Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 13, part. 3, Rech-Rhu.djvu/187

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RENI

RENGBÉGER v. a. ou tr. (ran-gré-jédu préf. r, de en, et du lat. granaior, plus grand. Prend un e après le g devant a et o : Je rengrégeais ; nous rengrëgecns). Augmenter, accroître, envenimer, empirer : Rengréger son mal, sa douleur, sa peine.

Se rengréger v.pr. S’accroître, s’augmenter : Son mat se rengrége. Sa douleur se RENGRÉGE.

RENGRÉNEMENT s, m. (ran-gré-ne-man

— du préf. r, et de engrener). Action de rengréner : Le rengrénement des monnaies. Le Rengrénement du gruau.

RENGRÉNER v. a. ou tr. (ran-gré-nédu préf. r, et de engrener. Change 6 en è devant une syllabe muette : Je rengrène ; qu’ils rengrènent ; excepté au fut. de l’ind. et au prés, du cond. : Je rengrénerai ; ils rengrèneraient. On voit aussi que la conjugaison de ce verbe diffère de celle de son primitif engrener, qui fait : J’engrènerai, tu engrèneras. Cette anomalie provient de l’inconséquence commise par l’Académie, qui

écrit engrener et rengréner). Techn. Remettre sous la meule : Rengréner du gruau, il Remettre sous le balancier : Rengréner des monnaies mal venues, des poinçons à vérifier. H Engager de nouveau entre les dents d’une roue dentée : Rengréner tut pignon.

RENGUI s. m. (ran-ghi). Monnaie de plomb en usage dans le royaume de Siam.

RENHAEDIR v. a. ou tr. (ran-ar-dir — du préf. r, et de enhardir). Enhardir de nouveau, rendre de la hardiesse, du courage à : Cette nouvelle renhardit les soldats.

Se renhardir v. pr. Reprendre de la hardiesse, redevenir hardi.

RENI s. m. (re-ni — rad. renier). Action de renier, reniement, il Vieux mot.

RENI, ville de "la.. Turquie d’Europe (Moldavie), sur la rivé gauche du Pruth, a son embouchure dans le Danube. Sa population, qui était autrefois très-considérable (60,000 hab., dit-on), ne s’élève guère aujourd’hui qu’à 3,000 hab. On y remarque un château crénelé et garni de tours. Les Russes l’ont cédée à la Turquie en 1856, en vertu du traité de Paris.

RENI (Guido), peintre italien. V. Guide (le).

RENIABLE adj. (re-ni-a-ble — rad. renier). Qui peut être renié.

— Prov. Tout vilain cas est reniable, Il est

  • naturel de nier une faute qu’on a commise,

un tort que l’on a eu :

Tout vilain cas, dit-on, fut toujours reniable. Tu. Corneille.

Il On dit aujourd’hui tout mauvais cas est

NIABLE.

RENICHER v. n. ou intr. (re-ni-ché — du préf. re, et de nicher). Nicher de nouveauj : Beaucoup d’oiseaux nichent au printemps et renichent vers le mois de juillet.

RENIÉ, ÉE (re-ni-é) part, passé du v. Renier. Qu’on refuse de reconnaître : Être renié par ses amis, par ses parents, il Que l’on désavoue, dont on se déclare détaché : Patrie renies. L’homme s’agita sans foi et sans espoir entre un passé à moitié renié et un avenir fermé pour lui. ( Peyrat’.) ||. Dont on refuse de reconnaître l’existence : La réputation est comme la vérité : d’autant plus discutée et reniée qu’elle est plus évidente. (C«e de Blessington.)

Moine renié, Moine qui a renoncé à la vie monastique. Il Chrétien renié, Chrétien qui aabandonné sa religion.

Être renié de Dieu et des hommes, Être en exécration k tout le monde.

RENIEMENT ou RENÎMENT s. m. (re-nlman

— rad. renier). Action de renier : Reniement de saint Pierre.

— Fam. Jurement, blasphème.

—Allas, hist. Le reniement de saint Pierre.

V. Pierre (saint).

Reniement de sanlnl Pierre, titre de diverses œuvres d’art. V. Pierre.

