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vint, dans la même ville, professeur de littérature latine et put enfla se livrer a son goût pour la littérature. À cette époque, il avait déjà publié : un Becueil de fables (1826. in-18) ; une traduction en vers français des Poésies de Tibulle (1830) et un volume de Poésies vaudoises (Lausanne, 1832, in-12), sous le pseudonyme de Vninmon*. Le plus français peut-être de-tous les écrivains suisses, Jacques Porchat cherchait dans ses leçons à familiariser ses élèves avec le français classique. « Paris, disait-il, est notre capitale littéraire. Les maîtres de la France nous seront, j’espère, à jamais étrangers ; mais ses écrivains, ses orateurs, ses poètes sont pour nous des concitoyens, et mon désir fut toujours, je l’avoue, d’avoir avec eux un air de famille. » Aussi, même dans les œuvres de Porchat qui ont une couleur locale, comme dans ses Poésies vaudoises, ne trouvet-on aucun de ces provincialismes de langage si chers à la plupart des écrivainsde la Suisse française. Un volume de ses fables, intitulé : Glanures d’Ésope (1837, in-18), eut quatre éditions ; la dernière, qui parut à Paris sous le titre de Fables et Paraboles (185-1, in-12), assura au poëte suisse la naturalisation dans les lettres françaises. Quelques-unes do ces fables réunissent à la fois le goût gaulois et le goût suisse. Vivant beaucoup avec la nature, il l’aime, la sent et la rend avec une vérité charmante : une feuille qui vole, un oiseau qui passe lui inspirent de gracieuses improvisations, qui sont autant d’apologues et de leçons.

En 1838, une"" réélection des membres de l’Académie de Lausanne ayant eu lieu, Porchat, qui était devenu recteur de cette Académie, fut laissé de côté comme étant moins philologue que littérateur ; on voulait un enseignement a la manière allemande. Porchat

vécut alors dans la retraite, se livrant à son occupation favorite, la culture des lettres. Quelque temps après, ses concitoyens l’appelèrent à faire partie du grand conseil de Genève ; mais quand arriva la révolution du canton de Vaud, en 18*5, il quitta la Suisse avec sa famille et alla habiter Paris, où il trouva des nmis dans Déranger, Sainte-Beuve, Aug. Thierry et Philarète Chasles, A cotte époque, Porchat se a mit écrire des tragédies ; mais, on 1840, le succès d’un petit volume, Trois mois sous la neige, qui fut couronné par l’Académie française, dans un concours ouvert aux ouvrages les plus utiles pour les mœurs, lui montra une route nouvelle. Il abandonna tout à fuit des essais de tragédie qui n’avaient pas été très-heureux, et écrivit pour la jeunesse des nouvelles et des contes dont le succès a été très-grand et très-mérité.

Porchat revint en Suisse en 1856 ; il s’établit près de Lausanne et entreprit la traduction des CEunres de Gœthe (1859, lovo !.in-8°), travail difficile, mais auquel Porchat était apte plus que personne, par son amour pour la langue française et par une connaissance approfondie de la langue maternelle de Gœthe. Sa traduction est très-exacte ; elle n’est pas littérale, mais Porchat cherche le fond de ia pensée de l’auteur ; il s’en pénètre, il le rend aussi clairement que possible, ne sa contentant jamais d’un à peu près ou d’une expression vague. Ce labeur fut quelquefois interrompu par des voyages du traducteur. Non content de ses lumières, il alla en Allemagne, dans ce petit coin de la Saxo^qu’habita Gœthe, afin de le mieux comprendre, d’y être entouré des influences qui inspirèrent ou qui guidèrent ce grand génie ; de là une grande délicatesse dans la manière d’interpréter l’œuvre du poète ; il s’efforce constamment, non-seulement de rendre le sens des mots, mais de faire passer dans son texte la pureté, la transparence et la couleur du texte original, et. malgré les difficultés et l’aridité d’une telle tâche, il y réussit mieux peut-être qu’aucun traducteur français.

