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se rencontrer chez elle ses amis de bords opposés, qu’elle ne les eût conciliés sous une médiation clémente. C’est par de telles influences que la société devient société autant que possible et qu’elle acquiert tout son liant et toute sa grâce. »

Récamier (SOUVENIRS ET CORRESPONDANCE TIRÉS DES PAPIERS DE Mme ) [Paris, 1855-1859, in-8o] ; Mme  Récamier, les amis de sa jeunesse et sa correspondance intime, par l’auteur des Souvenirs de Mme  Récamier (Paris, 1872, in-8o). Ces deux ouvrages doivent être consultés par ceux qui veulent connaître parfaitement Mme  Récamier et son entourage. Ils ont été rédigés par Mme  Lenormand, sa nièce et sa fille adoptive, qui vécut constamment avec elle et lui ferma les yeux. Pour les écrire, l’auteur a rappelé ses souvenirs personnels et a, de plus, largement puisé dans la volumineuse correspondance de Mme  Récamier. Bien entendu qu’elle n’a pas tout dit, qu’elle a fait plutôt une apologie qu’une étude. Elle ne nous a pas dit si la chasteté de Mme  Récamier avait été affaire de vertu, de conformation physique ou de tempérament ; si elle eût été capable d’une faiblesse comme son illustre amie Mme  de Staël, et si le désir de plaire, le plaisir d’être adorée et adulée n’avaient pas étouffé tout autre sentiment chez elle. Elle a oublié de nous montrer le trait caractéristique de Mme  Récamier, son adresse à attirer et retenir toutes les célébrités dans son salon, et cela en les flattant très-adroitement, cette adresse n’échoua que devant la roideur de M. Guizot. Quoique ce livre ne dise pas tout, quoiqu’il continue cette admiration exagérée qu’on a toujours eue pour Mme  Récamier et que les Broglie, les Lenormand et autres ont intérêt à propager, il est instructif à plus d’un titre. Sur la plupart des personnages qui défilent dans cette galerie, il y a des détails curieux à noter. La correspondance surtout abonde en documents de tout genre ; Mme  Lenormand n’a voulu y puiser que d’une main discrète, mais le jour où elle voudra la publier tout entière, on y trouvera plus d’une révélation piquante. Parmi les lettres curieuses, il en faut citer deux de celui qui fut Napoléon III. Mme  Récamier était allée le voir à la Conciergerie après l’attentat de Boulogne ; le prince lui écrivit deux ans après, du fort de Ham, une lettre de remercîment en assez pauvre français. L’autre lettre du héros de Sedan est adressée à Chateaubriand, et il lui parle de son projet de faire une histoire de Charlemagne ; on y retrouve ce rêveur sot et prétentieux qui devait faire faire à la France une si dure expérience de son incapacité. Une lettre de Victor Hugo portant à Chateaubriand une ode sur Napoléon est aussi très-curieuse. Le côté le plus intéressant du livre, c’est son côté romanesque ; Mme  Lenormand a beau vouloir atténuer la situation, elle est entraînée par elle. On se demande si on lit un roman ou une histoire vraie, quand on voit l’intimité si patente, si ouverte, si franchement acceptée de Chateaubriand et de Mme  Récamier ; c’est un ménage à trois, puisque Mme  de Chateaubriand va chez Mme  Récamier et s’adresse à elle toutes les fois qu’elle veut obtenir quelque chose de son mari. Une situation non moins délicate, c’est celle de Mme  Récamier obligée de maintenir la paix entre tous ses adorateurs et de réconcilier à chaque instant Matthieu de Montmorency avec Chateaubriand. Une page où Mme  Lenormand est vraiment femme, où elle est bien l’interprète des sentiments de Mme  Récamier, c’est lorsqu’elle laisse deviner que sa tante fut presque heureuse de la chute de Chateaubriand. Ministre, l’auteur des Martyrs était entouré, absorbé, adulé ; il avait pour son amie moins d’assiduité, moins de soumission, moins de respectueuse tendresse ; l’adversité le renversa plus humble, plus soumis que jamais aux pieds de son idole ; idole très-habile qui refusa sa main après la mort de Mme  de Chateaubriand, se souvenant sans doute de cet individu dont parle Chamfort qui épousa une femme chez laquelle il allait depuis trente ans et qui s’écria le soir même de ses noces : « Maintenant, où passerai-je mes soirées ? » Après avoir lu les Souvenirs et correspondance de Mme  Récamier, il faut feuilleter les Souvenirs et indiscrétions de Prudence, par Mme  de Suman (Hortense de Méritens), et comparer les deux Chateaubriand.

