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maire grecque (Breslau, 1837) renferment beaucoup d idées neuves et originales sur les points les plus difficiles de la langue grecque.

SCHNEIDER (Jean - Chrétien - Frédéric), compositeur allemand, né à Waltersdorf, près de Zittau, en 1786, mort en 1853. Il était fils d’un organiste qui ne manquait pas de talent et qui lui apprit le piano, l’orgue et plus eurs autres instruments. Entré en 1798 au gymnase de Zittau, il y continua ses études musicales sous la direction du maître de char.t Schœnfelder, qui lui fit connaître les œuv-es les plus remarquables de la musique ancienne et moderne. Il apprit seul la composition en étudiant avec ardeur des partitions et des morceaux d’harmonie, et, prenant Haye n pour modèle, il composa plusieurs mess3s comme essais. À l’université de Leipzig, où il se tendit en 1805, il mena de front ses études musicales et ses études académiques et mérita, par son talent, les éloges et les encouragements d’A. — E. Muller et de Schicht. Il devint, en 1807, organiste de l’église de l’université de cette ville, en 1810 chef d’orchestre du théâtre dirigé par Joseph Seoorda et, en 1813, organiste de l’église Saint-Thomas. L’un des membres fondateurs de la Société chorale de Leipzig, il écrivit un grand nombre des meilleurs morceaux de chant de cette société et devint, en 1817, chef d’orchestre du nouveau théâtre de la ville, pour lequel il composa un grand nombres d’ouvertures, entre autres celle qui a pour thème l’hymne autrichien Dieu sauve le roi ! E n 1821, il fut nommé organiste et maître dt la chapelle ducale de Dessau, où il obtint, en 1825, le titre de conseiller aulique et où il résida jusqu’à sa mort. Parmi ses eompesitions, il faut citer au premier rang : la cantate de Niemeyer, intitulée la Fêle des morts, et les oratorios le Jugement universel (1820), le Déluge (1823), le Paradis perdu, l’un il 3 ses chefs-d’œuvre (1825), Pharaon (1828), le Christ enfant (1829), Gédéon (182’J), Absalcn (1830), Getlisemani et Golgotha (1838). Il s’était, du reste, essayé dans tous les genres de composition, mais c’est surtout à sa musiqie vocale d’église qu’il doit sa renommée. Doué d’une grande fécondité, il a publié ce.it cinq ouvrages, parmi lesquels plusieurs tont à la fols théoriques et didactiques, tels qus : Manuel élémentaire d’harmonie et de composition, Exercices élémentaires de chant, Exercices élémentaires pour piano, Manuel de l’organiste, etc. On a aussi de lui sept opéras, entres autres Claudine de VillaBella (libretto de Goethe) et le Désenchantement d Alwin, joué a. Leipaig en 180S. Il obtint par son enseignement d aussi beaux succès qui ! par ses compositions et forma cent trente-cinq élèves dans l’école de musique qu’il avait fondée en 1831 et qu’il ferma en 1846. Il n’y a guère eu de son temps aucune grande fête musicale à laquelle il n’ait assisté et où l’en n’ait fait entendre quelqu’une de ses œuvres

SCII.NEIDER (Jean-Dieudonné), organiste et compositeur allemand, frère du précédent, né à Waltersdorf, près de Zittau, en 1789, mort en 1861. Il reçut aussi de son père les premièrss leçons de l’art musical, fut ensuite élevé au collège de Zittau et alla, en 1810, faire sen droit à l’université de Leipzig ; mais, des l’année suivante, il renonça à cette étude pour devenir organiste de 1 église de l’université et professeur de chant à l’école du sénat de cette ville. En 1812, il futnommé organiste de la cathédrale de Gœrlitz, où il fonda une académie de chant et où il dirigea avec beaucoup de succès la grande fête musicale d’i l’église Saint-Nicolas. En 1825, il devint erganiste de la cour et de l’église évangélque de Dresde et prit, en outre, dans la même ville, en 1832, la direction de l’académie de chant de Dreussig, où il fit exécuter les plus remarquables d’entre les chefsd’œuvre de la musique moderne. Scbneider

fut incontestablement un des meilleurs organistes de notre époque. Il fit admirer son jeu brillant et vraiment magistral dans diverses excursions artistiques, notamment a Londres 3n 1833, et forma un grand nombre d’élèves qui venaient de toutes les contrées de l’Eure pe suivre ses leçons. Il possédait aussi unti connaissance approfondie du mécanisme de l’orgue et introduisit plusieurs perfectionnements dans la construction de cet instrument. Il avait écrit une foule de compositions, dont il n’a été publié qu’une partie qti comprend des fantaisies, des fugues, des préludes, des chœurs religieux, des chœurs alternés avec accompagnement d’orgue, un Livre de préludes à l’usage de l’Eglise évangélique, etc.

