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disposé à traiter, et le 15 août 1761 une convention connue sous le nom de l’acte de famille liait les deux branches des Bourbons, celle de France et celle d’Espagne. Nous n’avons pas à entrer dans l’étude approfondie des clauses que contenait le l’acte de famille, cette question étant traitée ailleurs dans ce Dictionnaire ; il nous suffira de dire qu’aux termes d’une convention annexée à ce pacte l’Espagne devait déclarer la guerre a l’Angleterre le iet mai 1762 si la pais n’était point conclue entre elle et la France avant cette date.

Le ier septembre 1761, l’Angleterre, qui ignorait les clauses du pacte conclu, répondait aux propositions de Choiseul par des exigences inacceptables. Le 9 du même mois, la France lit de nouvelles propositions ; Pitt répliqua par le rappel de son ambassadeur. Le ministre anglais durant ces dernières négociations avait eu vent du traité conclu avec l’Espagne ; aussi proposa-t-il au roi d’Angleterre de commencer immédiatement la lutte et de porter la guerre en Amérique. Ce conseil fut repoussé, grâce à l’influence de lord Bute. Pitt donna sa démission, qui fut acceptée. L’Angleterre manifesta alors l’intention de renouer les négociations et déclara qu’elle acceptait les propositions faites par la France à la date du 9 septembre. Choiseul, qui comptait sur les bons effets de l’alliance espagnole et qui d’aitleurs manœuvrait d’une façon très-habile pour exciter l’esprit public indigné de la prise de Belle. Isle, ne répondit point a ces ouvertures. L’élan avait été donné en France par le parlement de Languedoc qui avait décidé d’offrir au roi un vaisseau de guerre. Plusieurs corporations et états suivirent cet exemple, et l’initiative individuelle offrit une vingtaine de navires équipés. Les dons en argent s’élevèrent à 13 millions environ.

Tout s’annonçait sous les meilleurs auspices ; l’Espagne avait déclaré la guerre à l’Angleterre en janvier 1762, et l’on pouvait espérer une revanche aux désastres maritimes subis depuis plusieurs années par la France.

Sur le continent, M. de Soubise, le favori de la. Pompadour, avait fait fautes sur fautes, et M. de Broglie, qui commandait à côté de lui une armée de 30,000 hommes, n’avait pu manœuver de façon a écraser Ferdinand de Brunswick, bien que ce général, très-habile d’ailleurs, n’ait jamais eu sous ses ordres plus de la moitié du chiffre de troupes commandées par ses adversaires.

Le roi de Prusse était de son côté dans une situation assez mauvaise ; ses succès semblaient ne devoir qu’ajourner sa ruine, lorsque le 5 janvier 1762 la czarine mourut, laissant le trône à son neveu, Pierre de Holstein, grand admirateur du roi de Prusse. Ce dernier eut bientôt traité avec Frédéric et mis à Sa disposition une vingtaine de mille hommes. L’Autriche, menacée par ce revirement dans la politique russe, fut sauvée par la chute du petit-fils de Pierre le Grand, renversé par sa femme Catherine, aidée de ses amants, Alexis OrlofF et Potemkin. Catherine fut proclamée impératrice par le sénat. Elle semblait devoir poursuivre la campagne contre Frédéric ; mais ce dernier l’avant assurée qu’il ne tenterait rien pour rétablir le prince renversé, elle rappela les troupes que son mari avait envoyées au secours de Frédéric et garda la neutralité. Avant de laisser partir les troupes russes, le roi de Prusse s’en servit pour prendre Schweidnitz et pour faire évacuer la Silésie par ses ennemis (1762).

La lutte continuait sur mer et toujours à l’avantage des Anglais. Lo 7 janvier 1762, 19 de leurs vaisseaux de ligne arrivèrent à l’anse Sainte-Anne et le 12 février la. Martinique était en leur pouvoir. Sainte-Lucie, la Grenade, Tabago et Saint-Vincent tombèrent également entre leurs mains. D’autre part, le Portugal, sollicité par l’Espagne d’entrer dans la coalition contre l’Angleterre, avait refusé et avait été envahi par les Espagnols et quelques bataillons français. Ces troupes mal commandées furent arrêtées par les Portugais et les Anglais réunis, et la campagne fut manquée.