RENIER v. a. ou tr. (re-ni-é. — du préf. re, et de nier. Se conjugue comme nier). Affecter, par mépris, de ne pas connaître ; déclarer qu’on ne connaît pas : Saint Pierre renia Jésus-Christ, renia son maître par trois fois. (Acad.) Il Désavouer, méconnaître : Renier ses parents, sa patrie, sa famille. Celui, qui peut être assez tûche pour renier sa patrie est indigne d’être écouté d’un honnête homme. (Chateaub.) Henri V111 divorça malgré le pape ; Rome le renia, mais il renia Home. (Yacquérie.) La grandeur de la démocratie, c’est de ne rien nier et de ne rien renier de l’humanité. (V. Hugo.) L’orgueil et l’impiété renient la vénérabilité de l’antique. (Le P. Félix.)

Passer comme un troupeau, les yeux fixés à terre, Et renier le reste, est-ce donc être heureux ? A. de Musset.

— Abjurer, renoncer à : Renier sa religion, sa foi. Le peuple dit que les sorciers renient chrême et baptême. (Acad.) On ne renie pas impunément son principe. (Chateaub.) La raison humaine a des points fixes.qu’elle ne peut renier sans s’abdiquer elle-même. (De Basante.) Un légitimiste qui renie le droit divin est légitimiste comme un catholique qui

RENI

nierait la révélation serait catholique. (E. de Gir.)

— Absol. Renier sa religion : De vingt captifs qu’ils étaient, il n’y en eut que deux qui

RISNIERENT. (Acad.)

— Fam. Renier Dieu et Absol. Renier, Jurer le nom de Dieu, blasphémer : Il renie comme un païen.

— Syn. Renier, abjurer. V. ABJURER.


Renier, chanson de geste du xiiie siècle ; elle fait partie du cycle de Guillaume au Court-Nez. C’est une des plus longues, car elle n’a pas moins de 20,000 vers, et c’est une des moins intéressantes. Renier, fils de Maillefer et de la princesse Florentine, enlevé de son berceau par un larron, est vendu à l’émir de Venise et jeté dans la fosse aux lions ; mais les bêtes féroces, retenues par la volonté divine, s’arrêtent devant lui et le lèchent amoureusement au lieu de le dévorer. La belle Idoine, fille de l’amirante de Venise, se prend, pour l’enfant si miraculeusement préservé, de l’affection la plus vive et elle le fait transporter dans ses appartements. Renier est élevé sous ses yeux ; il grandit chaque jour en beauté, en force et en courage, et, sorti de l’enfance, il part à la recherche de ses parents. Alors commence le récit de longues aventures ; Renier délivre son père de captivité, apparaît comme un deus ex machina au milieu de toutes sortes d’intrigues enchevêtrées, accomplit des prodiges et finalement épouse la sage Idoine, dont il a un fils, Tancrède, un des héros de la première croisade. On ignore le nom du trouvère qui a composé cette interminable amplification.


RENIER (Etienne-André), naturaliste italien, né à Chioggia, près de Venise, en 1759, mort à Padoue en 1830. Tout en pratiquant la médecine dans sa ville natale, il s’adonna à l’étude de la zoologie, approfondit le système de Linné et, encouragé par le savant Bottari, il s’occupa surtout des mollusques, dont il recueillit une quantité considérable dans le golfe de Venise. La réputation qu’il acquit par ses ouvrages lui fit offrir une chaire à Paris, mais il’la refusa et devint professeur d’histoire naturelle à Padoue (1806). En 1826, il vendit sa belle collection de mollusques à l’empereur d’Autriche, qui le chargea de l’installer à Vienne. Ses principaux ouvrages sont : Catalogo ragionato délie conchioglie (1802) ; Tavole di zoologia, écrit dans lequel il expose une nouvelle classification fondée sur le système nerveux ; Elementi di mineralogia (Padoue, 1825-1828, in-8«) et Nuove tavole di zoologia, où il- a suivi, en la perfectionnant, la méthode proposée par Virey pour la classification des animaux. Son grand Traité sur les mollusques n’a pas été imprimé.

