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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 14, part. 2, Scir-Soir.djvu/409

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précédent, médecin, mort vers 1448. Parmi ses ouvrages, on signale : De sulphure et nitro ; De gualitote et indlcalioiie excremeutorum.

SOFIA (Guillaume di SANTA-), fils de Mnrsilio. Il fut médecin de l’empereur Sigismond, — Daniel di Santa-Sofia, autre fils de Marsilio, remplaça son père dans la chaire de médecine à Bologne et fut médecin des papes Alexandre V et Jean XXIII.

SOFIA, écrivain napolitain du xvie siècle. Il est l’auteur d’un ouvrage intitulé : 11 Regno di Napoti, diviso in 12 provhicie, cou descrizione délie cose piû nolaoili.

SOFISME ou SOPHISME s. m. (so-fl-smerad. soft). Doctrine panthèistique des sofis. Il On dit aussi soufisme ou souphisme.

SOFRA s. m. (so-fra). Table ou guéridon sur lequel les Orientaux, servent le café, il Plateau de métal orné qui se pose sur la table et dans lequel on apporte les rafraîchissements : On place devant vous un sofra de cuivre jaune sur lequel vous prendrez le rahat tokoun, qui invite à boire le cherbet rosé ; on vous offrira ensuite, sur un second sofra, recouvert d’un surtout de soie rouge ou bleue brodé de feuillages d’or et d’argent, te plus pur moka, servi brûlant dans de petites tasses d’un élégant modèle.

SOFRALI s. m. (so-fra-li — rad, sofra). Tapis d’Orient dont le milieu est occupé par une rosace sur laquelle on place le sofra.

— Encycl. Les couleurs des sofrah, peu variées, mais remarquables par leur harmonie, se réduisent ordinairement h cinq : bleu turquoise, vert, jaune et orangé sur un fond bleu d’outremer ; pourtant il en a été fabriqué dans ces dernières années, avec de nouveaux dessins, où le rouge et le blanc dominent.

SOGALGINE s. f. (so-gal-ji-ne). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Mexique.

SQGALIGNE s. f. (so-ga-li-gne ; gn mil.). Bot. Syn. de sogalginb, genre de composées.

SOGAMOSO, ville de l’Amérique du Sud, dans la république de la Nouvelle-Grenade, province et à 28 kilom. N. de Tunjn, sur une petite rivière de même nom ; 3,000 hab. Fabriques d’étoffes de coton et de chapeaux de laine, qu’on échange contre du coton brut, de l’indigo, des bestiaux et du sel. Aux environs, mine de plomb peu importante. Avant la conquête espagnole, Sogamoso était renommé parmi les Indiens pour le culte qu’on y rendait au Soleil, dans un beau temple dont il ne reste pas la moindre trace.

SOGD, en latin Polytimetus, rivière d’Asie, dans le Turkestan. EU» prend sa source au versant occidental du ttiont Bolor, coule à l’O., passe à Samarkand et se jette dans le Djihoun, après un cours de 373 kilom.

SOGDES, en latin Sogdi, ancien peuple de l’Inde. Il habitait, sur la rive droite de l’Indus, le territoire voisin du confluent de l’Hydaspe, compris actuellement dans la présidence anglaise du Pendjab ; leur capitale était Sogdorum regia, sur l’Indus, au S. d’Alexandria,

SOGDI ANE, vaste contrée du monde connu des anciens, dans la haute Asie, formant la satrapie la plus reculée de l’empire persan, au S.-E. du lac d’Aral, séparée au N. de la Scythie asiatique par l’Iaxartes et les monts des Comeds ou SogUiens, limitée à l’O. par la Parétacëne, au S. par la Bactriane, dont la séparait l’Oxus, et à l’E. par les monts Imaùs, au delà desquels s’étendaient des régions sur lesquelles les anciens n’avaient aucune notion précise. Ainsi délimitée, la Sogdiane correspondait à la partie orientale du Turkestan actuel, c’est-à-dire aux kanats de Boukhara, de Samarkand et de Kodjend. À l’O. s’étendaient de vastes plaines désertes, mais à l’E., entre les ramifications des monts Sogdiens et de l’ImaUs (aujourd’hui Bolor), on trouvait de belles vallées fertiles, bien cultivées et peuplées de villes nombreuses, dont la plus importante était Maracanda (Samarkand). Les habitants de la Sogdiane étaient de race aryenne et faisaient partie de la famille iranienne ou persane ; ils furent soumis par Cyrus et compris par Darius dans la 16e satrapie de son empire. Alexandre, qui ne soumit cette contrée qu’avec peine, y fonda une ville sur l’Iaxartes, non loin des autels de Bacchus, de Sémiramis et de Cyrus, limite extrême de la marche victorieuse de tous ces conquérants de l’Asie. Après la mort d’Alexandre, la Sogdiane fit d’abord partie du royaume de Syrie, puis du royaume grec de la Bactriane, enfin de celui des Parthes ; de ceux-ci, ce pays passa au second empire des Perses, puis aux Arabes, à qui il fut enlevé au xie siècle par des peuplades turques qui l’ont conservé depuis cette époque, en y fondant plusieurs petits États, dont l’indépendance est menacée de nos jours par les récentes conquêtes de la Russie.