SCHNEIDER (Jean-Théophile), organiste et compositeur allemand, frère des deux précédents, r.é à Waltersdorf en 1797, mort en 1855. Ausià heureusement doué que ses frères sous.e rapport musical, il eut son père pour premier maître, se perfectionna ensuite sous la duei tion de Schœnfelder et de Hunger et devint, en 1817, organiste à Sorau. Huit ans [.lus tard, il fut appelé à remplir le même ein| loi à l’église de la Croix, kHirsehberg, et lti conserva jusqu’à sa mort. Il dt aussi en Allemagne différents voyages-artistiques, et, quoique sa réputation fût un peu éclipsée p ;.r celle de ses frères, il se vit accueilli par.ont avec bienveillance. Parmi les compositions qu’il a publiées, on cite des sonates, des préludes pour orgue, des variations

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pour piano, un Kyrie, un Gloria et quelques morceaux de chant.

SCHNEIDER (Louis), acteur, auteur dramatique et littérateur allemand, né à Berlin en 1805. Dès l’âge de huit ans, il parut dans les rôles d’enfant sur le théâtre de Revel, entra plus tard dans un gymnase de Berlin, puis revint à l’art théâtral en 1820, et, de 1824 à 1827, chercha à se perfectionner en paraissant sur des scènes secondaires de l’Allemagne et en visitant Londres et Paris. Il fut, peu après, engagé à l’un des théâtres de Berlin, mais il obtint peu de succès à ses débuts. Cependant il avait complété son instruction et, tout en se familiarisant avec les langues vivantes, il avait, pendant l’année de service obligatoire pour tous les sujets prussiens, conçu beaucoup de goût pour les choses de l’art militaire. En 1833, il commença la publication de l’Ami des soldats, journal pour l’instruction et la récréation du soldat prussien, qui jouit encore aujourd’hui d’une grande vogue et avant lequel il avait fait paraître l’Interprète militaire en dix langues, avec Fœrster (Berlin, 1829), un Manuel d’instruction pour les différentes armes, qui a obtenu de nombreuses éditions et qui est toujours en usage dans l’armée prussienne. Ce fut en 1834 qu’il reprit ses études artistiques. En peu de temps il devint acteur favori du public, dont il sut se concilier la faveur même sur la scène française. Ce qui contribua surtout à ce succès, c’est qu’il écrivuit ou, tout au moins, remaniait ses propres rôles. Parmi ses œuvres dramatiques de cette époque, quront toutes paru dans le Répertoire du théâtre étranger, qu’il publiait sous le pseudonyme de C.-W. Boib, il faut citer : Joyeusement, vaudeville, en collaboration avec Wollheim ; la Demande en mariage d’Belgoland, comédie ; le Directeur de théâtre, opérette ; les Quitzows, drame ; le Brandebourgeois et la Picarde, etc. il traduisit également à cette époque et arrangea pour la scène allemande un grand nombre de pièces anglaises, françaises, italiennes et russes.

M. Schneider fut pendant longtemps l’une des gloires du théâtre de la cour, où il paraissait avec un égal succès dans la comédie, la farce, le vaudeville, l’opéra-comique et même dans le ballet, et, en 1845, il fut appelé à la direction de l’Opéra. Mais son attitude pendant la révolution de 1848 le rendit l’objet de furieuses démonstrations populaires et il se vit forcé de renoncer pour toujours à la carrière dramatique. Il ne s’occupa plus dès lors que de travaux littéraires et, jusqu’en 1854, il combattit dans le Journal militaire allemand (plus tard Journal militaire prussien) les efforts du parti démocratique. Dans l’intervalle, il était devenu conseiller aulique et lecteur du roi Frédéric-Guillaume IV, emploi dans lequel il fut maintenu par Guillaume 1er, qUi le chargea, en outre, du soin de sa bibliothèque privée et le nomma conseiller aulique intime en 1865. Au début de la guerre de 1866, il fut attaché au grand quartier général de l’armée prussienne, où’il rédigea une édition à part de son journal militaire, plus les rapports officiels adressés du quartier général au journal du gouvernement ; le roi le chargea, en outre, avant le commencement de la guerre, de plusieurs missions contidentielles. Outre les ouvrages déjà mentionnés, on a encore de lui : Bellone, nouvelles et récits militaires (Berlin, 183S) ; Nouvelles d’un acteur (Berlin, 1838, 2 vol.) ; le Muuvais œil, roman historique (Berlin, 1838,4 vol.) ; Histoire de l’Opéra de Berlin (Berlin, 1847) ; le Livre de l’ordre de l’Aigle rouge (Berlin, 1860) ; le Boi Guillaume, biographie militaire (Berlin, 1863) ; le Roi Guillaume pendant l’année 1866 (Berlin, 1867, 2e édit.) ; histoire de tous les ordres, de toutes les décorations et de toutes les distinctions honorifiques du Brandebourg et de la Prusse (Berlin, 1867 et années suiv.), etc. Il a, en outre, été le fondateur de la Société pour l’histoire de Potsdam.