Sur mer, l’Espagne ne fut pas plus heureuse ; elle perdit La Havane et une forte portion de l’Ile de Cuba, tandis que les Anglais attaquaient Manille et la pillaient. Les Espa Fnols étaient entrés trop tard en lice et en espace de quelques mois avaient perdu leurs plus belles colonies. Les autres étaient sérieusement menacées ; il était évident que le secours de cette puissance ne pouvait relever la France.

Choiseul, à bout de ressources, se résolut à traiter, et les préliminaires de la paix entre la France, l’Angleterre et l’Espagne furent signés à Fontainebleau le 3 novembre 1762.

La France renonçait à toute prétention sur les dépendances de l’Acadie ; elle cédait le Canada, 1 lie du Cap-Breton et toutes les îles du Saint-Laurent. Dans les Antilles, elle abandonnait la Grenade. Les Anglais lui restituaient la Guadeloupe, la Martinique, Marie-Galande et la Désirade. Ils conservaient Sainte-Lucie. La France restituait Minorque aux vainqueurs.

Bans l’Inde, la France recouvrait ses possessions de 1749, mais Pondichéry était en ruine et la France ne devait point entretenir de troupes dans le Bengale, ce qui laissait Chandernagor découvert, L’Angleterre re SEPT

connaissait a la France le droit de pêche à, Terre-Neuve et cédait les petites lies de Saint-Pierre et Miquelon à la condition qu’elles ne seraient point fortifiées.

En ce qui touchait le continent, la France et l’Angleterre s’engageaient à ne plus fournir de subsides à leurs alliés et chacun évacuait tout ce qu’il occupait sur le territoire de l’empire, L Angleterre s’engageait à rendre Belle-Isle lors de la signature du traité définitif.

L’Espagne renonçait à ses prétentions sur la pêche à Terre-Neuve ; elle rentrait en possession de La Havane et de tout ce que 1 Angleterre avait pu lui prendre ailleurs, en échange de quoi l’Espagne cédait la Floride et tout ce qu’elle possédait à l’est du Mississipi.

Le Portugal et l’Espagne se restituaient leurs mutuelles prises. Par un traité secret, la France promettait la Louisiane à l’Espagne pour la.dédommager de la perte de la Floride,

Le traité définitif fut signé le 10 février 1763. Cinq jours après, Marie-Thérèse, Frédéric de Prusse et leurs alliés signaient la paix à Huberlsbourg et prenaient pour base de cet arrangement le statu quo anie bellum. On s’était donc battu sept ans en Allemagne pour arriver à se trouver a la fin de cette guerre meurtrière au même point qu’au début. La France, elle, était épuisée ; elle avait perdu sa marine, toutes ses’possessions de l’Amérique du Nord, son meilleur poste sur la côte occidentale d’Afrique et plusieurs des petites Antilles.

L’Angleterre sortait appauvrie de cette lutte, mais elle avait gagné, avec un accroissement énorme de territoire, un prestige qui devait lui permettre d’être, jusqu à la guerre de l’Indépendance, l’arbitre de l’Europe.

Sep« an» (HISTOIRE DE LA GUERRE DE), pur le grand Frédéric. Frédéric II raconte les événements qui ont eu lieu depuis l’année 1757 jusqu’à 1 année 1763. On remarque principalement les chapitres qui traitent de la cause de la rupture entre la France et l’Angleterre, du fameux camp de Pirna, de l’entrée en Bohême et enfin de la paix. Cet ouvrage comprend les tomes 111 et IV des Œuvres posthumes de Frédéric II, imprimées à Berlin en 1788 (in-8°).

Sepi-Douteura (pilles oblates des), communauté fondée à Rome en 1652, par une princesse de la maison de Faruèse, pour des fiiles nobles que des infirmités autres que des maladies contagieuses empêchaient d entrer dans d’autres congrégations ; il fallait que ces infirmités n’empêchassent pas la pratiquedes observances de [a règle qui était celle de saint Augustin. Les filles des Sept-Douleurs ne prononçaient pas de vœux et n’étaient point cloîtrées. Leur dotétait fixée à 1,000 ècus ; elles devaient, en outre, fournir un trousseau de 500 écus.

Sept Dormants (LÉGENDE DES), tradition

chrétienne. V. Dormants (les sept). SEPT-CAPS (les), cap de l’Algérie. V. Bou GARONI.