SOGHAT ou SUGHEUD, ville de la Turquie d’Asie, à 45 kilom. N.-O. d’Eski-Cheher. Elle fut la résidence d’Othman, fondateur de l’empire turc.

EOGHO s. m. (so-go). Ichthyol. V. sogo.

SOGINE s. m. (so-ji-ne). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des féroniens, dont

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l’espèce type habite l’Europe et le nord de l’Asie.

SOGLIAM (Jean-Antoine), peintre italien, né u Florence en 1492, mort en 1544. Il fut élève de Lorenzo di Credi et imita sa manière. On cite, parmi ses tableaux : Saint Martin, dans l’église Saint-Miehel-in-Orto, à Florence ; les Trois rois, dans l’église San-Domenico, à Fiésole ; le Christ lavant les pieds des apôtres, dans 1 église Sunta-Maria-dal-Fosso, à Anghieri ; Noé sortant de l’arche avec ses fils, dans la cathédrale de Pise ; l’Immaculée conception, dans l’église Saint-Boniface, à Florence ; Saint Arcadius sur la croix, qui se trouve aujourd’hui dans l’église Saint-Laurent, à Florence ; Judith avec la tête d’ffolopherne, en Hongrie ; la Décapitation de saint Jean-Baptiste, à Naples.

SOGLIANO-AL-HTJBICONB, petite ville du royaume d’Italie, province de Forli, district de Cesena, chef-lieu de mandement ; 5,781 hab.

SOGO s. m. (so-go). Ichthyol. Nom vulgaire de divers poissons du genre holoeentre, qui vivent- sur les côtes d’Afrique et d’Amérique.

SOGRAFI (Antoine-Simon), littérateur italien, né à Padoue en 1760, mort en 1825. Il lit ses études chez les jésuites et s’inscrivit au barreau de Venise. Un penchant irrésistible pour le théâtre lui fit abandonner la jurisprudence et il se mit à composer de nombreuses pièces, dont quelques-unes ont obtenu• un grand succès. Citons principalement. Olive et Pascal, son chef-d’œuvre ; Tom Jones ; la Fête de la rose ; Alexandre chez Apelle ; Jfortense ; le livret des Horaces et, des Curiaces, mis en musique par Oimarosa ; Le Inconvenienze teatrati, saynète bouffe d’un comique irrésistible.

SOGUR s. m. (so-gur), Mamm. Nom vulgaire de la marmotte, en Sibérie et en Tartarie.

SOHAM, bourg et paroisse d’Angleterre, dans le comté de Cambridge, à 10 kilom. S.-E. d’Ely ; 3,200 hab. Production de beurre et de fromages renommés.

SOUAR, ville d’Arabie. V. Oman.

SOHET (Dominique), jurisconsulte belge, né à Chooz, près de Givet, en 1728, mort au même lieu en 1811. Il se destinait d’abord à l’état ecclésiastique, mais il préféra ensuite embrasser l’étude du droit. Il exerça la profession d’avocat à Givet et fut nommé, en 1790, juge de paix. On a de lui : Jnstituts de droit ou Sommaire de jurisprudence canonique, civile, féodale et criminelle pour les pays de Liège, de Luxembourg et de Namur (1770, 3 vol. in-4o ; Bouillon, 1770-1772, 5 vol, in-4o ; Namur et Liège, 1770-1781, 5 parties en 3 vol. in-io).

SOBIATAN s. m. (so-i-a-tan). Mamm. Espèce de rat d’Amérique.

