faire quitter les gens de Port-Royal où il se disposait à entrer, quand la maison fut fermée par autorité du roi. Le jeune abbé, se dérobant à la tutelle de ses nouveaux amis, sa mit à courir le monde et y goûter les plaisirs ordinaires aux gentilshommes de sa caste. Après un voyage en Italie et un assez long séjour à Rome, il revint à Paris en 1659. Des aventures scandaleuses et un affaiblissement de sa santé qui en était le résultat le décidèrent définitivement à se démettre de ses bénéfices et à se rapprocher de Port-Royal. Son zèle ne connaissait point de mesure. • Le 4 juin 1667, il partit de Paris pour la Hollande et fit faire à ses dépens, par Elzevir, la première édition au Nouveau Testament de Mans ; de là, il alla à l’Ile de Nordstrand pour examiner les travaux qu’on y faisait. À son retour à Paris, il fit entrer par la porte Saint-Antoine une charrette pleine de ces Nouveaux Testaments et d’autres livres sur les matières du temps qui étaient alors en dispute. » Quand, en 1669, la paix fut rendue à Port-Royal, M. de Pontchâteau alla s’établir aux Granges, c’est-à-dire aux portes du monastère. La, il se mit à vivre en ermite, travaillant aux vignes, labourant la terre, vêtu comme un pauvre et jeûnant toute l’année. MM. de Port-Royal ne tardèrent pas à l’envoyer à Rome, où il s’agissait de faire approuver les constitutions nouvelles de Port-Royal. Après un an de démarches infructueuses, une injonction du duc d’Estrées, ambassadeur de France auprès du saint-siége, le força de rentrer en France, où il mourut en 1690, après une existence laborieuse entièrement consacrée, du moins depuis un grand nombre d’années, à la propagation des doctrines jansénistes, « La maladie dont il est mort, dit Nicole (Essais de morale, t. VIII), le prit chez mol après un entretien de deux heures ; j’ai eu le bonheur de le voir pendant sa maladie et même d’assister au sacrifice de sa mort ; il. fut attaqué d’une pleurésie, qu’il dissimula le plus qu’il put, et ne se résolut de voir des médecins qu’à la prière de ses amis et lorsqu’il se sentit fort oppressé. ■ Il se plaignait depuis longtemps que la vie lui était devenue ennuyeuse. Il fut enterré k Port-Royal-des-Champs et exhumé en 1711, lors delà destruction de l’abbaye. Ce n’était pas un homme ordinaire. Sainte-Beuve, qui raconte au long les détails de sa vie, dit en terminant : « Lé pauvre M. de Pontchâteau, avec ses austérités, n’était certainement pas sur la route de l’intelligence suprême ; il était pourtant dans une voie non commune et dont il est juste que lui sachent gré ceux qui travaillent et qui souffrent. »

On a de lui : Réponse à un écrit publié sur le sujet des miracles qu’il a plu à Dieu de faire à fort-Royal (Paris, 1656, in-4<>) ; Lettre à M. l’archevêque de Paris pour lui demander la liberté de M. de Sacy et des religieuses de Port-Royal, dans les Divers actes, lettres, etc., de Port-Royal (1723). A consulter : Lelong et Coutette, Bibl. art. de la France, et surtout Sainte-Beuve, Port-Royal (t. VI, 3» édit.).

PONTE s. f. (pon-te — rad. pondre). Action de pondre ; époque de l’année où certains animaux pondent : Les poules sont inquiètes pendant la ponte. Dans les insectes, l’accouplement donne la mort aux mâles, et la ponte ta donne aux femelles. (Cuv.) Sitôt qu’une

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poule devient impropre à la pontb, elle chante comme un coq. (Muquel.) Les araignées-loups renferment dans un sac et attachent sur leur dos le produit de leur ponte. (H. Berthoud.)

— Résultat de la ponte, quantité d’œufs pondus : Une ponte de trente œufs. Vendre la. ponte d’une poule. Perdre toute une ponte.

— Min. Surface inférieure d’une roche, sur laquelle s’appuient les côtés d’un filon.

— Encycl. La ponte est, chez les oiseaux et en général chez tous les animaux ovipares, l’acte par lequel ils émettent leurs œufs à l’extérieur. D’ordinaire, elle suit immédiatement l’achèvement du nid. En général, du moins dans l’état de nature, le nombre annuet des pontes est en raison inverse de celui des œufs. Ainsi les espèces polygames, qui n’ont qu’une ponte, rarement deux, dans le cours de l’année, pondent dix à vingt œufs à la fois. Les oiseaux monogames, au contraire, ont jusqu’à quatre pontes par an, mais chacune n’est que de deux à six œufs.quatre en moyenne. Toutefois ? cette règle présente quelques exceptions ; les oiseaux de proie, de même que les pigeons, les plongeons, etc., ont des pontes peu fréquentes et d’un petit nombre d’œufs ; tandis que, chez les gallinacés, la plupart des palmipèdes, quelques échassiers, la ponte, surtout dans l’état de domesticité, semble devenir, une occupation essentielle et incessante.