La traduction de Gœthe terminée, Porchat composa encore un touchant volume de Souvenirs poétiques (1864), et, quelques semaines après la publication de ce dernier recueil, le 2 mars 1S64, il mourut dans sa petite propriétê de Florehey. Son nom est vénéré en Suisse, et un des principaux historiens nationaux, M. Vuillemin, a consacré une ihtéressmue notice biographique dans la Bibliothèque universelle à l’aimable poste, au gracieux conteur qui a mérité le surnom dé La Fa«tuino vumioi». Pour donner une idée de son talent poétique, nous citerons le petit conte intitulé les Poires.•

Un soir, au coin dû l’âtre, attendant le repas, A ia vieille Panchon disait le vieux Lucas :

« Oh ! ei notre Jean-Pierre obtenait cette place ! Si je voyais mon (lia au château garde-chasse ! Femme, c’est l’intendant qui donnera l’emploi, Et ces poires chez lui feraient plaisir, je croi. Demain, qu’ason lever ta corbeille soit prête ; Demander, la main pleine, est la manière honnête. Tu diras, si nos vœux pouvaient être accomplis, Que nous aurons bientôt du chasselas exquis.

— Je comprends..., • repartit la vieille ménagère. Le couple en était la lorsque dans la chaumière Arrive l’intendant, l’air joyeux et pressé.

« Vivat ! j’ai si bien fait que Jean-Pierre est placé, Jean-Pierre est garde-chasse. • Et nos gens de lui

(dire

Du grand merci, Dieu sait ! L’autre enSn se retire.

« Brave homme ! bon enfant ! dit le vieillard touché ; femme, portons demain ces poires ou marché. ■

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L’auteur montre, dans ses écrits, une bonhomie charmante, assaisonnée d’une douce et tine malice. Il connaît bien les hommes et les juge à merveille. Il prêche, il moralise, il critique, il signale le mal, il montre nos misères morales, mais sans fiel, sans colère, sans aigreur. Porchat était une nature essentiellement débonnaire et il n’eût point réussi dans la satire, qui demande de la force, de l’âpreté, de l’indignation. Outre les ouvrages précités et des pièces de vers, des articles insérés dans l’Album de la Suisse romande, - le Musée des familles, le Magasin pittoresque, etc., on doit a. Porchat : Voyage à Paris, pofcme - omette (1835, in-8<>) ; Bonaparte en Suisse, petite comédie historique ; la Mission de Jeanne Dore (Paris, 1S44, in-12), drame en vers, en cinq journées ; Théodie (1S46, in-8o), recueil de chants tirés de l’Écriture sainte ; Winkelried (1847), drame en cinq actes, destiné au théâtre de l’Odéon, et qui, comme la Mission de Jeamte Darc, n’a pas été représenté ; le Fablier des écoles (1848, 2 vol. in-12), choix de fables des fabulistes français ; les Cotons du rivage (1850, in-12), souvent réédité ; la Sagesse du hameau, entretiens d’un aïeul et de ses petits-enfants sur ta famille, l’autorité paternelle, le travail, etc. (1850, in-18) ; la Vie et la mort de Jeanne Darc, racontées à la jeunesse (1852, in-18) ; Nouvelles pour l’enfance et la jeunesse (1854, in-12) ; la Ferme de Prilly (1854, in-18) ; la Montagne tremblante (1856, in-18) ; Êistoire de France (1857, in-12) ; l’Ours et l’Ange, légende suisse (1857, in-ie) ; le Berger et le Proscrit (1857, in-12) ; Contes merveilleux (1858, in-12), faisant partie de la Bibliothèque rose, etc. Enfin, on lui doit des traductions de l’Art poétique d’Horace (1851) ; de l’Histoire de France de L. Ranke (1852, 4 vol. in-8°) ; de Charlotte Ackermann, roman d’Otto Miil-. 1er (1854) ; de Itécits et tableaux de ta vie sociale, de Mme Ottilie Wildermuth.

PORCHE s, m. (por-che —du lat. portions, portique). Lieu couvert qui se trouve à l’entrée d’un temple, d’une église, d’un palais : I^e porche du temple de Jérusalem. Le porche de Notre-Dame de Paris. Se mettre d l’abri sous le porche. Aux environs de Bar-leDuc, la mode est que les maisons de quelque prétention aient, au lieu de porte bâtarde, un petit poechk en pierre de taille, à plafond carré, élevé sur perron, (V. Hugo.) Tout musulman qui n’a pas d’asile petit s’étendre, sans crainte des rondes de nuit, sur les marches des mosquées ; il y dormira aussi en sûreté qu’un mendiant espagnol sous un porche d’église. (Th. Gaut.)

Porche intérieur, Sorte de vestibule qui précède la nef d’une église, à l’intérieur de l’édifice, et sur lequel on établit ordinairement l’orgue.