SOHL, comitat de Hongrie, dans le cercle de Presbourg, borné au N. par le comitat de Liptau, à l’O. par celui de Bars, au S. par ceux de Néograd et de Honth, à l’E. par celui de Gomor. Superficie, 2,777 kilom. carrés ; 105,889 hab. Chei’-lieu, Nev-Sohl, Ce pays est couvert par les ramifications des Karpathèset arrosé par la Grau, qui y reçoit le Szalatna et plusieurs autres petites rivières. Climat froid, mais sain ; sol fertile dans les vallées. Excellents pâturages ; élève de bestiaux et surtout de moutons. Le sol produit surtout des céréales, du chanvre, du lin-et des vins médiocres ; il renferme de riches mines d’argent, de cuivre, de fer, de soufre et de vitriol ; sources sulfureuses ; fabriques de cuirs, draps, toiles, eau-de-vie, fromages. Le comitat renferme 5 villes, 8 bourgs et 162 villages.

S011L (ALT-), ville de l’empire d’Autriche, dans la Hongrie, comitat de Sohl, a 23 kilom. S. de Nev-Sohl, sur la Grau ; 1,972 hab. Sources ferrugineuses e " cien château royal.

SOHL (NEV-), ville de l’empire d’Autriche, dans la Hongrie, chef-lieu du comitat de Sohl, sur la Grau, à 186 kilom. N. de Bude ; fi,019 hab. Evêchè catholique suffragant de Grau ; séminaire ; gymnase ; administration et tribunal des mines. Importantes usines pour la fonte et le travail du cuivre et du fer ; fabrication de poterie ; brasseries, poudrerie, teinturerie. Dans les environs, fabrication de dentelles et récolte de fruits, surtout de prunes estimées. Restes d’un ancien château fort.

SOUN (Charles-Ferdinand), peintre allemand, né à Berlin en 1805, mort en 1867. Il commença ses études dans sa ville natale sous la direction de Sehadow, qu’il suivit en 1826 à Dusseldorf, où il ne tarda pas à se

filacer au premier rang parmi les ékves de a nouvelle école. Il accompagna, quatre ans plus tard, son maître en Italie, où les chefsd’oeuvre artistiques et les merveilles de la nature méridionale firent sur lui une impression dont la trace profonde subsista longtemps dans ses œuvres. U a emprunté ses sujets tour à tour à l’antiquité grecque et à la poésie romantique ; mais, s’il a su faire preuve d’une grande science du nu et du coloris, surtout dans les tons de chair, il laisse parfois à désirer sous le rapport de l’ensemble de lacomposition.il faut citer, parmi ses toiles

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capitales : Renaud et Armide, de grandeur naturelle (1827) ; l'Enlèvement d’Hylas (1829) ; Diane et Actéon (1833) ; la Joueuse de luth italienne (1835) ; le Jugement de Pdris (1836) ; Roméo et Juliette, d’après Shakspeare (1836) ; le Tasse et les deux Léonore (1838) ; Donna Diana (1839) ; les Sœurs (1843) ; Vanité (1844) ; les Quatre saisons (1851) ; Loréey (1853). Mais ce n’est pas seulement à ses tableaux que Sohn dut sa réputation ; elle se fonde surtout sur ses nombreux portraits, remarquables, ceux de femmes particulièrement, par leur grâce idéale, leur fini d’exécution, leur délicatesse et leur ressemblance. On cite comme l’un des mieux réussis celui de la comtesse de Monts. En 1838, il était devenu professeur à l’Académie de Dusseldorf, où il a formé d’excellents élèves. Il se démit volontairement de ses fonctions en 1855.

SO110, hameau industriel d’Angleterre, comté de Stafford, à 3 kilom. N.-O. de Birmingham. Belles usines métallurgiques fondées par Watt et Boulton ; cet établissement, un des plus remarquables qui soient au monde, se compose de quatre cours carrées, liées par des ateliers capables de contenir 1,000 ouvriers, qui fabriquent des boutons, des boucles, des bijoux, des objets dorés ou argentés, des machines k vapeur, etc. On y voit aussi un atelier où l’on a longtemps frappé la monnaie de cuivre du royaume.

