Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 13, part. 3, Rech-Rhu.djvu/143

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. . . César est mis au rang des dieux,
Son image reluit a toutes les murailles.

A. Barbier.

— Luire, en général : Les étoiles qui reluisent au ciel. Les yeux du chat reluisent dans l’obscurité.

— Se montrer, se manifester : Un courage doux et paisible reluit dans ses yeux. (Fén.) La sérénité reluisait sur ce front auguste. (Boss.)

— Prov. Tout ce qui reluit n’est pas or, Les apparences sont souvent menteuses, ne prouvent pas toujours une valeur réelle : Il fait grande dépense, mais tout ce qui reluit n’est pas or. (Acad.)

Syn. Reluire, briller, luire. V. briller.

RELUISANCE s. f. (re-lui-zan-se — du préf. re, et de luire). Eclat, splendeur, magnificence. || Vieux mot.

RELUISANT, ANTE adj. (re-lui-zin, an-te)

— rad. reluire). Qui reluit. : Des armes reluisantes. Une étoffe très-reluisante. (Acad.) Comment ! ces petits grains reluisants valent tant d’argent/ (G. Sand.)

— Paré d’objets qui reluisent :

Qu’allez-vous faire aux catacombes,
Tout reluisants de pourpre et d’or ?

V. Hugo.

— Fam. Avoir le visage tout reluisant, Se dit d’une femme extrêmement fardée.

RELUQUER v. a. ou tr. {re-lu-ké — du préf. re, et de l’ancien verbe louquer, luquer, qui signifiait regarder, considérer. On trouve encore luquer dans le patois normand, louki en wallon, et erlouquer, en rouchi. Le vieux verbe luquer, louquer nous est venu du germanique : anglo-saxon locian, regarder, considérer, anglais lo look, ancien allemand luogen, allemand moderne lugen, hollandais luchen, lonken, toutes formes qui se rattachent à la racine sanscrite rue, briller, qui, par le changement ordinaire de r en /, se présente sous Ta forme luk dans un grand nombre de dérivés, et particulièrement dans les langues européennes : grec leukos, brillant, blanc, latin lucere, briller, lux, lumière, gothique liuhatà, irlandais loiche, kymrique lluch, même sens, ancien slave luca, frayon, etc.). Lorgner curieusement en cachette, en dessous : Il ne fait que reluquer cette femme, (Acad.) C’est ça, prends garde au ruisseau, reluque les boutiques, balade, donne-toi le temps, vaurien ! (A. Aufanv’re.) Je me suis vu imprimé pour ta première fois dans le journal ; /ai reluque ta feuille vingt fois avec le regard attendri et aimant de la joie paternelle. (Champfleury.)

— Convoiter, désirer vivement : Il reluque cette terre, cette maison, cet héritage.(Aaad.)

Se reluquer v. pr. Se lorgner mutuellement : Deux amants qui se reluquent.. RELUQUEUR, EUSE s. (re-lu-keur, eu-ze

— rad. reluquer). Personne qui reluque, qui a l’habitude de reluquer : Comme le gars est beau garçon, il est reluqué par toutes les filles, et, entre autres reluqueuses en plein vent, il faut citer la belle Jolianna. (J. Janin.)

RELUSTRER v. a. ou tr. {re-lu-stré — du préf. re, et de lustrer). Lustrer de nouveau : Relustrer une étoffe, un chapeau.

— Fig. Donner un nouveau lustre, un nouvel éclat à : L’aristocratie de nom allait he- lvstrkr son aristocratie d’argent. (G. Sand.)

RELUTE s. f. (re-lu-te — rad. relire). Action de relire des épreuves typographiques. Il Très-peu usité.

RELUTERv. a. ou tr. (re-lu-té —du préf. re, et de tuter). Luter de nouveau : Reluter des tuyaux.

RELUTTER v. n. ou intr. (re-lu-té — du préf. re, et de lutter). Lutter de nouveau,

RELY (Jean de), un des orateurs les plus éloquents de son siècle, né à Arras vers 1430, mort à Saumur en 1499. Il fut successivement chanoine de Notre-Dame de Paris, puis chancelier et archidiacre, professeur de théologie, enfin recteur de l’Université, docteur en Sorbonne et évêque d’Angers (1191). Ce fut lui qui, en 1461, rédigea Tes remontrances du parlement à Louis XI pour le maintien de la pragmatique sanction. Député par le clergé de Paris aux états généraux de Tours (1483), il signala son zèle pour la répression des abus, devint plus tard aumônier de Charles VIII et fut chargé par lui de missions importantes.