RENIER (Charles-Alphonse-Léon), épigraphiste français, membre de l’Institut, né à Charleville (Ardennes) le 2 mai 1809. Il débuta dans la carrière de l’enseignement et, a l’âge de vingt-trois ans, il était principal du collège de Nesle (Somme). Il eut un moment l’intention d’acquérir une imprimerie, mais abandonna bientôt cette idée pour se vouer aux sciences d’érudition et spécialement à l’archéologie classique. A partir de 1839, il devint le collaborateur le plus assidu de Philippe Lebas au Dictionnaire encyclopédique de la France (1839-1845, 14 vol. in-8o). M. Léon Renier fut même le directeur de fait de cette publication importante durant la mission scientifique de Philippe Lebas en Asie Mineure (1843-1845). Quand l’ouvrage fut achevé, la maison Didot lui confia une entreprise beaucoup plus considérable. Il s’agissait de refondre en entier, sous le nom Encyclopédie moderne (1845-1851, 30 vol. in-8o l’ancienne encyclopédie Courtin, dépassée depuis longtemps par le progrès des sciences naturelles et historiques. M. Léon Renier s’acquitta de cette tâche immense avec honneur, et ses nombreux articles d’archéologie publiés dans ce recueil commencèrent sa réputation de savant. Les travaux de Philippe Lebas, auxquels il s’était associé pour une part importante, lui avaient dès lors rendu l’antiquité familière. Il devait être, avec Mommsen et quelques autres savants du premier ordre, tels que Borghesi et Heuzen, un des initiateurs de cette nouvelle école historique suivant laquelle le monde grec et romain s’est à peine révété à nos yeux, parce qu’on ne l’a étudié jusqu’ici que dans les restes de sa littérature, tandis que ses monumentspourraient fournir des moyens d’information inattendus. Les recherches mises au jour par l’école dont nous parlons, entre autres particularités remarquables, ont mis le XIXe siècle en possession clé tout ce qu’il fallait pour se rendre un compte exact et détaillé, de l’administration romaine.

M. Léon Renier se fit admettre, en 1845, dans la Société des antiquaires de France. En 1847, il fonda une revue spéciale (Revue de philologie, de littérature et d’histoire ancienne) dans l’intérêt de ses études personnelles, car les recueils de ce genre ne peuvent s’attendre qu’à un succès limité. Les événements de 1848 firent disparaître la Revue de philologie, qui, néanmoins, n’avait pas été tout à fait inutile à son fondateur. Deux missions en Algérie (1851 et 1854), dont l’une dura dix-huit mois, lui furent confièes par le gouvernement. Les Romains ont laissé dans le nord de l’Afrique des traces sans nombre