SOI pr. pers. (soi — lat. se, même sens, accusatif de ego, je ou moi). Lui, elle, sa propre personne ; ne se rapporte ordinairement qu’à un nom vague, indéterminé, ou à l’être qui fait l’action exprimée par un infinitif ou pur un substantif : Parler de soi. Travailler pour soi. Rapporter tout à Soi. L’amour de SOI. (Acad.) On aime mieux dire du mal de soi que de n’en pas parler. (Mm de Sév.) On perd beaucoup de soi quand on n’acquiert rien. (M1"» Necker.) L’idée du saa-ifice de soi pour les autres est une idée fondamentale de l’éducation. (Maquel.) Ce n’est pas toujours pour SOI qu’on bâtit dans celle vie. (Chaieaub.) La confiance est l’estime de SOI étendue aux autres. (Latena.) On ne se connaît qu’en connaissant ce qui n’est pas soi. (E. Alletz.) U-empire de soi est le privilège des âmes fortes. (De Gérando.) Qui ne vit que pour soi vit pour bien peu de chose, (Lingré.) On n’aime que soi et on ne devrait craindre que soi. (De Bonaid.) Nul, en venant au monde, n’apporte avec soi te droit de commander, (Lamemi.) Celui qui, retiré en soi, y vit avec ses seules idées habite . un désert peuplé de fautâmes. (Lamenn.) On doit aimer ta femme comme une partie de soi. (A. Karr.) Le courtisan n’a plus de sentiments à soi.

bOlLKAU.

C’est n’être boa a rien de n’être boa qu’a soi.

Voltaire. Qui n’aime que soi seul n’est aimé do personne.

Saurin. Qui ne vit que pour soi n’est pas digne de vivre.

BOISST.

Qui ne songe qu’à soi quand sa fortune est bonne Dans le malheur n’a point d’amis.

Flosian.

Il Quelques-uns l’ont employé avec un nom déterminé de personne ou d’être personnilié : Gnathon ne vit que pour soi. (La Bruy.)

Je vois mes rapides années S’accumuler derrière moi, Comme le chêne autour de soi Voit tomber ses feuilles fanées.

Lamartine.

Il Cet emploi est tout à fait légitime quand l’emploi d un autre pronom donnerait lieu à une amphibologie : Gnathon veut bien avoir un ami, mais il ne veut vivre que pour soi. Lui serait amphibologique.

— Lui-même, elle-même, en parlant des choses ; en ce sens, s’emploie même avec un nom déterminé : Un bienfait porte sa récompense avec soi. Les remords que le crime iraine après soi. (Acad.) Une grunde reconnaissance emporte avec soi beaucoup de goût et df amitié pour la personne qui nous oblige. (La Bruy.) L’ambition tourne tout à soi. (boss.) Chaque mauvaise action enlraine après soi son infortune. (Boss.) Personne au monde ne crée la vérité ; elle est éternelle ; elle est de soi, par soi. (Lacordaire.) T’ont avantage traîne après soi ses inconvénients. (Proudh.)

Un malheur toujours traîne un malheur après soi.

l’iRON.

Hâtons-nous, le temps fuit et nous mène avec soi. Le moment où je parle est déjà loin de moi.

Boileau.

Soi-même, Personnellement, soi et non un autre : Préparer soi-même son diner. L’amour-propre est l’amour de soi-même et de toutes choses pour soi, (La Rochef.) Il est plus aisé d’être sage pour les autres que pour soimême. (La Rochef.) La suprême jouissance est dans le légitime contentement de soi-même.J.-J. Rouss.) Le premier conseil des vertus est toujours le sacrifice de soi-même. (MmB de Staël.) Chaque homme a au milieu du cœur un tribunal où il commence par se juger soimême. (Cliateaub.) On ne se manque jamais à soi-même impunément. (Grimin.) Ou aime à faire soi-même ses bonnes actions. (J. Joubert.) Nul ne peut se suffire d soi-même. (E. Alaux.) On ne croit tous les hommes méchants que lorsqu’on l’est, soi-même. (*".) Il est

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oien malheureux de se déplaire en soi-Mémb et chez soi. (Azaïs.) La bonté est te don gratuit de soi-même. (Lacordaire.) On ne reconnaît guère dans les autres que ce qu’on a trouvé en soi-même. (V. Cousin.) Ptus on veut de bien aux autres, plus on est heureux soi-même. (Maquel.) // arrive parfois que l’on écrit seulement pour se faire plaisir à soi-même. (L. Jourdan.)

Il nest meilleur ami ni parent que toi-même.

La Fontaine, Les amis..., ces parents que l’on se fait soi-même.

ElJSTACIlE DesCIIAMPS.

Il S’emploie quelquefois avec un nom déterminé : Elle porta l’humilité jusqu’à l’anéantissement de soi-même. (Fléch.) Ce philosophe, comme frappé d’un coup de foudre, ne pouvait se supporter soi-même. (Fén.) Ni l’homme ni aucun animal n’a pu se faire soimême. (Volt.)

