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fut itu.lgré lui revêtu de la pourpre à Alexandrie (l’an Î80), assiégé dans Apamée et mas» sacré par les soldats de Probus, peu de mois après son élévation à l’empire. ■— Un autre Saturehnus prit la pourpre dans les Gaules sous le règne de Constance ou de Julien (330 à 363) ; mais l’histoire ne fournit aucun renseignement sur lui.

SATURNITE s. f. (sa-tur-ni-te — rad. Saturne). Miner. Variété de plomb sulfuré.

SATtJROMÈTRE s. m. (sa-tu-ro-mè-trede satire, et du gr. metron, mesure). Sorte d’aréomètre au moyen duquel on détermine la quantité de sel en dissolution dans l’eau de mer.

— Encycl. Le saturomètre est construit sur ce principe d’hydrostatique que les corps flottants s’enfoncent d’autant plus profondément dans les liquides que la densité de ces derniers ent plus faible. Plus Veau de mer contient de sel, plus sa densité augmente et moins le saluromètre y plonge ; le degré d’en ■ foncemint de cet instrument dans l’eau indique donc te degré de saturation. Les saturomètres ou aréomètres pèse-sels en usage à bord des navires à vapeur sont ceux de Baume, dont le zéro correspond à la densité de l’eau distillée, c’est-à-dire que, lorsqu’on les plonge dans l’eau distillée, ils s’y enfoncent jusqu’à leur partie supérieure marquée de ce chiffre. Ces appareils sont construits en verre ou en cuivre ; la fragilité des premiers leur a fait préférer les seconds, oien que les ndications des saturomèlres en verre soient plus exactes que celles des aréomètres en cuivre, lorsqu’il s’agit de mesurer la densité des liquides chauds, parce que la dilatation est plus grande pour le métal que pour le verre. Pour obvier à cet inconvénient, on ; fait subir une correction au chiffre indiqué. [ Les dépôts de sulfate de chaux tenus en sus- j pension dans l’eau de mer commencent à. se former lorsque le saturomètre marque 90 à froid, et le liquide est à son maximum de saturation par les sels marins lorsque l’instrument ind que 30°. Baume a indiqué de la manière suivante les moyens à employer pour construire et graduer 1 aréomètre pèse-sel ou saturomèlre qui porte son nom. La tige de l’instrument porte à son extrémité inférieure un renfle nentdont le but est d’augmenter le volume pour que la tige puisse surnager d’une certaine hauteur ; elle porte encore une petite cuvette dans laquelle sont successivement introduits des grains de plomb ou de mercure en quantité suffisante pour que, plongé dans Veau distillée, le saluromètre s’y enfonce jusqu’au bout de sa tige, à peu prés au point qu’on appelle point d’affleurement ; ces plomas ont encore pour but de lester l’appareil, de l’obliger à prendre une position verticale lans le liquide. Les degrés de l’échelle sotit obtenus en plongeant successivement l’instrument dans l’eau distillée et dans un mélange d’eau et de 85 parties de sel marin bien sec. Les deux liquides doivent nvoir 10° centigrades de température au moment de l’opération ; on lesy amène au moyen du feu ou d’un mélange réfrigérant, suivant le cas. Le point zéro correspond à l’eau pure et le chitT.-e 15 au mélange ; cet intervalle est divisé en 15 parties égales que l’on continue ensu.te. Chacune de ces divisions est un degré a-èometrique, et l’échelle comprend les nombres intermé uaires de 0 à 15 et ceux de 15 à 76, limite extrême des indications. Les densités des mélanges ne croissant pas d’après une loi constante et générale, l’échelle étant construite, ou a mesuré les densités des liquides essayés et on a formé une table à laquelle on supplée en employant la formule

P Îi5,

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dans laquelle P est la pesanteur spécifique d’un liquide essayé et d le degré aréométrique indiqué par l’instrument ; cette expression, que l’en peut retenir facilement, donne jusqu’aux 11 illièmes les mêmes nombres que ia table. Exemple : Quelle est la densité d’un mélange qui marque 30° au saturomètre ? Ou a

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P = = 1,2586.

116 — 30 ’

La table donnée par l’expérience indique pour cette densité 1,26316. Au saturomètre de Baume 011 substitue des pèse-sels gradués en fractions décimales.

