Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 13, part. 2, Pubi-Rece.djvu/265

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RÀIS

choisir. (Guizol.) La raison nest pas la baibon quand on lui impose des limites. (Taxile Delord.). La] véritable.grâce-de. Dieu, c’est.la- raison. (, V. Hugo.) raison, n’eW^ué leregard de l’esprit. (BaMaja.) -, .'., ., A ta fniblérnisoii garde-toi de te rendre, Dieu t’a fait pour l’aimer ; et non pour le comprendre ;

  • >'" ""h.’■ .’ , ’.<Voj. TAIKE. ••■

—Intèllijrehce^ considérée conimê’suseéptiblféd’aceïoisséruent où dé déclin, — déforce

on dé-’faiblessé : Là'’raison"s’affaiblit. La raison's’égare. ’Recouvrer sa raison^ ïo raison vient tard aux gouvernements comme aux hommes’. (Volt.) La raison’, pouvant diriger bien oh mal les opérations de l’âme, peut être forte oit faible, saine ou corrompue, pure ou dépravée ; elle s’uccroit et s’affaiblit ; elle se trompc, "elle s’égare ; elle" demande à être cultjùép. (3 î-J.Rbùss :) On né craint point l’affaiblissènient de sa raison. (Baith ;) De toutes les faCultés’de l’homme, ta raison, qui n’est, pour ainsi ’dire<)rqu’ûii’c6mpôsé de tbwès les autres, est’cellè, qui se développe le plus’difficilement et le plus’tard. (J. : j. Roûss.) La raison ne viçri fi aux enfants- que par degrés. (Bùtf.) L’a raison- et’lé’temps vont toujours de niveau. (Montesquieu :) La huisoti’se forme par l’enseignement. (Lacordaire.) Dès que la raison"1 humainea’une fois reçu te réveil, ellén’a’jamais- rétrogradé : (Cousin.) La raison, 'chez Vènfaiit-, est plus préco’c’e qu’on ne croit. (RiÇàiilU) raison"-se perfectionne^l’instinct est iniJJWrtWë.’(Beauch«në.), |j1" ’ ' ’ •’■'

Cfeà’est assez^poùr mbl, mon’étroite raison. Na Bauraitrerabrasser.lin plus vàatérhorizon.

—., ,, -. j, t.- ;, v ’, V.-’-.’ ' ’ DELILLE. 1 -

irnFaÇttJtôtntéllêctiielie, considérée comme règle : dèr, nosL actions  :^La raison, nous est donnée, pour nous conduire. (Acad.) Souvent, la : raison est bien faible, ’contre les- passions. (Aaad.yUnt homme, sage, veut que la raison gouverne seule, et, toujours^ (La Bruy.) La raibon-.n’est jamais si faible que lorsque le. pkiis.ir, doniine : ■ (Êossur.t.) Quand la raison e$t, contre, l’intérêi d’un égoïste, il ne manque jamais jl’êirê contre./a, raison, (Hobbes.) La passion entraîne et. la raison conduit. (Glimm.) Le règne de la raison avance ; mais, pluselle fait, de. progrès, plus le fanatisme s arme con-, trg elle. (Volt ;) Les hommes sont toujours contre la* raison, quand-la raison est contre eux^ (Helvétius,).i<J raison veut que nous-laissions beaucoup de choses.au hasard, (j.-j. Rouss.) La monarchie.ne.peut être aujourd’hui qu’une monarchie de.consentement et de raison. (Cha%emb.).La raison fait le bien, les passions, font.le mal. (Droz.). L’enthousiasme fait en unJour^e que la raison fait en plusieurs siècles.

iAUberi.). Chacun a son destin qui tôt ou, tard lentraînej c’est fureur ou. génie, quelquefois raison. (Ste-Beuve.) Désintéresser, t’amourpropre, c’est délivrer, .la raison derson plus redoutable ennemi. (Latena.) La liberté est essentiellement.d’instinct humain et de raison : » : atique.{Q. Renpuyier.).£e fanalismej c’esta RAISON des dévots., (Raspail.) L’homme de raison, ne ^comprend, point les. austérités de l’homme, i’pmiiiei. (Ratisbonne.)