SEPT-COMMUNS (les), en italien SettcCommuni, contrée du royaume d’Italie, dans la partie N.-O. delaVénétie, province de Vicence, entre la Brenta et l’Astico. Les habitants de cette contrée, dont la ville principale est Asiago, parlent un dialecte corrompu de l’allemand et sont regardés par quelques auteurs comme les descendants des anciens Cimbres, battus par Marius et réfugiés dans ce district montagneux. Mais il est plus probable que c’est une ancienne colonie d’Allemands venus en Italie à la suite des empereurs du moyen âge.

SEPT-FONTS, hameau de France (Allier), commune de Dion, cant. et à 3 kilom. N.-E. de Dompierre, à 25 kilom. E. de Moulins ; 125 hab. Ce hameau doit son nom à un ancien monastère de Cîteaux, nommé Sept-Fonts, parce

?u’en creusant les fondations on trouva sept

ontaines. Ce monastère, qui subit une réforme en 1663, abandonné et détruit à l’époque de la Révolution, a été occupé depuis quelques années par des religieux qui y ont fondé une colonie agricole aujourd’hui en pleine prospérité.

SEPT-FBÈRES (les), nom de sept montagnes de l’Afrique romaine, dans la Mauritanie Tingitane, prés d’Abyla.

SEPt-ÎLES (les), groupe de sept îles françaises de la Manche, prés de la côte du département des Côtes-du-Nord, arrondissement de Lannion. La plus grande porte le nom de Pierre-a-1’Oiseau,

SEPT-ÎLES (république des). V. Ioniennes (lies).

SEPT-LÀUX ou SEPT-LACS, plateau froid et désolé du département de l’Isère, arrondissement de Grenoble, cant. et au S. d’Allevard, près de la limite du département de la Savoie. Ce plateau, d’une altitude de 2,451 mètres, est en grande partie couvert par une série de lacs profonds, au nombre de sept, qui communiquent entre eux, et dont quatre forment la branche principale de la Bréda ou rivière d’Allevard ; les trois autres, les plus méridionaux, forment la rivière dOlle, affluent de la Romanche.

SEPT-MERS (les), nom donné par les anciens aux sept embouchures par lesquelles le Pô se ’était dans l’Adriatique.

SEPT

SEPT-MONCEL, village et commune de France (Jura), cant., arrond. et à U kilom. E.de Saint-Claude, sur un plateau élevé ; 1,319 hab. Ce village, situé dans la chaîne du Jura, est environné de bons pâturages et le centre de la contrée où se fabriquent les excellents fromages de son nom ; les habitants s’occupent aussi de la taille des pierres fines et fausses, de la fabrication de peignes en bois ; bas et bonneterie,

SEPT-MONTAGNES (les), en allemand Siebengebirge, groupe isolé de collines plutôt que de montagnes, qui se dresse sur la rive gauche du Rhin, dans la Prusse rhénane, entre Bonn et Remagen. Ce groupe d’origine volcanique se compose de lave, de basalte, de trachyte et de dolomite ; les sommets sont couronnés par les ruines d’anciennes forteresses féodales.

SEPTA s. m. pi. (sè-pta). V. septum.

SEPTA ou SEPTUM, ville de l’Afrique ancienne, dans la Mauritanie Tingitane. Aujourd’hui Ceuta.

SEPTAIN s. m. (sè-tain — rad. sept). Littér. Pièce, stanoe, strophe ou couplet de sept vers.

— Ane. fin. Droit qu’on percevait sur le sel,

— Encycl. Littér. L’épigramme suivante de Boileau contre Perrault est un septain : Oui, j’ai dit dans mes vers qu’un célèbre assassin, Laissant de Galien la science infertile, D’ignorant médecin devint maçon habile ;

Mais de parler de vous je n’eus jamais desscia, Lubin, ma muse est trop correcte :

Vous êtes, je l’avoue, ignorant médecin, Mais non pas habile architecte.

Quoique le mot septain soit peu usité, cette

coupe de sept vers n’est pas très-rare dans la

poésie lyrique. L’ode îv, livre Ier, de J.-B.