SATYRE s. m. (sa-ti-re — latin satyrus, grec taturos. mot que quelques-uns font venir de satkè, membre viril, parce que les satyres ont une grande ardeur pour les plaisirs de l’amour. Waohter remarque que dans le dialecte lacédémonien taturos signifie un bouc ou un bélier, suivant le témoignage de Servius ; les satyres auraient été ainsi appelés, < soit parce qu’ils sont velus comme les boucs, 1 soit parce qu’ils sont lascifs comme eux. Le • lacéiiénionien saturas, bouc ou bélier, appar- ! tient probablement du reste a la même fa- j mille que sathê, membre viril ; ce dernier vient, en ef’ït, du verbe saô, seiô, sêthô, qui signifie proprement secouer, agiter, répandre, dont la racine doit être identique à celle qui exprime l’action de semer dans les lan- ’ eues européennes. Le lacédémonien saturas, bouc ou belitr, désignerait proprement le mâle, comme celui qui répand la semence. Heinsius et C :.saubon faisaient venir le grec taturos de l’hébreu sâthar, être caché, parce

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que les satyres se cachaient comme les bêtes sauvages au fond des cavernes et des forêts). Mythol. Demi-dieu des Grecs et des Romains qui habitait les forêts et avait des cornes, des pieds de bouc et le corps tout couvert de poil :

Au fond d’un autre sauvage,

Un satyre et ses enfants

Allaient manger leur potage.

La Fontaine.

— Homme impudent, cj’iiique, lascif : Un vieux satyre. Èeudicourl, le fils, était une espèce de satyre, fort méchant et fort mêlé dans tes hautes intrigues galantes. (St-Sim.)

— Mamm. Nom donné par les auteurs anciens à l’orang-outang : Le satyre des Jn~ diens est l’homme des bois ou l’orang-outang. (V. de Bomare.)

— Ornith. Syn. de tragopan.

— Entom. Genre d’insectes lépidoptères diurnes, type de la tribu des satyrides, comprenant un grand nombre d’espèces répandues dans les diverses régions du globe : Les satyres sont des lépidoptères de taille moyenne. (E. Desmarest.)

— Arachn. Genre d’arachnides, formé aux dépens des clubiones.

— Bot. Genre de champignons, appelés

aussi PHALLUS.

—. Encycl. Mythol. Les satyres étaient des divinités champêtres que les postes confondent souvent avec les faunes et les sylvains. Ils ne diffèrent des premiers ; d’après Demoustier (Lettres à Emilie), que parce qu’ils ont toujours des pieds de chèvre et qu’ils portent tantôt un thyrse, tantôt une flûte ou un tambourin, pour faire danser les nymphes, dont ils animent la joie, enflamment les sens et réveillent les désirs, en précipitant au gré de leur rustique harmonie la mesure rapide de leurs pas cadencés. Les inythographes font naître les satyres tantôt de Mercure et de la nymphe Yphtimé, tantôt de Bacchuset de la naïade Nicée, qu’il avait enivrée en changeant en vin l’eau d’une fontaine où elle buvait ordinairement. Ces divinités reviennent souvent dans les descriptions champêtres faites par les poëtes :

Pan se montrait ensuite avec ses chalumeaux ; Les satyres dansaient, ceints de pampres nouveaux.

LÉONARD.

L’amoureux satyre. Au malin sourire, Déjà dans les bois Conte son martyre ; Maïs, sourde à sa voix, La nymphe timide Fuit d’un pas rapide. Sur le front brûlé De ce dieu hâlé Règne la licence. L’ardeur, les désirs Et l’intempérance, Fille des plaisirs.

De Bernis.