de leur domination. M. Léon Renier se rendit en Algérie en vue de recueillir ces vestiges de la civilisation romaine, qui existent là en meilleur état qu’en Europe, car les pays civilisés effacent plus vite l’empreinte des siècles sur leur territoire que les pays dont l’état sauvage a repris possession, et la civilisation arabe peut, à beaucoup d’égards, être assimilée à l’état sauvage. Le savant français recueillit en Algérie une grande quantité d’inscriptions latines inédites. Le recueil entier de ces inscriptions doit former deux volumes grand in-4o, dont le premier, intitulé Inscriptions romaines de l’Algérie, a paru en et contient le texte de 4,417 inscriptions, la plupart non encore publiées. L’ouvrage valut tout de suite à M. Léon Renier une réputation européenne. Déjà, en 1854, il avait été choisi par le comité des travaux historiques pour réunir les éléments d’un Corpus des inscriptions latines de la Gaule. Le succès de ses inscriptions romaines de l’Algérie lui ouvrit, en 1856, les portes de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, où il remplaça M. H. Fortoul. Il était, depuis de longues années, bibliothécaire à la Sorbonne et il succéda, en 1860, à Philippe Lebas comme administrateur de la bibliothèque de l’Université. L’année suivante, la chaire d’épigraphie latine fut fondée en sa faveur au Collège de France. La même année, il fut, en même temps que M. Sébastien Cornu, désigné pour aller à Rome négocier, au nom du gouvernement français, l’acquisition du fameux musée Campana. La négociation eut le succès qu’on en attendait, et, de retour à Paris, M. Léon Renier, de concert avec M. Cornu, procéda au classement des objets d’art, qui furent d’abord exposés au Palais de l’industrie, puis envoyés au Louvre. Durant son voyage à Rome, M. Léon Renier avait aussi acheté, pour le compte personnel de Napoléon III, les jardins Farnèse, qui appartenaient à l’ex-roi de Naples, François II. Ces jardins occupent, dans l’enceinte de l’ancienne Roma quadrata de Romulus, une partie de l’emplacement du palais des césars. Les fouilles exécutées dans les jardins Farnèse par M. Pietro Rosa et d’après les indications de M. Léon Renier, qui les dirigeait de loin, amenèrent des découvertes importantes. En dehors de ses ouvrages de longue haleine, M. Léon Renier a publié plusieurs mémoires dans le recueil de la Société des antiquaires de France, dont il a été nommé président ; dans la Revue archéologique, qui le compte parmi ses fondateurs ; dans le Bulletin de l’Institut archéologique de Rome. En 1848, il a publié, dans l’Annuaire de la Société des antiquaires de France, la partie de la Géographie de Ptolémée qui concerne la Gaule, accompagnée d’une traduction française ; puis, en 1850, une édition des Itinéraires romains, dont il existe un tirage à part ; enfin, en 1854, des Mélanges d’épigraphie (1 vol. in-8o). On doit encore à M. Léon Renier une traduction française de Théocrite ainsi que plusieurs éditions d’ouvrages classiques. Parmi les mémoires présentés par lui à l’Académie des inscriptions et insérés dans les mémoires de l’Académie, nous en signalerons deux : Sur une inscription trouvée à Orléans ; Sur les officiers qui ont assisté à un conseil de guerre tenu par Titus avant la prise de Jérusalem. M. Léon Renier s’est associé à deux entreprises qui feront époque dans l’histoire de l’érudition. La première concerne l’édition d’un recueil complet de toutes les inscriptions latines connues : Corpus inscriptionum lalinarum absolutissimum. L’idée vient de l’Académie de Berlin, qui a chargé le savant Ritchl de publier le premier volume Berlin, 1862, gr. in-fol.). Les principaux membres de la commission créée à Berlin sont MM. Heuzen et Mommsen, outre M. Renier, auquel sont confiés le second volume (Inscriptions d’Afrique) et le troisième (Inscriptions de la Gaule). L’épigraphiste français a été aussi nommé président d’une commission créée en France en vue d’éditer les œuvres du célèbre archéologue italien, comte Borghesi, destinées à opérer une révolution profonde dans l’érudition moderne. Borghesi est sans contredit l’homme qui, depuis la Renaissance, a le mieux connu l’antiquité romaine. Ses opuscules, ses lettres, ses mémoires, dispersés depuis soixante ans à tous les vents du ciel, étaient aux trois quarts perdus pour la science. La tâche de les réunir, d’en donner un texte exact, de les commenter, de les mettre en ordre pourrait suffire à la vie d’un homme. M. Léon Renier s’en est chargé à peu près seul, et la rapidité avec laquelle il la mene est un sûr garant qu’il saura l’accomplir en entier. M. Léon Renier est officier de la Légion d’honneur depuis 1862 et directeur de l’Ecole pratique des hautes études.

RENIERI (Vincent), astronome italien, né à Gènes, mort k Pise en 1648. Il entra chez les olivétains, cultiva d’abord la poésie, puis devint un des plus fidèles disciples de Galilée qui, lorsqu’il devint aveugle (1637), lui confia ses observations sur les satellites de Jupiter, afin d’en dresser les tables et les éphémérides. En 1641, Renieri fut nommé professeur d’astronomie k l’université de Pise. On a de lui : Tabutœ Mediceœ universales (Florence, 1639-1647, 2 vol. in-fol.) ; De etruscarum antiquitatum fragmentis Scornelli prope Vulterram repertis (1638, in-4o).


RENIEUR, EUSE (re-ni-eur, eu-ze — rad. renier). Personne qui renie, qui blasphème.

RENIFLADE s. f. (re-ni-fia-de — rad. renifler). Action de renifler.

RENIFLARD s. m. (re-ni-fiar — rad. renifler). Techn. Soupape de chaudière k vapeur qui aspire l’air quand la tension descend au-dessous de la pression atmosphérique.

— Encycl. Le reniflard est une soupape atmosphérique, s’ouvrant du dehors au dedans, que Ion adapte à la partie supérieure, des chaudières marines, dont les faces sont planes. Quand on marche sur le vide, c’est-à-dire lorsque la pression de la vapeur dans la chaudière est égale ou inférieure à la pression atmosphérique, les reniflards, en s’ouvrant du dehors au dedans sous cette dernière pression supérieure k celle de la vapeur, laissent pénétrer dans la chaudière une quantité, d’air qui rétablit l’équilibre entre ces deux pressions opposées.

tôles de l’enveloppe 1 effort d’écrasement contre lequel elles sont peu consolidées.

RENIFLEMENT s. m. (re-ni-fle-man — rad. renifler). Action de renifler : Des quatre coins du dortoir s’élève une respiration uniforme, deçà, delà un reniflement, un soupir. (A. Daudet.)