Le second ouvrage, Mme  Récamier, les amis de sa jeunesse et sa correspondance, est beaucoup moins intéressant que le premier. Les lettres de Mme  Récamier sont peu nombreuses ; d’ailleurs, elles ne renferment rien de saillant et font croire que le principal esprit de cette femme était dans sa beauté, dans son adresse, dans son habitude du monde. Les lettres de Camille Jordan, de Lemontey, d’Ampère n’offrent qu’un intérêt bien médiocre et ce volume n’est qu’une spéculation de librairie. La seule partie curieuse, c’est l’appendice qui contient la liste à peu près complète de tous les individus qui, sous le premier Empire, ont été exilés, internés ou emprisonnés. Les uns le sont pour l’affaire du pape et du concile, mais la majeure partie pour crime de mauvais esprit. « J’ai reçu une lettre du ministre de la police m’invitant à me rendre chez lui, écrit Adrien de Montmorency ; pour la première fois, il s’est expliqué de la façon la plus sévère. Il m’a reproché les propos que je n’ai pas tenus, mais sans me les citer ; il m’a surtout reproché mon intérêt, mes plaintes sur les exilés et mes rapports intimes avec eux. Tout cela était un exorde pour arriver à me reprocher ce qu’il appelle ma neutralité. » Pendant que le ministre de la police de Paris agissait ainsi, le général Miollis faisait enfermer au fort de Civita-Vecchia un Romain qui refusait d’être maire, et il forçait les Romaines à venir à un bal donné par lui, menaçant de la prison les maris des réfractaires. Il faut y réfléchir à deux fois avant de brûler de l’encens devant la statue de Napoléon ; il faut surtout se souvenir de cette parole de Montesquieu : « Pour qu’un homme s’élève au-dessus de l’humanité, il en coûte trop cher aux autres. »

Récamier (PORTRAITS DE Mme ). Mme  Récamier a eu parmi les artistes, comme parmi les écrivains, des admirateurs enthousiastes. Sa grâce et sa beauté n’étaient pas moins séduisantes que son esprit. Elle a raconté elle-même, dans ses Souvenirs, en quelles circonstances Canova fit son buste. Ce fut en 1813, à la suite de ses premières relations avec Mme  Récamier qui était venue visiter son atelier, que le célèbre sculpteur voulut fixer les traits qui l’avaient charmé. Il fit ce buste de souvenir. Lorsque la belle jeune femme revint le voir, après quelques semaines, elle se trouva en face de son image modelée en terre. Mais, soit qu’elle crût sa physionomie peu propre à être reproduite par la sculpture, soit pour toute autre raison que nous ne rechercherons pas, elle ne put, au premier moment, contenir un mouvement de contrariété dont l’effet demeura ineffaçable chez Canova. Le buste avait les yeux levés au ciel et la tête à demi couverte d’un voile tombant par derrière ; l’artiste y ajouta une couronne de laurier et en fit Béatrix, telle qu’elle apparut au Dante. Plus tard, l’œuvre fut exécutée en marbre, et, après la mort de Canova, son frère l’abbé l’envoya à Mme  Récamier. Elle vint ensuite en la possession de M. Ch. Lenormand, ainsi que deux autres effigies de Mme  Récamier, un médaillon par Pradier et un portrait en pied peint par Gérard. Un médaillon en bronze exécuté par David d’Angers a été lithographié par Marc.

Le Portrait de Mme  Récamier, par Louis David, que possède le Louvre, n’est qu’une ébauche qui ne traduit exactement ni la ressemblance ni le charme du modèle : Mme  Récamier est représentée étendue sur un lit de repos de forme antique, vêtue d’une robe blanche et coiffée en cheveux. Cette peinture, payée 6, 120 francs à la vente posthume de L. David en 1826, a été gravée par Joseph Rossello.