Dans la mythologie hellénique, les satyres sont les compagnons ordinaires de Dionysos. Ils sont choisis vraisemblablement comme compagnons de Bacchus à raison de leur caractère de divinités champêtres. Us représentent les esprits élémentaires des forêts et des montagnes. Hésiode leur attribue la même origine qu aux nymphes oréudes et aux curetés. L imagination en faisait une race fainéante et lâche, analogue aux esprits dont les paysans allemands peuplent leurs montagnes. Ils aimaient le plaisir et la bonne chère. Voilà pourquoi on les décrit comme des ivrognes (ïXu*oit4-îat) qui courent une coupe a la main, et pourquoi les monuments les représentent sous des formes qui participent de celles du bouc et du singe, le nez camus, les oreilles et ia queue du cheval ou de la chèvre, les membres grossiers et mal conformés. Les satyres se plaisent avec les nymphes, dont les charmes excitent leurs appétits sensuels ; ils se livrent avec elles aux plaisirs de la danse et de la musique. Longtemps le peuple crut à leur existence, et diverses fables racontaient que plusieurs s’étaient laissé surprendre par des hommes. Quand les connaissances géographiques des Grecs s’étendirent et que des notions sur l’existence des singes pénétrèrent jusqu’à eux, ils crurent reconnaîtra dans ces quadrumanes les dieux des bois. Ce que la conception des satyres avait de hideux et de repoussant s’adoucit cependant avec le temps, et les représentations plus modernes ne nous offrent plus ces formes bestiales qui dominent dans celles des premiers âges ; leurs traits prennent de plus en plus l’expression de la jeunesse et de la douceur. Au reste, ces enfants de la fiction varient à l’iutini. Chaque artiste puisait dans sa propre imagination, dans les idées de plaisir et ne volupté, les figures dont il aimait à entourer Dionysbs.

Sur les monuments où figurent Dionysos avec les satyres et les autres suivants de Bacchus, tels que Silène, les pan ?, les centaures, les nymphes, les bacchantes, toutes les personnifications du vin et des joies de la table sont associées au théâtre. En premier lieu, Œnos, qui est figuré dansant avec une torche enflammée, ou CEnopion, représeuté par un éphebe versaut à boire à Dionysos. Vient ensuite Acratos, le vin non mélangé d’eau, et la vigne elle-même, Ampélos. Dans

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quelques-uns apparaît Hédyœnos, le vin doux, figuré par un satyre à demi couché ; suit l’Ivresse, Méthè. et Comos, enfant qui porte la nébride et le flambeau.

La musique se mariait aux cris bruyants poussés par la troupe bachique. Eile est personnifiée sur les vuses par des satyres surnommés Hédumélès ou la douce mélodie, Molpos ou le chant joyeux, Komodia ou la comédie, autrement dit le chant de Comos ; enfin le chœur, également personnifié par un satyre.

Les Silènes furent, chez les populations de la Lydie et de la Phrygie, des créations de la crédulité populaire analogues aux satyres de la Grèce. C’était des esprits ou géniessylvestres qui personnifiaient les sources et les fontaines, génies prophétiques qui rappellent les faunes latins et que l’anthropomorphisme transforma en des personnages humains dont on alla jusqu’à montrer les tombeaux. V. Silène, Bacchus, nymphijs.

— Entom. Les satyres sont caractérisés par des antennes assez longues, diversement terminées en massue forte ou grêle, droite ou arquée, ou en bouton ; les yeux gros et saillants ; les palpe3 hérissées de poils roides assez serrés à leur base, le dernier article court et plus ou moins aigu ; la tête un peu inférieure en largeur et étroitement unie au corselet, qui est de grosseur médiocre ; les ailes arrondies, les inférieures presque toujours dentées. Les chenilles ont la tète globuleuse ; le corps plus ou moins allongé, aminci en arrière et terminé en queue bifide. Les chrysalides sont généralement oblongues, à tète obtuse ou en croissant, tantôt suspendues par la queue, tantôt reposant à nu et librement sur le sol. Ce groupe, malgré les démembrements qu’il a subis par l’établissement des genres argé, érébie, chionobas, etc., renferme encore un très-grand nombre d’espèces, répandues dans presque toutes les régions du globe. Ce sont, en général, des insectes de taille moyenne, de couleurs tristes ou sombres, noires, brunes ou grises, au vol prompt et saccadé. Us fréquentent surtout les lieux secs et arides et se tiennent d’habitude dans les prairies et sur les buissons, sans jamais s’élever à la hauteur des arbres ; leurs chenilles vivent de préférence sur les graminées. On les divise en six sections, suivant leur habitat. Ier Ericicoles : satyres phedre, actée, cordule. 2° Rupicoles : satyres fidie, faune, circé, hermioue, semêlé, etc. 3° Herbicoles : satyres jaiiire, tithon, ida, etc. i$ Vicicoles ; satyres clymène, roxelane, mégère, égérie, etc. 5° Ramicoles : satyres dèjanire, hyperanthe. 6° Dumicoles : satyres oedipe, arcanius, éro, iphis, pamphile, comme, amaryllis, etc.