SCHNEIDER (Joseph-Eugène), industriel et homme politique français, né à Bidestroff (Meurthe) le 29 mars 1805. Il est parent du général Schneider qui fut ministre sous Louis-Philippe. Tout jeune il perdit son père, qui le laissa sans fortune, et il obtint un emploi uans la maison de banque du baron Sellière, où son frère aîné, Adolphe, occupait déjà une haute position. La vivacité de son intelligence, sa rare aptitude aux affaires lui valurent d’être nommé, à vingt-cinq ans, directeur des forges de Buzeilles. En 1833, son frère ayant été nomme directeur gérant du Creuzot, il lui fut adjoint comme cogérant, et, grâce a leur habile direction, cet établissement métallurgique prit rapidement un grand essor. Son t’rere étant mort en 1345, il le remplaça à la fois comme député et membre du conseil général de Saône-et-Loire, devint seul directeur du Creuzot, qu’il devait transformer et placer au rang des premiers établissements métallurgiques du monde (v. Cruuzot), et fut appelé à faire partie du conseil gênerai des manufactures. Aux élections générales de 1846, il fut réélu députe et appuya la politique de M. Gnizot jusqu’à la chute de Louis-Philippe. Ses opinions réactionnaires l’empêchèrent d’être élu représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848 et à la Législative en 1849 ; mais, le 20 janvier 1851, Louis Bonaparte, alors président de la République, l’appela à faire partie d’un cabinet intéri SCHN

maire et lui donna le portefeuille de l’agriculture et du commerce, qu’il conserva jusqu’au 10 avril suivant. M. Schneider fut alors nommé commandeur delà Légion d’honneur. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, auquel il fit acte de complète adhésion, il devint membre de la commission consultative et fut élu en 1852, comme candidat officiel, député au Corps législatif par les électeurs de la première circonscription de Saône-et-Loire, qui le renommèrent successivement en 1857, en 1863 et en 1869. Un des vice-présidents de cotte assemblée, il. fut appelé par décret à la présidence en 1867, après la mort de M. Walewski. Bien qu’il n’eut pas ménagé son approbation aux mesures compressives et despotiques qui avaient fait le fond constant de la politique gouvernementale, M. Schneider comprit, dans les dernières années de l’Empire, qu’il était temps d’écouter la voix de l’opinion publique, de rentrer dans la voie parlementaire et de donner une certaine satisfaction aux idées libérales. Il contribua à faire écarter du ministère M. Rouher, représentant l’Empire autoritaire (1869), et donna sa démission de président du Corps législatif au mois de juin de la même année, parce que M. Jérôme David, un des vice-présidents et l’un des partisans les plus fougueux de l’omnipotence impériale, venait d’être promu

grand officier de la Légion d’honneur. Toutefois il retira sa démission sur une lettre de Napoléon III désavouant l’interprétation donnée par le public à la distinction dont M. David venait d’être l’objet. Le Corps législatif ayant recouvré à cette époque le droit d’élire son bureau, M. Schneider lut réélu par sus collègues président de fa Chambre en 1869 et en 1870. Le 4 septembre 1870, il présidala dernière séance du Corps législatif. Lorsque le peuple envahit la salle, il l’exhorta à laisser les députés délibérer :« Messieurs, dit-il, M. Gambetta, qui ne peut être suspect à aucun de vous et que je tiens, quant à moi, comme un des hommes les plus patriotes de notre pays, vient de vous adi-esser des exhortations au nom des intérêts sacrés de la patrie. Croyez-moi, en ce moment la Chambre est appelée à détibérer sur la situation la plus grave. Elle ne peut que le faire dans un esprit conforme aux nécessités de la situation et, s’il en était autrement, M. Gambetta ne serait pas venu vous demander de lui prêter l’appui de votre attitude. » Peu après la foule s’étant précipitée de toutes parts dans la salle, M. Schneider descendit du fauteuil présidentiel et quitta le Corps législatif avec le général de Palikao. À partir de ce moment il a vécu dans la retraite. Il a été régent de la Banque de France, président du conseil d’administration de la Société générale pour faciliter le développement du commerce et de l’industrie, administrateur du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée et a été nommé grand officier de la Légion d’honneur en 1857 et grand-croix en 1868. Dans* sa carrière politique, il s’est montré surtout homme d’affaires, parlant rarement, sans éloquence ni éclat, mais avec simplicité et clarté. C’est surtout comme industriel qu’il a développé des capacités hors ligne d administrateur et d’organisateur. Eu 1860, il