Le Portrait de Mme  Récamier par Gérard fut exécuté pour le prince Auguste de Prusse. Celui-ci avait voué un attachement respectueux et profond à la belle Française, ainsi qu’il nous l’apprend lui-même dans la lettre suivante écrite à Gérard pour le prier de faire présent à Mme  Récamier du tableau de Corinne, commandé par lui moyennant le prix de 18, 000 francs : « Monsieur, je m’empresse de vous témoigner ma reconnaissance de ce que vous avez bien voulu consacrer par la peinture un des plus beaux écrits de Mme  de Staël. J’ai cru ne pouvoir faire un meilleur usage de ce tableau, que je regarde comme un hommage rendu à la mémoire de Mme  de Staël, qu’en le donnant à Mme  Récamier, son amie la plus dévouée, que j’ai appris à connaître chez elle à une époque de persécution et d’exil… » Gérard a représenté Mme  Récamier demi-assise, demi-couchée sur une chaise longue, en un déshabillé d’une négligence savamment étudiée, qui laisse voir ses blanches épaules, une partie de sa gorge et ses beaux bras pendants devant elle avec un abandon plein de grâce. Sa robe blanche dessine sa taille flexible ; une draperie jaune est jetée sur ses genoux. De ses deux pieds nus, l’un s’appuie sur un tabouret. Son front, doucement incliné vers le spectateur, a une couronne de cheveux bruns disposés en boucles légères.

Cette délicieuse figure s’encadre dans un appartement à colonnes, au fond duquel un rideau rouge flotte devant une arcade qui s’ouvre sur des ombrages. « Le corps s’enlève et se détache sur ce fond avec une vérité parfaite, a dit M. Victor Fournel. Le dessin est d’une irréprochable pureté ; la couleur harmonieuse, séduisante, sans éclat criard et sans disparate, est appropriée avec le plus grand art à l’admirable beauté du modèle et à la perfection de ses formes. Tout y est d’accord ; il n’y a pas une fausse note. » Ce tableau a été acheté par la préfecture de la Seine à la vente Lenormand. Il a figuré à l’exposition organisée à Paris au profit des Alsaciens-Lorrains en 1874. Un autre portrait de Mme  Récamier, dessiné par P. Gérard en a été gravé en fac-simile dans l’Œuvre de ce maître par F. Girard en 1858 : ici, Mme  Récamier, vue de dos, est assise le bras gauche appuyé sur le dossier de sa chaise, la tête de profil tournée vers l’épaule gauche. Une écharpe flotte autour de sa robe, qui découvre une partie des épaules. Sa chevelure, relevée au-dessus de la nuque, qui est charmante, forme des boucles coquettes sur le haut de la tête et sur la joue. On ne peut souhaiter un profil plus fin, plus spirituel, plus aristocratique.

Un portrait de Mme  Récamier, dessiné à Londres, gravé à Paris et publié par Bonneville, la représente debout, à mi-corps, la tête penchée vers l’épaule gauche, écartant par un mouvement plein de coquetterie un grand voile qui couvre sa tête et cache encore une partie de son front et la moitié d’un de ses beaux yeux. Sa robe, soutenue sous les seins par une rangée de grosses perles, laisse voir une partie de sa gorge et ses bras. Des reproductions plus ou moins exactes de ce portrait ont été gravées par Buxhorn, Charles Silésien, Jules Perreau (1859). Un autre portrait, lithographie par A. Farcy et par J. Champagne, se rapproche davantage du tableau de Gérard.

Une belle lithographie de Devéria nous montre Mme  Récamier sur son lit de mort : la tête, vue de profil et appuyée sur un coussin, a conservé sous la coiffe qui l’emprisonne et sous l’empreinte glaciale de la mort une pureté et une délicatesse de lignes presque idéales.


RECAMPER v, n. ou intr. (re-kan-pé — du pref. re et de camper). Camper de nouveau.


RECANAT1, ancien Recenatum, viile d’Italie, près de l’Adriatique, province et à H kîlom. N.-E. de Maceraia ; 9, 000 hab. Petit port h l’embouchure de la Potenza. Cette ville, autrefois siège d’un évêehé qui a été réuni a,’ celui de Loretta au xvie siècle, est bâtie sur une élévation d’où l’on jouit d’une belle vue. Elle possède des églises gothiques et quelques palais. Aux environs, la campagne est d’une admirable fertilité. Près de la ville, on voit un bel aqueduc qui fournit de l’eau à la ville de Lorette.

RÉCAPITULATEUR, TRICE s. (ré-ka-pitu-la-teur, tri-se — rad. récapituler). Personne qui récapitule, qui fait une récapitulation.

RÉCAPITULATIF, IVE ndj. (rê-ka-pi-tula-tiff, i-ve — rad. récapituler). Qui sert à récapituler : finumération récapitulative.