Smyro. Iconogr. Sur les monuments antiques, les satyres ont toujours les cheveux incultes et semblables au poil du chevreau ; ils ont des jambes et des cornes de bouc et offrent, dans la conformation même du visage, quelques traits de cet animal. Ils sont souvent représentés aussi jou ; ; nt ou luttant avec des boucs ; une peinture an tique trouvée à Herculanum et qui est au musée des Studj nous montre un Satyre cossant avec un de ces animaux. Dans une autre peinture du même musée trouvée à Pompéi, un satyre lève la draperie qui couvre un hermaphrodite et détourne la tête d’un air de répulsion à la vue du signe de la virilité. Un vase antique de Nola, qui a fait partie de la galerie Pourtalès (nu 170), est orné d’une peinture représentant un vieux satyre qui poursuit une ménade ; celle-ci tient un thyrse et retourne la tête en fuyant. D’autres vases ayant figuré dans la même collection nous montrent : un satyre barbu et couvert d’une peau de panthère poursuivant une femme qui semble le menacer avec un flambeau éteint ; un vieux satyre ithyphallique voulant enlever une femme en présence de Bacchus et d’un autre satyre ; un satyre à demi enivré, s’appuyant sur un thyrse ; un satyre couché sous une vigne et tenant une couronne ; un satyre agenouillé lançant un bâton contre une panthère ; un satyre brandissant une massue et courant sur un renard pris au piège, etc. Dans la galerie Pourtalès ont figuré aussi deux statuettes de satyre, h oreilles et pieds de cheval ; une de ces figurines est pourvue, en outre, d’une longue crinière qui retombe sur le dos et d’une queue que relève la main gauche, tandis que la main droite tient un cêras. Au musée Pio-Clément’m, dans la salle des Animaux, est un groupe de marbre antique qui représente un Satyre conduisant une vache ; une statue de Satyre dansant trouvée dans les fouilles d’Antium et qui a été transportée à la villa Aibani ; cette figure est en marbre noir. On a souvent confondu les satyres avec les faunes, bien que ceux-ci s’en distinguent nettement en ce qu’ils ont des jambes d’homme au lieu de jambes de bouc. C’est un faune et non pas un satyre qui porte sur l’épaule un enfant dans le célèbre groupe de marbre du musée des Studj dont on connaît plusieurs répétitions ; le Faune ivre, de la même galerie, et le Faune dormant, du palais Barberini, ont été aussi désignés à tort comme des satyres. Les représentations antiques des satyresses sont très-rares ; il y en a une à la villa Aibani, dont la tête a les cheveux courts et roides, des cornes de chèvre et les oreilles pointues ; les cuisses et les pattes sont couvertes de longs

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poils ; le visage est riant ; les seîns sont peu proéminents ; une peau jetée sur une épaule vient se nouer par les deux bouts à la ceinture. L’Encyclopédie méthodique signale une pierre gravée (agate-onyx) et une pâte de verre antiques, sur lesquelles on voit dessatyresses entourant et fêtant une image de Priape,

Parmi les représentations que la sculpture

moderne a faites des satyres, nous citerons :

une statue de bronze de Jean de Bologne,

placée au coin de la façade du palais Vecchietti, à Florence ; un Petit satyre entouré

de pampres et jouant avec une panthère,

groupe exécuté par Gaspard de Marsy pour

la décoration de l’un des bassins du jardin

des Marronniers, à Trianon ; un Satyre luti-

nant une bacchante, groupe de marbre exposé

parPradierau Salon de 183* et payé 10,300 fr.

par lord Hertford à la vente de la galerie de

San-Donato en 1870 (v. la description de ce

I chef-d’œuvre au mot bacchante, II, p. îl) ;

Bacchante et satyre, groupe de marbre par

! Gustave Crauok (Salon de 1859) ; le même suj

jet, groupe de terre cuite, par Joseph Charj digny (Salon de 1866) ; un Satyre amoureux

| du jeu de son enfant, groupe de rearbre ex I posé par M. Henry Pickery à l’Exposition