transforma complètement l’usine du Creuzot, qu’il outilla d’une façon admirable, et soumissionna la fourniture des locomotives des chemins de fer de Londres. Après la chute de l’Empire, il reprit la direction de cet immense établissement industriel. Il s’occupait d’artillerie, des améliorations qui pouvaient être apportées à notre armement et venait d’inviter le colonel de Reffye à visiter le Creuzot, lorsqu’au mois d’août 1874 il fut atteint d’une attaque d’apoplexie, et depuis lors il est resté presque entièrement paralysé.

SCHNEIDER (Catherine-Hortense), actrice française, née à Bordeaux en 1838. Elle joua d’abord à l’Athénée de sa ville natale, tint deux ans à Angers les rôles des jeunes Dugazon et fut enfin engagée à Paris lors de l’ouverture des Bouffes-Parisiens. Ses débuts dans Une pleine eau et dans le Violoneux, en 1855, lut valurent les éloges de la presse littéraire. Elle créa ensuite le Thé de Polichinelle et la Rose de Saint-Flour avec beaucoup de charme et de finesse, d’enjouement et d’esprit ; puis les Pantins de Violette mirent le comble à sa réputation d’actrice et de chanteuse parmi les habitués de la petite scène des Bouffes. À l’expiration de son engagement, elle passa aux Variétés, au mois de septembre 1856, et se fit successivement applaudir dans le Chien de garde, son début ; l’Amour et Psyché, la Lanterne magique (lS5G) ; les Princesses de la rampe, le Poignard de Léonora, les Chants de Déranger, Gentil-Beruard, Ohé.’ les petits agneaux (1857) ; la Veuve de quinze ans, Je marié ma fille (1858). Engagée au mois d’août 1858 au Palaii-Royal, elle y a paru dans plusieurs revu.s, dans des parodies et dans une foule de vaudevilles. Nous citerons, entre autres créations qui ont mis en relief son gracieux talent et qui ont été des triomphes pour elle : Mimi Bamboche (1860) ; la Mariée du mardi jrcs (1861) ; la Rosière de JVanterre (1363) ; la bonne dans le Carnaval des troupiers et Flora dans les Diables roses (1863). Revenue en 1864 aux Variétés, son théâtre de prédilection, elle y créa, le 17 décembre de la même année, le rôle d’Hélène dans la Belle Hélène, opérabouffe d’Offonbach. Une ronde qu’elle chantait avec une verve entraînante contribua