— Encycl. Il était d’usage, aux premiers temps du christianisme, de construire devant la nef réservée aux seuls fidèles un porche, ouvert ou fermé, destiné à recevoir les pénitents et les catéchumènes. Lorsque les catholiques adoptèrent de donner le baptême

aux enfants, les porches, bien que devenus inutiles, continuèrent à orner l’entrée des églises. Les porches devinrent des annexes très-importantes des églises, et jusqu’au xrue siècle, époque à laquelle on semble avoir abandonné les porches, on en trouve dans toutes les constructions d’églises un peu importantes..

C’est sous les porches qu’on enterrait, au moyen âge, les personnages marquants, les empereurs et les évoques. On y installait aussi des reliques ; les fonts baptismaux s’y trouvaient placés ; on y voyait également des fontaines qui permettaient aux fidèles de faire leurs ablutions avant d’entrer dans la nef. Il était interdit de s’occuper sous les porches d’affaires étragères au culte. Toutefois, il parait que cette défense fut assez fréquemment violée, ’car, dans le recueil des arrêts des parlements, on trouve plusieurs sentences qui interdisent à certains seigneurs do tenir leurs plaids sous les p&rches d’église, s’il est établi que ces porches font partie du monument et servent de cimetière. La tenue des plaids par les seigneurs n’était pas, d’ailleurs, le seul cas dans lequel les porches étaient employés aux usages profanes, et il appert de nombreuses ordonnances ou plaintes émanant de l’autorité ecclésiastique que souvent les porches servirent de marché. Aujourd’hui encore, dans quelques églises niuî* nies de porches, l’autorité ecclésiastique tor-1ère la vente d’objets destinés au cuite.

Les porches n’ont pas été, d’ailleurs, exclusivement construits pour le service religieux, et les palais ou demeures des princes ou riches bourgeois ont été pourvus de porches affectant généralement une forme particulière, dont nous dirons quelques mots à la lin de cet article.

RevenonsauxporcAej d’église. M. Viollet-le-Duc, dans son remarquable dictionnaire d’architecture, distingue plusieurs catégories de porches, qu’il classe comme suit : les porches fermés, les porches ouverts, ceux qui sont ouverts sous clocher, ceux qui constituent des églises annexes, enfin ceux qui sont des annexes à des bâtiments civils.

Nous allons passer rapidement en revue ces divers porches et emprunter à l’excellent ouvrage de M, Yiollet-le-Due les quelques notes qui vont suivre.

Les porches fermés, qui furent les premiers

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construits et qui datent du ixe et du xe siècle, constituent de véritables églises sondées au corps principal de bâtiment. Lesperches antérieurs au xe siècle furent plus élémentaires, et celui de l’église latine de Saint-Front de Périgueux, dont on a retrouvé les traces, se composait d’une salle avec pignon en maçonnerie sur la face antérieure ; une large arcade plein cintre enfermait l’entrée. Sa décoration extérieure, dont on a quelques fragments, était très-simple. Ce porche avait 10 mètres de longueur sur om,65 de largeur. Cette construction, très-simple, ne fut pas longtemps en honneur, et bientôt le porche devint un véritable monument. Tels furent les porches de l’église abbatiale de Tournas (xie siècle), de l’église du monastère de Yézelay (xire siècle), celui de l’église abbatiale mère de Cluny, qui avait des dimensions exceptionnelles, 35 mètres de longueur sur 27

de largeur. Les églises du Nord possédèrent des porches en bois finement sculpté et orné de peintures plus ou moins remarquables.

Un des plus beaux spécimens de porche ouvert est celui que présente la cathédrale d’Autun et qui fut construit vers U40. Il s’élève devant la façade principale de l’église et est d’un effet vraiment magistral. Peuvent être également cités comme porches ouverts très-remarquables ceux de l’église abbatiale de Saint-Bonis, de l’église de Châtei-Montagne (Allier), etc. Ces différents monuments possèdent des salles élevées sur le porche et auxquelles on arrive par des escaliers taillés dans les côtés de la nef. Ces diverses constructions sont du xti« siècle. Au nombre des églises contenant des porches fermés de la même époque, il convient encore de citer : l’église conventuelle de Paray-le-Monial, l’église Notre-Dame de Dijon, élevée en 1230 et remarquable par ses deux tours que soutiennent des colonnes très-llnes qu’on est surpris de voir supporter un poids énorme, La salle supérieure du pore/te de cette église forme tribune sur la nef.