Quant au volume des œufs, il varie suivant diverses circonstances. Ainsi, chez les poules, la première ponte ne fournit jamais des œufs aussi gros que ceux de la seconde, et le volume diminue lorsque la ponte arrive vers sa fin, tandis qu’il augmente à mesure que la pondeuse avance en âge ; ce n’est guère d’ailleurs qu’à l’âge deux ans qu’elle donne des œufs présentant le volume normal ; mais, du reste, tous sont de bonne qualité. On a pensé que les aliments pouvaient exercer quelque influence à cet égard ; de là l’idée de chercher à augmenter et à varier la nourriture des pondeuses-, mais on est arrivé à des résultats le plus souvent opposés à ceux qu’on poursuivait. Des poules, dont on avait doublé la ration, ont passé à la graisse et donné des œufs bardés et sans coquille..

On a prétendu que si les œufs de poules de la Picardie étaient plus petits que ceux de la Normandie, cela tenait à la qualité nutritive des grains, qui était plus considérable dans cette dernière province. Mais, si cette explication était vraie, l’Égypte, avec ses terres plus fertiles encore et ses grains plus substantiels, devrait fournir des œufs d’un plus gros volume, tandis qu’ils sont encore plus petits que ceux de la Picardie. Des expériences suivies ont prouvé d’ailleurs que le volume des œufs est toujours en raison directe de la taille des races gallines qui les ont produits. On peut signaler, comme races produisant les œufs les plus gros, celtes do La Flèche, de Crèvecœur, de Houdan et surtout les races étrangères de Cochinchine et de Brahmapoutra, tandis que les poules de Bantam ou de Padoue sont celles qui pondent les œufs du plus petit volume. Toutefois, on doit reconnaître qu’une alimentation convenable peut soutenir ou activer la ponte. ■ « La quantité des œufs, dit V. de Bomare, est en quelque sorte déterminée à chaque espèce ; car si l’on en casse ou si on leur en retire quelques-uns, ils en font bientôt un pareil nombre pour compléter la couvée ; c’est surtout ce qu’on remarque dans les canards, les hirondelles et les moineaux. Qu’on ne touche point aux œufs des poules, on remarquera qu’elles cesseront de pondreet se mettront à couver aussitôt qu’elles en auront de quinze à vingt ; au contraire, qu’on leur ôte tous les jours leurs œufs, elles continueront de pondre jusqu’à ce qu’elles en aient produit quatre ou cinq fois autant. Ceci démontre que, si les oiseaux n’ont pas une connais • sance exacte du nombre de leurs œufs, ils ne laissent pas de distinguer un grand nombre d’avec un petit. •

Dans l’état de liberté, les oiseaux pondent leurs œufs dans leur nid, qui est fait avec plus ou moins d’art, mais presque toujours dans un endroit déterminé. Il n’en est plus de même pour certains oiseaux domestiques, notamment pour les poules, qu’on laisse vaguer çà et là dans les champs et qui disséminent leurs œufs un peu partout ; il en résulte une perte souvent assez grande pour l’éleveur, qui a de la peine à les faire retrouver et ramasser. D’ailleurs, les pondeuses peuvent elle-mêmes devenir la proie des maraudeurs ou des animaux nuisibles. Enfin, il y a encore un autre inconvénient. Si les œufs ont été dérobés, les poules, trouvant leur nid vide, continuent à pondre, sans pouvoir parvenir à compléter une couvée, ce qui fait qu’elles finissent par s’épuiser.

Les derniers œufs produits par une pondeuse qui se trouve dans ce cas peuvent présenter des phénomènes plus ou moins singuliers. • Les poules, dit M. Z. Gerbe, pondent quelquefois des œufs sans jaune ; la ponte de ces œufs, dans les campagnes, est attribuée au coq, et un serpent en naîtrait, dit-on, si on les soumettait à l’incubation. On pourra, ce nous semble, se rendre compte de ce phénomène, si on veut faire attention que la sécrétion du blanc est indépendante de la présence du jaune ; dès lors, qu’on suppose que le pavillon a laissé tomber le jaune dans la cavité abdominale, où il est bientôt résorbéf

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ou bien qu’un accident quelconque a arrêté ce jaune au haut de l’oviducte, le blanc n’en sera pas moins enveloppé dans sa coquille, et partant un œuf sans jaune sera pondu. Quelques poules pondent des œufs qui ne renferment constamment que le blanc ; cela tient, sans aucun doute, à un vice permanent chez ces animaux. » On cite aussi des œufs dépourvus de blanc.