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beaucoup au retentissant succès de la pièce et de l’actrice. M11* Schneider devint, à partir de ce moment, une des actrices de Paris les plus en vue. Un legs de 50,000 francs que lui fit par son testament le duc de Grammont-Caderousse attira encore sur elle l’attention, (octobre 1865) et servit pendantquelque temps’ d’aliment à la chronique scandaleuse de la petite presse. L’année suivante, M’e Schneider créa le rôle de Boulotte dans Barbe-Bleue et celui de Métella dans la Vie parisienne. La Grande-duchesse de Gérolstein, opéra-bouffe d’Offenbach, joué aux Varié tés le 12 avril 1867, mit le comble à sa renommée. Tel fut le succès de l’actrice dans le rôle de la grande-duchesse, qu’on vit’des princes étrangers, venus à Paris pour l’Exposition universelle, employer leurs premiers instants, après leur arrivée, à assister aune représentation de la Grande-duchesse et se délecter en écoutant les cascades de M11» Schneider. Quelque léger que fût ce genre de pièces, dont la vogue était alors à son comble, on est obligé de convenir que M11* Schneider y a fait preuve d’un talent très-réel et très-fin, se pliant avec une égale facilité à toutes les exigences de son rôle, chantant avec goût, mettant dans son jeu piquant une liberté de geste, d’intonation et d’allure singulièrement provoquante et qui faisait les délices d’une génération à laquelle l’Empire refusait toute littérature vraiment sérieuse. En 1868, Mllc Schneider se rendit à Londres, où lavait précédée la renommée et où elle obtint des applaudissements frénétiques. De retour à Paris, elle créa, le 6 octobre, la Périchole, opérette d’Offenbach, qui fut le premier arrêt de la marche ascendante de l’actrice. En 1S69, elle entra aux Bouffes, où elle joua dans la Diva, qui réussit médiocrement. Mlle Schneider fit ensuite un voyage en Égypte ; puis elle échoua complètement en interprétant au théâtre du Châtelet le principal rôle des Voyages de Gulliver. En septembre 1871, elle fit Sa rentrée au Palais-Royal, où elle reprit ses anciens rôles dans les Diables roses, la Mariée du mardi gras, etc., puis elle quitta ce théâtre pour créer aux Variétés, le 26 septembre 1873, la Veuve du Malabar, dont le succès fut médiocre. Après avoir joué quelque temps en Russie, MHe Schneider a prêté son concours, en juin 1875, à.une représentation donnée par Berthelier au profit des inondés. Comme Déjazet, M11* Schneider a eu la bonne fortune de donner son nom à un nouveau genre. On dit maintenant au théâtre tenir l’emploi des Schneider.

"SCHNEIDEWIN (Frédéric-Guillaume), philologue allemand, né à Helmstsedt eu 1810, mort en 1856. Il débuta modestement en 1833 comme- professeur au gymnase supérieur de Brunswick, puis il fut nommé, en 1837, professeur extraordinaire à Gœitingua et enfin devint maître de conférences au séminaire philologique, dont il obtint plus tard la direction. On lui doit ; Exercitaltones crilicx in poetas grscos minores (Brunswick (1836) ; Detectus Grsscorum elegiucx iambiae(Gœttiiigue, 1838, 2 vol.) ; Études sur lu critique des poètes lyriques (Gœttingue, 1844) et des éditions très-soignées de Martial et de Sophocle.

SCHNËITZHOEFFEK (Jean-Madeleine), compositeur français, né à Toulouse en 1785, mort a Paris en 1852. Il était fils d’un hautboïste de l’Académie de musique ; il étudia l’harmonie et la composition au Conservatoire de Paris sous la direction de Catel et fut nommé professeur de solfège en 1807. » Doué d’heureuses dispositions, dit M. Fétis, il montra du talent dans quelques compositions instrumentales, particulièrement dans des ouvertures qu’il fit exécuter dans’les concerts, et permit de croire à ses amis qu’il était destiné à prendre un rang honorable parmi les compositeurs. Une symphonie deSehneilzhoettor,

exécutée au concert de la rue de Grenelle, y fut bien accueillie par les amateurs. Malheureusement, il était ami du plaisir et il ne sut pas donner une direction assez sérieuse à ses facultés ; ses ouvrages se succédèrent à de si longs intervalles que le public ne put l’apprécier à sa juste valeur. Les artistes seuls savaient la portue de son talent. Devenu timbalier de l’Académie royale de musique et de la chapelle de Louis XVIII, en 1815, il quitta cet emploi pour succéder à Adrien comme chef de chant au même théâtre. En 1831, il fut nommé professeur des chœurs d’hommes au Conservatoire... Dans la jeunesse de Schneitzhoeffer, les mystifications étaienj à la mode ; il en imagina de très-bouffonnes. Plus tard, il regretta le temps qu’il y avait perdu, et ce retour sur lui-même, lui inspiru une tristesse habituelle. Des infirmités, devenues chaque jour plus pénibles, l’obligèrent à se retirer de l’enseignement du Conservatoire le l" juin 1851. ■ Schneitzhoeffer était chevalier de la Légion d’honneur. Voici la liste de ses ouvrages : Proserpine, ballet-pantomime en trois actes, de Pierre Gardel lAcadémie de musique, 14 février 1818) ; le Séducteur au village ou Claire et Mectal, ballet-pantomime eu deux actes, d’Albert (Ooera,

3 juin 1818 ; ; c’est une galerie de jolis tableaux villageois, où l’on démarque plus de grâce que d’originalité ; Zémire et Azor, ballet-pantomime en trois actes, de Deshayes (Opéra, go octobre 1824) ; Mars et Vénus ou les Filets de Vulcain, ballet-pantomime en quatre actes, de Btache père (Opéra, 29 mai 1826) ; le Sicilien ou l’Amour peintre, bal-