Mais souvent un auteur qui se natte et qui s’aime Méconnaît son génie et s’ignore soi-mtme.

BûlLEAU.

Le faible doit trouver dans sa bonté suprême L’appui que sa raison chercheen vain dans soi-mCmc. C. Dblavione.

De sot, De sa nature : De soi le vice est odieux. La vertu est aimable DE soi. (Acad.) Le faux, qui n’est rien de soi, n’est ni entendu ni intelligible. (Boss.)

En soi. Par lui-même, de sa nature, dans son essence : Dans un écrit mauvais en soi, l’esprit n’est qu’un tort de plus. (Moncrif.) Aucun système d’éducation n’est en soi préférable à un autre système. (Chuteaub.) Ce qui est bien en sot n’est jamais blâmable. (Bonnin.) L’adultère est un crime qui contient en soi tous les autres. (Proudh.) Tout ce qui est sincère porte en soi soji charme. (Ste-Beuve.)

Sur soi, Sur son corps, sur sa personne : La santé demande qu’on soit propre SUR soi. Porter des armes sur soi. (Acad.)

Prendre sur soi. Accepter la responsabilité, la charge : Prendre sur sot d’arrêter l’affaire, il Se faire violence : H faut prendre sur soi pour condamner ceux qu’on aime.

À part soi. En son particulier, sans communication avec les autres : Faire des réflexions, une réflexion À part.soi. (Acad.)

Chez soi, Dans sa maison : Rester chez soi. On est moins sir d’avoir le bonheur en courant après qu’en l’attendant chez soi. (Ch. Nodier.) Heureux qui vit cAez sot.

De régler ses désirs faisant tout son emploi.

La Fontaine. Il Dans son pays :

Aucun n’est prophète cAes soi’.

La Fontaine. It s. m. Domicile, ménage : Avoir un chez soi1 Aimer son chez soi.

Être soi, Garder son propre caractère, ne pas sortir de son naturel : Il faut toujours être soi. L’on est soi à la fin de la vie. (Mme Necker.) // faut être soi dans tous les temps et ne point lutter contre la nature. (J.-J. Rouss.) Le seul courage qui soit rare, c’est celui d’oser être soi. (E. de Gir.) Le difficile n’est pas de monter, mais en montant de rester SOI. (Michelet.)

Être à soi, Ne dépendre de rien, de personne, être maître de ses actes, de son loisir : Quand on est au service de quelqu’un, on n’EST plus À soi. Qu’il est fâcheux de ne pouvoir être À soi un quart d’heure dans toute une matinée.’ (Acad,) C’est un grand art que de savoir êtrk à soi. (Montaigne.) il Avoir l’usage de ses sens, de sa raison : Dans l’ivresse, dans la folie, on m’est plus À soi. (Acad.)

Revenir à soi, Reprendre ses esprits. Il Reprendre son bon sens, revenir à une saine appréciation des choses

Rentrer en soi, Faire des réflexions plus sérieuses, plus sages ; apprécier sainement sa propre conduite, su propre situation.

— Prov. On n’a pas de meilleur messager que soi-même, On ne doit compter que sur soi pour faire ses propres affaires. Il Chacun pour soi, Dieu pour tous, Chacun veille à ses propres intérêts, et Dieu protège les intérêts de tous.

— Fauconn. Être à soi, Se dit d’un oiseau qui n’a jamais été pris par les fauconniers.

— AllUS. ïlifit. Glivcun che» «oi, ebacua

pour toi, Maxime célèbre de l’égoïsme, de l’homme personnel. V. chacun.

SOI-DISANTloc.adv. (soi-di-zan — de soi, et de disant). Qui se prétend, qui déclare être : Un tel, soi-disant héritier, soi-disant légataire. Une telle, soi-disant épouse légitime d’un tel. Un soi-disant docteur.

Jadis, l’Égypte eut moins de sauterelles Que l’on ne voit aujourd’hui dans Paris De maiotrufi soi-disant beaux esprits.

Voltaire.

— Que l’on prétend être : Cette soi-disant tragédie a beaucoup fait rire le public. L’envie est le tourment des hommes voués au culte des arts SOI-disant libéraux. (Custine.) Il Cet emploi du mot est illogique, soi-disant signifiant proprement qui se prétend, et non que l’on prétend ; mais il est devenu général.

— Loc. adv. Prétendument, censément : Il est parti, soi-disant pour ne plus revenir.