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Can-Signore et Paul-Alboin. Son frère aîné, Fregnano, s’empara de Vérone en 1354 ; Cnn-Gra ide, rentré brusquement dans la ville, vainquit et tua Fregnano, ainsi que Paul Pic de La Miramlole, que Fregnano avait nommé podestat. Can-Grande fui assassiné à Vérone, en 1359, par son frère Can-Signore, en laissant, la mémoire d’un tyran avide et cruel.

SCALA (Cane IIE ou Can-Signore de La), frère du précédent, mort en 1375. Après avoir nssessine son frère, il lui succéda dans la principauté de Vérone et renouvela la ligue trévisane contre la maison Visconti. Il se réconcilia en 1364, ainsi que la ligue, avec les Visconti et reprima, en 1365, la conspiration de son frère Paul-Alboin, qu’il fit étrangler en U75.

SCALA (Antoine de La), seigneur de Vérone, fils naturel du précédent, né vers 1360, mon en 13S8.11 succéda à celui-ci en 1375, conjointement avec son frère Barthélenii II. Le* deux frères réussirent, à l’aide de plusieurs alliés, à repousser en 1378 l’utinque de Barnabo Fernaiidi. En 1381, Antoine, désireux de posséder seul le pouvoir, lit assassiner son frère ; ce meurtre le rendit odieux à ses sujets ut lui attira la guerre contre François do Carrare (1385). Battu à Brentelles en 1386 et près de Castelbaldo en 1387, après avoir refusé constamment de traiter, Antoine eut bienlôt à lutter, non-seulement contre François de Carrare, mais- encore contre Galèas Visconti, seigneur de Milan. En 1387, ce dernier je rendit maître de Milan. Antoine de La Saula sVnfuit à Venise, puis il se rendit à Florence et enfin k Rome, sans réussir à obtenir des secours dans aucune de ces villes. 11 mourut dans les montagnes de Forli, en 1388, empoisonné, dit-on, par les ordres de Jean-Caléas Visconti.

SCVLA (Can-Francesco de La), fils du précédent. Il se réconcilia avec François de Carrtre et reparut près de Vérone en 1390. Un soulèvement eut lieu k Vérone en faveur de Ct.ii-Francesco. Visconti réprima ce mouvement et fit empoisonner Caii-Francesco à Ravenne.

SCALA (Guillaume de La), bâtard de Can-Grande 11. Il reparut un moment au pouvoir k Veione, grâce à l’appui de François Novello de Carrare, le 8 avril 1404, et mourut peu d ; jouis après.

SCALA (Bartolommeo), littérateur italien, nékColle-de-Valdelsa (Toscane)en 1430, mort à Flo.’ence en 1497. Fils d’un meunier, il ne dut q.l’a lui-même sa propre élévation. Cosine de Mi ; d’icis se l’attacha, lui fit étudier le droit, et Pierre, son successeur, continuant à Scula la sympathie que lui avait témoignée son père, le nomma chancelier, gonfaloiner, et lui confii. d’importantes missions politiques. On commit Ses disputes avec Ange Pulitien sur la langue latine. Les principaux ouvrages de cet écrivain août : Apulutjia contra vituperatores cioilatis Flore/itim (Florence, 1496, in-fol,) ; Ue historia Florentins (Rome, 1677, in-4°).

Scala (HOSPITALIERS DE Noire-Dnme-de- !■-), congrégation fondée au milieu du ix." oiècle, par un citoyen de la ville de Sienne, nommé Soror, dans le but d’héberger les pèlerins, de soigner les malades et de secourir les pa ivres. Le premier hôpital desservi par cet ordre fut appelé hôpital de Notre-Dainede-la-ticala, parce qu’en creusant les fondations île cet édifice on trouva’trois marches en majore d’un escalier d’un ancien temple de Minerve ; d’où le nom donné à la communauté. La congrégation de Notre-Daine-dela-Scala comprenait des frères et des sœurs obeiss.ml aux règlements qui leur avaient été donne, par le fondateur. Ces règlements embrassaient la manière de vivre des frères et des sai.rs, le service des malades, la réception des pèlerins, l’élection des officiers, la comptabilité, etc. ; ils furent approuvés eu 1194 pirle pape Celestin III. Un grand nombre de villes d Italie appelèrent les religieux de Nutre-Danie-dr-ia Scala ; ils desservirent les hôpitaux de Fioreuce, de Suiui-Géiiiiiiien, U’Aoquapendente, ne Rieli, etc. ; tous ces établissements dépendaient, dans l’origine, de l’hôpital de Sienne. Au milieu du xvi<= siècle, les religieux de la Scala, enrichis pur d’immense ;

libéralités, tombèrent dans Ue graves

désordres et négligèrent l’exercice de l’hospitalité. Sur leur refus d’accepter la réforme que l’autorité ecclésiastique leur imposait, 1 ordre de Notre-Dame-de-lu-Scala fut supprimé.