Rousseau, Contre les hypocrites, est écrite en

atplains :

Si la loi du Seigneur vpus touche,

Si le mensonge vous fait peur ;

Si Injustice en votre cœur

Règne aussi bien qu’en votre bouche ;

Parlez, fils des hommes, pourquoi

Faut-il qu’une haine farouche Préside aux jugements que vous lancez sur moi ?

C’est vous de qui les mains impures

Trament le tissu détesté

Qui fait trébucher l’équité

Dans le piège des impostures ;

Lâches, aux cabales vendus,

Artisans de fourbes obscures, Habiles seulement à noircir les vertus.

Les odes xm, Uv. 1er, et vi, livre IV, du même poète sont aussi écrites en septains, mais sur un autre rhythme :

Toujours a vos élus l’envieuse malice

Tendra ses filets captieux,

Mais toujours votre loi propice

Confondra les audacieux. Vous anéantirez ceux qui nous font la guerre ; Et si l’impiété nous juge sur la terre,

Vous la jugerez dans les cieux.

(Ode xm, Uv. I«,

Le pinceau même d’un Apelle

Peut dans les temples tes plus saints

Attacher les yeux des humains

À l’objet d’un culte fidèle,

Et peindre sans témérité,

Sous une apparence mortelle,

La divine immortalité.

(Ode iv, liv. IV.)

On remarquera que le septain, qui pourrait rouler sur deux rimes, en a d’ordinaire trois ; mais il est obligé d’en tripler une. Bans les exemples qui précèdent, il est engendré par deux rimes masculines simples et une rime féminine triple, ou, inversement, car une rime masculine triple et deux rimes féminines simples. Les combinaisons peuvent varier, et Lamartine en a trouvé une nouvelle dans la strophe suivante composée d’une rime masculine simple et de deux rimes féminines dont l’une simple et l’autre triple :

De tes accents mortels j’ai perdu la mémoire, Nous ne chanterons plus qu’une éternelle gloire [bon ; Au’seul digne, au seul saint, au. seul grand, au seul Mes jours ne seront plus qu’un éternel délire, Mon âme qu’un cantique et mon cœur qu’une Ivre, Et chaque souffle enfin que j’exhale ou j’aspire Un accord à ton nom !

(Harmonies poétiques.)

SEPTA1NE S. f, (sè-tè-ne — rad. sept). Nombre de sept ou environ : Une septaini ; de serviettes, de chemises.

SEPTAIRE s. f. (sè-ptè-re — du lat. seplum, cloison). Moll. Syn. de mavicelle, genre de mollusques gastéropodes, voisin des patelles. Il Syn. de cloisonnajre, genre de mollusques acéphales, qui paraît devoir être réuni aux tu rets.

SEPTAN, ANE adj. (sè-tan, a-ne — rad. sept). Ane. méd. Se disait d’une fièvre qui revenait tous les six jours : Accès septan. Fièvre SEPTANK.

SEPTANGULB, ÉE adj, (sè-ptan-gu-lédu lat. septem, et de angulé). Bot. Qui offre sept angles. Il On dit aussi septemangulé.

SEPTANTE adj. (sè-ptun-te — lat. seplusginta, même sens). Sept fois dix : Moïse eut ordre de former une assemblée vénérable de septante conseillers, qui pouvait être appelée

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le sénat du peuple de Bien. (Boss.) u Mot vieilli ; on dit aujourd’hui soixante-dix.

Chronologie des Septante, Système chronologique qui donne au monde une durée plus longue de 1,166 ans que là durée vulgairement adoptée d’après le texte hébreu de la Bible.

— Rem. Noua n’avons plus actuellement, en français, de terme spécial pour désigner la septième, la huitième et la neuvième dizaine ; nous les désignons par les mots barbares soixante-dix, quatre-vingts et quatrevingt-dix, expressions aussi illogiques que compliquées, et qu’on devrait remplacer par septante, huilante et nouante, expressions qui ont été usitées et qu’on a eu tort d’abandonner,

— Gramin. Quoique l’emploi de ce mot comme nom de nombre ait cessé d’être en usage, excepté peut-être dans quelques provinces, et dans le langage populaire seulement, nous ne croyons pas inutile de remarquer, que si l’on voulait s’en servir pour exprimer le nombre 71, il faudrait dire septante et un, et non pas septame-un.

Septante (VERSION DES). V. BlBLE.