RÉCAPITULATION s. f. (ré-ka-pi-tu-lasi-on — rad. récapituler). Répétition sommaire, résumé de ce qui a déjà été dit ou écrit : La récapitulation d’un compte. (Acad.)

— Rhétor. Partie de la péroraison qui consiste dans une énumération courte et précise des principaux points du discours.

RÉCAPITULÉ, ÉE (ré-ka-pi-tu-lé) part, passé du v. Récapituler. Dont on a fait la récapitulation : La moralité de cette fable n’est point récapitulée en maxime au commencement ou à la fin, comme dans les autres fables de La Fontaine. (B. de St-P.)

RÉCAPITULER v. a. ou tr. {ré-ka-pi-tu-lé

— latin recapilulure, proprement revenir sur les points principaux, de re, en arrière, et de capitutum, point principal, de capul, tête). Résumer, redire sommairement ; On dirait aujourd’hui que le peuple se recueille et récapitule ses croyances. (Proudh.)

RECARBONISATION s. f. (re-kar-bo-niza-ci-on — rau. recarboniser). Action de restituer du carbone à l’acier, quand il en a perdu.

RECARBONISER v. a. ou tr. (re-kar-boni-sé — du préf. re, et de carboniser). Restituer du carbone à : Rkcarboniser l’acier.

RECARBURER v. a. ou tr. (re-kar-bu-rô

— du préf. re, et de carburer). Carburer de nouveau : Rkcarburbr l’acier.

RECARDER v. a. ou tr. (re— kur-dé — du préf. re, et de carder). Carder de nouveau.

RÉCARÈDE ■ « Caihollquo, dix-Septième roi des Wisigoths d’Espagne, mort à Tolède en 601. Il monta sur le trône en 58$, combattit avec succès les Francs et les Burgondes, persécuta les ariens et établit définitivement le catholicisme en Espagne. Ce fut aussi lui qui, au milieu de plusieurs innovations et changements, substitua les conciles de Tolède aux anciennes assemblées militaires des Wisigoths.

RECARRELER v. a. ou tr. (re-ka-re-lé du préf. re, et de carreler. Se conjugue comuie carrklbr). Carreler de nouveau : RecaiîRelkr une pièce dont les carreaux sont brisés.

. — Ressemeler : Rkcarrblbr des bottes, des souliers.

RECARRELURE s. f. (re-ka-re-lu-rerad. recarreler). Pop. Ripaille, repas abondant.

RECASSER v. â. ou tr. (re-ka-sé — du préf. re, et de casser). Casser de nouveau : J’avais fuit raccommoder ce vase, on vient de le recasser. (Acud.)

— Techn. Recasser une peau, La tremper dans l’eau, puis, après l’avoir étendue sur le chevalet, passer dessus un couteau à tranchant rond, afin de la préparer, en détruisant sa roideur, à recevoir les manipulations postérieures : Couteau à recassur.

— Agric. Recasser une terre, Lui donner un nouveau labour, après qu’elle a porté du blé.

RECASStS s. m. (re-ka-si — rad. recasser), Agric. Terre qui a été recassée après la moisson.

RECATHOLIC13ER v. a. ou tr. (re-ka-toli-ïi-zô — du préf. re, et de catholique). Fuira revenir au catholicisme..

RECAUSER v. n. ou intr. (re-kô-zé — du

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prêt re, et de causer). Causer, converser de nouveau ; Le petit chevalier avait d& recauser avec J/i’e de Menarès.. (F. Soulié.) Eh mais, madame, si vous étiez veuve, on pourrait… Nous Rbeauseroks de cela I (Ûér. de Nerv.)

RECAVER (SE) v. pr. (re-ka-vé — du préf. re, et de cave). Jeux. Reformer sa cave, c’est-a-dire mettre d’autre argent sur le tapis, quand on a perdu tout celui qu’on-y avait mis avant de commencer la partie : À la bouillotte, aussitôt qu’un joueur est décavé, il est en droit de sa rkcaver de telle somme que bon lui semble, à moins qu’une convention particulière n’ait fixé un maximum pour toute nouvelle cave. Il venait cette fois de se recaver de trois mille francs, (Scribe.)