La-raison ;’trop-farouche-au’hiiileu’-des "plaisirs D’un remords importun vient brider mes désirs.

Il’e»td’iûtre^.errjurs’dout l’aimable poison, ', ".", ’ LVuri enarme^bien piujTdôux ’én’ivrejla raison., J,

—| i ■i-j-.oi.j !’ -ir. •=, ..-.i.| lui, -’i •-•*. ! Racine.... eu. vVnobstaQle iest quelquefois bon., .... S’en plaindre, c’est sottise, ’ en profiter, ’ raison, i. t

"■ ! • :<•’■ ’l'<-J.’ -, ’->■ l’i’, ,1 ’ iiLEHOKTBT.’■" Raison ; toujours aimable et belle, ’• J"-El seule digne de charmer, J ’.-.••.~ ’ Seule que ta race mortelle ’ ' ’ ' "’■ > ;.-. à Devrait suivre et iiévraitaifner, ’ ! ■’—'■ j, ’■ ’-"-C’est to ! qui fais vivre tranquilles ’ Jj :—ll ! J’I^s sociétés et les villes’ ;’1- "’ ' ’

..i> C’est-toi qui-formes1 leurs liens ", J-*’- "-’"■-’LEt’quir donnes dés lois certaines ~- " " —j. pour faire m6ins : sentir les peines, " ^ ’i-Poùr fàirèmiéuï’goûier’jes biens. ■ j..•„ i. — ii, ’ -j-, {{{1}}}Giiiër-Desma’r.us.’ -* : ■ ’... i. ■■ ’ i - t ^ ^

•—Age déraison, Age où.les enfants commencent à avoir conscience de leurs actes 7

A (en croire le catéchisme, vf’ÂGE .de raison commencée sept, ans. Avant /’âge de raison, lienfant ne reçoit pas.des-idées, -mais des images. (J..-J.-Rouss.) On commence d’ordinaire : ses folies quand vient Jiau de ia raison. (A.. d’Houdetot.) . • ?, ., ■■% u i.... e -^Perdre la.raison, Devenir foir. ii-Par exagération ; ’Faire une chose contraire à la raison, au-bon sens : ; Quuitvous avez- fait ce mauvais marché, — il faut que vous .ayez perdu la raison. (Acad.)...• ■., ■.. ......

"— Bon.sens, justesse d’esprit : N’avoir point tte-RAisoN. Être sans- raison. Manque)dé- raison. Il n’y a point dé raison à -fui de se conduire comme il fait. En appeler à, la Raison -de quelqu’une Avoir plus- de raison q’u’e d’imugination. Vous ne sauriez avoir tort ; et vous êies tôiit raison1. fMcl.) C’est le triomphe de -la raison’- que de. bien ■ vivre avec les geiu qui- n’en tiiif’pâj.-(Vo !U) On cédera la folie^pàr faiblesse ; on ne revient-à la raison qu’à- l’aide â’un !i'è/fàrl. {B.-0Coiist :înL) France -a beaucoup moins d’imagination et beaucoup- plus de raison qu’elle ne parait en ât>'0 !V.~{-Hijjjjblyté’Ri£àii !t.JJ£(i raison n’a pas dë’rprise-sur les esprits faux-, (Dé l.évis,) ■ ... La raison ; n*est pas ce qui régla l’amour. ’ "* MoLlilBE.

I

3 I..

RAÏS

Faites choix d’un censeur.solide et salutairo, , Que M. raison conduise et le savoir éciairê..... '—.-...’, . :, .. ’.... Boiléav...

, . l&raison d’ordjnaire. ...-., ’, -, .

N’habile. pas jongtemps chez les gens séquestrés. r, "", "..’.".’"".•" -’., *., — J ’".La Fontaine., ’ L’avis du plus grand nombre est.souvent le moins bon Ëtrarement conforme à la droite -raison... ■> ■■ —. • * : -. -. Destobches.