Seuil, (théâtre de la), à Milan. V. Milan.

SCA1.AB1S, ville de l’Espagne ancienne, dans la Lusitanie, colonie romaine. C’est aujourd’hui Santarem.

SCALAIRE s. f. (ska-lè-re — du lut. scala, échelle). Aloll. Genre de mollusques gastéropodes pectimbrauches, de la famille des turritellées ou type de celle des soalarions, suivant las divers auteurs, comprenant une vingtaine d’espèces, vivant dans les merschaudes et tempérées, et autant d’espèces fossiles des terraiussecondaires ou tertiaires ; Les scf. LAiRus sont des coquilles lurricutées. (Dujardin.) L’animal des scalaires n’a été pendant longtemps connu que dune manière imparfaite, (d. Hupé.),

— Encycl. Les scalaires ont des coquilles turricu.ees, assez élancées, garnies de côtes

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longitudinales plus ou moins nombreuses, interrompues, obtuses ou tranchantes, qui sont les traces des anciens bords de l’ouverture, laissés en arrière par les accroissements successifs de la coquille ; quelques espèces présentent même cette particularité remarquable que les lames longitudinales, étant fort élevées, ont élé, k ce qu’il paraît, un obstacle à la soudure immédiate des tours de."pire, ce qui fuit qu’elles n’oiit pas de coliimelle. A l’état adulte, l’ouverture esta peu près ronde, entourée d’un bourrelet mince et recourbé et recouverte d’un opercule corné, mince, ovale ou arrondi, offrant un petit nombre de tours de spire. L’animal a une forme spirale ; il présente une sorte de trompe terminée par la bouche, qui a deux lèvres verticales ; il est muni de deux tentacules coniques ou cylindriques, pointus, distants, portant chacun près de leur base et à la partie extérieure un œilsiirun léger renflement ; le pied est ovule, élargi et tronqué en avant. Les espèces habituellement vivantes de ce genre sont peu

nombreuses ; toutes sont marines et habitent les rivages sablonneux.

La plus intéressante est la scalaire précieuse, vulgairement scalata ; elle atteint 0’",10 de longueur sur près de om,05 de largeur ; elle est légèrement transparente, d’un fauve pâle, avec les lames d’un blanc pur ; ses tours de spire sont détachés les uns des autres. Cette coquille se trouve dans la mer des Indes ; c’est la plus belle du genre. Les Indiens conservent avec soin les beaux in ’ dividus parmi leurs bijoux les plus précieux ;

I les femmes la suspendent à leur cou en guise d’ornement. Aussi cette scalaire a-i-uWn pendant longtemps été fort rare et s’est-elle toujours vendue à un prix très-élevé. Les spécimens de belle taille et bien conservés se sont vendus 500 florins (plus de l.’OOO francs)

■ et même au delà. Cubières assure même qu’un échantillon, long de plus de om,10 et large k proportion, a été payé 6,000 francs. Mais aujourd’hui ce prix a bien diminué et l’espèce se trouve dans toutes les collections.

La scalaire commune, vulgairement nommée fausse scalata, est beaucoup plus petite et surtout moins large ; mais ses couleurs sont plus agréables ; elles varient du blanc au violet. Elle est commune dans les mers d’Euiope, et, quoique très-inférieure à lu précédente, ce n’en est pas moins une fort jolie coquille. L’animal est tacheté de blanc et de noir ; il laisse échapper de son corps une grande quantité de matière colorante d’une belle nuance pourprée, ce qui a fait penser à certains auteurs que ce pourrait être la pourpre des anciens.

SCALAMBRA (cap), promontoire du royaume d’Italie, projeté dans le canal de Malte par la côte méridionale de la Sicile, dans le district et au S.-O. de Modieu, par 36" 46’ de latit. N. et 12" 10’ de longit. E.

SCALANDRE s. f. (ska-lan-dre). Pêche. Espèce de ligue ce fond employée en Norvège pour la pèche de la morue,

SCALAR1EN, IENNE adj. (ska-la-ri-ain, i-è-ne — rad. scalaire). Qui ressemble ou qui se rapporte à la scalaire.