RENIFLER v. n. ou intr. (re-ni-flé — du préf. re, et de niflev, mot qui signifiait, dans l’ancienne langue, aspirer par le nez. Diez rattache ce verbe au germanique : anglosaxon neb, bas allemand nibbe, nif, Scandinave 7iebbi, nef, bec, nez. d’où nous est venu aussi tièfe, gros du bec d un oiseau de proie. Chevallet rattache nifler à l’ancien allemand nùffeln, aspirer par le nez, flairer, renifler, allemand schnuffeln, schnuffeln, anglais to snuff, to snif, formes qui se rapportent peut-être au nom du nez indiqué plus haut, mais qu’on peut aussi regarder comme des onomatopées). Aspirer 1 air par les narines, en produisant un certain bruit : Il est malhonnête de renifler ainsi. La même aboya, tes chevaux reniflèrent et les arbres frissonnèrent comme par un grand vent. (V. Hugo.)

— Fam. Renifler sur, Marquer de la répugnance, du dédain pour : Je ne renifle pas sur vos offres.

Renifler sur l’avoine, Refuser d’en manger : Ce cheval est tellement repu, qu’il renifle sur l’avoine.

— v. a. ou tr. Aspirer par le nez : En reniflant sa prise de tabac, il ne pouvait s’empêcher de rire. (Diderot.) Le président d’Ormesson, qui avait un nez énorme et des narines extrêmement larges, causait avec le marquis de Vitlette dans une embrasure de fenêtre et mettait beaucoup de chaleur dans cet entretien ; lorsque Vitlette se rapprocha du cercle, il dit à quelqu’un.• « Quand cet homme me parle de près, j’ai toujours peur qu’il ne me renifle. »

RENIFLERIE s. f. (re-ni-fle-rl — rad. renifler). Action ou habitude de renifler : Finisses donc toutes vos renifleries.

RENIFLEUR, EUSE s. (re-ni-fleur, eu-ze

— rad. renifler). Personne qui renifle, qui a l’habitude de renifler.

RÉNIFOLIÉ, ÉE adj. (ré-ni-fo-li-é — du lat. ren, rein ; folium, feuille). Bot. Dont les feuilles sont réniformes.

RÉNIFORME adj. (ré^ni-for-me — du lat, ren, rein, et de forme). Hist. nat. Qui a la forme d’un rein : Graine réniforme.

RÉNILLE s. f. (ré-ni-lle ; Il mil. — d’mûin. du lat. ren, rein). Zooph. Genre de polypiers alcyoniens, de la famille des pennatuliens, formé aux» dépens des pennatules, et dont l’espèce type vit dans les mers d’Amérique : Lamarck plaçait la rénille dans son ordre des polypes nageurs. (Dujardin).

— Encycl. Les rénilles sont caractérisées par un corps en masse commune, libre, aplatie, réniforme, pédiculée, portée par une tige cylindrique marquée d’un sillon étroit ; l’une des faces est prolifère et porte des polypes à six ou huit tentacules rétractiles dans des cellules caliciformes ; l’autre face est couverte de stries rayonnantes. Ce genre comprend deux espèces. La rénille américaine a un corps lombrieiforme, avec l’épatement réniforme, convexe d’un côté, plat de l’autre : sa couleur est d’un beau rouge, avec le bord des cellules jaune ; on la trouve dans les mers d’Amérique. La rénille violacée a une tige courte terminée par un disque également convexe des deux côtés ; sa couleur est d’un beau violet, avec les pores des tubes jaunes. Les rénilles ont généralement leur tige enfoncée dans les fonds vaseux.

RENIQUEUR s. m. (re-ni-keur). Techn. Ouvrier qui foule les draps avec les pieds.

RÉNITENCE s. f. (ré-ni-tan-se — du lat. reniti, résister). Résistance à la pression, force qui réagit contre une pression : Rénitence d’une tumeur.

RÉNITENT, ENTE adj. (ré-ni-tan, an-telatin renitens, participe présent du verbe reniti, résister, lequel est formé de re, préfixe, et de niti, s’efforcer). Qui résiste k la pression, qui réagit fortement contre la pression : Tumeur rénitente.

— Fig. Qui résiste, qui refuse d’obéir : Mahomet, faisait tuer sans miséricorde ses compatriotes renitents. (Volt.)