■ C’est vers la fin du xne siècle, dit M. Viotlet-le-Duc, que e$ porches aecolés aux façades principales ou latérales des églises deviennent très-fréquents. Pourquoi ? Avant cette époque, les églises les plus importantes étaient celles qui dépendaient d’établissements monastiques. Ces églises possédaient des porches très-vastes si elles rélevaient de l’ordre de Cluny, en forme de portiques si elles relevaient de l’ordre de Clteaux, plus ou moins étendus si elles ne dépendaient ni de l’un ni de l’autre de ces deux ordres, mais ils faisaient partie du plan primitif ou complété de l’édifice religieux. Lorsque ces porches avaient été annexés, ils achevaient, pour ainsi dire, un ensemble de constructions conçues d’après une idée dominante. » C’est au moment où les évoques commencèrent à être riches et puissants qu’ils purent faire construire leurs églises sur des plans qui n’empruntaient plus rien ou presque rien à l’art monastique. C’est alors que les cathédrales furent construites sur le plan que chacun sait, nef centrale et bas-côtés. Elles n’eurent point de porches tout d’abord et ouvrirent directement leurs larges portes sur la plaça publique. Ce ne fut que vers le xm» et surtout le xivc siècle qu’elles annexèrent des porches au monument principal, encore cela n’ariiva-t-il que rarement. Les porches des cathédrales de cette époque furent latéraux. Tels sont ceux des cathédrales de Chartres, de Bourges, deChâlons-sur-Marne, du Mans, de Bayeux, etc. Pendant le xive et le xve siècle, oh continua d’élever des porches sur les flancs des cathédrales. Ces porches çont de véritables annexes, et plusieurs monuments religieux privés aujourd’hui de ces appendices peuvent servir à démontrer, par la vue de leur ensemble actuel, que les porches étaient de véritables annexes.

Les églises de Franco sont certainement, dit M, Vioilef-le-Duc, celles qui présentent les exemples les plus variés, .les mieux entendus et les plus grandioses de porches du moyen âge. En Allemagne, ils sont rares ; en Angleterre, habituellement bus et petits. Mais certainement, nulle part eu Europe, ni en Italie, ni en Espagne, ni en Allemagne, ni en Angleterre, on ne voit des porches qui puissent être comparés, même de loin, à ceux de Chartres, de Saint-Urbain, de Saint-Maclou, de la cathédrale d’Albi, de Saint-Ôuen de Houéu et de Saint-Germain-l’Auxarrois de Paris. »

Les édifices civils, palais ou riches demeures des princes et des bourgeois, ont possédé des porches qui étaient plutôt des loges. Ils servaient de parloir aux marchands, qui sous ces abris discutaient leurs affaires. Ces porches affectèrent une foule de formes ; ils régnaient quelquefois le long de certaines maisons voisines des marchés et se composaient d’une petite galerie étroite et couverte. Devant les maladreries, hospices, maisons de réunion des bourgeois, le porche affectait, le plus souvent, la forme d’un bahut, avec pilettes de pierre sur lesquelles des sablières de bois soutenaient une charpente lambrissée dont l’écartement n’était maintenu que par des entruits retroussés. Aucune de ces constructions légères n’est parvenue jusqu’à nous. Les châteaux du moyen âge étaient souvent garnis de porches destinés à protéger les hallebafdiers chargés delà garde du pont-levis. En somme, les porches construits pour les simples particuliers sont loin d’avoir,

au point de vue de l’art, l’intérêt que pré- ; sen’tent ceux que nous montrent encore certains monuments religieux.

Aujourd’hui, on ne construit plus de porche- proprement dit, et nos vestibules (v. ce mot)ne rappellent quéde très-loin les porches d’autrefois.

PORCHER, ÈRE s. (por-ché, ère — rad. porc). Personne qui garde les porcs : De fois à autre, f entendais le son de ta trompe du porcher, gardant ses truies et leurs petits à la glandée. (Chateaubï)

— Fanr. Personne malpropre ou grossière.