— s. m. pi. Famille peu naturelle de mollusques gastéropodes, ayant pour type le genre scalaire.

SCALAR1FORME adj. (ska-la-ri-for-medulat. scula, escalier, et de forme). Moll. Se dit. des coquilles qui ont la forme d’un escalier.

— Bot. Vaisseauxscalariformes, Vaisseaux ayant la forme de tubes prismatiques, marques de ligues transversales disposées en l’orme d’échelons.

SCALA-SANTA s. f. (ska-la-san-ta — mots ital. qui siguif. escalier saint). Escalier que Ls pèlerins de Rome montent à genoux pour gagner des indulgences attachées à ce genre d’exercice,

SCALATA s. f. (ska-la-ta). Moll. Nom ancien des coquilles du genre scalaire, et plus particulièrement de la scalaire précieuse : Ce qui fait ta rareté de la scalata, c’est que les Indiens la conservent parmi leurs bijoux les plus précieux. (V. de Bomare.)

SCALDE s. in. (skal-de — du Scandinave skuttet, poète, chantre, qui appartient peut-être à la même famille que le sanscrit kulatâ ou kalatva, musique, mélodie, kulu, non doux, murmure agréable, kutana, murmure, kalaud, babil. Le Liiiûlupathâ donne une racine kat, kalt, résonner, retentir, produire un son indistinct, qui se légitime suffisamment par ses at’riuiiés étendues dans le reste de la lainille. Comparez le grec kateà, appeler, latin cato, même sens, calatoz, crieur, irlandais cal, cait, voix, culluid, cri, plainte, caltan, bruit, babil, etc. ; armoricain kel, keul, bruit, rumeur ; ancien allemand hellan, résonner, haldn, hoIon, appeler ; lithuanien kaloti, koloti, gronder ; kolone, gronderie, etc. L acception spéciale du sanscrit se retrouve encore dans l’irlandais ceot, ceottadh, musique, mélodie, ceolaire, musicien, cetdmhar, musical, harmonieux, ceolan, clochette et enfant criard, ceileir, erse ceilear, chant d’oiseaux. Quant au Scandinave skalld, il se serait forme par l’addition d’un s initial, bien que le maintien du k soit assez difficile k expliquer. Ou en rendrait plus facilement compte en rattachant le mot en question à la même famille que le Scandinave kalta, ancien allemand c/tarôn, chaltôn ; anglais to call, crier, savoir la ra SCAL

cine sanscrite gar, gai, produire un son, chanter, d’où le sanscrit gala, instrument de musique, gàli, imprécation ; le zend gère, chanter, garu, chanteur ; le persan gdl, cri, bruit fort et aussi coq ; le grec yêrus, son, voix, gelos, le rire ; le latin gallits, coq ; l’irlandais gairim et goilim, crier, gaitt, parole, galan, gatwlia, bruit ; kymrique galw, appeler ; le russe yolka, bruit, etc.). Lilter. Nom des anciens poètes Scandinaves et des poêles a, tiques, qui ont écrit leurs chants en langue erse.

— Encycl. Ces poëtes des peuples Scandinaves (Islande, Danemark, Suède et Norvège) chantaient les mystères de la religion, les aventures des dieux, les exploits des rois et des héros. Chaque prince en avait près de lui et tenait h être chanté par eux. Quelques chants des scaldes ont été gravés en runes ; mais le plus grand nombre s’est transmis de bouche en bouche. Ils furent recueillis plus tard et formèrent YEddu et les Suyas que. nous possédons aujourd’hui.

Les scaldes peuvent être comparés aux bardes saxons et calédoniens ; ils ne formaient pas une caste sacerdotale, comme les druides, et se recrutaient indifféremment dans le peuple, dans.les guerriers et les seigneurs. L’homme qui se sentait la vocation poétique et qui savait les vieilles traditions historiques et mythologiques se mettait à les chanter à sa façon et, si on lui reconnaissait du talent, était aussitôt appeléscatde ouhurpare, joueur de harpe, du nom de l’instrument sur lequel les scaldes s’accompagnaient, ou encore bragurmanu, fils de Braga, le dieu de la poésie.