REM (M" » ), danseuse de l’Opéra sous Louis XV, dont nous ne parlons ici que pour avoir l’occasion de rappeler une épigramme que lui valut son nom singulier Rem, la chose. Elle était la maîtresse de ce singulier mari qui a nom Le Normand d’Etiolés, lequel avait pour femme Jeanne-Antoinette Poisson, décorée du titre de marquise de Pompadour quand elle fut devenue la maîtresse du roi. Ici, faisons un emprunt aux Mémoires publiés ar une dame Du Hausset, femme de chaînée de la Pompadour:« On avait donné à Madame; — c’est le nom qu’en vraie femme de chambre elle donne toujours à la marquise sa maîtresse, — on avait donné à Madame un fort bon conseil, c’était de faire en » voyer à Coustantinople, en qualité d’ambassadeur, M. Le Normand, son mari. Cela aurait diminué une partie du scandale qu’il y avait à voir Madame avec le titre de marb:

REMA

quise à la cour et son mari fermier général à Paris. Mais il était tellement attaché k la vie de Paris, à ses habitudes, à l’Opéra, qu’on ne putjamais le déterminer. Madame chargea un M. d’Arboulin, qui avait été de sa société avant qu’elle fût à la cour, de négocier cette affaire. Il s’adressa àMlle Rem, qui avait été danseuse à l’Opéra et qui était la maîtresse de M. Le Normand. Il lui fit les plus belles promesses, lui dit qu’elle pourrait le suivre à Coustantinople; mais elle était comme lui et préférait la vie de Paris. Elle ne voulut point s’en mêler. »

Le Normand épousa depuis cette demoiselle Rem, qui n’avait pas trop bonne réputation et qui était une sorte de femme publique, si 1 on en croit l’épigraimne qui défraya toutes les gazettes de l’époque : Four réparer miseriam Que Pompadour St à la France, Le Normand, plein de conscience, Vient d’épouser Mempublicam. REMÂCHEMENT s. in. (re-mâ-che-manrad. remâcher). Action de remâcher.

REMÂCHER v. a. ou tr. (re-mà-ehé — du préf. re, et de mâcher). Mâcher de nouveau : Les animaux qui ruminent remâchent ce qu’ils ont déjà mâché. (Acad.) Ruminer, c’est.REMÂ-CHER ce que l’on a déjà avalé. (J. Macé.)

— Fig. Ruminer en soi-même, repasser dans son esprit : J’ai longtemps remâché cette phrase avant de l’écrire. (Acad.) L’homme se plait en la misère ; il s’opiniâtre à remâcher et remettre continuellement en mémoire les maux passés. (Charron.)

REMACLE (saint), évêque de Maastricht, né à Bourges, mort en 664. Il fut élevé sous la direction de saint Sulpice, puis sous celle de saint Ouen, se signala par son zèle évangélique et fut appelé par les habitants de Maastricht à occuper le siège épUcopal de cette ville. Remacle fonda plusieurs monastères et, après un épiscopat de sept ans, il demanda au peuple de nommer à sa place saint Théodard, après quoi il se retira dans un ermitage. Par la suite, à alla habiter le monastère de Stavélo, dans la forêt des Ardennes, et obtint du roi d’Austrasie de grandes concessions de terrain. Saint Remacle, dont le nom n’est pas inscrit au martyrologe romain, fut enterré dans un oratoire dédié à saint Martin et situé près du monastère dé Stavélo.

REMACLE (Bernard-Benoit), économiste français, né à Avignon en 1805, mort à Arles le 28 février 1871. Reçu docteur en droit en 1824, il entra trois ans plus tard dans la magistrature, fut substitut à Nîmes (1827-1S30), remplit, en 1831, une mission scientifique en Allemagne et devint maire d’Arles en 1850. En 1852, il devint, avec l’appui de l’administration, député des Bouches — du-Rhône au Corps législatif et fut nommé, en 1854, préfet du Tarn. On lui doit : Rapport au ministre de l’intérieur sur les infanticides et les mort-nés ; Des hospices d’enfants trouvés (1838, in-8o) ; Des prisons du midi de l’Allemagne (1840, in-4o), etc.