] universelle de l ?S7 ; un Satyre éoeillant une

, naïade, groupe de plâtre, par Mme Delphine

de C’ool (Salon de 1869), etc. 1 Raphaël a dessiné plusieurs fois des figures de satyres. Une estampe gravée d’après lui

par Marc-Antoine Raiinoudi représente un

satyre qui excite une panthère en lui présentant une grappe de raisin. « Les traits accentués et caracléristiques de ce satyre, dit M. Gril ver (Raphaël et l’antiquité, II, p. 31), expriment la malice plus encore que le délire bachique ; les petites cornes qu’il porte au front, ses oreilles de chèvre, les glandes de son cou accusent suffisamment sa nature sauvage ; ec, cependant, il appartient au groupe qui, dans la grande famille des satyres aux membres épais et lourds, se distingue par les formes élancées et vigoureuses. > Une autre composition de Raphaël gravée par Marc-Antoine nous montre un petit satyre tenant de la main droite une grappe de raisin et de la main gauche cherchant à en introduire un grain dans la bouche de Pan qui est assis à terre et qui porte un vase, sans doute rempli de vin. La collection de l’archiduc Charles, à Vienne, renferme un dessin dans lequel Raphaël, en s’inspiran t sans doute des reliefs d’un vase bachique, a représenté une bacchante et deux satyres qui dansent en s’accompaguant des crotales, de la trompe et du chalumeau ; un des satyres ouvre la marche de ce chœur joyeux ; c’est un jeune homme, presque un entant, dont le corps entièrement nu porte sur la jambe droite, tandis que la jambe gauche s’élève en arrière ; la bacchante, vêtue d’une tunique légère et transparente, vient ensuite ; le second satyre, jeune et nu comme son compagnon, est posé sur la jambe gauche et rejette vivement la droite en arrière. Des Danses de satyres et de bacchantes, peintes parOornelis Poelenburg, Se voient au musée des Offices. Une gravure de Hans-Scbald Beham nous fait voir une. Satyresse jouant de ta cornemuse. Au lieu d’une sutyresse, c’est un satyre qui joue de cet instrument dans une estampe du maître au Caducée. Beham a gravé encore un Satyrejoaant de ta lyre et un satyre qui sonne du cor et qui est accompagné de deux satyres enfants. Des Familles de satyres ont été gravées par Albert Durer (1505), Benedetto Montagua, N. Chaperon, Ban. Breemberg (1640), Giovanni-Antonio da Brescia (1507, copie de l’estampe de Durer), etc. Jacques Cueteinans a gravé d’après Poussin une composition où l’on voit un satyre qui porte à sa bouche un grand vase à boire qu’un Amour lui aide à soutenir. Un tableau de Rubens, qui est à la galerie de Dresde, représente un s&lyre prenant une grappe de raisin dans un lase tenu par un petit satyre. J.-G. Haid a gravé d’après And. Casali de Jeunes satyres jouant avec une chèare (1764). Un tableau d’Aunibal Ganache, au musée de Madrid, nous fait voit-un Satyre offrant une coupe de vin à Vénus. Parmi les nombreuses compositions représentant des satyres surprenant des nymphes ou des bacchantes pendant leur sommeil, les poursuivant, les lutitiant ou les caressant, nous mentionnerons : les tableaux d’Aunibal Carrache (musée des Offices, gravé par Is. Beeketi), L. Penni (gravé par R. Boyvin), Fr. Mieris (autrefois dans la galerie un Palais-Royal, gravé par Réveil), J. Palma le jeune (gravé par W. Itifian), Castiglione (musée de Turin), H. Fragonard (grave sur bois par Sotain), H. Gervex (Salon de 1874) ; les estampes de Cherubino Alberti, Alldorfer, Augustm Carrache, Marco da Ravenna (d’après Jules Romain), J.-C. Burde (1793), Ad. Elzheimer (eau-foi te), J.-B. LePnnce(1768), A. Houbraken (d’après Gérard de Lairesse), J.-Ch. Le Vasteur (d’après C. Poelenburg, 1772), J. Anselin (le Satyre impatient, d’après Ph. Caresme, 1780), F. Basan (le Satyre complaisant, d’après Raoux), Le Vasseur (le Satyre amoureux, d’après P. Mettay), etc. Un grand tableau de M. Priou, une Famille de satyres, a obtenu une médaille de première classe au Salon de 1873.

Satyre et le voyageur (LE), tableau de Jordaens ; galerie de Munich. Le sujet de ce tableau a été puisé par le peintre dans les fa-