Le premier scalde dont le nom nous soit parvenu doit avoir vécu au milieu du ne siècle ; c’est Ulfur hin Oarge. Mais ce n’est qu’à partir du vie siècle qu’une œuvre nous a été conservée, et cette œuvre appartient au Suédois Siarkader ou Sterkodur. Les autres scaldes dont les noms nous sont parvenus appartiennent plus au mythe qu’à l’histoire. Tel est Bragi le Vieux, qui vécut deux ou trois générations avant le roi Harald Harfagar ; ou a supposé à propos de ce nom de Bragi, qui dérive directement de Braga, qu’on avait voulu personnifier dans ce scatde la poésie tout entière. À partir de Harald, ce puissant protecteur des arts et des lettres, on peut suivre pas k»pas le développement de la poésie. À sa cour se trouvaient réunis Thiodulf von Hvin, ThorbiOrn Horuklofi, Aulvir Hnufa.’ Il traitait les poëtes comme ses conseillers, et plus d’une fuis Thiodolf fut chargé par lui de missions importantes. Sighvutr fut aussi en grand honneur auprès du roi Olaf et, plus tard, près de sou fils Magnus. Leur art ne rapportait pas seulement aux scaldes honneurs et richesses, considération et faveur ; il valait parfois mieux, et l’on cite Erpur Lutaud qui, ayant commis un meurtre, sut racheter sa vie et se faire gracier par son maître en composant un splendide po2rae sur la mort du roi suédois Hund. Ce fut en Islande, à l’abri des secousses politiques et sociales, au milieu de la solitude, que la littérature poétique prit son plus grand essor. Des le xc si- : i le les scaldes islandais étaient connus au loin ; on les trouve k toutes les cours du Nord, uuus le cortège royal, occupant une place honorable au festin et un poste périlleux dans les combats, rassemblant de nouvelles légendes et de nouvelles histoire*. A cette époque se rirent remarquer Egil Skallagrimson.liormak Augmuiidursou, Einarlielgason

Skalaglam, Eilit’ Gudi unarsoil, Guttorm Sindri, Glum Geirasou et, au-dessus de tous, Eyvind, l’arrière-petit-fils du roi Harald Harfagar. Avec l’introduction du christianisme, là décadence de cette poésie, qui avait ses sources d’inspiration dans la légende et dans la mythologie païennes, devait nécessairement commencer. Les scaldes furent encore très-nombreux sous les rois Olaf Fryggvesœu, Olaf le Saint et ses successeurs ; mais leur influence n’était plus la même, et les persécutions qu’ils eurent k endurer de la part du cierge durent refroidir leur zèle. On cite les noms de Hallfred Ottarson, Sighval Thodarson, Thord liolbeinsson, Oitar le Noir, Thormoii Kolbrunarskald ; en Suède, Gunlangs Oriiisteinga, Rafn, Gissur le Noir ; en Danemark, sous le roi Canut le Grand, Thorleif Jurlaskald, Thorann Loftuuga, Hallvard Hareks-Blaesi. En Islande, la poésie scaldique se maintint plus longtemps ; mais, dés 1260, ou eue le dernier nom de icalde, celui de Sturla Thordarson, qui mourut k la cour du roi norvégien Haukon Ilaakonsœn.

Il existe encore en manuscrit un grand nombre de poésies scaliliques que l’impression n’a pas popularisées. Il nous a été conservé une liste chronologique de cent soixante-dix noms de poêles islandais ; mait il faut se souvenir quen 998, sur l’instigation du pape Sylvestre II, tout ce qu’on put trouver de poèmes de ce genre à cette époque fut impitoyablement brûlé par lecleige. Cet autoda-fe, inspiré par un détestable esprit d’intolérance, nous a certainement privés de quelques chefs-d’œuvre poétiques et de précieux documents historiques.

La poésie scaldique se divise en deux grandes époques. Des l’abord, elle fut entièrement mythologique ; elle relatait les exploits des dieux, les sagas d’Odin et des principaux ases. Quand l’amour de la légende se fut utfuibli,