REMACLE DE L1MBOURG, médecin allemand. V. Fuchs. • /

REMAÇONNER v. a. ou tr. (re-ma-so : nédu préf. re, et de maçonner). Maçonner de nouveau, refaire la maçonnerie dé : Remaçonner un mur.

REMAGEN, ville de Prusse, province du Rhin, régence et à 45 kilom. N.-O. de Coblentz, sur la rive gauche du Rhin ; 1, 800 hab. La porte d’entrée du presbytère catholique est ornée de sculptures de la fin du xie siècle et semble être un débris de.l’ancien palais des rois francs. Le mur du cimetière remonte en partie à l’époque gallo-romaine. Des antiquités romaines ont été souvent découvertes à Remâgen. Cette petite ville est dominée par l’Erpelerlei, immense rocher de basalte que l’on est parvenu, à force de travail, à transformer en un vignoble renommé. Les ceps sont plantés dans des caisses remplies de terre et habilement consolidées entre les crevasses ou les trous du rocher.

REMAIGRIR v. n. ou intr. (re-mè-grirdu préf. re, et de maigrir). Redevenir maigre : J’avais engraissé, mais 'j’ai remaigri.

REMAILLAGE s. m. (re-nia-lla-je ; M mil.

— rad. remailler). Action de remailler : Le remaillage des bas. il On dit plus ordinairement REMMAILLAGE.

— Techn. Opération de là préparation des peaux chamoisées, qui.consiste à eulever les parties de fleur ou d’épiderme qu’on a laissées lors de l’effleurage : Le remaillage est très-délicat et très-difficile ; aussi les ouvriers ont-ils soin d’appliquer sur les peaux qui l’ont subi une marque particulière, afin que le patron puisse connaître celui d’entre eux qui a mal opéré. (Maigne.) il Espèce de pâte assez épaisse, qui est formée d’huile et de l’épidémie enlevé dans l’opération du remaillage : On conserve le remaillage pour le mêler au dégras. (Malepeyre.)

REMAILLER v, a. ou tr. (re-ma-llé ; Il mil.

— du préf. re, et de mailler). Réparer les mailles de : Remailler des bas, un filet. Il On dit plus ordinairement remmailler.

— Techn. Remailler les peaux, Les soumettre à l’opération du remaillage, en enlever l’arrière-fleur, les débarrasser des parties de lieur ou d’épiderme qu’on a laissées

REMA

lors de l’effleurage :’On remaille tes peaux en les étendant sur un chevalet très-lisse appelé chevalet à remailler, et l’on promène dessus, sur l’épiderme, avec force, presque perpendiculairement et de haut en bas, un couteau concave qui ne coupe presque pas et qu’on nomme fer ou couteau à REMAILLER. (Maigne.) On.a observé que la peau d’une chèvre qui » a pas porté est bien plus difficile à remailler que celle d’une chèvre qui a été fécondée. (Malepeyre.)

— Constr. Remailler un mur, En boucher les trous et le crépir.

REMAILLER v. a. ou tr. (re-ma-llé ; Il mil.

— du préf. >, et de émailler). Techn. Entailler de nouveau.

REMAISANCE s. f. (re-mè-zan-se — du vieux fr. lemuindre ; du lat. rémunère, rester). Féod. Droit que payaient au seigneur ceux qui faisaient leur résidence sur sa terre,

— Eaux et for. Nom qu’on, donnait autrefois au bois qui restait dans les forêts après qu’on en avait tiré le bois de charpente et le bois décorde.

RÉMALARD, bourg de France (Orne), ch.-l. de canton, arrond. et à 25 kilom. de Mortagne, à 64 kilom. d’Alençon, sur la rive gauche de l’Huisrie ; pop. aggl., 1, 155 hab.pop. tôt., 1, 745 hao. Tanneries. Ruines de deux châteaux forts. Château de Voré, qu’habita longtemps Helvétius.

REMANANT s. m. (re-ma ; -nan — du lat. remaneus, qui reste). Sylvie. Brindilles et menus débris de bois qui restent dans les coupes, après l’exploitation et la vidange.

RÉMANCIPATION s. f. (ré-man-si-pa-si-on

— lat. remancipntio, même sens). Antiq, rom. Formalité juridique usitée chez les anciens Romains dans les adoptions, et qui consistait en une revente de l’enfant adopté faite par le père adoptif au père naturel représentant un tiers étranger, revente qui avait pour effet de tirer l’adopté de la condition légale d’esclave où l’avait mis la première vente ou mancipation.