—Art’de raisonner’ : Za’raison a eu son. ■enfance ainsi que les autres arts. (Barth.) Cetouvrage est parfaitement fait, les intérêts deda raison y sont discutés avec une fore de RAISON et d’éloquence qui naît de l’évidence et de la simplicité des objets. (Rayn.) Les religions voient des ennemis dans tous ceux qui usent vis-à-vis d’elles des droits les plus’stmples de la raison. (Ranan.) ■ ■■. ’ '

  • 7-’Ce qu’on peut cohsidérer’céiiime un devoir,

comme un droit, .comme une chose conforme à l’équité, à la. justice" : Se rendre à la Raison. Se mettre à la raison. Mettre la raison de son côté. Votre fils n’est’pas si étrange que vous le dites’, et il se met à la raison. (Mol.) Nulle destinée netriomph’é a là longue qu’elle ne-soit fondée en raison et en justice. (Chàteaub.)- ; ■ ■" ’ *- * '■•a

Et qui Voulez-vous donc qui pour.vous sollicite ?

— Qui je véuxî.la ra«on, mon, bon droit, l’équité.

-, ’f, ’. i’". t...., *., . MouÈas.

— Preuve que l’on appuie d’un raisonnerijent y Grande, -forte, puissante : raison. Raison démonst ?’ative, décisive, péremptoire : Faible raison. Raison frivole. Raison fausse. Raison plausible..RasotJspécieuse. Développer ses- raisons. Donner de-bonnes raisons. Appuyer son opinion de bonnes RAisoNS.rJEire frappé, touché des raisons de quelqu’un. Se rendre ««^raisons de quelqu’un. Payer quelqu’un de bonnes raisons, de mauvaises raisons. Les meilleures raisons ne pouvaient pas plus sur lui que sur un loup -nffamèi (Volt.) Quand on a de bonnes raisons à dire, on ne doit pas employer les invectives. (Grimm.) Les injures sont les raisons de*ceux qui ont tort. (J.7J. LRouss.) On peut convaincre- les ’autres par ses propres raisons, mais-on ne les persuade que par les leurs’. (J. Joubert.) Un ton poli rend-les bonnes raisons meilleures et fait passer’les mauvaises. (Chateaub.) Il-porta tour à. tour à la tribune les raisons d’un homme d’affaires et les aperçus d’un homme d’État. (Mignet.) rl...., .

On ne demande point de raisons aux tyrans.

Et la force est toujours le droit des conquérants.

  • : ; "■■.’• Gilbert.

—r Cause, motif d’uné chose. : Reprendre quelqu’un avec raison.’ Attaquer quelqu’un, sans raison. Le cceur a’ses raisons, que laraison ne connaît pas.• on le sent en mille ma-, nières. (Pasc.)Vf n’est que trop vrai qu’il n’y apoint de coupable "qui ii’ait ses raisons. (Boss.) On dit que le bonheur est une chose fort rare, et c’est par cette RAISOn-W meW que je le crois fait pour vous. (Volt.) Vous savez mieux que moi tes raisons qui’vous ont déterminé. (D’Alembert :) Là nécessité de mourir n’est à l’homme sage qu’une, raison pour supporter lès peines de la-vie. (J :-J. Rouss.) La gloire a ses hasards, fiu’-’plulât elle a ses mystères, car il y a une raison 'à ’tout. (Latnart.) - ’ :’ ; ■ ’ -B’ ', J - ■■■

On aime sans raison, et sans raison l’on, hait.. ’, ,, —, , ..., -., - :■■■■ • Bequard.

Et moi, je vous soutiens que mes vers sont fort bons.

— Pour les trouver ainsi ; vous avez vos raisons.

.. ■ i ’ Molière.

Chercher raison de tout, ce sont soins superflus ; Dieu fit bien ce qu’il fit, et je n’en sais pas plus.

  • ^3 ’ : La Fontaine.

Il faut que le plus faible ait, dans son infortune. Pour ’fléchir-le plus fort, trente raison.» pour uné.’ : ’

~~- -.■, i BOIIRSAÛLT..

Colonel à treize ans, je pense avec raison

Que l’on peut a trente ans m’honorer du bâton.

’., ’■'" i » ’..■ ’ ' Voltaire.