La ponte, chez tous les oiseaux, ne se fait pas en une seule fois. La femelle ne pond ordinairement qu’un seul œuf par jour, et c’est presque constamment le matin ; les petites espèces font leur ponte en quatre, cinq ou six jours, suivant le nombre des œufs a chaque couvée ; mais il y a un jour de repos pour la plupart des grandes espèces, entre chacun de ceux où la femelle dépose ses œufs ; cette opération est souvent pénible, comme le prouvent les gouttes de sang qu’on voit quelquefois sur l’œuf. Certains oiseaux, tels que l’autruche, le coueou, l’oiseau-mouche, et beaucoup d’autres ovipares, reptiles, poissons, insectes, etc., présentent dans leur ponte des particularités qu’il serait trop long d’exposer et qui sont décrites aux articles spéciaux.

PONTE s. m. (pon-te — de l’espagnol punto, point, as, le même que le français point et venant, comme lui, du latin punclum, de pungere, piquer, qui est rattaché par Delâtre à la racine sanscrite puns, pung, râper, broyer). Jeux. Chacun des joueurs qui jouent tous ensemble contre un banquier : Le lansquenet, le biribi, le hoca, le vingt-etun, etc., se jouent entre des pontes et un banquier, u Au jeu d’hombre, As de cœur ou de carreau.

PONTE-DE-L1MA, l’ancien Forum Limiorum, bourg de Portugal, province de Minho, à 80 kilom. N. de Porto, sur la Lima ; 2,000 hab. On y voit, sur la Lima, un beau pont de vingt-deux arches.

PONTE-DELL’ OLIO, bourg du royaume d’Italie, province, district de Plaisance, ch.-l. de mandement ; 3,600 hab.

« PONTE-DI-PlAVE, bourg du royaume d’Italie, province de Trévise, district et roandemant d’Odetzo ; 3,236 hab.

PONTE-1N-VALTELLÏNA, bourg du royaume d’Italie, province et district de Sondrio, ch.-l. de mandement ; 3,022 hab.

PONTE (Pierre de), en latin Pnniaim», philologue flamand, né à Bruges vers 1480, mort vers 1530. Bien qu’il fût devenu aveugle à trois ans, il n’acquit pas moins, grâce a son ardeur pour l’étude, une grande instruction, s’adonna à l’enseignement dans diverses villes de Flandre, puis se rendit vers 1500 à Paris, où il ouvrit une école, professa avec succès les humanités et se maria. L’aveugle de Brufes, comme on l’avait surnommé, composa e nombreux ouvrages, parmi lesquels nous nous bornerons à citer ; Opéra poetica (1507, in-4<>) ; Eclogs X (Paris, 1513) ; Grammatics artis isagoge (Paris, 1514) ; Ars versificatoria (Paris, 1550) ; Liber figurarum tam ora toribus quam poetis vel grammaticis necessa ■ riarum (Paris, 1524), etc.

PONTE (Ludovico da) ou PONTICO VIRI) NIO, érudit italien, né à Bellune vers 1467, mort à Bologne en 1520. Il apprit le grec de sa mère, Grecque d’origine, puis fit ses études à Venise et à Ferrare et se livra ensuite à l’enseignement dans diverses villes. Le duc de Milan Louis Sforza l’appela près de lui et le nomma gouverneur de ses deux fils. Quelque temps après, les Français ayant envahi le Milanais, da Ponte se retira à Reggio, où il se livra à des galanteries qui troublèrent plus d’une fois son repos, et épousa la sœur d’Andé Ubaldo. De Reggio, il passa à Forli pour occuper une chaire de littérature ; mais, à la suite de démêlés avec le commissaire du

ftape, il fut jeté en prison et ne recouvra la iberté que grâce au cardinal d’Esté. Da Ponte se rendit alors à Ferrare, essaya d’y fonder une imprimerie grecque et latine, se fit voler par des intrigants, puis se rendit à Macerata, où il fit l’éducation d’un neveu du cardinal Sigisraond de Gonzague. Da Ponte était très-instruit et doué d’une grande facilité. II composa un grand nombre d’écrits dont Apostolo a dressé le catalogue et qui sont devenus extrêmement rares. Nous nous bornerons à citer de lui : De miseria literatorum, poème ; quatre livres d’Elégies et à’Epigrammes, grecques et latines ; De recondita historia Italie ; Dialogus ad Rob, ftfalalestam (Reggio, 1508, în-4») ; Libanii epistolici characteres (Venise, 1525, in-4") ; Briiannia historié libri V/(Augsbourg, 1534, in-8°), abrégé de la chronique de Geofîroi de Monraouth, etc.

PONTE (Louis DE), écrivain ascétique espagnol, appelé en France Du Pont, né à Valladolid en 1554, mort dans la même ville en 1624. A vingt ans, il abandonna le mondé pour entrer dans l’ordre des jésuites, enseigna avec succès dans divers collèges la philosophie et la théologie, renonça au bout de quelques années à l’enseignement par suite de l’affaiblissement de sa santé et s’occupa uniquement depuis lors de la rédaction d’ouvrages pieux, qui lui acquirent une grande réputation. Parmi ses écrits, traduits pour la plupart en latin par le Père Melchior Trevinnia, nous mentionnerons : Meditaciones de lus mysterios de nuesta santa fe (Valladolid, .’*i05, 2 vol. in-4»), ouvrage qui a été traduit