Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 13, part. 1, Pourpre-Pube.djvu/259

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très-dêveloppés. Nous ne citerons que ceux dans lesquels le maître a montré le plus d’originalité ou qui ont eu le plus de succès : le chœur pastoral qui sert d introduction, La brise est muette, qui est d’une grande fraîcheur ; la romance à deux voix chantée par Bertha et Fidès, Un jour dans les flots de la Meuse ; la valse en chœur avec la phrase délicieuse de Jean, Le jour baisse et ma mère ; l’arioso ou scène dans laquelle Fidès bénit son fils, Ah ! mon fils, sois béni ! Au troisième acte, le chœur des anabaptistes, Du sang, du sang ; le bel air de basse, Aussi nombreux que les étoiles, qui rappelle l’air de Marcel dans les Huguenots : Piff, paff, traquons-lesl mais dont la mélodie est plus large et mieux, soutenue ; les airs de ballet qui suivent, le quadrille des patineurs, dans lesquels le rhythme affecte des formes neuves et piquantes ; le trio des anabaptistes, Sous votre bannière, l’un des meilleurs morceaux de la partition. Citons encore le cantique, Roi du ciel et des anges, dont le motif a été le plus populaire.

Le quatrième acte offre, entre autres morceaux de premier ordre, les couplets de la mendiante, Donnez pour une ’pauvre âme, dont les accents entrecoupés sont d’une tristesse navrante. Le chœur des enfants, Le voilà, le roi prophète, qui suit la belle marche du sacre, est une phrase d’une simplicité presque banale, et c’est sur cette phrase que Meyerbeer a construit l’édifice de son finale ; entendu d’abord en , redit en fa, repris en , répété par le chœur des femmes, puis par les voix d’hommes, recevant une nouvelle harmonie par le concours de l’orgue, enfin par celui de l’orchestre et de toutes les masses chorales, le crescendo a quelque chose de fulgurant ; il éclate et entraîne la salle entière. C’est par la plus merveilleuse habileté et par une science profonde

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que détels effets musicaux peuvent être obtenus. Avant de quitter le quatrième acte, nous devons rappeler la scène émouvante entre le prophète et sa mère, dans laquelle Mme Viardot avait des déchirements maternels sublimes. La scène et la cavatine, 0 toî qui m’abandonnes, ouvre le cinquième acte, dont les plus remarquables beautés sonl dans le récitatif. Le duo entre Fidès et son. fils est d’une énergie toujours croissante, et. l’allégro, Il est temps encore, offre un grand intérêt pour les musiciens au point de vue du rhythme.

C’est un usagéadmis au théâtre de faire chanter les personnages au moment où il leur faudrait fuir au plus vite pour sauver leur vie. Scribe n’y a point failli, et Meyerbeer, qui b cependant fait de nombreux changements au livret, n’a passu résister à la tentation d’écrire un délicieux trio, d’un charme ineffable, qui n’a que le tort de faire rêver trop longtemps Fidès, Bertha et le fiancé qui lui est rendu èv une félicité sans nuage :

Loin de la ville, Qu’un humble asile. Qu’un sort tranquille Comble nos vœux ! etc^

Les couplets chantés par le prophète au dernier tableau, Versez, que tout respire, ont une allure nerveuse qui est en conformité avec la catastrophe qui se prépare. À partir de ce moment, les spectateurs ne sont plus capables d’entendre la musique. Ils sont tout yeux et sans oreilles. Aussi a-t-il fallu supprimer la bacchanale dans laquelle Meyerbeer avait sans doute fait preuve des nouvelles ressources de son génie inventif. Trois mois après la première représentation à Paris, l’opéra du Prophète fut exécuté à Londres, avec un immense succès, par Mario, Mme Viardot, miss Hayes et Tagliafico.

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