; —• Corttentêment, relatif, à une chose que

l’on demande, ou que l’on prétend : Je vous ferai avoir. RULSQK de vos^prétentions. (Acad.) Faitesrtnoi raison de la part’quéj’ai dans cette.succession, (Acad.), Vis. ne saurais tirer raison de ce dé4i’tewr., (Acad.).. ;. —i- Réparation d’un outrage, ’ d’un-affront, d’une injustice : Tirer raison d’une offense. Obtenir que l’offenseur fasse raison d’un outrage. Fuirez raison à son adversaire l’épée à la main.- Demander à ^quelqu’un raison de l’insolencédeses gens. Le plus pauvre citoyen peut’ appeler’en justicé- le plus haut  : personnage et en obtenir. RAISON. (Proudh.) Si’ vous u’étespas un lâche, vous’me rendrez ' raison devotie indigne conduite. (F. Soulié.)’nJftitVe ; raison de, "Venger.de : Une bowie-potencemè fera raison bs ton audace. (Molière.) Tibère appelait ses.crimes au secoui-s de ses vices, et la terreur lui faisait raison do mépris. (Ohatéaûb.) Il Rendre raison à quelqu’un, Se battre avec quelqu’un qu’on a offensé/ a Demander à quelqu’un "raison ’d’une chose. Demander compte à quelqu’un d’une chosequ’il à faite ou’dite, dès’ motifs qui l’ont fait parler ou a^’ir : Je vous ai dit céqui se passe, et je vous demande raison de cette affaire-là. (Mol.)-.>... ’ Allons’subitom< !nt ; ■-Lui demander raison, de cet enlèvement. ’ ' ; ; -■.., , J.i’r, . ’Bacwï. -..■

fi Rendre raison de.quelque chose i En expliquer les causes, les motifs : Être prêt à ren-

HAÏS

dre raison db sa conduite. Je ne puis vous rendre raison db la conduite de A/me de Gûerchy : je me-suis enfin lassée d’envoyer et de me faire écrire chez elle. (Maie Du Def’ fant.) Oh.ne rend point raison des caprices, du cœur. (Mme "de Fontaines.) *

, — Fam. Mettre quelqu’un à la raison, Le réduire par la force" :Si Desroches est si féru, que ne s adresse-t-ilaux lois et que ne .met-Û cette femme X la raison ? (Diderot.) Quand le malheur ne serait boa

Qu’à mettre un sot à la raison Toujours serait-ce à juste cause

Qu’on le dit bon à quelque chose.t., — ’ La Fontaine.

Être de raison, Être qui n’existe que dans l’imagination, dans l’esprit : Une montagne d’or, un palais de diamant sont des ÊTRiis db raison. (Acad.) Sans certaines vertus, l’amitié est un être de raison. (Volt.)

Mariage de raison, Mariage dans lequel on a.plus consulté les convenances, les rapports d état et de fortune que l’inclination : Il voulait épouser une jeune fille pauvre qu’il aimait ; mais sa famille lui a imposé un

MARIAGE DK RAISON. "

' — La dernière raison, Le motif le plus puissant : La durnière raison des déterminàisons libres de la volonté est : en elle-même. (Royer-Goîlard.) La flamme des bûchers fut pendant quelques siècles la dernière raison des docteurs j comme l’artillerie est la dernière raison des rois. (A. Mart.) | ! Cette "locution correspond’» i’ultima ratio des Latins.

La dernière raison des choses, des sciences, Ce qui serait nécessaire pour en avoir une connaissance parfaite : Il n’appartient à aucune science humaine de donner la dernière raison des choses. (Bastiat.) C’est le christianisme gui a apporté aux hommes ce vague et profond besoin de poursuivre sans relâche la dernière raison des sciences. (Laurentie.)

Parler, raison, Parler avec sagesse, d’une manière vraisemblable : Il faut, autant qu’on peut, parler raison aux enfants. (Acad.) Je nesuis pas toujours raisonnable, mais j’aime toujours qu’on me parle raison. (J.-J. Rouss.)