PORCHEK DM LISSONAY (Gilles-Charles), comte dk RloaKBOURe, homme politique français, né à La Châtre (Berry) en 1753, mort à Paris en 182,4. Médecin lorsque commença la Révolution.il cessa, alors de pratiquer son art pour s’occuper des affaires publiques, se Si* gnaia comme un chaud partisan des idées nouvelles et de vint successivement-procureur du roi, maire de La Châtre (iTflO), député suppléant de l’Indre à l’Assemblée législative et député a la Convention nationale en 1792. Dans cette Assemblée, Porcher vota, lors du procès du roi, pour la détention et le bannissement à la paix, fut an des membres les plus actifs du comité’de législation, au nom dur quel il présenta de fréquents rapports, se prononça constamment pour les mesures modérées, remplît après le 9 thermidor les fonctions de commissaire dans les départements, de l’Ouest et du Calvados, C’est sur son rapport que la Convention supprima le tribunal révolutionnaire (1795). Elu peu après membre du conseil des Anciens dans 1 Indre et le Cher, il y siégea jusqu’en 1798 et s’y montra attache au maintien des institutions républicaines. Après avoir fait pendant quelque temps partie de la commission administrative des hôpitaux de Paris, Porcher fut réélu au conseil des Anciens (1799). Peu après eut lieu le coup d’État du 13 brumaire, auquel il Se montra favorable, ce qui lui valut un siège au Sénat. En 1814, it s’empressa de signer la déchéance de l’empereur et se vit alors appelé par Louis XvIII à faire partie de la Chambre des pairs. Napoléon lui avait donné en 1808 le titre de comte de Richebourg.

PORCHÈRES (Arbaud de), poète français. V. Arbaud.

. PORCHERIE s. f. (por-ehe-rî— rad. porc). Etable iv porcs : Ses porcheries nombreuses, et presque inaperçues, ne sont révélées aux passants que par les grognements de leurs hâtes. (A. Jal.)

— F’am. Habitation extrêmement sale.’

— Encycl. Les porcheries, désignées aussi sous les noms de toit à porcs ou Sauge à cochons, sont destinées à l’élevage et à l’engraissement, àe l’espèce porcine. Ces animaux sont rarement placés en cpmmun ; quel* quêtais, cependant, les bêtas d’engrais sont réunies dans des cours entourées d’abris- ; nmis le plus souvent les porcs sont renfermés dans des loges séparées ou compartiments dont l’ensemble constituo les porcheries. Ces bâtiments doivent être à l’abri de l’humidité, surtout aux endroits où le pore se repose, bien qu’il recherche volontiers l’eau quand il est en liberté. Il faut aussi qu’ils soient bien aérés par des fenêtres, des cheminées d’appel ou les interstices du toit ; aussi établît-on rarement un grenier au-dessus. Toutes leurs parties doivent être très-solides, le porc ayant un penchant naturel à fouiller et à détruire ; enfin, ils doivent être, autant que possible, exposés au midi. La porta principale sera assez hante pour qu’une personne puisse y passer aisément ; elle est ordinairer’ ment accompagnée d’une ou plusieurs.portes accessoires «t plus petites destinées.au service. Les fenêtres, rarement closes.par defs châssis, sontihouchées, au besoin, avec de la paille ou des toiles grossières.

t Les loges, dit L. Bouchard, doivent être pavées avec la plus grande solidité ; sitôt qu’un vide se rencontre.dans le pavage, le pore, avec son groin, a bientôt soulevé tout le surplus. Les pavages en grès, en brique sur champ ne sont pas trop résistants. Si on veut employer des briques à plat, il faut qu’elles soient entre-croisées et fortement scellées avec du ciment ;.il est mémo bon d’en placer quelques rangs sur champ. Le bétonnage peut être, utilisé, pourvu qu’il ne laisse pas prise à l’animal ; il en est de même de l’asphalté ; Quand on emploie des planchers de la nature de ces deux substances, on. arrondit quelquefois leur surface en forme de cuvette inclinée d’un côté. Les planchers en bois de chêne sont très-favorables à la santé des porcs. Quelquefois on construit seulement une partie du plancher en bois, de manière à former une espèce de lit de camp. Les cours seront pavées comme les loges, en grès ou briques avec des petites et rigoles pour les écoulements de liquides. ■ Les auges dans lesquelles on donne aux porcs leurs aliments sont en fonte, en pierre dure, eu. bois ou en briques réunies avec du ciment ; leur forme et leurs dimensions varient suivant l’âge et le nombre des animaux ; quand ceux-ci sont adultes, il faut les empêcher de se mordre mutuellement en mangeant. Pour cela, on établit des séparations qui consistent, soit en barreaux de fer solidement fixés, soit en cloisons percées d’ouvertures. On place ces auges dans les loges ou dans les