REMANDER v. a. ou tr. (re-man-dé — du préf. re, et de mander). Mander de nouveau.

. REMANDURE s. f. (re-man-du-re). Techn. Série de seize cuites consécutives qu’on fait subir à l’eau dans certaines salines.

REMANGER v. a. ou tr. (re-man-jé — du préf. re, et de manger. Se conjugue comme manger). Manger de nouveau : Je ne remanGerai plus de ce poisson.

REMANIABLE adj. (re-ma-ni-a-ble — rad. remanier). Qui peut être remanié.

REMANIÉ, ÉE (re-ma-ni-é) part, passé du v. Remanier. Manié de nouveau : Les fruits trop remaniés perdent leur fraîcheur.

— Fig. Retouché, soumis à un nouveau travail : Ce passage de votre livre a besoin d’être remanié.

REMANIEMENT OU REMANÎMENT S. m. (re-ma-nt-man — rad. remanier). Action de remanier ; résultat de cette action : Remaniement d’un toit, d’un pavé. (Acad.)

— Changements, corrections, modifications que l’on fait subir à un ouvrage : Cette pièce de théâtre âsubi de nombreux remaniements. L’incorporation de la Belgique à la France semble devoir être une conséquence d’un remaniement européen. (Proudh.)

— Constr. Remaniement à bout, Ouvrage du couvreur, consistant k recouvrir entièrement un toit soit avec les mêmes matériaux, soit avec des matériaux neufs.

. — Typogr. Modification apportée à la composition typographique, qui amène des changements dans la disposition des pages, des alinéas ou des lignes, il Action de remuer, par huit ou dix feuilles, le papier trempé destiné à l’impression, afin de l’humecter partout également.

— Encycl. Typogr. Les remaniements résultent de corrections indiquées, sur l’épreuve par suite des erreurs de l’ouvrier typographe ou de changements, d’additions, de suppressions que l’auteur fait aussi sur l’épreuve. Le travail des remaniements demande d’autant plus de soin que les modifications sont plus étendues et déplacent plus de mots. Il peut causer de graves erreurs. Comme le dit Bayle, un point été ou ajouté ou changé fait passer les choses du oui au non. Les typographes intelligents diminuent beaucoup les chances d’erreur en dérangeant le moins de lignes possible. Dans ce but, ils jettent des blancs ou en diminuent le nombre dans les lignes voisines de celles qui sont corrigées, ajoutées ou supprimées, de telle sorte que les raccords s’opèrent sans trop de déplacement. Il arrive aussi que l’on a à transposer des pages ou à faire passer des lignes d’une page dans’une autre. I.a transposition des pages offre peu d’inconvénient ; celle des lignes est d’autant plus délicate qu’elle oblige à reculer ou à avancer une plus longue suite d’autres lignes. Le remaniement peut aussi résulter de l’obligation où l’on se trouve de changer le format d’un ouvrage, de transformer un grand format en petit, et réciproquement. Une cause fréquente d’erreurs, souvent grotesques, surtout dans les journaux, pour lesquels le travail se fait avec une extrême rapidité, c’est le remaniement qui consiste à transposer un alinéa ou a faire

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une addition considérable. On a vu, par exemple, il y a quelques années, dans un journal politique des plus importants, se suivre, ces deux phrases, dont l’ensemble est si singulier : ■ La Prusse masque à peine see projets d’envahissement sur l’Allemagne tout entière, et la fameuse ligne du Mein n’est plus pour elle qu’une ligne idéale, bonne à figurer sur les cartes diplomatiques et à tromper ceux qui veulent bien être trompés. Elle porte un bonnet de linge, une robe écossaise, un tablier en cotonnade bleue ; elle dit se nommer Antoinette et ne veut donner aucun autre renseignement. On l’aécrouée provisoirement à la Conciergerie. • Une partis d’un fait divers avait été se joindre,’par suite d’un remaniement mal opéré, à un article sut la politique prussienne.

Ou appelle encore remaniement, dans la languedes imprimeries, le travail qui consiste à retourner en divers sens, par huit ou dix feuilles, le papier qui a été. trempe pour l’impression. Cette opération a pour résultat de faire pénétrer également l’humidité dans to’utes les feuilles.