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la poésie devint épique et se rattacha par l’histoire à la vie réelle. Les scaldes se consacrèrent à chanter les truerriers au milieu desquels ils vivaient ; ils s attachèrent a saisir le côté poétique des événements du jour et h les retracer sous une forme poétique. Pour cela, il fallait beaucoup de tact, l’habitude de la langue, le facile maniement du vers et la promptitude de l’improvisation. Les po&tes islandais fuient surtout aptes k ces exercices de l’esprit, et si on peut leur contester le don de la création, on ne saurait qu’admirer la légèreté et la délicatesse de leurs conceptions. La vie accidentée, aventureuse que menaient les scaldes leur permettait de peindre avec une pittoresque vérité des scènes auxquelles ils avaient assisté. La bataille, la tempête, le naufrage, la splendeur des cours, lu misère des peuples, ils avaient tout vu ; la faim, la soif, les privations, l’abondance, ils avaient tout éprouvé. La différence de ces chants, différence qui résulte des temps, est sensible dans la forme comme dans le fond. L’expression, dans les chants de i’Edda, est simple, naturelle, peu cherchée ; le fond par lui-même était assez riche pour se passer de toute ornementation. L’idée poussait avec une luxuriante fécondité sous chaque mot. Ce fut autre chose quand la poésie emprunta ses sujets à la réalité ; il fallut faire accepter celle-ci par l’originalité de la conception, le tour de phrase, l’expression ; de là cette abondance d’images et de métaphores qui, artistiques d’abord, devinrent bienlôt alanibiquées, obscures, inintelligibles. Ce qui n’avait été qu’audacieux, original, fut par la suite pédantesque et bizarre. Le sens poétique des peuples Scandinaves se trahit tout entier dans ces productions de leur esprit. Ce sens n’est pas calme, pur comme chez les Grecs, qui cherchaient leur idéal dans la perfection do la forme ; il n’est pas tendre, mystique et rêveur, plein de pressentiments et de prédictions comme chez les Indiens ; il est audacieux, viril, robuste jusqu’à devenir brutal. Il dénote une témérité d’imagin itionet un excès de passion qui donne le vertige ; tout y est gigantesque et sauvage. Le mètre du vers diffère également dans les deux périodes de la poésie scaldique. Primitivement, on employait un rhythme uniforme avec deux accentuations par vers ; plus tard, on introduisit la variété des rhylhmes et laconsounanco ou l’allitération. En Islande, dès le xe siècle, on trouve la rime.

Les principales compositionsscaldiques qui sont parvenues jusqu’à nous ont été recueillies dans les deux tiddas, celle de Sœmond le Savant et celle de Snorii Sturleson. V. Edda.

SCALDIQUE kdj. (skal-di-ke), Qui a rapport, qui appartient aux scaldes.

SCALD1S ou TABUDA, nom latin de l’Escaut,

SCALEA, ville du royaume d’Italie, province de la Calabre Citérieure, district et à 54 kiloin. N.-O. de Paola, sur le golfe de Policastro ; 2,447 hab. Elle est bâtie sur l’emplacement de l’ancienne Talao, fondée par les Sybarites.

SCALÉNAIRE s. f. (ska-lé-nè-re — rad. scalène). Moll, Section du genre mulette, à ligament oblique.

SCALÈNE adj. (ska-lè-ne — grec skalénos, boiteux, mot qui se rapporte à la racine Sanscrite skltal, tituber, dévier, tomber, puis tomber en faute, commettre une erreur, d’où le sanscrit skhalana, skhnlita, action de tomber en faute, le latin scelus, crime). Géom. Se dit du triangle dont les trois côtés sont inégaux et dont aucun angle n’est droit : 2’riaiiglésvM.ktiii.

— Anat. Se dit de certains muscles ayant la forme d’un triangle à côtés inégaux, qui s’étendent des apophyses cervicales aux différentes côtes, il Substantiv. : Scalène antérieur, moyen, postérieur.

— Encycl. Anat, Les anatomistes ne sont pas d’accord sur le nombre des muscles scatènes. Albinus en distinguait cinq de chaque côté, Sabatier trois, et Chaussier un seul, qu’il nommait costo tiachélien. Boyer, Cruveilliier et les anatomistes modernes en admettent deux, qu’ils désignent sous le nom de scalène antérieur et de scalène postérieur. Le scatèna antérieur naît supérieurement par quatre faisceaux tendineux îles tubercules antérieurs des apophyses transverses des troisième, quatrième, cinquième et sixième vertèbres cervicales, et surtout des échancrures in.ermédiairesaux deux tubercules qui terminent

ces apophyses. Ces faisceaux, primitivement distincts, forment bientôt un seul corps charnu qui se" fixe en bas, au bord interne et k la face supérieure de la première cote, vers io milieu de sa longueur. Le scalène postérieur, situé derrière le précèdent, naît par six faisceaux tendineux des tubercules postérieurs des apophyses transverses des six dernières vertèbres cervicales et quelquefois de l’atlas. Ils se réunissent en nescendant en un ou deux petits corps de muscles : l’un qui s’insère à la première cote, en arrière de la dépression qui répond k l’artère sous-clavièie ; l’autre qui se fixe au bord supérieur de la seconde côte. Les deux scalènes antérieur et postérieur sont sépares l’un de l’autre par un espace triangulaire occupé à sa base par l’artère sous-clavière, et k son sommet par le plexus brachial. Ces rapports sont de la plus