Il Devenir accommodant, raisonnable : C’est parler :raison cela. (Acad.) Voilà parler raison. ;(Acad.)...., ;.■

.Avoir, raUon, Avoir^, des motifs solides pour parler ou agir comme, l’on fait : Les gens heureux croient toujours avoir raison quand la fortune soutient leur mauvaise conduite. (La Rochef.) Il y a des.gens contre qui il n’est pas même permis cTavoir raison. (La Bruy.) Quoique- riche et jeune, il ne voulait point toujours avoir raison^ (Volt.) On à raison d’exejure les femmes des affaires politiques et civiles...-(Mm« de Staël.) Ceux qui veulent toujours, avoir raison sont presque toujours des gens peu raisonnables. (Anceloi.) C’est avoir deux fois raison que de céder à quelqu’un qui a tort. (Petit-Senn.) Fonienelle était si réservé dans ses assertions, que Crébillon a dit de lui qu’il craignait (J’avoir raison. (Noël.) Quand Voltaire À RAISON, il.n’y a que lui.pour, avoir la raison si facile et si légère. (Ste-Beuvè.) Il n’est pas très-prudent d’AVom Raison trop tôt, ni d’avoir raisoncontre tout le monde. (A. Kan.), ;, Le, droit est au plus fort, en amour comme en guerre, litla femme qu’on aima aura toujours raison. —, .., ,, ,A. de M.de set.

Avotr raison d’un homme, d’un animal,

Lé ramener à de meilleurs sentiments, vaincre sa résistance : J’ai dompté des chevaux dont personne ne pouvait avoir raison. (J. Sandeau.) Par la bienveillance et la sévérité, j’ai presque toujours eu raison des ouvriers sans conduite. (L.-J’. Larcher.) Il Fig. Prévaloir : La prudence et la ténacité ont raison, à-la.longue, du génie et de ta force qui abuse d’elle-même^ (Ste-Beuve.) Les idées justes ont vite raison des idées fausses. (E. de Gir.) Il est impossible que la modération et la patience ne finissent pas par avoir raison. (E. de Gir.) Il n’y ri pas d’armée d’agression dont un peuple militaire ne finisse par avoir raison. (Vacherot)

. :—Donner raison à quelqu’un, Se décider en’sa faveur, parce : qu on’croit’qu’il a pour lui la’justice : Il donne toujours raison au dernier, gui lui parle. (Acad.) La philosophie sera au terme de sa tâche quand elle aura donné raison au bon sensi (Géruzoz.) Pourtant, si j’étais ergoteur, je vous dirais que vous me donnez raison. (G. Sand.) £ti Chambre parut goûter mes raisons et me donna raison. (Guizot.) ■"■■ ’

1—" Entendre raison, Consentir à une chose que l’on regarde comme juste et raisonnable" : Ne vouloir jamais entendre raison. Ne pouvoir faire entendre raison à quelqu’un. Il n’y à pas moyen de lui faire entendre raison. (Molière.) La vanité m’entend raison que lorsqu’elle est contente. (J. Joubert.) Il II n’entend pas raison là-dessus, Il est inflexible, oyiiiiatre sur cette matière, et est toujours prêt à se formaliser si l’on n’est pas de sonaviSi- -, • ’.

— ■dooiV des raisons avec quelqu’un, — Avoir des difficultés, une querelle avec quelqu’un. , — Conter ses raisons à quelqu’un, L’entretenir’denses affaires, de ses intérêts, u Conter ses raisons à une femme, . L’entretenir de l’amour, qu’on à pour elle.

Se faire raison soi-même, à soi-même, Se faire justice de sa propre autorité : // n’est

HAIS

pas permis de se faire raison soi-même. (Acad.)

Enseigne-moi, de grâce.

De mon voleur, lui dit*il, la maison, Que de ce pas je me fasse raison.

La Fontaine.

Faire raison à quelqu’un d’une santé qu’il a portée, Boire avec lui à la saute de la personne qu’il a nommée : Je ne pus me défendre de me mettre à table avec eux et même de faire raison à UNE santé qu’ils me portèrent. (Le Sage.)

On vous fera raison avec du malvoisie.

C. Delavique.

Il Faire raison à quelqu’un, Boire ou manger autant que lui : En même temps, il versait du vin dans mon verre et m’excitait à lui faire hAison. (Le Sage.)

Se faire une raison, Prendre une détermination comme par résignation, pour en

finir : /7 vient de se marier ; il faut bien se

FAIRE UNE RAISON.

Ce n’est pas raison, Expression qui a vieilli et que l’on employait pour : Il n’est pas raisonnable ; ce n’est pas un motif pour : Je suis moi-même la matière de mon livre ; ce n’est pas raison que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain. (Montaigne.)