— Théâtre. Le plus souvent, les œuvres dramatiques sont remaniées à la suite de la

reinière représentation, qui en montre mieux es longueur.-, les parties faibles, et qui éclaire sur ce qui plaît ou déplaît au public. Un des plus curieux remaniements, en fait de théâtre, a été celui que M. Kmile Augier’pratiqua sur le dernier acte de sa pièce intitulée la Contagion. Quand l’œuvre partit, avec une troupe spéciale, pour se montrer dans les départements, l’auteur craignit que la province n’accueillit pas bien le dénoùment primitif, qui lui avait paru convenir à Paris, et il la pourvut d’un dénoùment nouveau, afin qu’elle pût sans encombre faire son tour de France.

REMANIER v. a. ou tr. (re-ma-ni-é — du préf. re, et de manier. Séconjugue comme manier). Manier de nouveau : IÎ’a. 'manié et remanié ces étoffes sans avoir pu décider laquelle était la meilleure. (Acad.)

— Modifier par un nouveau travail : Remanier la couverture d’une maison. (Aoad.) — Retoucher, faire des changements dans : Ilya dans cette tragédie deux ou trois scènes qu’il faudrait remanier. Cet ouvrage peut devenir bon, mais il faut le remanier. (Acad.)

— Techn. Remanier un pavé, Asseoir sur une forme neuve de vieux pavé, et en remettre du nouveau à la place de celui qui est cassé.

— Constr. Remanier à bout, Relever la tuile ou l’ardoise d’une couverture, et y ajouter du lattis neuf avec les tuiles qui manquent.

— Typogr. Remanier la composition, Y faire des changements qui modirieut’la disposition des pages, des alinéas ou des lignes. || Remanier te papier, Retourner en divers sens et par parties le papier qui a été trempe, utin que les feuilles soient toutes également humectées.

REMANIEUR, EUSE s. (re-ma-ni-eur, euze — rad. remanier). Personne qui remanie.

REMARCHANDER v. a. ou tr. (re-rnarchaii-dé — du préf. re, et de marchander). Marchander de nouveau.

REMARCHER v. n. ou intr. (re-mar-ohédu préf. re, et do marcher). Marcher de nouveau.

RËMARD (Charles), littérateur français, né à Ohàteau-Th.erry (Aisne) en 1760, mort à Paris eu 1828. Il fonda une librairie à Fontainebleau et devint, sous l’Empire, conservateur de la bibliothèque de celle ville. Reniai d avait une connaissance, approfondie des littératures latine, italienne et anglaise. On lui doit : la Chézomanie oji l’Ar< de chier, poiline didactique en quatre chants (Scrotopolis-Paris, 1806, in-12J, écrit avec utie.verve et une facilité remarquables, et Guide du voyageur à Fontainebleau (1820, in-12).

REMARDE, rivière de France (Seine-et-Oise). Elle naît au S. de la forêt des Iveliues et se jette dans l’Orge, à Arpajon, après 40 kilom. de cours. Elle baigne Sonchatnp, Saint-Cyr et Val-Saiut-(jerniain.

REMARIAGE s. m. (re-ma-ri-a-je — du préf. re, et de mariage). Action de se remarier, nouveau mariage : Vous êtes une masque, avec votre remariage. (Dancourt.)

REMARIER v. a. ou tr. (re-ma-ri-é — du préf. re, et de marier. Se conjugue comme marier). Marier-de nouveau : Sa fille était veuve, il vient de ta remarier. *(Acad.) Et dites-moi, monsieur, la remortrei-vouBÎ

DESTOUCflEB.

Se remarier v. pr. Se marier de nouveau : La veuve lu plus sage est toujours assez folle pour se remarier. (La Chaussée.) Juslinien accorda des avantages à ceux qui ne SE remarieraient pas. (Montesq.) Je ne m’étonne pas s’il y a tant de femmes qui SB remarient. (Mariv.) A Rome, ou avait peu d’estime pour la veuve qui se remariait. (A. Garnier.)

REMARQUABLE adj. (re-mar-lta-blorad. remarquer). Qui est digne d’êtio remarqué : Evénement remarquable. Phénomène

REMARQUABLE. Action REMARQUABLE. Qualités

remarquables. // y a des beautés remarquables dans cet ouvrage. C’est un homme d’un talent remarquable. (Acad.) Ce qu’il y a de