SEPTANTIÈME adj. (sè-ptan-tiè-me — rad. septante). Qui occupe le rang marqué par le nombre soixante-dix. Il On dit aujourd’hui

SOIXANTE-DIXIÈME.

SEPTAS s. m. (sè-ptass). Bot. Genre de plantes, de la famille des crassulacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent, au Cap de Bonne-Espérance : On cultive dans les jardins le septas du Cap. (P. Duchartre.)

SEPTCHÈNES (Nicolas-Marie LeclErcde), littérateur, né à Paris, mort à Plombières en 178S. I ! était fils d’un commis aux finances et, pour augmenter ses connaissances, aussitôt ses études terminées, il voyagea en Hollande, en Angleterre, en Italio et en Suisse, À son retour, il fut nommé secrétaire da Louis XVI. Septchènes consacra ses loisirs à l’étude de 1 antiquité grecque et latine. On lui doit : Essai sur la. religion des anciens Grecs (Lausanne, 1787, 2 vol.. iu-S0), ouvrage dépourvu de tout esprit critique ; il a aussi commencé une édition des Œuvres de Fréret, et donné les trois premiers voiumes delà traduction de l’Histoire de la décadence et de la chute de t empire romain de Gibbon. On prétend que ce dernier travail appartient à Louis XVI, qui l’aurait dicté à son secrétaire.

SEPTEMANGULÉ, ÉE adj. (sè-ptè-maugU-lé). Bot, V. SEPTANGULE.

SEPTEMBRAL, ALE adj. (sè-ptan-bral, ale — rad. septembre). Qui a rapport au mois de septembre.

— Par plaisant. Purée septembrale, Vin, parce que la vendange se fait communément au mois de septembre.


SEPTEMBRE s. m. (sè-ptan-bre — latin september, mot qui signifie septième mois ; de septem, sept, et ber, qui signifie mois dans les mots september, october, nivember, december. Bopp rapproche ce ber du persan bâr, temps, fois, et du sanscrit vâra, moment, opportunité, auquel il faut sans doute aussi rapporter le grec dra, d’ubord temps en général, puis divers espaces de temps, année, saison, portion du jour et enfin heure, le latin hora. Septembre était primitivement le septième mois de l’année, chez les Romains). Neuvième mois de l’année : J’irai 'bous voir au mois de

SEPTEMBRE, eil SEPTEMBRE, le 20 SEPTEMBRE.

Le mois de septembre Jie coutrefait ni i’été ni l’hiver ; il est le plus beau mois de septembre que vous ayez jamais vu. (.Mme de Sév.) C’est le temps, à la fin de septembrb, des bruits insolites et mystérieux dans la campagne. (G. Sand.)

... Je me souviens du soleil de septembre. Qui donnait à la grappe un jaune reflet d’ambre, Des pommiers du chemin pliant sous leur fardeau

Tu. Gautier.

— Par plaisant. Purée de septembre, Vin, ainsi dit parce que les vendanges se font généralement au mois de septembre.

— Encscl. Chronol. Le 1« septembre arrive quand le soleil à parcouru environ les 3/10 de la constellation de la Vierge. Cet astre entre, lu 22 ou le 23 septembre, dans la constellation de la Balance ; cette date annonce l’ouverture de l’automne ; c’était, en 1792, le premier jour de l’année républicaine.

Le mois de septembre, qui doit son nom à. la place qu’il a occupée, dans la série des mois, chez les premiers Romains, est passé, dans notre calendrier, au neuvième rang. Il s’est appelé Tiberius, Germanicus, Antoninus, Herculeus, Tacitus, en l’honneur des empereurs romains qui avaient ces noms ou surnoms. Les Égyptiens appelaient ce même mois Paophi, et les Grecs BoéUromion.

— Agric. Travaux de septembre. C’est le moment de préparer les semailles d’automne et de rentrer les récoltes de l’arrière-saison. On bat les grains de semence, on porte les fumiers, on mélange au sol lu chaux et la manie, on donne un labour de semailles aux terres destinées aux céréales d’hiver lorsque les semences doivent être enterrées à la herse ou au rayonneur. On bine et on éclaircit les colzas et navettes. C’est au commencement de septembre, au plus tard, que se fait le repiquage des cardères semées en pépinière en avril et mai. Dans le Midi, là où la terre est riche, on sème les cardères dans la