HECCA ou REKA, rivière d’Illyrie. Elle prend sa source duns le gouvernement de Laybach, coule d’abord au N.-O., puis à l’O., dans une belle vallée, où elle arrose le bourg de Vrem, entre dans le gouvernement de • Trieste et, à £5 kiloin. E. delà ville de ce nom, se précipite avec un horrible fracas dans un alime où elle se perd après un cours d’environ 48 kilom,

RECCU1 (Nardo-Aotonio), botaniste italien, né ù Montecorvo (royaume de Naples). Il vivait au xvie siècle. Médecin de Philippe II et archi&tre général du royaume de Naples, il fut chargé par ce prince d’examiner les nombreux matériaux que le docteur Heriuandez avait rapportés du Mexique et d’en extraire ce qui intéressait la médecine. Recchi donna le résultat de son travail duns un remarquable ouvrage qui fut publié longtemps après sa mort sous le titre de Rerum medicinaliumNovssBispanisihesaurus{Rome, 1651, 2 vol. in-fol.). Une copie du manur se rit de Recchi avait été traduite en espagnol et publiée sous ce titre : De la naturatexa y virtudes de las arboles, plantas y animales de la Nueva Espaûa, que se aprovecka la medicina (Mexico, 1015, in-4o, fig.).

RECCBIA s. m. (rè-ki-a — de Recchi, botan. ital.). Bot. Genre d’arbustes, rapporté avec doute a la famille des dilléniacèes, et dont l’espèce type croit au Mexique.

RECCO, ville d’Italie, province et à 16, kilom. S.-E. de Gênes, agréablement située au fond d’un golfe dont Ta rive orientale est formée par le promontoire de Porto-Fino ; 4, 800 hab. Fabriques de fil blanc très-estime ; commerce de toiles, de fil, d’huile et do fruits. On y construit de petits navires. Non loin de cette petite ville se trouve le couvent abandonné de la Cervara, où François le fut détenu avant d’être embarqué pour l’Espagne.

RBCCO (Joseph), publiciste et théologien italien, né à Ripatransono (États de l’Église) en 1713, mort en 1801. Il embrassa l’état ecclésiastique et passa la plus grande partie de sa vie à Rome. Parmi ses ouvrages, nous citerons : Dell’esislenza di una giuridizione nella chiesa cattolica stabilita nelf autorité del pontefice (Rome, 1761, in-so) ; Belle due podeslà, spirituale et temporale (1793, in-8o).

RÉCÉANT, ANTE ndj. ■ (ré-sé-an, an-te). Ane. coût. Domicilié ; qui habite en un endroit.

— s. m. Féod. Vassal qui était obligé à résidence, et qui ne pouvait changer de domicile sans l’aveu de son seigneur.

RECÉDER v. a. ou tr. (re-sé dé — du préf. re, et de céder. Se conjugue comme céder). Céder de nouveau, céder après cession : Je lui ai recédé la maison qu’il m’avait vendue. (Acad.) Il Céder après avoir acheté : Je lui ai recédé le cheval que j’avais acheté.

RECEIT s. m. (re-cè). Ane. coût. Droit de gîte que possédait le seigneur. Il Un écrivait aussi RKCKPT OU RliCliT.

RECEL S. m. (re-sèl — du préf. re, et du lat. ctlare, cacher). Jurispr. Action de celui qui, sciemment et volontairement, reçoit et conserve des choses enlevées, détournées ou obtenues à l’aide d’un crime, d’un délit : Le coupable de recel est’puni comme complice. (Merlin.)

— Encycl. Le recel est, en droit, l’acte d’une personne qui, pour favoriser l’impuninité d’un criminel, fait disparaître le produit du crime.où du délit. L’auteur de cet acte se nomme receleur. La plupart de3 anciens crimiiialistes, et notamment Julius Clarus, Balde, Bossius et Bariole, pensaient que les receleurs devaient être punis de lu même peine que les voleurs ou que les assassins dont ils favorisaient l’impunité.

« Dans la plupart des ouvrages de jtirispru— dence, on emploie indifféremment les mots recel, recelé, recètement. M. Achille Morin, dans son Répertoire de droit criminel, die avec beaucoup de raison que chacun de ces mots doit avoir sa signification propre. Suivant cet auteur, le mot recel n’est pas suffisamment distinctif et on doit éviter de l’employer seul. D’après lui, « l’expression recelé convient particulièrement au méfait du receleur d’objets, qui sait qu’ils proviennent d’un crime ou délit. L’expression recètement doit s’appliquer surtout à l’action de celui qui recèle ou dérobe aux poursuites un malfaiteur, un criminel évadé, un déserteur ou un espion ennemi, comme à l’actiou de cacher le Cadavre d’une personne homicidée. * Sous ia plupart des législations, et principalement sous la législation française, les faits de recelé ou

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