Comme de raison, Comme il est juste et raisonnable de faire : Le capitaine cessa de parler en cet endroit, et le lieutenant, comme de raison, prit la parole après lui. [Le Sage.)

Plus que de raison, Plus qu’il n’est raisonnable de le faire : Bj>ire plus que de raison. Allons, ne vous affligez pas plus que de raison. (Dancourt.) On n’arrive à vanter l’effet littéraire de la simplicité que lorsqu’on s’est raffiné plus que de raison. (H. lligault.)

— Fam. Point tant de raisons, En voilà assez, pas tant d’explications inutiles.

A plus forte raison, Par un motif d’autant plus fort : Si l’on est obligé de faire du bien aux étrangers, k plus forte raison en doit-on faire à ses parents. (Acad.) L’appétit vient, dit-on, en mangeant ; k plus forte raison il vient en ne mangeant pas. (Dupin.)

Pour raison à moi comme, Pour un motif que je ne veux pas divulguer : Je ne ferai pas ce que vous voulez, POUR RAISON À moi connue. (Acad.) (I On dit d’une manière analogue : Pour raison à vous comme, Pour un motif que vous connaissez et qu’il n’est pas nécessaire que je vous explique : Je n’en dirai pas davantage, POUR RAISON À VOUS CONNUE. (Acad.)

— Jurispr. Titres et.prétentions d’une personne : Céder ses droits, noms, raisons et actions. Être subrogé aux droits, noms, raisons et actions de quelqu’un.

— Prat. Pour valoir, pour servir ce que de raison, Pour être ordonné ce que de raison, Pour valoir, pour être ordonné’conformément à ce qu’exige la justice, l’équité.

~~ Polit. Raison d’État, Considération d’intérêt que l’on invoque dans un État quand on fait des choses contraires à la justice : Il allait d’un pas intrépide où la RAISON d’État le déterminait, (Boss.) La raison d’État est une raison mystérieuse inventée par les politigues, pour autoriser ce qu’ils font sans raison. (St-Evremont.) La prétendue raison d’État est un mot vide de sens. (Chateaub.) Il n’y a plus d’autre raison d’État que le droit, puisque le droit’est souverain. (Proudlù) Quand tes jésuites faisaient assassiner Guillaume d’Orange, Henri III'et Henri IV, ils agissaient par raison d’État. (Proudh.)

Mais la raison d’État connaît peu ces caprices.

Voltaire.

Il On dit, d’une manière analogue, Raison de famille : C’est une raison de famille qui a fait ce mariage. (Acad.) Autrefois on forçait, par raison de famille, une fille à se faire religieuse. (Lav.)

— Mathém. Rapport qui existe entre une quantité et une autre quantité : Raison arithmétique. Raison géométrique. Raison multiple. Raison double, triple. Raison composée. L’intensité de ta lumière est en raison inverse des carrés de la distance du corps lumineux, diminue dans le même l’apport que ces carrés croissent. Newton posa ce principe si simple.et si fécond, que tous les corps s’attirent d’autant plus qu’ils sont plus proches et qu’ils ont plus de masse, ou, pour parler le langage des géomètres, que l attraction est en raison inverse du carré des disla ?ices et en raison directe des masses. (Bailly.) u Ces expressions, En raison directe, En raison inverse, s’emploient dans un sens analogue dans le langage ordinaire : 6Vie* le par leur, le flux du discours est toujours en raison directs de la pauvreté de la pensée. (Proudh.) La vigueur et l’agilité des reptiles sont en raison directe de la hauteur du soleil sur l’horizon. (Toussenel.) L’aisance d’un peuple est BN raison directe de sa liberté. (E. Pelletan.) il Premières et dernières raisons des accroissements, Théorie établie par Newton. Il Raison égale, Proportion ou égalité de rapports. Il Moyennéet extrême raison, Proportion dans laquelle un tout est à une de ses deux parties comme celle-ci est à la seconde.

— Comm. Nom donné à la réunion des

noms des associés rangés et énoncés de la manière fixée par l’acte d’association pour signer la correspondance, les effets de commerce : La maison de banque connue sous la RAISON Jacques Laffilte et compagnie. U S’era»